16 septembre 2006

Provence : Garidel (de)

Source : Nobiliaire universel de France, tome 3.
Auteur : Nicolas Viton de St-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k368634.item

Armes : D'azur à 3 palmes d'or, sur 3 roches d'argent, ayant en chef 3 étoiles.

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GARIDEL (de) ; en Provence. Cette famille originaire du comté, de Nice, a donné dans le quatorzième et quinzième siècle, des militaires distingués dans les armées du roi de Naples et du duc de Savoye.

Il existe une vieille tradition dans cette famille, laquelle cependant n'est pas prouvée ; c'est que ses auteurs avaient possédé, dans le quinzième siècle, une petite partie de co-seigneurie à Châteauneuf, diocèse de Grasse. Le premier dont on ait des actes suivis est :
  1. Jean GARIDELLI, qui vivait en 1460 ; il eut quatre fils :
    1. Antoine Garidelli, pourvu en 1533, de la charge de conseiller du roi, procureur pour les pauvres au parlement de Provence ; il fut le successeur de Laurent de Castellanne, second possesseur de cette charge, depuis la création du parlement. Cet Antoine mourut sans enfants ;
    2. Honoré, qui fui premier consul de Fréjus, lors de l'entrée de Charles-Quint, en Provence ; il se distingua par sa fidélité envers François Ier; il fit son codicille à Fréjus, le 31 mars 1535, dans lequel il est qualifié nobilis. Cette qualité est précitée dans l'acte ; ce codicille justifie qu'outre cet Antoine, dont je viens de parler, Honoré avait encore deux frères, qui suivent ;
    3. Guillaume, qui fut père d'Audin Garidelli, évêque de Vence, en 1576, mort le 23 avril 1588. L'histoire de l'Eglise dit que ce vertueux prélat annonçait souvent la parole de Dieu ;
    4. Antoine, qui suit ;

  2. Antoine DE GARIDEL, est celui qui a fait souche ; il se maria à Pertuis, avec noble Catherine Verneti, le 2 février 1503 ; dans cet acte il est qualifié de noble, fils de noble Jean, citoyen de la ville de Grasse. Le même, faisant son testament à Marseille, le 3 novembre 1528, se qualifie d'écuyer. Il eut un fils, qui suit :

  3. Albert DE GARIDELLI, se consacra à l'étude des lois ; il est qualifié noble dans le testament de son père, déjà cité, et dans ses lettres de licences, noble et fils de noble. Messieurs les gens du roi du parlement de Provence déclarèrent solennellement qu'il était homme de qualité dans une procédure faite contre lui, en 1589, comme étant de la religion prétendue réformée, Il épousa, 1.° demoiselle Catherine de Cazeneuve, et 2.° demoiselle Lucrèce de Combe. Du premier lui vint :
    1. Samuel de Garidel, qui prend la qualité de noble et d'écuyer dans deux actes, l'un du 13, l'autre du 17 mars 1590. Il servit avec distinction sous le prince de Condé, et fut tu à la bataille de Moncontour ;

      Du second lit :
    2. Joseph, qui suit ;

  4. Joseph DE GARIDEL, est l'auteur, de deux branches actuellement existantes. Il fut un célèbre jurisconsulte, et remplit avec distinction, en 1640, la place d'assesseur et procureur du pays de Provence. Il épousa, 1 .° à Aix, en 1605, demoiselle Angélique de Chailan, fille de messire Antoine. de Chailan, seigneur de Moriès, et de dame Susanne de Gombert, et 2.° le 29 décembre 1619, 1'héritière de la branche des de Thilia de Manosque, fille de messire N de Thilia et de dame Susanne de Monier. Du premier lui vint :
    1. Pierre, dont l'article suit ;

      Du second lit:
    2. Paul, qui a formé une branche rapportée plus bas.

  5. Pierre DE GARIDEL, fit la profession d'avocat comme son père et son aïeul ; il eut de son mariage avec demoiselle Louise de Barthélemy :
    1. Pierre de Garidel, célèbre professeur d'anatomie de l'université d'Aix, qui a mérité à juste titre d'être mis au nombre des grands hommes de son siècle ; son Histoire des Plantes assure à cet illustre botaniste une place auprès de Tournefort et de Linné ;
    2. Jean-Joseph, qui suit ;
    3. N , mariée à M. Lieutaud, dont le fils est mort premier médecin du roi Louis XVI.

  6. Pierre-Joseph DE GARIDEL, épousa, le 27 novembre 1687, demoiselle de Loque de Puymichel, dont il eut :
    1. Jean-Baptiste, qui suit ;
    2. Une fille, mariée à M. Brochier, trésorier général de France, le 22 novembre 1709.

  7. Jean-Baptiste DE GARIDEL, a épousé, le 13 juin 1730, demoiselle Louise-Henriette-Victoire de Thoron, fille de messire Jean-Joseph de Thoron, seigneur d' Entrages, conseiller en la cour des comptes, aides et finances, et de dame Claire de Saint-Jacques. De ce mariage est venu :

  8. Bruno-Aimable-Pierre DE GARIDEL, seigneur de Villemus, pourvu d'une charge de conseiller au parlement de Provence, le premier juin 1777, et marié en premières noces avec mademoiselle Gouvier de Pontevès de Beauduen, fille de M. de Beauduen, conseiller en la cour des comptes ; et de madame de Gautier Girenton ; et en secondes noces avec mademoiselle Louise Marie Thérèse Pin, fille de noble Félix-Joachim Pin, ancien trésorier des états de Provence, et secrétaire du roi ; et de dame Claire Pascal, dont il a des enfants encore jeunes.
M. de Garidel, venant aux droits de sa mère, a succédé au dernier rejeton de la famille de Thoron d'Entrages, qui portait pour armes, un taureau surmonté de trois étoiles.

Branche puînée.
  1. Paul DE GARIDEL, Ier du nom, fils de Joseph et de dame Susanne de Thilia, fut un grand jurisconsulte. Il occupa, en 1672, la place d'assesseur et procureur du pays, et eut de son mariage avec Isabeau de Poucard, deux fils :
    1. Jean-Baptiste, qui suit ;
    2. Ignace de Garidel, qui entra dans la congrégation de l'oratoire, et mourut à Arles, au commencement du siècle dernier, après avoir rempli les premières places de sa province.

  2. Jean-Baptiste DE GARIDEL, Ier du nom, entra dans les cadets gentilshommes en 1681 ; établissement fondé par Louis XIV, pour les jeunes gentilshommes de son royaume, et fut successivement lieutenant dans un régiment de dragons, et capitaine dans le régiment de Béarn, infanterie. Il épousa en 1696 à Manosque, mademoiselle de Burle, fille de messire Marc-Antoine de Burle, sieur de Champclos, et de dame Claire du Virail, des anciens seigneurs de Vallée, dont il eut quatre fils :
    1. Paul, dont l'article suit ;
    2. Marc-Antoine, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui a servi avec distinction dans le régiment de Soissonnais, infanterie, où il était capitaine des grenadiers. Il fut le premier à monter au fort Saint-Philippe de Port-Mahon. Lors du siège de 1736, il soutint pendant plus d'une heure tout le feu des assiégés ; forcé de se retirer du service par la réforme de son régiment, il est mort à Manosque, des suites de ses blessures ;
    3. Balthazar de Garidel, prêtre de l'oratoire ; il fut longtemps, supérieur du séminaire de Saint-Magloire, à Paris, et s'est acquis dans cette place et dans plusieurs autres, dont sa congrégation l'avait honoré, une réputation justement méritée ;
    4. Ignace de Garidel, capitaine dans le régiment de Soissonnais, infanterie, et ensuite commandant du bataillon provincial d'Aix, retira à Manosque depuis la réforme de son régiment, y est mort.

  3. Paul DE GARIDEL, IIe du nom, seigneur du Caïre, épousa demoiselle Marie de Mongès, fille de noble de Mongès, seigneur du Caïre, et de dame Louise de Rabillot, des conseillers aux comptes de ce nom. De ce mariage sont issus :
    1. Jean-Baptiste, qui suit ;
    2. Françoise, qui a épousé M. du Virail des anciens seigneurs de Vallée, écuyer, de la ville de Sisteron ;
    3. Marie, qui a épousé M. de Tende, sieur d'Ardenne, descendant d'Annibal de Tende, fils naturel de Claude de Savoye, comte de Tende, gouverneur de Provence.

  4. Jean-Baptiste DE GARIDEL, seigneur du Caïre, a épousé mademoiselle Gabrielle de Pochet, fille de noble François de Pochet, ancien assesseur et procureur du pays de Provence, et de dame Thérèse de Bessière. Ledit Jean-Baptiste, ayant été attaqué par l'administrateur des domaines, pour le payement du droit de franc fief, en a été déchargé sur l'inspection des titres ci-dessus, par ordonnance de M. l'intendant de Provence, du 22 août 1782. Il.a laissé deux fils qui suivent :
    1. Paul de Garidel, IIIe du nom, né à Manosque, le 11 février 1779 ;
    2. Noble-Hippolyte, né à Aix, le 1er avril 1780, et mort dans les armées autrichiennes sur le champ de bataille, servant sous les ordres de l'archiduc Charles V d'Autriche.
Armes anciennes : D'azur à 3 palmes d'or, sur 3 roches d'argent, ayant en chef 3 étoiles.

Joseph, Ier de Garidel, en quittant la religion prétendue réformée, prit une croix d'or accostée de deux triangles d'argent, sur un fond d'azur ; ce sont les seules armes que ses descendants aient portées depuis lors.

Voir aussi : Pierre Joseph de Garidel sur Wikipédia et le livre de raison des Garidel sur Geneprovence

2 commentaires:

Pat a dit…

Dans le livre de Nicolas-Philippe Piot, " NOMS DITS ET AUTRES FRIANDISES" Editions Patrice du Puy, l'auteur souligne que la famille de Garidel est une famille bourgeoise (parlementaires )condamnée en 1697 pour usurpation de noblesse. Le titre de marquis est usurpé.
Je vous conseille ce livre, véritable annuaire de la fausse et vérirable noblesse, paru en 2009.
Voir le site de l'éditeur car le site n'est pas facile à trouver !

Floret a dit…

Ce livre est assez mal rédigé et très peu fiable. Quant à la famille de garidel, elle est indéniablement une famille de la noblesse aixoise. Quant au titre de Marquis, elle s'en est orné comme 3/4 des failles aristocratiques d'ancien régime. Le titre importait peu, seule la véracité de la noblesse avait un intérêt.
dans leur cas, ils sont indéniablement nobles, je l'ai déja dit. Le titre de marquis se rattache plutôt au prestige certain de la famille à l'époque !
Pour preuve de leur noblesse: la quasi totalité des alliances de la famille concernent d'autres familles aristocratiques. De plus, la famille compte des parlementaires Aixois, charges nécessairement achetées par des aristocrates. Enfin, dans le dictionnaire de la véritable noblesse française, M. Valette, expert incontesté, recense les Garidel dans les rangs de la noblesse française.

Catalogue de la noblesse française, régis Valette. (ouvrage parfois incomplet, certaines familles manquent, mais les familles mentionnées ne sauraient voir la véracité de leur noblesse contestée)