23 décembre 2007

La famille des Isnards du Comtat-Venaissin

Source : Nobiliaire universel de France
Auteur : Nicolas Viton de St-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36867h/f7.item
ISNARDI, ISNARDS ou DES ISNARDS, maison originaire de la ville de l'Isle ; au Comtat Venaissin, l'une des plus anciennes et des plus distinguées de cette province, où elle est connue depuis la fin du douzième siècle.

Les preuves de cette famille ont été faites en 1779, par M. Chérin, généalogiste du roi, pour monter dans les carrosses de Sa Majesté, et en 1780 Toussaint-Siffrein, Esprit Dominique Stanislas et Jean Charles Gaspard des Isnards, frères, furent présentés au roi et à la famille royale.

On voit dans les registres de la vénérable langue de Provence, à Malte, sous la date du 28 avril 1784, la relation de MM. les commissaires de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, signée par MM. les chevaliers de Lattier la Touche et de Bardonnenche, laquelle a pour objet la réception de M. le chevalier Gabriel Joseph Martial des Isnards, chef de la branche aînée de cette maison, et qui forme le XVIe degré de cette généalogie, et dans laquelle on lit que le nom du prétendant est connu depuis trois siècles dans l'ordre ; d'ailleurs cette maison avait eu auparavant des chevaliers de Rhode. En effet, il conste par les preuves des cinq chevaliers de Thésan et des trois chevaliers de la Fare, que la famille des Isnards a été reçue dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem huit fois avant la réception d'Esprit Toussaint des Isnards.

Bertrand Isnard, chevalier, assista, avec Raimond d'Agoult, Rostain de Maulsang, Raimond de Montmirail, Bérenger de Bezignan, Giraud de Monteil-Adhémar, Pierre et Rambault d'Ancezune, et plusieurs autres nobles du pays Venaissin et de la principauté d'Orange, à la transaction passée dans l'église cathédrale d'Orange, le 6 des calendes d'octobre 1215, entre Guillaume de Baux et les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, sur les droits qu'ils avaient dans la ville et principauté d'Orange. Un Guillaume Isnard souscrivit la même transaction.

Hugues Isnard, chevalier, fut un des consuls de Cavaillon qui dressèrent les statuts municipaux sous l'autorité de Raimond VII, comte de Toulouse et du Venaissin, et qui furent approuvés par Amiel, coseigneur de Cavaillon, et Rostain Carbonel, évêque et coseigneur de la même ville, le premier des calendes de juin 1241. Le même Hugues Isnard fut député par la communauté de Cavaillon, pour procéder à la reconnaissance des droits de Guy et Bertrand, coseigneurs de Cavaillon, et l'évêque Gabriel ; ce qui fut exécuté solennellement le 4 des calendes de janvier 1255.

Hugues Isnard et plusieurs autres chevaliers de Provence et du Comtat Venaissin, parmi lesquels on remarque Pierre de Cavaillon, Roger et Bertrand de Baux, Béranger et Guillaume Rairnond, accompagnèrent, au mois d'octobre 1328, Charles, duc de Calabre, fils de Robert d'Anjou, roi de Naples, en. Italie, où ce prince avait été appelé par les Florentins pour les défendre et les protéger contre l'empereur Louis de Bavière.

Pierre Isnard, chevalier, de la ville de l'Isle, au diocèse de Cavaillon, contemporain de Hugues Isnard, épousa Pompère ou Pompée d'Astres (d'Astriot), d'une famille noble de Provence, et en eut, entre autres enfants, Marguerite Isnard, qu'il dota de mille florins d'or, somme très considérable pour ce temps-là, et qu'il maria, par contrat passé à l'Isle en 1360, avec Jean Scudéri, de la ville d'Apt.
La filiation suivie de cette maison commence à :
  1. Bertrand Isnardi, Ier du nom, de la ville de l'Isle. Il est rapporté dans une transaction pour les limites et partages des villes de l'Isle et du Thor, de l'an 1246, et qualifié miles dans une charte aux archives du Thor, de l'an 1248, et dans une transaction du dernier octobre 1262, in domino Bertrandum Isnardum militem. Il fut témoin, avec Raimond Bosigon, juge du Venaissin ; Jean d'Arcise, sénéchal de la même province ; Gui de Raimond, Viguier de Cavaillon, Bertrand Maulsang, etc., à l'acte de vente passé dans le château de Pernes, le 8 des ides de septembre 1263, d'une portion de la seigneurie de Cavaillon, par Bertrand, coseigneur de cette ville, en faveur de Giraud Amic (Sabran), seigneur de Châteauneuf et du Thor. Il eut pour fils :

  2. Guillaume Isnardi, damoiseau, Ier du nom, qui, par son testament de l'an 1317 (Pineti, notaire de l'Isle) ; institua son héritier noble Bertrand Isnardi, son fils, et substitua Guillaume Isnardi, son petit-fils.

  3. Bertrand Isnardi, IIe du nom, fut père de :

  4. Guillaume Isnardi, IIe du nom, rappelé dans le testament de son grand-père, de l'an 1317. Il est qualifié nobilis vir Guillelmus Isnardus dans des actes des 19 et 24 octobre 1390, et institua son héritier, en 1402, noble Elzéar Isnardi, son fils, avec substitution en faveur de Louis Isnardi, son petit-fils. Il avait épousé Catherine Isnardi, qui, étant veuve de lui, fit son testament le 3 décembre 1418, en faveur de Catherine Isnardi, femme d'Elzéar Isnardi, son fils, et de ses enfants, énoncés dans ledit testament.

  5. Elzéar Isnardi, chevalier, fils de noble Guillaume, est rappelé dans la reconnaissance qu'il fit de la dot de Claude de Valeri, femme de Louis, son fils aîné, du 22 décembre 1434. Il laissa de son mariage avec Catherine Isnardi quatre enfants rappelés dans le testament de sa mère, du 31 décembre 1418 :
    1. Louis, dont l'article suit ;
    2. Pompée des Isnards ;
    3. Antoinette, femme de Jacomet Donodey, avec laquelle elle vivait à l'Isle, en Venaissin, en 1471 ;
    4. Garcinette ou Gassinette, mariée, vers l'an 1450, à Antoine de Novarins.

  6. Louis Isnardi ou des Isnards, Ier du nom, damoiseau, est ainsi qualifié dans un acte de bail-nouvel passé devant Pierre Moricelli, notaire de la ville de l'Isle, de laquelle il fut nommé syndic par une délibération de la communauté, passée devant Jacques Ballini de Valeriis, notaire de la même ville, le 29 mars 1473. Il était consul de ladite ville de l'Isle en 1441, et avait épousé, par contrat du 30 novembre 1430, passé devant Jacques Ballini, noble Claude de Valéri, fille de noble Jean de Valéri, capitaine du lieu d'Oppède, dans lequel contrat noble Catherine, femme de noble Elzéar Isnardi, promet de contribuer à la restitution de la dot de ladite noble Claude de Valéri. Louis Isnardi fit son testament devant Ballini, le 12 mars 1488, ayant pour fils :
    1. Jean des Isnards ;
    2. Pierre des Isnards ;
    3. Garcias, dont l'article suit ;
    4. Gabriel, qui partagea avec ses frères la succession de leur père, par acte passé devant Jacques Ballini, notaire à l'Isle, le 7 novembre 1490. Il fonda la branche des seigneurs d'Odefred en Valentinois, éteinte dans le dix-huitième siècle. Elle a fait des alliances avec les maisons de Borne, du Plan, de Bologne-d'Alençon, etc. etc. Josserand des Isnards, petit-fils de Gabriel, fut reçu chevalier de Saint-Jean de Jérusalem en 1526, et fut tué en 1531 ; à la prise du château de Zegue, en Barbarie, où voulant forcer la porte, son corps fut percé d'un coup d'arquebuse.

  7. Garcias des Isnards, damoiseau, né à l'Isle en 1460, s'établit dans la ville de Carpentras, au Comtat Venaissin, à l'occasion de la charge de vice-recteur de cette province, dont il fut revêtu par le pape le 24 mars 1520. Il mourut dans l'exercice de cette magistrature, à l'âge de quatre-vingts ans, comme le portait une courte inscription posée sur son mausolée, dans la chapelle de la Sainte-Epine, qu'il avait fondée dans l'église des frères prêcheurs de Carpentras. On y voyait Garcias, mal nommé Gratias dans cette inscription, couché sur sa tombe, revêtu d'une robe, la tête découverte et les mains jointes, ayant à ses pieds un chien. Cette église est de- truite depuis quelques années, par une conséquence de la révolution. Il avait épousé, par contrat passé devant Ballini, notaire à l'Isle, le 18 mars 1483, Madeleine de Baux, de l'illustre et ancienne maison de Baux, fille de Jean et d'Agnès Tégrin, et petite-fille de Guillaume de Baux, IIIe du nom, damoiseau, coseigneur de Marignanne et de Maillanne, qui lui ordonna un legs, par son testament du 28 mai 1483. Garcias des Isnards eut les enfants suivants, énonces dans son testament du 2 février 1529, et dans son codicille du 12 juillet 1539 :
    1. Gaucher, dont l'article suit ;
    2. Colin, auteur de la branche des seigneurs de Brantes, éteinte dans le commencement du dix-septième siècle. Elle a fait des alliances avec les maisons de Vincens, de Marck de Châteauneuf, etc. etc.,
    3. Jean, colonel d'infanterie et maréchal de bataille dans les armées du roi ;
    4. Hellen ou Alain, reçu chanoine sacristain de l'église de Carpentras le 9 mars 1558 ;
    5. Honoré, chanoine d'Orange, élu grand vicaire de ce diocèse par le chapitre, le 15 novembre 1540, à la mort de l'évêque Louis de Pélissier ;
    6. Françoise, mariée avec noble Jean de Bompui ;
    7. Jeanne, vivant avec son mari Jean de Julianis, savant jurisconsulte de Carpentras, en 1529 ;
    8. Antoinette, légataire de son père en 1529, mariée depuis à noble Balthasar de Pontevès, seigneur de Bouons, fils de Gaspard et de Douce de Bot.

  8. Gaucher des Isnards, vice-recteur du Comtat Venaissin, par bref du 27 mars 1547, avait été envoyé à Rome en 1532, pour traiter d'affaires importantes auprès du pape, par le cardinal de Clermont, co-légat d'Avignon. Il épousa, par contrat passé devant Raimond des Marêts, notaire d'Avignon, le 3 octobre 1512, Jeanne de Fougasse, fille de Gabriel et de Marguerite de Berton-Crillon, et fit son testament, reçu par Jacques Balbis, notaire à Carpentras, le 17 août 1556. Il vivait encore en 1560, suivant une bulle du pape Pie IV, du 11 février de la même année, par laquelle ce pontife lui accorda, ainsi qu'à ses enfants, plusieurs privilèges, entre autres celui d'avoir un autel portatif. Ses enfants furent :
    1. Jean, co-seigneur de la Garde-Paréol, chevalier de l'ordre du roi, l'un de ses chambellans, gouverneur de Coni en Piémont, par lettres du roi Charles IX, du 30 juillet 1569 ; de Rue en Picardie, et du Pont-Saint-Esprit en Languedoc, et maréchal de camp dans les armées du roi entretenues en Italie. Il servit avec distinction dans les armées de Henri III, de François II et de Charles IX. II se démit de ses gouvernements de Rue et du Pont-Saint-Esprit en faveur de Louis de Berton, surnommé le brave Crillon, par un acte passé à Paris devant Marchand et son confrère, notaires au Châtelet, le 18 mai 1575. Il reçut plusieurs lettres très flatteuses des rois dont on vient de parler, et particulièrement du roi Henri III, dans lesquelles ce monarque l'appelait son bon ami. Il mourut à Carpentras, après de longs services, le premier mai 1578, et fut inhumé dans la chapelle des Isnards, en l'église des frères prêcheurs de cette ville, où l'on voyait son portrait au côté droit de la fenêtre, au bas duquel était une inscription conçue en ces termes « Hic jacet nobilissim. et generosissim. Joannes de Isnardis, dictus de l'Isle, dominus Guardiœ-Pareoli .... castrorum regiorum in Gallia cisalpina proefectus. Hic cum suis mortalitatem deposuit anno 1578, kalendas Maii. » Il avait épousé Madeleine de Séguins, veuve de Louis d'Astoaud, seigneur de Mazan, et fille, de Gabriel de Séguins, avocat et procureur général au Comtat Venaissin, et de Catherine des Andrieux, sa seconde femme. Il n'eut de cette alliance qu'une fille, Diane des Isnards, dame en partie de la Garde-Paréol, mariée, par contrat du 16 juin 1588, avec Jean Scipion de Fougasse, baron de Sampson en Vivarais ;
    2. Alain ou Hellen, dont l'article suit ;
    3. Gaucher, dit chevalier de l'Isle, chevalier de l'ordre du pape et de celui de Saint-Michel, écuyer du roi Charles IX le 5 janvier 1568, mestre de camp de Vieilles-Bandes et chambellan de François de France, duc d'Alençon, est ainsi qualifié dans les lettres de naturalité qui lui furent accordées par le roi Charles IX, le 5 janvier 1568. Il fut chevalier de l'Eperon doré en 1573, chevalier de l'ordre du roi et colonel général des troupes de Sa Sainteté dans tout le comtat. Il mourut sans alliance, et institua son héritier Enée des Isnards, son neveu ; le 14 avril 1590. Il vivait encore en 1598 ;
    4. Gabriel, conseiller au parlement d'Orange, qui eut beaucoup de part au maniement des affaires de cette principauté, quoiqu'il fût né sujet du pape. Il eut commission du vice-légat d'Avignon, au mois d'août 1560, de visiter la citadelle d'Orange et la garnison, qui la défendait, et de savoir du gouverneur dans quels sentiments il était au sujet de l'approche de Montbrun, dont le Comtat Venaissin craignait l'irruption. Il épousa Pierrette de Piolenc, fille de Thomas, seigneur de Saint-Jullien, de Beauvoisin et de Cornillon, procureur général au parlement de Provence, et de Pierrette Filoli, dont il eut, entre autres enfants, un fils qui était avocat général au parlement d'Orange en 1597, et une fille nommée Diane, qui épousa, en 1580, Henri de Rabasse, avocat général au parlement d'Aix ;
    5. Garcias des Isnards ;
    6. Paul des Isnards ;
    7. Jeanne ;
    8. Louise, dont on ignore la destinée ;
    9. Aimerie, femme, par contrat passé devant Discoti, notaire à Carpentras, en 1531, de noble Robert Pape, seigneur de Saint-Alban ;
    10. Françoise, mariée, par contrat passé devant Balbis, notaire à Carpentras, en 1557, avec noble Pierre Berenger, seigneur de Beaudiment.

  9. Hellen ou Alain des Isnards, seigneur de la Roque-Henri, capitaine et gouverneur de la ville et du château de Mornas, pendant les guerres de religion, ainsi qu'il appert par le brevet du cardinal d'Armagnac, du premier février 1568 ; avait rendu hommage pour sa seigneurie de la Roque-Henri, au pape Pie V, entre les mains de Pierre Sabbatier, recteur du Comtat Venaissin, le 24 octobre 1566. Il fut nommé gentilhomme ordinaire de François de France, duc d'Alençon, par brevet daté d'Amboise, le 16 décembre 1571, en considération, disent ces lettres, des bons et signalés services qu'il avait dès longtemps rendus aux feus rois, au fait de leurs guerres, tant en Italie qu'en plusieurs autres lieux. Il épousa, par contrat passé devant Jacques Balbis, notaire à Carpentras, le 29 octobre 1565, Jeanne de Raimond, dame en partie de la Roque-Henri, fille de François de Raimond, dit de Mourmoiron, seigneur de Modèle, d'Urbans, de la Roque-Henri, etc., au diocèse de Carpentras, et de Sybille de Saint-Martin, sa seconde femme. De ce mariage sont issus :
    1. Enée, dont l'article suit ;
    2. Julie, mariée à Jean, alias Charles de Patris, morte en 1623 ;
    3. Jeanne, femme d'Alain de Tritis, de la ville de Carpentras ;
    4. Laure, qui épousa Pierre de Rafellis, seigneur de Roquesante, conseiller en la cour des comptes et aides de Montpellier ;
    5. Victoire, alliée, en 1598, à Jean d'Autran ;
    6. Léone, mariée, en 1580, avec Joseph de Meissonier, seigneur de Valcroissant, viguier de la ville d'Apt.

  10. Enée, dit Enéas des Isnards, coseigneur de la Roque-Henri, dont il rendit hommage entre les mains d'Octave Mancini, recteur du Comtat Venaissin, le 26 avril 1607, fut pourvu du gouvernement du château de Mornas, en survivance de son père, par bref du 23 mars 1582, et épousa, par contrat passé devant Colin Tache, notaire à Avignon, le 13 février 1601, Anne de Cambis d'Orsan, fille de Jean de Cambis, seigneur d'Orsan, de Lagnes, etc., chevalier de l'ordre du roi, et de Françoise de Cléricis. Il eut de ce mariage :
    1. Horace, dont l'article suit ;
    2. Une fille, morte en bas âge.

  11. Horace des Isnards épousa, par contrat passé devant Pons Fabry, notaire à Carpentras, le 19 juin 1623, Catherine de Blégiers, fille de Jean de Blégiers, seigneur d'Autellon, vice-recteur du Comtat Venaissin et de Lucrèce de Séguins des Baumettes. Il fit ouvrir solennellement le testament olographe de son père, le 17 juin 1625 et fit le sien devant Chaulardi, notaire à Carpentras, le 13 août 1655, en faveur de ses enfants, qui furent :
    1. François, dont l'article suit ;
    2. Emmanuel, capitaine au régiment Dauphin, infanterie, né en 1640, mort sans alliance, au siége de Bude en Hongrie, où il fut tué en 1686 ;
    3. Marie, religieuse ursuline à Carpentras, en 1655 ;
    4. Françoise Marie, née en 1632, morte sans alliance en 1677.

  12. François des Isnards, chevalier, servit avec distinction pendant plus de quatre ans en Italie, et se trouva dans la malheureuse entreprise de Naples, sous les ordres du duc de Guise, où il demeura seize mois prisonnier. Ayant obtenu sa liberté moyennant une grosse rançon, il se retira dans sa famille, et épousa, par contrat passé devant François Chaulardi, notaire à Carpentras, le 29 avril 1650, noble Marguerite-Charlotte d'Alleman, fille de Paul d'Alleman, seigneur de Saint-Amant, gentilhomme ordinaire de Henri de Bourbon, prince de Condé, premier prince du sang, et d'Anne de Rostagnis, de la ville de Carpentras. Il eut de ce mariage :
    1. Paul Joseph, né en 1652, capitaine au régiment Dauphin, par commission du 18 juin 1671 ; marié, par contrat du premier juillet 1679, avec Yolande de Mercier, veuve de Raimond de Mot, seigneur de Rochedouble, et fille de Gaspard de Mercier, et d'Ursule Morandi, du bourg de Sarrians. Il mourut dans le cours d'un voyage qu'il fit à Rome, à l'occasion d'une affaire d'honneur. Ses enfants furent : a. Guillaume Paul, né en 1680, reçu page, de la petite écurie du roi en 1695, d'où il sortit en 1702 ; marié, à Valéras, avec noble Marianne de Regnier, dont il n'eut point d'enfants ; b. Charlotte ; femme de noble Antoine Joseph d'Alleman, morte en 1733 ;
    2. Henri, dont l'article suit ;
    3. Marius, né en 1654, mort sans alliance ;
    4. Horace, aide major et capitaine au régiment Dauphin, infanterie, tué au siége de Bude, en Hongrie, en 1686 ;
    5. Catherine, née en 1657, femme de noble Horace Joseph de Rafellis, seigneur de Rus, de Saint- Sauveur et du Vilars, en Dauphiné, capitaine des gardes du duc Mazarin, gouverneur de l'Alsace ;
    6. Victoire, femme de noble François de Ferrier, seigneur d'Autaine, l'an 1682 ;
    7. Madeleine, né en 1653, religieuse bénédictine à Beaucaire ;
    8. Marie, religieuse bernardine à l'abbaye de la Madeleine, à Carpentras ;
    9. Alexandrine, religieuse ursuline en la même ville ;
    10. Marguerite des Isnards.

  13. Henri, marquis des Isnards, chevalier, épousa, par contrat passé devant Jean-François Beaumont ; notaire à Carpentras, le 19 mars 1692, Françoise de Séguins, fille de noble Jean-Jacques de Séguins, seigneur de Saint-Jean, coseigneur de Saint-Romans, et de Françoise de Lopès de Pilebaud. De ce mariage sont issus :
    1. N, marquis de Nobleau, mort à Paris, sans alliance ;
    2. Esprit Toussaint, dont l'article suit ;
    3. Madeleine, femme de François de Guiran, seigneur de la Brillanne, conseiller en la cour des comptes et aides de Provence.

  14. Esprit Toussaint, marquis des Isnards, reçu chevalier de Malte en 1708, officier dans le régiment de Provence, ensuite officier des galères au service de France, servit dans le détachement des chevaliers de son ordre envoyés au secours du royaume de Hongrie en 1705, et se distingua au siége de Corfou. Son frère aîné étant mort, en ce temps-là, il se retira dans sa famille et obtint du grand-maître et du conseil la permission de porter la croix de Malte, le 8 avril 1726, quoique marié en considération des services qu'il avait rendus. Il avait épousé, 1. par contrat passé devant Guillaume Chave, notaire à Seguret, le 26 juillet 1721, noble Jeanne Madeleine de Veri, fille unique et héritière de noble Joseph Marie Philippe de Veri, seigneur de Canoves, et de dame Madeleine de Pons ; 2. par contrat passé devant de la Tour de Pernes, notaire, le 16 juin 1752, noble Marie Thérèse d'Anselme de Grugière. Ses enfants furent :

    Du premier lit

    1. Joseph Philippe Antoine Marie, mort sans enfants en 1792.
    2. Joseph Henri, qui continue la branche aînée, établie de nos jours à Avignon et à Suze la Rousse en Dauphiné, dont l'article suit ;

    Du second lit:

    1. Toussaint-Siffrein des Isnards, page du roi, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, capitaine de cavalerie, présenté au roi et à la famille royale en janvier 1780, d'après ses preuves de cour ; c'est par erreur qu'il ne se trouve pas mentionné tome IV ; aux chevaliers de Malte ;
    2. Esprit Dominique Stanislas des Isnards, chevalier de Malte, page de S. A. S. monseigneur le duc d'Orléans, capitaine de hussards, présenté au roi et à la famille royale en 1780, d'après ses preuves de cour ;
    3. Jean Charles Gaspard, qui forme la seconde branche, habitant toujours Carpentras, et rapportée ci-après ;
    4. Ciriaque-Laurent, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem officier dans le régiment de Soissonnais, infanterie, mort en 1799 ;
    5. Marie-Thérèse des Isnards, chanoinesse de Malte à Tullins, et ensuite chanoinesse du chapitre noble de Troarn, en Normandie ;
    6. Louise Elisabeth des Isnards, religieuse à l'abbaye de Saintes ;
    7. Marie-Rose des Isnards, morte en 1770.

  15. Joseph-Henri, marquis des Isnards, reçu chevalier de Saint-Jean de Jérusalem en 1736, officier au régiment de Conti, cavalerie, et précédemment lieutenant au régiment de Bourgogne ; épousa, 1° par contrat passé devant Villario, notaire à Carpentras, le 5 avril 1750, noble Catherine de Grandis-de-Pomerol ; 2° par contrat passé devant Olivier l'aîné, notaire à Carpentras, noble Marie d'Astuard ou d'Astouaud, fille de Gabriel d'Astuard de Cherninades et de Catherine de Brassier de Jocas. Il obtint la permission du grand-maître de porter la croix de Malte, quoique marié, le 7 janvier 1758, en considération des services, rendus à l'ordre de- Malte par la famille des Isnards. Il mourut en 1800, laissant,

    Du premier lit :

    1. Esprit Toussaint Joseph, vicomte des Isnards, qui a servi dans les mousquetaires gris et dans l'armée des Etats-Unis d'Amérique, avec le grade de major de cavalerie, ensuite aide de camp de M. le duc de Crillon, au siége de Mahon ;
    2. Catherine des Isnards, mariée, 1° le 10 octobre 1767, à M. le comte de Séguins-Vassieux, de la ville d'Avignon, colonel du régiment de la Martinique, tué dans la guerre d'Amérique ; 2.° avec M. le comte de Balbo, de la ville de Turin, ambassadeur du roi de Sardaigne à Paris, en 1793 ; elle a été sous gouvernante de LL. AA. RR.. le duc d'Angoulême et le duc de Berri.

    Du second lit:

    1. Martial Henri des Isnards, officier des vaisseaux du roi, chevalier de Malte et de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ;
    2. Gabriel Joseph Martial, dont l'article suit.

  16. Gabriel Joseph Martial, comte des Isnards, né à Carpentras le 12 octobre 1766, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de Malte, continue d'en porter la croix, quoique marié, par permission du lieutenant du grand-maître et du conseil de l'ordre, donnée à Catane, le 7 janvier 1814, en considération, y est-il dit, de sa haute noblesse. Il a été page de MADAME, comtesse d'Artois, officier dans les régiments de Royal-Normandie, cavalerie, et de MONSIEUR, infanterie, a émigré et fait une campagne dans l'armée de M. le prince de Condé. Il a épousé, en 1795, devant la municipalité d'Avignon, son contrat de mariage ayant été passé postérieurement, le 15 février 1799, pardevant Pastour, notaire à Avignon, Aldonse Marthe Marie Julie de la Baume-Suze, d'une des plus anciennes et des plus illustres maisons du Dauphiné, fille et héritière de Charles Louis de la Baume, seigneur et comte de Suze, et de dame N de Suffren de Saint-Tropez. Il a eu de ce mariage :
    1. Gustave Louis Jules des Isnards ; né à Avignon le 13 août 1802 ;
    2. Deux fils, morts en bas âge ;
    3. Marie Louise Eugénie des Isnards, née à Avignon le 12 janvier 1796 ;
    4. Ernestine Madeleine Alix, née à Avignon le 12 mai 1804 ;
    5. Hedvige Louise Juliette des Isnards, née à Avignon le 24 octobre 1807.
SECONDE BRANCHE.
  1. Jean Charles Gaspard, marquis des Isnards, cinquième fils d'Esprit Toussaint et de noble Marie-Thérèse d'Anselme de Grugière, chevalier de Malte et de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, élevé à l'école militaire de Paris, ancien, capitaine des dragons de la Reine, a été présenté au roi en 1780, d'après ses preuves de cour. Il a émigré et fait la campagne de 1792, agrégé aux gardes du corps, compagnie de Gramont ; s'est retiré à Malte, après le licenciement de l'armée des princes ; a joint les Russes à Corfou, après la prise de Malte, et a servi sur l'escadre russe, depuis le 4 juillet 1799, jusqu'au 8 juillet 1802 ; après la paix d'Amiens, rentra en France, le 28 octobre 1802 ; a épousé, le 10 juillet 1804, demoiselle Marie Louise Gabrielle Elisabeth de Thomas de la Valette, qui :a émigré avec toute sa famille. Le marquis des Isnards, quoique marié, et avec une nombreuse famille, a été inscrit dans les gardes du corps, le 18 juin 1814 ; a prêté serment au roi en cette qualité, le 11 juillet suivant ; a été capitaine de grenadiers dans la garde nationale activa pour l'armée du duc d'Angoulême, en mars 1815. Il a été nommé maire de la ville de Carpentras, par le commissaire du roi, le 7 juillet 1815 ; a été président de la députation de cette ville pour porter une adresse au roi, au mois d'août de la même année. Il a de son mariage :
    1. Louis Charles Joseph, né le 30 avril 1805 ;
    2. Alphonse Dominique, né le 10 mai 1809 ;
    3. Charles Edouard Xavier, né le 25 février 1814, baptisé par son éminence monseigneur le cardinal Oppizzonni, archevêque de Bologne, lors de son exil à Carpentras ;
    4. Marie Cécile Madeleine, née le 4 mars 1806 ;
    5. Marie Thérèse Henriette des Isnards, née le 18 février 1811.
Armes : D'or, au sautoir de gueules, cantonné de quatre molettes d'éperon d'azur ;
Couronne : de marquis.
Supports : une licorne à dextre, un lion à senestre de l'écu.
Devise : « Qui me touche, je le pique ».

Nota : Voyez, pour cette maison,
  • Nostradamus, Chronique de Provence, part. 2, page 342 ;
  • Gaufridi, Histoire de Provence, liv. 6, p. 208 ;
  • Nobiliaire du Dauphiné, p. 383 ; Chorier,
  • Etat politique du Dauphiné ; titres de la maison de Baux ; titres de la maison de Cavaillon ;
  • Histoire des révolutions de Naples, par le baron de Modène ;
  • Histoire de la principauté d'Orange, par la Pize ;
  • Martyrologe des chevaliers de Malte, par le P. Goussencourt, p. 175 ;
  • Histoire de Malte ; par Vertot, au catalogue des chevaliers de la langue de Provence ;
  • Archives de la chambre apostolique du Comtat Venaissin, séante à Carpentras ;
  • Archives de la ville de l'Isle ; monuments en l'église des Frères Prêcheurs de Carpentras,
  • etc. etc. .

12 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai dans une famille une certaine Louise d'Isnard, mariée à Pierre d'Estienne, vers 1540. Ses parents seraient :Louis d'Isnard et Marguerite de Cays.
Est-ce la même famille?

Gilles Dubois a dit…

Je pense que les familles d'Isnard et des Isnards n'ont rien en commun. La 1ère est originaire de Salon et la 2ème de l'Isle. De plus, les armes de la 1ère sont de gueules frétée d'argent et celles de la 2ème : D'or, au sautoir de gueules, cantonné de quatre molettes d'éperon d'azur.

James SE London a dit…

Je suis a la recherche de rensegnements.

Je m'appelle Bergier de Rouville.
Je pense, suivant ce qu' a toujours maintennu ma grand-mere, que la famille des Isnards sont des antecedants.
La famille Bergier de mes grand-peres est issue d'Orange, nous avons un grand-pere qui s' appelait Gedeo Bergier de Bologne d'Alencon, qui fut conseiller et president du parlement.
Cette famille etait autrefois protestante.
Ils avaient des liens avec la famille de Langes de Beauverser, une certaine Laure etait l' epouse de Gedeo et donc une arriere grand-mere.
Je sais qu' ils furent exiles a la suite de la revocation de l' Edit de Nantes et se sont etablis en Allemagne a Berlin et a Cassel, avant de revenir au Comtat Venassin apres la revolution.
La filliale cadette s' est en suite etablis en Suisse, a Lausanne au debut du 18eme.
Les raisons de ce retour restent mysterieuses.
Nous habitions Orange et Avignon jusqu' a 1940 et 1995, respectivement.
La famille maternelle de ma grand-mere s'appellait Roudet de Rouville. C' etait des gens qui possedaient une deumeure a Ste Cecile.
La grand-mere maternelle a ma grand-mere etait une demoiselle Marie des Isnards de Rouville qui epousa M. Roudet - ils eurent 4 filles, dont Jeanne mon arriere grand-mere, et Marguerite qui epousa un cousin eloigne a elle, un M. Fabre qui habitait Visan.
L' Abbe Isnard (un homme qui etait soit-disant monstrueux), l'oncle de Marie, a dailleurs ecrit un livre sur la famille de Rouville - issue de Guillaume Rouville, grand imprimeur fortune de Lyon et originaire du nom.
Il eut 6 filles et le droit lui a ete accorde de transmettre son nom, de Rouville, a travers ses filles en ignorant la primogeniture.
Malheuresement, un oncle a moi a herite de ce livre et l' a perdu au cours d' un demenagement.
Donc je pense etre cousin d' une facon ou autre aux Isnards.
Mais je cherche des preuves.

J' habite l' Angleterre maintennant et il m' est tres difficile de faire des recherches plus aprofondies.
De plus, il y a un centenaire d' histoire de la famille Bergier qui a completement disparu, sans doute a cause de leur croyance.
Je les ait retrouves en 1840 a Serignan et a Orange mais rien auparavant.
Mon arriere grand-pere Paul Bergier s' est reconverti au catholicisme l' ors de son marriage a Vienne en 1882.
Si vous avez des renseignements, j' en serait tres reconnaissant si vous pourriez me les faire parvenir.

La blazon des Bergiers est un leopard de gueulle avec trois roses.


Merci.

Gilles Dubois a dit…

Bonjour James, j'ai trouvé quelquechose qui pourrait vous intéresser. Il s'agit d'une notice concernant la branche d'Alençon de la famille de Bologne trouvée dans La France Protestante sur Google Books. En voici quelques extraits :

BOLOGNE, ancienne famille du Dauphiné, établie dans le Comtat Venaissin,où elle avait formé trois branches, dont l'une s'éteignit, vers 1600, en la personne de Claire de Bologne, mariée à Benoit Faure, seigneur de La Roche-Saint-Secret.

I. BRANCHE D'ALENCON. A l'époque où les doctrines de la Réforme pénétrèrent en France, cette branche reconnaissait pour chef Claude de Bologne,sieur d'Alençon, qui épousa, en 1547, Marguerite de Taulignan et en eut un fils nommé PHILIPPE. Ce dernier, qui vivait encore en 1591, laissa un fils appelé PIERRE, marié, le 30 mars 1615, avec Marguerite Des Isnards, fille de Charles, seigneur d'Odefred en Dauphiné. Deux enfants naquirent de ce mariage : une fille du nom de BARBE, qui devint la femme de Claude de Cavaillon, seigneur des Isles-de-Saussac, et un fils, appelé FRANÇOIS, qui épousa, en 1640, Blanche de Caritat, fille d'Antoine de Caritat, et de Bonne Martinel de La Tour. Pithon-Curt, auteur d'une Histoire de la noblesse du Comtat Venaissin, pleine d'érudition d'ailleurs, ignoraitla descendance de ce François de Bologne.

L'histoire des refugiés dans le Brandebourg nous met sur la trace. Nous y trouvons mentionnés un Bergier de Bologne d'Alençon. ancien président au parlement d'Orange, et une Marthe de Bologne d'Alençon, épouse de Gaspard Dubois, conseiller au même parlement.

James SE London a dit…

Cher Monsieur,

je vous remerci pour ces informations.
Mais suivant ce que je comprends donc, ca doit faire deux fois alors, a travers les siecles, que la famille Bergier se sont lies avec la famille des Isnards.
Ils sont mes antecedents par ma grand-mere et mon grand-pere.
Je pense que mon grand-pere ignorait completement que sa femme lui etait, en fait, une cousine eloignee.

De plus en plus bizarre.

Merci encore.

Gilles Dubois a dit…

Voir aussi l'article de Pithon-Curt sur la famille de Bologne.

Anonyme a dit…

Bonjour James SE London,
Je tombe un peu par hasard sur cette discussion qui date maintenant d'un an.
Cela ne répondra pas vraiment à vos préoccupations sur les d'Isnards, mais en revanche nous avons sans aucun doute des ancêtres communs par les Roudet de Rouville. C'est du coté de "Tante Marguerite" et de ce Monsieur Fabre de Visan qu'il faut chercher. Le rapprochement est simple, ma famille descend directement de cette branche.

Si cette généalogie vous intéresse, je peux éventuellement vous mettre en relation.

Cordialement,

tikka a dit…

Gilles et James SE London,

maintenant je recherche ma famille de Beauvesier Watson (en Holland!)

J'ai trouvé que a le 2 mai 1663 Noble Louis de Langes, seigneur de Beauveser/t (bapt. a Orange le 3 juin 1642) a marriée avec Françoise de Bergier d'Alençon.....!!!!

Presque sure que c'est la meme famille!?

Salut d'Hollande,

Jean Roumen
jean@5712jd2.nl

James from Provence a dit…

Cher cousin/cousine Fabre,

c'est par hazard que je reviens sur cette discussion.
Absolument, je m'interesse a la genealogie des Roudet de Rouville, ainsi que les Isnards et les Bergiers.
Quel joyeux hazard que nous nous retrouvons par internet.
Ma tante Francoise de Angelis a Serignan m'a raconte tous ses souvenirs d'enfance qu'elle a de la maison de "Tante Marguerite".
Vous pouvez entrer en contact avec moi par email au: james.bergier.de.rouville@gmail.com
Je serai tres reconnaissant de vos renseignements et j'espere avoir de vos nouvelles bientot.

Tres cordialement,

James

James from Provence a dit…

Cher Jean,

merci de votre adresse email.
Bonjour cousin (!!).
Je vais vous envoyer toute les infos que j'ai sur la famille de Langes de Beauversier.
Je crois que Louis de Langes et Laure etaient frere et soeur.
Saviez vous que tous les papiers officiels Orangeois de la periode des Nassau ont etes envoyes a la Haye (Hague) au 19eme siecle?
C'est la raison pour laquelle les recherches sont plus difficiles. Il y a aussi une archive a la bibliotheque nationale de Paris qui comprends les familles protestantes a Orange.
A Orange meme, il y a la Place des Langes (d'apres la famille), ainsi que leur ancien Hotel Particulier qui date de 1560.
Le nom de Beauverser est quelques fois ecris Beauversier ou Beauveser.

A bientot par email.

James :-)

Franck TOMI a dit…

Bonjour Gilles,


J'ai trouvé le décès de:

Gabriel Joseph Martial, comte des Isnards, né à Carpentras le 12 octobre 1766, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de Malte, continue d'en porter la croix, quoique marié, par permission du lieutenant du grand-maître et du conseil de l'ordre, donnée à Catane, le 7 janvier 1814, en considération, y est-il dit, de sa haute noblesse. Il a été page de MADAME, comtesse d'Artois, officier dans les régiments de Royal-Normandie, cavalerie, et de MONSIEUR, infanterie, a émigré et fait une campagne dans l'armée de M. le prince de Condé. Il a épousé, en 1795, devant la municipalité d'Avignon, son contrat de mariage ayant été passé postérieurement, le 15 février 1799, pardevant Pastour, notaire à Avignon, Aldonse Marthe Marie Julie de la Baume-Suze, d'une des plus anciennes et des plus illustres maisons du Dauphiné, fille et héritière de Charles Louis de la Baume, seigneur et comte de Suze, et de dame N de Suffren de Saint-Tropez. Il a eu de ce mariage :

Dans les registres de la commune de Néris-les-Bains (03) le 08/02/1845

chevalier de l'Ordre de Saint Louis
chevalier de justice de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
ancien officier de la marine Royale

Domicilié à Avignon mais sa domestique est déclarante du décès.

Quel est le motif de sa présence dans cette commune?

Amicalement

Franck Tomi

Franck TOMI a dit…

Je n'avais pas lu l'acte jusqu'au bout, il était dans le château de son père.

Cordialement

Franck Tomi