06 septembre 2008

Famille Bourcier de Montureux et de Saint-Aunez

BOURCIER DE MONTUREUX ET DE SAINT-AUNEZ (DE), famille d’ancienne chevalerie, dont plusieurs rameaux se sont étendus dans les Pays-Bas, le Roussillon, et la Lorraine. Nous allons extraire la généalogie de cette maison de deux arrêts, l’un du parlement de Nancy, du 30 avril 1766, dont la minute est au greffe de la cour, et l’autre de la chambre des comptes de la même ville, du 13 juin 1768, rendus tous les deux d’après les titres et pièces justificatives produits par cette famille.
  1. Mathieu DE BOURCIER, Ier du nom, qualifié de valeureux chevalier dans un brevet de pension accordée à Sybille d’Uxelles, sa veuve, par Philippe III dit le Hardi, fils de saint Louis, roi de France, le 12 août 1285, en considération des services rendus par ledit Mathieu, qui fut tu au siège de Girone. Il laissa :

  2. Jehan DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, mentionné dans le brevet de pension accordée à sa mère Sybille d’Uxelles ; il fut lieutenant de roi dans les Pays-Bas, et avait épousé Jeanne du Bled, fille de Raoul du Bled, chevalier. De ce mariage vint :

  3. Paul DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, qui épousa Ameline de Damas ; le 5 décembre 1337, et mourut en 1380 ; on voyait encore de nos jours son épitaphe et l’écusson de ses armes dans l’église de Saint-Étienne de Besançon. Il laissa :

  4. Robert DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier et écuyer de Jean, duc de Bourgogne, qui fut tué avec ce prince, à Montereau, en 1419. Il avait épousé Isabeau de Longwy, de laquelle il laissa :

  5. Renaud DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, seigneur de Burtemont, qui fut chambellan de Philippe, duc de Bourgogne, et avait épousé Anne de Rougemont, de laquelle il eût :

  6. Pierre DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, qui fut capitaine de cent vingt hommes d’armes, et tué le 5 janvier 1476, à la bataille de Nancy, au service de Charles-le-Hardi, duc de Bourgogne. Il avait épousé Anne de Berthod de Saint-Aubin, de laquelle il laissa :
    1. Bernard, dont l’article viendra ;
    2. Raymond, qui forma la seconde branche des comtes de Bouvier, rapportée plus bas ;
    3. Huguette, mariée, le 2 mars 1475, à Claude Sauvage, écuyer, capitaine de cent chevaux au service du duc de Bourgogne.

  7. Bernard DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, marié, le 4 juin 1574 à Pierrette de Sauvage, fille de Ferry de Sauvage, capitaine d’une compagnie d’archers picards au service d’Antoine, comte, de Vaudemont. De ce mariage vint :

  8. Bertrand DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, lequel épousa, à Mazères au comté de Foix, Marthe de Pontaut, de laquelle il eut :

  9. Paul DE BOURCIER, IIe du nom, chevalier, gendarme de la grande paye de la compagnie du maréchal de Montpezat. Il épousa Marguerite de Chaume, en faveur duquel mariage Michel de Pontaut, seigneur de Beaumont, son oncle maternel, lui fit donation, le 23 août 1534, de la seigneurie de Barre, à charge qu’il porterait le nom et les armes de Pontaut. De ce mariage vinrent, entre autres enfants :
    1. Jean de Bourcier, qui après avoir page du Grand-Prieur de France, mourut chevalier de Malte, au voyage de Gerbes ;
    2. Jean qui suit :

  10. Jean DE BOURCIER, IIe du nom, chevalier, seigneur de Pontaut et de Barre, gouverneur de Leucate pour le roi de France, guidon de la compagnie d’ordonnance de Henri de Montmorency, maréchal de France, puis gouverneur en chef de la ville de Beaucaire, par commission du 16 septembre 1578, maréchal de camp le 10 février 1584. Les ligueurs le firent mourir le 8 septembre 1589, pour avoir refusé de livrer la place de Leucate. Il avait épousé, le 4 avril 1577, Françoise de Cézély, de laquelle il laissa, entre autres enfants :

  11. Hercule DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, seigneur de Pontaut et de Barre. Il obtint, comme son père, le gouvernement de Leucate, dont il soutint le siège contre les Espagnols avec tant de courage et d’intrépidité, que le roi Louis XIII lui en fit témoigner son contentement personnel, en lui adressant une lettre gracieuse le 10 mars 1637. Il avait épousé, le 23 janvier 1607, Marie de Thrésan, de laquelle, entre autres enfants, il laissa :

  12. Henri DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, seigneur de Pontaut et de Saint-Aunez, qui épousa Clérice de Lesignan, nièce du maréchal de Thoiras, qu’il accompagna dans toutes les guerres de son temps. Il commanda un corps de chevau-légers contre les Anglais qui étaient descendus à l’Isle-de-Rhé et fut blessé dans la mêlée. Le roi lui fit délivrer, le 3 septembre 1641, un brevet, par lequel sa majesté le nommait pour être associé à l’ordre du Saint-Esprit. Il laissa de son mariage :
    1. Charles qui suit :
    2. Claude de Bourcier, dit le comte de Saint-Aunez, né en 1640, et mort sans postérité ;
    3. Isabeau, née en 1629, mariée au seigneur de Montredon. De ce mariage vint Charles qui ne laissa pas de postérité ;
    4. Gabrielle, née en 1631, mariée au seigneur de Caude Bronde.

  13. Charles DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier marquis de Saint-Aunez, né en 1638 mort sans postérité ; en lui finit la branche aînée de cette maison, qui se trouve représentée aujourd’hui par la branche que nous allons rapporter :
Deuxième branche des comtes de Bourcier établie en Lorraine.

  1. Raymond DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, comte d’Irpo, seigneur de Burtemont, était second fils de Pierre, Ier du nom, comte de Bourcier et d’Anne Arthod. Il fut page du comte de Charolais ; puis enseigne d’une compagnie de 120 hommes, que commandait son père à la bataille de Nancy, en 1476. Après la mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, il passa au service de l’empereur Maximilien, qui l’arma chevalier, et le décora du titre de comte d’Irpo, dans un tournoi donné à Anvers, en 1495. Il mourut en 1517, étant encore au service de l’empereur Charles-Quint. Il avait épousé le 29 octobre 1496, Jeanne de Bracie ; il eut de ce mariage :

  2. Charles DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, baron de Fez et seigneur de Burtemont ; il servit l’empereur Charles-Quint dans les guerres de Gueldres, d’Italie et d’Afrique, en qualité de capitaine de chevau-légers, puis de capitaine de trois cents chevau-pistoliers. Il fut blessé dans ces diverse expéditions, où il sacrifia presque toute sa fortune, Il reçut de l’empereur une pension de deux cents florins, qui fut reversible à ses enfants qui étaient en bas âge lorsqu’il mourut en 1540. Il avait épousé Françoise de Dinteville, de laquelle il laissa :
    1. Jean, comte d’Irpo, capitaine d’une compagnie de chevaux de Carabiniers au service de Philippe III, roi d’Espagne ; il fixa sa résidence à Barcelone ;
    2. Claude qui suit :

  3. Claude DE BOURCIER, premier du nom, chevalier, était mineur à la mort de son père, qui avait, comme on vient de le dire, consommé toute sa fortune au service de l’empereur Charles-Quint ; il fut à sa majorité obligé de prendre le parti de la robe, ç fixa sa résidence à Neufchâteau au duché de Lorraine, et épousa Alix ou Alison de Cachet, de laquelle il eut :
    1. François de BOURCIER qui épousa, en 1580, Jaquotte de Bar ;
    2. Jean qui suit :

  4. Jean DE BOURCIER, Ier du nom, de la branche établie en Lorraine, mais le IVe du nom de la maison de Bourcier, fut marié, le 25 janvier 1584, à Marguerite du Saulget, fille de noble Claude du Saulget, archer des gardes de Charles III, duc de Lorraine. De ce mariage vinrent :
    1. Pierre, qui suit ;
    2. François, qui fut capitaine au régiment d’Epinac ;
    3. Loyse.

  5. Pierre DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, archer des gardes de Charles III, duc de Lorraine, avait épousé Catherine de Sauvage, cousine, de laquelle il laissa :

  6. Jean DE BOURCIER, IIe du nom, chevalier, lieutenant général au bailliage du comté de Vaudémont fut reconnu, par le duc Charles IV de Lorraine, dans sa qualité de gentilhomme d’ANCIENNE RACE DE TOURNOI et maintenu, lui et sa postérité, dans toutes les qualifications dont ses Ancêtres avaient joui, tant dans ses Etats qu’AILLEURS (Ce qui prouve d’une manière évidente et authentique que la branche fixée en Lorraine, était reconnue dès cette époque pour avoir pris sa souche dans la maison de Bourcier, des cointes d’Irpo, de Pontaut et de Saint-Aunez.) avec puissance de porter les armoiries de ses dits ancêtres. Ces lettres-patentes sont datées de Bruxelles, du 17 mai 1646, et relatent dans toute leur forme et teneur les degrés de descendance mentionnés dans la présente généalogie, y compris les seigneurs de Pontaut, d’Irpo et de Saint-Aunez, souche de la branche établie en Lorraine. Jean avait épousé Marthe de Pierreson ; de laquelle il laissa :
    1. Claude-François, mort sans’ enfants de Marie-Thérèse Vision d’Enible, dame de They.
    2. Jean-Léonard, dont l’article suit
    3. Joseph-Humbert, qui a formé la branche des comtes de Bourcier, barons d’Amermont, seigneurs de Villers-en-Haye, qui sera rapportée plus bas :
    4. Mathieu, doyen de l’église collégiale et curé de Saint-Mihiel ;
    5. Gaspard, mort sans alliance ;
    6. Charlotte-Louise, mariée à Pierre de Toustain, chevalier, seigneur de Viray, lieutenant-colonel du régiment Dauphin, étranger, au service de France.

  7. Jean-Léonard de BOURCIER, Ier du nom, chevalier, seigneur d’Autrey et de Moineville, obtient le titre de baron, par lettres-patentes du 26 février 1713 . Il fut conseiller d’état de S. A. R. Léopold Ier, duc de Lorraine,, qui le créa premier président de la cour souveraine de Lorraine et Barrois, le 26 septembre 1721. Il mourut en 1725, après avait été employé dans les négociations les plus importantes, tant en Italie qu’en Allemagne, en France et en Hollande. Il avait épousé Anne de Boulet, de laquelle il laissa entr’autres enfants :
    1. Jean-Louis qui suit ;
    2. Joseph de Bourcier, comte de Moineville, mort à Florence, lieutenant des chevau-légers de la garde ;
    3. Marthe, mariée en 1709 à Nicolas Arnoult, seigneur de Mézières.

  8. Jean-Louis DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, comte de Bourcier, baron de Montureux et de Mervaux seigneur de Valhay et d’Aracourt, conseiller d’état de Lorraine, procureur-général de la cour souveraine de Lorraine et Barrois, mort le 14 mars 1751, regretté de tous ses concitoyens ; il avait épousé Marguerite-Françoise de Barrois, comtesse de Kœurs, baronne de Manonville ; de ce mariage sont nés :
    1. Alexis-Augustin qui suit ;
    2. François-Léonard, comte de Bourcier, baron de Mervaux, marié à Anne-Gabrielle de Milet, baronne de Chevers, dont un fils, nommé Léonard, capitaine au régiment de Chartres dragons, émigré en 1791, a fait les campagnes de l’armée des princes. Marié à N*** de Fiquelmont, dont deux demoiselles, dont l’une a épousé le comte de la Céras ;
    3. Jean-Louis, chanoine de l’église primatiale de Lorraine ;
    4. Marguerite-Catherine.

  9. Alexis-Augustin, Ier du nom, comte DE BOURCIER, chevalier de Montureux et de Mervaux ; seigneur de Valhay et d’Aracourt, brigadier des camps et armées du roi, colonel d’un régiment d’infanterie de son nom, chevalier de l’ordre royal et militaire de St.-Louis, mort en 1769, a épousé Marie-Marguerite de Durfort, de l’illustre maison de Durfort qui a donné plusieurs maréchaux de France, et qui jouit dans ce royaume de l’honneur de la pairie. De ce mariage sont nés :
    1. François-Joseph-Dieudonné, dont l’article viendra ;
    2. Georges-Gabriel, comte de Bourcier-Montureux, connu sous le nom de St.-Aunez, capitaine au régiment d’Alsace, né le 2 novembre 1762, a émigré en 1791, et a fait la campagne dans l’armée des princes, avec le régiment de Royal-Allemand ;
    3. François-Louis-Joseph, baron de Bourcier, de Montureux, né le 4 mai 1768, capitaine dans le régiment de monsieur, chevalier de l’ordre royal et militaire de St.-Louis et du croissant de Constantinople, a émigré en 1790, a fait quatre campagnes dans la cavalerie de M. le prince de Condé, et huit autres campagnes dans l’armée anglaise avec laquelle il a fait la guerre d’Egypte, a épousé le 10 octobre 1804, Jeanne-Françoise de Thomassin, comtesse de Bienville, de laquelle il a un fils, nommé Arthur, né le 10 juillet 1805 ;
    4. Sophie, mariée à N*** Drouot de la Cour, marquis d’Esnes.

  10. François-Joseph Dieudonné, Ier du nom, comte DE BOURCIER, de Montureux, capitaine de cavalerie dans les carabiniers de France, a émigré en 1791, a fait la campagne dans l’armée des princes. Il a épousé, en avril 1786, Amélie de Cœur-de-Roi, fille du premier président du parlement de Nancy, morte en 1808. De laquelle il a eu :
    1. Adolphe-Claude Joseph, né le 17 avril 1787, lieutenant de cavalerie ;
    2. Jules-Alexandre-Henri, né le 25 août 1788, mariée à Amélie de Gourcy ;
    3. Eugène-Adolphe-René, né le 19 mars 1797 ;
    4. Claire-Reine-Zoé, née le 19 mars 1791, mariée à Edouard du Bois de Riocour, fils du premier président de la chambre des comptes de Nancy ;
    5. Amélie, née le 8 janvier 1792.
Branche des comtes de Bourcier, barons d’Amermont, seigneurs de Villers-en Haye.
  1. Joseph-Humbert DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, baron d’Amermont, seigneur de Villers-en-Haye, était troisième fils de Jean de Bourcier, IIe du nom, et de Marthe de Pierreson. Il fut lieutenant-général du comte de Vaudémont en 1698. Il épousa 1.° Catherine de Grandmaire, 2.° Marguerite de Fisse.
    Du premier lit vinrent :
    1. Jean-Baptiste-Joseph, dont l’article va suivre ;
    2. Thérèse, religieuse.

      Du second lit :

    3. N*** de Bourcier, seigneur de They, capitaine aux gardes de S. A. R. le duc de Lorraine, lequel épousa N*** de Tessier, de laquelle il eut plusieurs enfants.

  2. Jean-Baptiste-Joseph DE BOURCIER, Ier du nom, chevalier, seigneur de Villers-en-Haye, fut conseiller d’état, maître des requêtes ordinaire de S. A. R. le duc de Lorraine, et son ambassadeur en France pour les affaires du Barrois. Ce fut en sa faveur que la seigneurie d’Amermont fut érigée en baronnie, par lettres patentes du 17 mai 1725. Il épousa Suzanne de Pingnet de Susémont, de laquelle il eut :
    1. Charles-Dieudonné, dont l’article viendra ;
    2. Louis, baron de Bourcier, capitaine dans Royal Roussillon, mort en 1808. Il avait épousé Marie-Anne, baronne de Forreau, de Houdemont, de laquelle sont issus ; a. Charles de Bourcier, capitaine de cavalerie, a émigré en 1790, a fait la campagne dans l’armée de Condé. Marié à Caroline de Lescur, dont un fils nomma Ludovic. b. Jean-Jacques-Louis de Bourcier, capitaine de cavalerie, a émigré en 1790, et a fait la campagne dans l’armée des princes ; a épousé Suzanne, comtesse d’Huyn, de laquelle il a un fils nommé Louis.
    3. Jeanne Bourcier, mariée à Emmanuel-Dieudonné de Nay, baron de Richecourt, conseiller d’état de Lorraine.

  3. Charles-Dieudonné, Ier du nom, comte de BOURCIER, chevalier, baron d’Amermont, a épousé Marguerite Suzanne de Humbert, comtesse de Gircourt ; de ce mariage sont nés :
    1. Charles-Dieudonné-Gabriel, dont l’article viendra ;
    2. Jean-François, baron de Bourcier, capitaine au régiment du roi, marié à Anne-Marie-Victoire du Bosc de la Romerie ;
    3. Anne-Marie-Suzanne-Elisabeth, a épousé Charles-Henri-Dominique, comte de Richecourt, ministre plénipotentiaire de S. M. l’empereur d’Allemagne près la cour des Deux-Siciles.

  4. Charles-Dieudonné-Gabriel, Ier du nom, comte DE BOURCIER, de Villers, chevalier, capitaine de cavalerie, a épousé Elisabeth-Scholastique, baronne de Buget, de laquelle il a eu :
    1. N***, mort jeune ;
    2. Charles-Jean-Baptiste, comte de Bourcier ;
    3. Catherine-Anne-Françoise, mariée au baron de Prey-Crassier ;
    4. Aime-Marie-Suzanne-Elisabeth.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 218
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mon nom de famille c'est Aunez!