25 octobre 2008

de Las Cases. Résumé historique sur cette Maison

Résumé historique sur cette Maison.

Cette maison, dont l’origine est perdue dans l’obscurité des siècles ou l’incertitude des traditions, paraît tout à coup sur la scène historique, vers l’an 1200, avec l’avantage et l’éclat qui caractérisent une famille depuis longtemps noble et distinguée.

Charles de Las Casas, son chef, est un des seigneurs espagnols qui accompagnent Blanche de Castille, mère de saint Louis. Il s’établit dans le midi de la France, et ses descendants s’y trouvent aussitôt aux premiers rangs, par leurs propriétés, leurs emplois et leurs alliances.

Arnaud ou Ardoin, du second degré, a le commandement de deux places fortes en Agenois.

Pierre, celui qui suit, se trouve exécuteur testamentaire, de concert avec le roi d’Angleterre et les ducs de Lorraine et de Brabant ; il est un des barons auxquels Edouard Ier, son suzerain, écrit pour demander du secours ; il sert de protecteur à Béatrix de Béziers, et dispute aux Séverac la possession de leur baronnie par un procès long et fameux dans lequel interviennent, comme parents ou amis, le pape, le roi de Majorque, comte de Foix et autres.

Les fils de ce troisième, son frère et ses neveux jettent le même éclat ; on les trouve tous en alliance, en rapport ou en amitié avec ce qu’il y a de plus grand dans le pays, tels que les sires d’Albret, les comtes de Foix, les captals de Buch. L’un d’eux combat à Poitiers, l’autre y périt ; plusieurs président les lois ; deux sont archevêques de Bordeaux, l’un après l’autre. C’est ainsi que, durant plusieurs générations, ils rassemblent tous les titres capables d’illustrer une famille.

Malheureusement, au 6° et 7° degré, deux causes viennent interrompre le cours d’une aussi brillante carrière. Une héritière fille de l’aîné de la maison, en fit sortir des biens immenses, et celui qui continue la race partage ses biens entre ses deux enfants. Ce terrible échec de la fortune, ce dédoublement de la tige unique, amènent deux rameaux affaiblis, que de nouveaux échecs domestiques affaiblissent encore et empêchent de se relever à la hauteur dont ils sont descendus. La marche politique des temps vient s’unir à ces traverses cruelles de la fortune, et les fait rentrer insensiblement dans la foule de leurs pairs, où ils n’offrent plus d’autre distinction que la constance de leurs services et le zèle de leurs devoirs.

Ainsi coulent jusqu’à aujourd’hui et passent successivement sous nos yeux dix-sept générations militaires portant avec elles, comme on va le voir, chose assez remarquable, l’empreinte caractéristique et distinguée des temps qu’elles ont parcourus et des devoirs qu’elles avaient à remplir.

Lorsque la féodalité était dans toute sa force, et plaçait les rangs dans la puissance, on voit les membres de cette maison au nombre des grands vassaux ; les rois d’Angleterre, leurs suzerains, leur écrivent pour leur demander du secours ; ils prêtent foi et hommage comme hauts barons.

Quand la féodalité affaiblie et les grands vassaux diminués eurent placé la gloire dans les actes brillants d’une chevalerie sans puissance, parmi les preux de cette famille s’élève et brille le valeureux Pons, salue dans son temps du beau surnom de vrai chevalier et de fleur de noble famille.

Enfin, quand l’autorité royale eut concentré toutes les forces et régularisé tous les mouvements ; quand la vertu d’un gentilhomme fut entièrement dans son amour pour son prince et son dévouement pour sa patrie, on les trouve tous, à la tête de leur bataillon, acquittant leur dette d’honneur et remportant la décoration qui payait leurs services.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 251
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

Articles sur la famille de Las Cases :

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je suis à la recherche d'un lien entre la famille du mémorialiste Emmanuel de Las Cases et celle de Bartolomé de Las Casas (la controverse de Valladolid).

Peut-être pourriez-vous m'aider à trouver le lien entre les deux branches ?

Un grand merci par avance,
Très cordialement,
Annie Blaisse