17 juillet 2009

Famille de Gibon-Porhoet

GIBON ou GIBON-PORHOET (DE), en Bretagne, Les seigneurs de Gibon, Kernelorec, du Grisso, Quessial ou Coetzial, Coetlagat, des Forges, du Menguyo, Quehélec, Deran, Rue-Neuve, Beaulieu, Lesvellec, Coetec, Keralbeau, Kerès, la Pipelaie, Roguedaz, du Pargo, Beaumont, la baronnie de Ker, Kerisouet et autres lieux, étaient appelés comtes de Gibon.

Cette généalogie a été rédigée sur le certificat de M. Chérin, généalogiste de la cour et des ordres du roi, pour procurer l'honneur de monter dans les carrosses, et sur les documents et titres produits, qui tous ont été vérifiés et timbrés de la marque particulière du cabinet des ordres, d'où a résulté la preuve que la maison de Gibon descend des comtes de Porhoet, princes issus, selon tous les historiens, de Guervand, successeur de Salomon III, roi de Bretagne. En effet, les trois gerbes d'or que la maison de Gibon porte pour armes, et que l'on va voir prouvé qu'elle a portées depuis plus de cinq cents ans, sont précisément celles que portaient les anciens princes de Bretagne, avant qu'ils eussent adopté les hermines ; encore ces princes, après cette adoption, ne quittèrent pas les trois gerbes, et les conservèrent pour leurs scels secrets ; il est même dit que l'ordre de l'épi fut créé par analogie avec leurs anciennes armes.

La maison de Penthièvre, dont l'origine est commune avec celle des comtes de Porhoet, portait aussi de gueules à trois gerbes d'or ; et quand elle eut pareillement adopté les hermines, elle continua à écarteler de ces mêmes armes.

Même, dans la suite, ces anciennes armoiries se perpétuèrent dans les lieux les plus considérables de leurs domaines, notamment à Lamballe, qui porte encore les trois gerbes d'or, de même qu'à Vannes, où la maison de Gibon a, depuis cinq cents ans, sa sépulture dans l'église de Notre-Dame du Mné. Ces armes s'y sont conservées ; elles sont aussi dans l'église cathédrale et dans celle des Jacobins, aux Carmes du Bondon, et de Sainte-Anne près Vannes.

Par une enquête que fit faire à Vannes, le 18 octobre 1448, Jean Gibon, seigneur du Grisso, il fut constaté que la maison de Gibon, en sa qualité de seigneur de Coetzial, était seigneur fondateur de l'église de Notre-Dame de Mné, et qu'elle y avait eu, de temps immémorial, ses armes, qui étaient celles dés anciens princes de Bretagne, surmontées, est-il dit, d'un portrait d'ange tenant la gerbe suzeraine.

Indépendamment de ce titre et de tous les documents à l'appui de l'origine de la maison de Gibon, un autre acte porte avec lui la démonstration la plus évidente, et achève la preuve de sa descendance des anciens princes de Bretagne.

C'est un acte de Vannes, du 17 mai 1226, par lequel Eudon III, dernier comte de Porhoet de cette branche, régla la pension viagère qui revenait à Jocelin, dit Gibon, son puîné, conformément à l'assise du comte Geoffroy pour le partage des puînés, dans les fiefs de baronnie et chevalerie. Il est au surplus à remarquer que cette manière de partager, qui caractérise en Bretagne l'ancienne noblesse de chevalerie, a été maintenue constamment dans la maison de Gibon.

Cet acte prouve incontestablement que Jocelin, puîné d'Eudon III, prit le surnom de Gibon, qu'il transmit à ses descendants, tout comme un autre puîné d'Eudon II avait précédemment pris le surnom de la Zouche, qui s'est aussi perpétué en Angleterre, où il se fixa.

L'identité de nom, d'armes, de lieu, ne peut assurément laisser aucun doute à cet égard.

C'est donc avec raison que la maison de Gibon est reconnue avoir Jocelin pour son véritable auteur, lequel est issu des anciens princes de Bretagne.
  1. Jocelin GIBON, qu'on trouve marié en 1231 avec Havoise de Beaufort, fille d'Alain, seigneur de Dinan, eut pour fils :

  2. Barthélémy GIBON, dit aussi Griçon (nom qu'à ces époques les seigneurs de Gibon ont pris quelquefois seul ; comme seigneurs de Griçon, depuis Griczon et Grisso, terre de haute-justice dans la paroisse de Grandchamp, près Vannes, qui n'est point sortie de la maison) ; lequel on voit marié, en 1298, avec Raoulette de Coêtquen, fille de Guillaume, chevalier, et qui signa et scella de ses armes, en 1276, le bail à rachat établi par le duc de, Bretagne. Il laissa :

  3. Simonet ou Simon GIBON, écuyer, qui comparut à deux montres ou revues, en 1339, et donna quittance de ses gages militaires et de ceux d'un homme d'armes de sa compagnie, le 18 septembre, 12, 20 et 28 octobre de la même année. Il est cité, en 1310, comme étant marié avec Gervaise de Coësme, fille de Robin, chevalier. Il fut père de :

  4. Jean GIBON, Ier du nom, qui fut amiral de la flotte armée en 1355, pour soutenir le parti de Jean de Montfort, qui triompha de Charles de Blois, son compétiteur. Le vainqueur fonda, en reconnaissance de sa victoire, la maison dite des Chapelains du Camp, devenue depuis celle des Chartreux près d'Auray ; et il existe, dans les archives de cette maison, plusieurs actes d'échanges faits avec Jean Gibon, seigneur du Grisso, dans lesquels il est question des piliers de la justice de cette terre. Il est mentionné, comme ayant épousé, en 1338, Raoulette de Cornouaille, fille de Guillaume, chevalier, qui tenait également le parti de Jean de Montfort. Il eut :

  5. Guyomare GIBON, que l'on trouve marié, en 1366, à Isabeau de Dresnay. Lui et Olivier de Dresnay eurent leurs terres saisies en 1383, suivant un acte existant à la chambre des comptes de Nantes. On ignore la cause de cette saisie ; mais ne fut-elle pas l'effet d'une opposition à un parti puissant, dont ces temps désastreux fournissent des exemples si fréquents ? C'est à Guyomare Gibon qu'est rapporté le trait dont l'histoire de France du père Daniel indique à peu près l'époque. Le roi de France, ayant envoyé au secours du pape Clément VII, en 1381 six mille Bretons, sous la conduite de Sevestre Bude, ce fut en mémoire de la valeur qu'ils déployèrent dans le combat livré entre Florence et Pise, et singulièrement aux faits d'armes éclatants de Guyomare, l'un de leurs chefs, que ce lieu porta depuis le nom de Pont Gibon, Ponte Gibone. Il eut, entre autres enfants :

  6. Noël GIBON, seigneur du Grisso, qui naquit vers l'an 1370. Il fut compris dans un rôle des nobles de la paroisse de Plescop, en 1400 ; assista, le 15 janvier 1422, au contrat de mariage de Jean Gibon, son fils, et à l'assiette noble de la dot de sa femme, faite le 15 avril 1424 (cette dot fut de cent écus d'or, somme très considérable pour ce temps) ; fit, en 1426, des acquisitions et échanges dans les paroisses de Grandchamp et Plumelen, où sont les terres du Grisso et de Gibon, et mourut avant 1453. Sa succession fut partagée noblement, selon l'assise du comte Geoffroi, entre ses petits-fils, le 29 novembre 1467. Il est cité comme marié, dès 1393, à Marguerite Eder, fille de Guillaume, chevalier, et qu'on croit sœur ou proche parente de Pierre Eder ; chambellan et maître d'hôtel du duc de Bretagne en 1415 et de Raoulet Eder, président des comptes en 1417. Il fut père de:
    1. Jean Gibon, dont on va parler ;
    2. D'un autre Jean Gibon, qui servit, en 1438, en qualité d'archer dans la compagnie de monseigneur de Faucomberge et dans celle de messire Simon Morhier, dont la montre fut faite le 16 septembre de la même année. On le croit père de Guilbert et Guillot Gibon, lesquels servirent, le premier en qualité d'archer de la compagnie du comte Dunois, dont la montre fut faite à Harfleur, les 26 septembre 1452 et 27 août 1461 ; et le second en qualité d'homme d'armes dans celle du maréchal de Loheac, passée en revue à Honfleur le 7 septembre 1456.

  7. Jean GIBON, IIe du nom, seigneur du Grisso, président des comptes de Bretagne, fut commissaire avec les Coëtlogon, les Carné, et autres gentilshommes, à la réformation de la noblesse de l'évêché de Vannes, en 1440, 1441, 1442, 1443, 1444 et 1447, et fut compris lui-même dans la réformation des années 1441 et 1447, à cause de ses manoirs de Kernelorec et du Grisso en Plumelen et en Grandchamp. Il rendit de grands services au duc de Bretagne, qui, pour l'en récompenser, le fit président des comptes, charge alors de la plus grande importance, et qui n'était confiée qu'à des personnages de la plus grande distinction, et même à des princes du sang, ainsi qu'on peut s'en convaincre par l'exemple de Jacques de Bourbon, qui fut président des comptes en 1397. Tous les officiers des comptes étaient alors des plus qualifiés de la province, commensaux de la maison des ducs, et chargés des missions les plus importantes. Par un acte d'échange du 14 janvier 1438, il acquit une tenue en fief noble, contigu aux fiefs du Grisso, qu'il possédait, est-il dit, par héritage. Il mourut avant le 27 janvier 1453 après avoir formé trois alliances : la première, par contrat du 15 janvier 1422, avec Olive de Cleguenec, fille de Jean et de Marion Madiou ; la seconde avec Guyonne de Cressolles, dont il n'eut point d'enfants ; et la troisième avec Isabeau Rolland. De la première vinrent :
    1. Amaury Gibon, qui continue la postérité ;
    2. Charles Gibon, dont le sort est ignoré ;
    3. Louise Gibon mariée par, contrat du 27 janvier 1453, avec Jean de Gouezizac,
    Et de la troisième :
    1. Guillaume, qui, d'une alliance inconnue, eut un fils et deux filles, Jean, Marie et Raoulette, qui partagèrent noblement la succession d'Isabeau Rolland, leur aïeule, le 22 février 1508, et dont le sort est d'ailleurs ignoré, si ce n'est que Raoulette épousa Prigent d'Aurai,
    2. Margot alias Marguerite Gibon, mariée à Jean Boscher par Contrat du 12 février 1463.

  8. Amaury GIBON, seigneur du Grisso, servit en personne dans la guerre que le duc de Bretagne eut à soutenir contre les Anglais, pour le recouvrement de la ville de Fougères et de plusieurs autres places de son duché. Ce fut en considération des services qu'il rendit dans ces circonstances, et de ceux de ses pères, que ce prince le nomma secrétaire de son conseil, et qu'il lui en fit expédier, le 20 novembre 1449, des lettres qui renferment les témoignages les plus flatteurs de sa satisfaction, et obtint encore, le 23 mai 1460, la remise d'une somme de 250 liv. dont Noël Gibon, son aïeul, était demeuré débiteur envers ce prince. Il fut aussi réformateur de la noblesse. Il assista au contrat de mariage de Louise Gibon, sa sœur, du 27 janvier 1457 ; et outre la dot qu'il lui constitua, il promit de la vêtir honorablement de bonnes robes, tissus, chaperons d'or et autres habillements, ainsi qu'il appartenait à damoiselle de sa qualité ; assista aussi à celui de Marguerite, son autre sœur, du 12 février 1453, traita, le 12 février 1462, avec Marguerite Gibon, sa sœur consanguine, comme héritière principale et noble, et il fut reconnu que les richesses et succession de son père devaient être partagées noblement et avantageusement, lui et ses prédécesseurs s'étant de tous temps gouvernés selon l'assise du comte Geoffroy ; donna aveu, le 12 octobre 1462, de ses héritages du Grisso, dans la paroisse de Grandchamp ; partagea noblement, suivant l'assise du comte Geoffroy, avec Guillaume Gibon, son frère puîné, le 29 novembre 1467, et mourut vers le mois d'avril 1478, laissant de l'alliance qu'il avait contractée avec Amice ou Anne Rolland, fille d'Eon Rolland et de Jeanne Dubois :
    1. Jean Gibon, qui continue la descendance ;
    2. Gilles Gibon, écuyer, seigneur de la Chenaye, mort sans postérité ;
    3. Bertrand Gibon, qui paraît être également mort sans postérité ;
    4. Eléonore Gibon, qui épousa, par contrat du 27 janvier 1469, Pierre de Gouelo, fils aîné et héritier principal et noble de Jean de Gouelo, seigneur de Kermestre ;
    5. Jeanne Gibon, femme de Jean Chainel, seigneur de Kerguenhonant ;
    6. Perrine Gibon, mariée, le 2 octobre 1594, à Louis de la Tour, fils de Gilles, seigneur de Kergouello ;
    7. Isabeau Gibon, femme de Robert Dréan.

  9. Jean GIBON, IIIe du nom, écuyer, seigneur du Grisso, Menguyo et autres lieux, qualifié monseigneur dans les lettres qui lui furent écrites par des gentilshommes de la province, servit dans les guerres de son temps, ainsi qu'on le voit par deux montres des années 1478 et 1483 ; fut fait deux fois prisonnier, et eut son château du Grisso brûlé, et les tours en furent abattues : il fut ensuite successivement procureur général des comptes, maître des requêtes de la duchesse Anne de Bretagne, sénéchal d'Auray et de Vannes, charges qui n'étaient possédées que par des personnes de la plus haute distinction, et dont la dernière donnait le droit de convoquer la noblesse et d'en passer les revues. Il jouit de l'estime particulière de cette princesse, à laquelle il rendit de grands services dans les diverses ambassades où elle l'envoya, d'abord auprès de Maximilien, roi des Romains, pour traiter de son mariage avec ce prince, et l'informer de la prise de Nantes par le roi Charles VIII. On lit, dans une ancienne chronique bretonne, que Maximilien, ayant demandé à Jean Gibon de lui faire le portrait de la duchesse Anne, et s'il était vrai qu'elle fût un peu clochette, il lui avait répondu : Oui, elle est vraiment un peu clochette ; mais elle est très blanchette, et elle a dans son corset moult trésors bien durets. Elle l'envoya ensuite vers Henri VII, roi d'Angleterre pour lui demander du secours. C'est de ce dernier prince qu'il obtint, l'an sixième de son règne, un passeport pour lui et douze personnes de sa suite. Il reçut en don, le 3 avril 1489, tous les meubles et héritages qui avaient été confisqués sur Guillaume de Kergoet. Après le mariage de Charles VIII avec la duchesse Anne, il fût confirmé, par lettres du 9 avril 1498 et 29 décembre 1499, dans la charge de sénéchal d'Auray et de Vannes. Il fit cession, le 23 mai 1493, à Jeanne Gibon, sa sœur, et à Jean Chainel, seigneur de Kerguenhonant, son mari du manoir et métairie de Talenhay, située dans la paroisse de Baud, pour l'assiette de la rente qu'il leur avait promise par leur contrat de mariage ; assigna, conjointement avec Jeanne de Fresnay, sa femme, par un acte en forme de partage, du 6 août de la même année, à Jeanne Gibon, leur fille aînée, la terre et seigneurie des Forges que Jean de Fresnay, chevalier et seigneur de Lezot et de Quinhoet, frère de ladite Jeanne, avait donnée à cette dernière, par accord du 28 mars 1475, pour sa portion dans les successions de Guillaume de Fresnay et de Jeanne Perrien, ses père et mère ; et le 13 mai 1500, constitua en dot à Michelle Gibon, leur autre fille, la somme de 400 liv. et 40 liv. de rente, pour ce qui leur revenait sur leurs successions, suivant l'assise, du comté Geoffroy. Leurs enfants furent :
    1. Jean Gibon, dont on va parler ;
    2. Pierre, Gibon, écuyer, seigneur de Kerbescont, qui épousa Guillemette de Tribara, fille de Jean, seigneur de Penhoet ;
    3. Jeanne Gibon, dont on a parlé ci-dessus ; et qui épousa noble Guillaume de Bahuno, seigneur de Lamiville ;
    4. Michelle Gibon, mariée, par contrat du 17 mai 1500, a noble Ivon Pinart, seigneur du Val

  10. Jean GIBON, IVe du nom, chevalier, seigneur du Grisso, Coetlagat et, autres lieux, successivement, ainsi que son père, procureur général des comptes de Bretagne, sénéchal de Vannes et d'Auray, fit rétablir les quatre piliers de justice de sa terre du Grisso, en conséquence de la permission qui lui en fut accordée par le roi François Ier obtint, conjointement avec Henriette de Kermérien, sa femme, des lettres d'évocation au conseil, le 7 juillet 1501, et après le décès de cette dame, d'autres lettres pareilles, au nom de Françoise Gibon, leur fille unique, dont il était tuteur naturel ; transigea, en qualité de fils aîné, héritier principal et noble de son père, avec Isabeau Gibon, sa tante, les 10 novembre 1505 et 18 septembre 1508 ; reçut, conjointement avec Jeanne de Lannion, sa seconde femme, la cession que leur fit, le 28 mars de la même année, Jean de Lannion, seigneur de Cruguil et de Lobraye, frère de cette dame, de la terre et seigneurie de Kergueguen, pour les droits dans les successions de ses père et mère ; passa un accord, le 20 septembre suivant, avec Gilles Gibon, son oncle, par lequel les droits de ce dernier furent réglés suivant l'assise du comte Geoffroy. Il fit son testament le 9 novembre 1521, dans lequel il parle d'un voyage qu'il avait fait à la Terre-Sainte ; mais il ne dit point le sujet de ce voyage. Il avait contracté, ainsi qu'on l'a vu plus haut, deux alliances ; la première avec Henriette Kermérien, fille de Henri, de laquelle il n'eut que Françoise Gibon, dont la destinée est demeurée inconnue ; et la seconde avec Jeanne de Lannion, fille de Jean, écuyer, et de Jeanne de Languenoës, et sœur de Jean de Lannion, seigneur de Cruguil et de Lobraye, mari d'Hélène de Clisson. Elle le rendit père de :
    1. Jean Gibon, qui continue la postérité ;
    2. Guyonne Gibon, mariée à François de Goullaine, écuyer, seigneur de la Touche, alias, la Touche-Raguenel, dont elle eut René et Yvonne de Goullaine.

  11. Jean GIBON, Ve du nom, écuyer, seigneur du Grisso, Coetlagat et autres lieux, fut mis, avec Guyonne sa sœur, sous la tutelle de Pierre Gibon, leur oncle, le 3 décembre 1521, conformément au testament de Jean, leur père, du 9 novembre précédent ; fit cession, le 16 octobre 1530, à ladite Guyonne, alors mariée à François de Goullaine, écuyer, seigneur de la Touche, de la maison, manoir, terre et seigneurie de la Lambarderie, et autres biens-fonds, pour tous les droits dans les successions de leurs père et mère ; fit constater, par une enquête juridique du 26 septembre 1535, que le gouvernement et le partage noble, suivant l'assise du comte Geoffroy, avaient été de temps immémorial dans sa famille ; passa une transaction, le 26 juillet 1539, avec René et Yvonne de Goullaine, ses neveu et nièce, dans laquelle ce même gouvernement noble fut reconnu, et mourut l'an 1555, laissant d'Adelice de Carné, fille de Tristan, chevalier, seigneur de Carné et de Crémeur, et de Jeanne, dame de la Salle, qu'il avait épousée par contrat du 8 août 1524 :
    1. François Gibon, qui suit ;
    2. Jean Gibon, dont le sort est inconnu.

  12. François GIBON, écuyer, seigneur du Grisso, Coetlagat et autres lieux, fut mis, en 1555, sous la tutelle de sa mère ; donna partage le 18 août 1567, à Jean Gibon, son frère, dans les successions de leurs père et mère, dont le gouvernement fut reconnu noble de temps immémorial, suivant l'assise du comte Geoffroy. Il mourut avant le 9 décembre 1558. Il avait contracté alliance avec Guette de Trécesson, fille de René, seigneur de Trécesson, et sœur de Prigent, seigneur de Trécesson, Croyat et Talcouesmeur. Il eut de ce mariage:

  13. Philippe GIBON, Ier du nom, écuyer, seigneur du Grisso, Coetzial, Coetlagat, Gibon, et autres lieux, lequel fut mis sous la tutelle de sa mère, le 9 décembre 1568, puis sous celte d'Abel de Kéralbeau, seigneur de Malville, second mari de cette dame, au mois de décembre 1579, et eut pour curateurs les seigneurs de Rohan-Guéméné, d'Aradon et du Bois-de-la-Salle, tous trois chevaliers de l'ordre du roi. Il épousa, le 17 janvier 1585 Roberde le Forestier, fille de noble et puissant Jean le Forestier, seigneur de Kerhuis, Callac, la Touche et autres lieux, et de Louise de Coëtlogon, de laquelle il n'eut point d'enfants ; 2. ° Julienne de Lantivy, veuve d'Olivie Champion, écuyer, seigneur du Las, et fille de Guillaume de Lantivy, écuyer, seigneur de la Raye, et dYsabeau Maydo, dame de la Haye-d'Erian. Celle-ci le rendit père de :
    1. Philippe Gibon, qui suit ;
    2. Jérôme Gibon, écuyer, seigneur de Couédic, Quehellec et autres lieux, qui épousa, par contrat du 28 novembre 1619, Jacquette de la Coudraye, fille de Yves, seigneur de la Villeon, et de Jacquette Chodame, dont il eut Yves Gibon, dont il sera parlé ;
    3. François Gibon, écuyer, seigneur de Déran, dont la destinée est inconnue ;
    4. Jeanne Gibon, religieuse à Notre-Dame de Nazareth de Vannes ;
    5. Renée Gibon, femme de Jacques Rogon, seigneur de Caumartin ;
    6. Jacquette Gibon, dame de Rue-Neuve, femme de Benjamin de l'Age, écuyer ;
    7. Et Françoise Gibon, qu'on croit être morte sans alliance.

  14. Philippe GIBON, IIe du nom, écuyer, seigneur du Grisso, Coetzial, le Couédic, Coetlagat et autres lieux, était âgé de seize ans lorsqu'il fut mis sous la tutèle de sa mère ; le 27 décembre 1612. Il fit procéder, conjointement avec ses frères et sœurs, à l'inventaire des biens de cette dame, le 12 janvier 1637, et mourut avant le 24 avril 1638, laissant de Nicole Salmon, sa femme, fille de Julien Salmon, seigneur de Kerbloys, et de Marie Cillart, qu'il avait épousée par contrat du 5 juin 1621 :
    1. Julien Gibon, qui suit ;
    2. Françoise Gibon, femme de Julien de la Bourdonnaye, seigneur de Keroset ;
    3. Et une autre fille, dont le nom de baptême est ignoré.

  15. Julien GIBON, chevalier, seigneur du Grisso, le Couédic, le Gibon, Coetlagat, Kerisouet, Beaulieu, Lesvellec, Kéralbeau, le Pargo et autres lieux, fut exempt de la compagnie des gardes-du-corps du roi, commandée par M. le duc Duras. Ii y passa deux revues au camp de Piéton, en Italie ; partagea, comme héritier principal et noble de ses père, et mère, Françoise Gibon, sa sœur femme de Julien de la Bourdonnaye, le 7 juillet 1654, et par cet acte, ils reconnurent que le gouvernement noble et avantageux avait été pratiqué de temps immémorial entre leurs prédécesseurs, et fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, et dans sa qualité de chevalier, conjointement avec Philippe Gibon, son fils aîné, et Yves Gibon, seigneur de Couédic, son parent, dont la postérité est éteinte, par arrêt de la chambre de la réformation de la noblesse en Bretagne, rendu le 6 avril 1769. Du mariage qu'il avait contracté le 18 octobre 1654, avec Anne de Kerboutier, dame du Pargo, fille de Pierre Kerboutier, chevalier, seigneur de Coetec, du Pargo et autres lieux, et Bertranne de Livec, sa femme, vinrent :
    1. Pierre Gibon, chevalier, qui fut maintenu dans sa noblesse, avec son père, en 1669, et mourut jeune ;
    2. Olivier Gibon, dont on va parler ;
    3. Jean, alias, Jean-Pierre Gibon, chevalier, seigneur de Kerisouet, capitaine de cavalerie, qu'on dit être mort sans enfants ;
    4. Catherine-Louise Gibon, mariée, par contrat du 3 février 1691, avec François-Anne de la Bourdonnaye, chevalier, seigneur de Keroset

  16. Olivier GIBON, chevalier, seigneur du Grisso, du Pargo, de Loheac et de Kérisouet, d'abord major du régiment de la noblesse de l'évêché de Vannes, puis nommé, le 10 octobre 1720, capitaine général garde-côtes de la capitainerie d'Auray, fut convoqué aux états Bretagne par lettres du roi, du 12 août 1724. Par un acte passé entre lui et monseigneur l'évêque de Vannes, le 23 avril 1739, il fut reconnu qu'en 1665, le droit qui était attaché au manoir noble de Coetzial, avait été transféré à la seigneurie du Grisso. Ce manoir n'existe plus, mais une rue qui en porte le nom.
    La maison de Gibon a eu encore un autre hôtel à Vannes, récemment vendu à M. de Bavalan. Il mourut au château du Pargo en 1740, après avoir contracté deux alliances ; la première, par contrat du 28 avril 1691, avec Thérèse de la Bourdonnaye, dame de Kéroset, fille de Julien, chevalier, seigneur de Kéroset, et dame Renée de Bois-de-la-Salle ; la seconde, le 14 mai 1702, avec Hermine-Monette, alias, Hermine Botterel-de-Quintin, dame de Saint-Dénac, fille de Jérôme Botterel, chevalier, comte de, Saint-Dénac, et de Françoise de Sérent, sa première femme. Il eut de la première de ces alliances :
    1. Anne-Julien dont l'article viendra ;
    Enfants du second lit.
    1. Louis, qui succède au précédent, et dont l'article suivra ;
    2. Louis-Jérôme, qui a formé une branche qu'on rapportera plus bas ;
    3. Claude, alias Claude-Gui Gibon du Pargo, chevalier, capitaine au régiment de Bresse, infanterie, major de Huningue, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui s'allia avec Marguerite Chambre, le 14 octobre 1741, et mourut sans enfants le 24 janvier 1754 ;
    4. Vincent, alias, Vincent-Jérôme Gibon, dont la postérité sera rapportée ci-après ;
    5. Jeanne Gibon, qui épousa Pierre-François de Tremereuc, chevalier, seigneur de la Villerio.

  17. Anne-Julien Gibon, chevalier, seigneur du Pargo, du Grisso, de Kéralbeau, de Lohéac, de Beaulieu et autres lieux, conseiller au parlement de Bretagne, qui eut d'une alliance inconnue trois fils ; le premier, dit le comte du Pargo, après son père, a aussi été conseiller au parlement de Bretagne, et est mort sans postérité ; le second, dit le chevalier du Pargo, capitaine au régiment Colonel général de dragons, est aussi mort sans postérité et le troisième, Julien Gibon, abbé commendataire de Pornid, vicaire général de Rennes et commissaire des états de Bretagne, et une fille mariée à Joseph-Avoye de la Bourdonnaye, conseiller au parlement de Bretagne, dont est issu l'abbé de la Bourdonnaye, vicaire-général du diocèse de Nantes ; et trois filles, dont une est mariée à M. de Menardeau, et en a des enfants.
  1. Louis GIBON, frère du précédent, chevalier, appelé de Kéralbeau, premier fils d'Olivier Gibon et d'Hermine-Monette, alias, Hermine Botterel-de-Quintin, rapportés ci-dessus, a épousé Thomasse de Travers (qui depuis s'est remariée à M. d'Essonville, capitaine de vaisseau) et dont il a eu deux fils :
    1. Paul, dont l'article viendra ;
    2. Jérôme, chevalier de Kéralbeau, mort sans postérité.

  2. Paul GIBON, chevalier, marquis de Kéralbeau, lieutenant de vaisseau, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis a épousé en premières noces N*** de la Chapelle, et en secondes noces N*** de Castagnies. De la première est née demoiselle Anastasie Gibon, et de la seconde, demoiselle Pauline Gibon.
Deuxième branche prise au seizième degré.
  1. Louis-Jérôme, alias, Jérôme GIBON, frère d'Anne-Julien et de Louis, chevalier, seigneur de Lesvellec et autres lieux, naquit le 28 septembre 1708 ; reçut conjointement avec ses frères et sa sœur, le partage qui leur fut donné dans les successions de leurs père et mère, par Anne-Julien Gibon, comte du Pargo, leur frère aîné, le 18 décembre 1744 ; épousa, par contrat du 9 juillet 1749, Françoise-Renée-Pauline de la Landelle, fille de René Vincent, chevalier, seigneur de Roscanvec, et de Marguerite-Pauline d'Andigné-de-la-Chasse, qui le rendit père de :
    1. Anne-Paul-Louis-Emmanuel Gibon, chevalier, seigneur de Lesvellec et autres lieux, baron de Ker, lieutenant au régiment royal de la marine en 1775 ; lequel a épousé, par contrat du 26 avril 1779, Louise-Françoise-Marie de Saint-Denis, fille de M. de Saint-Denis, chevalier, seigneur de Vieux-Pont, alors capitaine de vaisseau, depuis chef d'escadre, et de Marie-Scholastique de Marqués, dont il a eu Julien-Vincent Gibon, né le 19 novembre 1783 ; Hyacinthe-François-Louis-Jacques Gibon, né le 21 septembre 1786 ; Clément Gibon, né le 7 mars 1790 ; et trois filles, Eulalie, Marie et Zoé Gibon ;
    2. Armand-Sidoine-Népomucène-Louis-Marie Gibon, né en 1754 ;
    3. Eulalie-Vincente-Marie-Louise, née en 1752.
Troisième branche prise au seizième degré.
  1. Vincent, aliàs, Vincent-Jérôme GIBON, chevalier, comte de Kérisouet, quatrième fils d'Olivier Gibon, chevalier, seigneur du Pargo, et d'Hermine-Monette, aliàs, Hermine Botterel-de-Quintin, sa seconde femme, rapportée ci-dessus, naquit le 19 mai 1715, et fut baptisé le lendemain dans l'église paroissiale de Saint-Salomon de la ville et diocèse de Vannes ; fut successivement capitaine au régiment Rosnivinen, en 1741 ; capitaine de cent volontaires lors de la descente des Anglais à Lorient en 1746 ; officier-major de l'arrière-ban, et major de la capitainerie garde-côtes de Vannes, en 1757 ; reçut conjointement avec ses frères et sœur, le partage qui leur fut donné dans les successions de leurs père et mère, par Anne-Julien Gibon, comte du Pargo, leur frère aîné, le 18 décembre 1741. Il épousa en premières noces demoiselle Pélagie de la Goutte-de-la-Poujade, fille de Jacques de la Goutte-de-la-Poujade, chevalier, seigneur de la Poujade, capitaine de cavalerie, et dame Julienne de Boisgelin, d'où vint N*** Gibon, mort officier de marine ; et en secondes noces, par contrat du 27 janvier 1750, demoiselle Eulalie-Scholastique Mauduit-de-Querleau, fille d'Antoine-Hyacinthe Mauduit, écuyer, seigneur de Querleau, et de Scholastique Bigeaud de Secmaisons ; de ce mariage est issu :

  2. Hyacinthe-Vincent-Marie GIBON, chevalier, comte de Kérisouet, d'abord enseigne de vaisseau, puis capitaine au régiment d'Artois, cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lequel est né le 11 mars 1751, et a été baptisé dans l'église paroissiale de Saint-Avé, au diocèse de Vannes ; a liquidé, le 27 avril 1785, la succession de madame la comtesse de Choiseul-Pluvant, sa parente, avec MM. de Serent, de Levis, de l'Aubespin, de Moreton-de-Chabrillant et MM. de Gibon, ses cousins. Il a épousé, en 1780, par contrat du 30 septembre, demoiselle Françoise-Anne-Jeanne le Bonhomme-de-Tressé, dame de Tressé, fille unique de Joachim, seigneur de Tressé, et de dame Jeanne de Tregouet, dont il avait en 1788 :
    1. Hyacinthe-Jacques-Marie Gibon ;
    2. Auguste-Louis-Marie Gibon ;
    3. Eulalie-Françoise-Marie Gibon ;
    4. Sidonie-Thomase-Marie Gibon ;
    5. Hermine-Marie Gibon.
Il a fait constater par un acte de notoriété, du 27 octobre 1787, l'existence, dans l'église de Notre-Dame de Mné, à Vannes, du tombeau et de l'épitaphe d'Olivier Gibon, seigneur de Grisso et du Pargo, son aïeul, décédé au château du Pargo, le 21 mai 1740, ainsi qu'on l'a dit plus haut, et enterré le 22 du même mois dans sa chapelle particulière : ses armes y sont placées, ainsi que sur les lieux les plus éminents de cette église. Son épitaphe est conçue en ces termes :

« Ci-gît haut et puissant Seigneur messire Olivier De GIRON, chevalier, seigneur du Grisso, du Couédic, du Pargo, Lesvellec, Kérisouet, et Kéralbeau, Loheac, Coetec et autres lieux ; en son vivant, major de la noblesse de Vannes, capitaine général garde-côtes d'Auray et Quiberon, seigneur fondateur de cette église. »

Sur l'un des vitraux, les armes sont écartelées de celles des maisons de Cleguence, Fresnay, Trécesson et Lantivy. On les voit aussi surmontées d'un portrait d'ange.

On les trouve enfin ailleurs écartelées de plus, des armes des maisons de Lannion et de Botterel-de-Quintin, et de même surmontées d'un portrait d'ange portant la gerbe suzeraine, au-dessus des trois autres gerbes, tout comme il est dit dans l'enquête de 1448, déjà mentionnée, où il fut reconnu que la maison de Gibon, comme seigneurs fondateurs de l'église de Notre-Dame de Mné, les y avait eues placées de temps immémorial. .

On y voit la devise : Semen ab alto.

Tous les noms ci-dessus sont ceux de différentes mères.

C'est M. le comte de Gibon qui a fait ses preuves de noblesse au cabinet des ordres du roi, au mois de janvier 1788, pour monter dans les carrosses de Sa Majesté et la suivre à la chasse, honneur dont il a joui le 26 du même mois, d'après le certificat de M. Chérin, généalogiste des ordres du roi, et qui a reçu de monseigneur le duc de Penthièvre une lettre, en date du 1er février 1788, pour donner, au nom de Sa Majesté, à M. le comte de Gibon de Kerisouet, la permission de faire faire l'habit d'équipage du roi.

Dans l'envoi de ce certificat à Sa Majesté, M. Chérin cite aussi, comme preuves de la pureté de la maison de Gibon, qu'on la voit se livrer à la profession des armes, occuper des charges honorables, contracter de belles alliances, partager selon l'assise du comte Geoffroy, et qu'enfin elle et comprise dans la première réformation de Bretagne.

Armes : elles sont semblables aux anciennes armes des princes de Bretagne.

De Gueules à 3 Gerbes d'or, posées 2 et 1. Devise : Semen ab alto.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 5
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

7 commentaires:

test blogger a dit…

Bonjour
Merci pour cet article des plus intéressant. Nous avions eu acces a une généalogie plus récente de la famille, mais jamais nous n'avions su d'où le nom "de GIBON" venait. Maintenant c'est plus clair. Tout comme l'origine des armes de ma famille, que je porte encore aujourd'hui sur une chevalière (3gerbes sur fond de gueule surmonté d'une couronne).
Merci
Marc de GIBON

Gilles Dubois a dit…

Revenez-voir cet article demain parce que je vais le compléter. J'essaierais aussi de dessiner le blason et vous me direz s'il correspond à celui de votre chevalière...

Cordialement,
Gilles

test blogger a dit…

Merci pour la fin de l'article.
Les armes sur ma chevalière sont différentes mais pas de beaucoup.
La gueule est surmonté d'une couronne et les gerbes sont plus petites.

Cordialement
Marc

test blogger a dit…

de même je serais curieux de connaitre la signification de la devise Semen Ab Alto

Gilles Dubois a dit…

Semen Ab Alto : Semence d'en haut ou La semence vient d'en haut

Marco a dit…

Bonjour à tous,
J'ai une abondante correspondance adressée à la Comtesse de GIBON, demeurant à Paris en 1815-16,
rue Neuve N.D. des Champs, écrite dans le cadre d'une Société de Bienfaisance. Pourrait-on m'aider à
situer cette personne, est-elle l'épouse de M. BIGOT de BELLEMARE?
Merci de votre aide.
naxius77@wanadoo.fr

Marco a dit…

Merci à Frédéric BONNEFOND MÁRQUEZ (elmanifico), qui m'a permis de situer Eulalie-Grégorine Comtesse de GIBON, dans une publication de 1821, on annonce son décès le 9 décembre, et je pense qu'elle fut l'épouse de Maurice François BIGOT de BELLEMARE. Elles est la fille de Anne-Paie-Louis-Emmanuel de GIBON- de La Landelle, Comte de GIBON et Baron de Kaer (Vannes).
Elle fut trésorière de la Société de Bienfaisance pour le soulagement et la délivrance des prisonniers, présidée par le Cardinal de Périgord.....