29 novembre 2010

Contrat de mariage d’Estienne Roux et Catherine Granoux en 1714 à La Javie

Encore une fois un acte retranscrit par Christian Bonnet suivi des photos mises en PDF sous Google Docs. Merci Christian. Étienne Roux et Catherine Granoux sont mes sosas 1122 et 1123.

Contrat de mariage d’Estienne Roux et Catherine Granoux, AD 04, La Javie, Me Antoine Estrayer, 2 E 4812 f° 415

Au nom de Dieu soit il l’an mil sept cent quatorze et le trantiesme jour du mois de juillet advant midy, régnant très chrétien prince Louis le grand roy de France et de Navarre, comte de ce pays de Provence, longuement, heureusement; perssonnellement estably Estienne Roux fils de feus Dominique et d’Anne Giraud, ménager dudit lieu de Marcoux d’une part et Catherine Granoux filhe d’Antoine et de fueé Anne Audibert du présent lieu de Beaujeu d’autre. Lesquelles parties de leurs grés, dueés, mutuelles, ressiproques stipulations intervenant de l’advis, présance, lissance, conssentement ledit Roux, de Jacques Arnoux de Draix, son beau frère, de Joseph Roux, Joseph Segond et Marc Roux de Mariaud et Beaujeu ses oncles et cousins; et ladite Granoux de sondit père, de Jean et Antoine Granoux ses fraires, de Laurens Seuve, Joseph Roman, de Jean Granoux prêtre curé du lieu de Draix et de Jean Granoux du Brusquet ses oncles, d’Antoine Audibert, autre Antoine Audibert et Estienne Audibert dudit Beaujeu et de Prat ses cousins et de plusieurs autres leurs parants et amis de part et d’autre issi absemblés, ont promis et promettent de ce prendre en vray et légitime mariage et espouser en fasse de notre Ste mère l’église catholique apostollique, romaine au premier requis de l’un d’eux. Ainssi l’ont juré entre les mains de nous notaire, les écritures touchées. Et parceque la doct est le propre patrimoine des filhes qui sont colloquées en mariage, à cette cause, par devant nous notaire royal des lieux de La Javye et de Beaujeu, ledit Antoine Granoux père a constitué et constitue en doct à ladite Catherine Granoux sadite filhe & pour elle audit Estienne Roux son futur espous, présent, acceptant, stipulant la somme de six cent livres, scavoir cent livres à elle léguées par ladite Anne Audibert sa mère en son dernier testament resseu par nous notaire, et les cinq cent livres restantes du chef dudit Granoux père, et ce pour tous les droits paternels et maternels, droit de légitime pourtion civille que ladite future espouse pourroit prétandre, espérer et demander sur les biens, doct, droits de sondit père que de sa fueé mère en façons quelconques. Pour le recouvrement desquels, ladite espouse, du consentement de quy dessus, constitue sondit espous son procureur irrevocable pour en acquiter en forme. Lequel Estienne Roux confesse avoir resseu dudit Antoine Granoux constituant, ladite somme de six cent livres, scavoir cent vingt cinq livres au prix des meubles et ardes de l’espouse et quatre cent septante cinq livres en louis d’or, escus blancq et autre monnoye au veu de nous notaire et tesmoins. Contant, l’en quitte avec promesse qu’il ne lui en sera jamais fait demande ny recherche. Déclarant ledit Antoine Granoux que des quatre cent septante cinq livres çy dessus en provient septante neuf d’Antoine Monier et vingt et une livres de Louis Martin du lieu du Brusquet que luy donnent pour prix des biens vendus audit Monier par ledit Granoux et icelluy Monier audit Louis Martin par actes resseus par Me Martin notaire du Brusquet soub leur datte. Contant ledit Granoux desdites cent livres en quitte lesdits Monier et Martin avec promesse qu’il ne leur sera jamais fait demande. Restant ledit Granoux conjointement avec ledit Roux espous, lesdits Monier et Martin issy présents à leurs propres lieux, noms, droits, actions, obligations, places, hypothèques avec toutes cessions de leurs actions pour lesdites cent livres en forme. Issy aussi présent et en personne constitué ledit messire Jean Granoux, prêtre curé du lieux de Draix, oncle paternel de l’épouse, lequel de son gré a donné et donne en augment de doct à sadite nièce, à elle et pour elle audit Roux son futur espous présant, aceptant la somme de cent livres à compte de laquelle ledit Roux à tout présentement et réallement resseu douze livres dix, contant et l’en quitte. Et les quatre vingt sept livres dix sols, ledit messire Granoux promet luy payer en payes de douze livres dix sols commançant faire la première du jourd’huy en un an et ainssin continuant annuellement jusques à entier payemant. Bien recognoit et assure ledit Estienne Roux toute la susdite doct et droits resseu et à recevoir de ladite Granoux son espouse sur tous et un chascuns ses biens et droits présents et advenir pour estre restitué à quy de droit le cas arrivant. L’espoux a horné son espouse d’habits, bagues et jouyaux de la valleur de cinquante livres, contante & l’en quitte. En augment de doct et pour l’amour mutuel que lesdits espous ce portent, ce font donnation ressiproque en survie, l’espous à sa dite espouse de la somme de cent livres et elle à icelluy de cinquante livres pour ledit augment. Habit nuptial, bagues et jouyaux demeureront au survivant. Ayant fait scavoir, nous notaire, audit Estienne Roux, que le présent doit être inssinué au greffe des insinuations laiiques en la ville de Digne dujourd’hui en un mois à la volonté des déclarations faittes par sa majesté. Et pour tout le contenu au présant observer & n’y contrevenir à pene de tous dépens, dommages et intérêts, lesdites parties, à ce que la chacune touche, obligent tous et chascuns leurs biens présents & advenir qu’ont soumis à touttes cours avec dueé renonciation, serment requis et acte fait et publié à Beaujeu, dans la maison de Sr Gaspard Taxil tenueé en arrentement par ledit Granoux. Présent messire Christophe Rouit, prêtre faisant les fonstions curiales audit Beaujeu et Pierre Garcin, maréchal à forge dudit Beaujeu, tesmoins requis signés avec parties, parants et amis quy a seu ainssin qu’ont déclaré de ce enquis susdits soubssignés.

Estienne Rous, Agrenoux, J Granoux curé, etc..

27 novembre 2010

Contrat de mariage d’Antoine Roman et Marie Roux à La Javie en 1743

Encore une transcription de Christian Bonnet que je remercie avec les photos mises en PDF sur Google Docs.

Contrat de mariage d’Antoine Roman et Marie Roux, AD AHP, La Javie, Me Estrayer 2 E 4816 f° 455

Au nom de Dieu soit il l’an mil sept cent quarante trois et le onzième jour du mois de février avant midy du règne de Louis quinze par la grâce de dieu roy de France et de Navarre, personnellement établis par devant le botaire royal des lieux de Beaujeu La Javie, présents les témoins çy après nommés, Antoine Rouman fils de Joseph et de Catherine Aubert du Clucheret hameau dudit Beaujeu d’une part, et Marie Roux fille de Jean et de Catherine Bonnet d’autre du Villard de Verdaches d’autre. Lesquelles parties de leur gré, assistés et authorisés, ledit Rouman de sesdits père et mère, d’Antoine et Blaise Rouman ses oncles, et ladite Roux aussi de sesdits père et mère et de Joseph Roux son frère, de Pierre Barles et de François Megi, Barthelemi Martin ses oncles et plusieurs autres leurs parents et amis de part et d’autre icy en grand nombre icy assemblés, ont promis et promettent soy prendre et ce faire épouser en face de notre St mère l’église catholique, apostolique, romaine à la première réquisision de l’un d’eux. Et pour l’honneur du support des charges du mariage, ledit Jean Roux père de la future épouse luy constitue et assigne en dot, à elle et pour elle audit Antoine Rouman son futur époux qu’elle constituée pour le recouvrement de sa dot, son procureur irrévocable, acceptent la somme de neuf cent cinquante livres à quoy y est tout premièrement compris soixante livres du chef de ladite Bonnet sa mère, ensemble cinquante livres d’un légat à elle fait par Marie Gilly sa merrene par son dernier testament reçu par Me Fabry notaire au Brusquet dument contrôlé et insinué et ce pour tous droits paternels et maternels, droit de légitime pourtion civille, même des augment et avantages nuptiaux que ses dits père et mère se sont fait dans leur contrat de mariage et que l’un pourrait gagné par la survie à l’autre. Laquelle-même somme de neuf cent cinquante livres, Joseph et Antoine Rouman père et fils l’ont tout présentement et réellement reçu en louis d’or, écus blancs et autres monnoyes de cours au veu de nous notaire et témoins. A ce y compris celle de cent trente trois livres au prix de hardes de la future épouze, à qouy elles ont été apresiées par amis communs de parties et tout de suite retirées par ledit futur époux des mains dudit Jean Roux constituant, comptantes, et l’en quittent. L’époux a orné son épouse d’habis et jouyaux de la valleur de trente livres. En augment de doct, les futurs époux se font donnation réciproque en survie, scavoir ledit Antoine Rouman à ladite Roux de la somme de cent livres et elle à luy de celle de cinquante livres pour ledit augment, ornement et joyaux demeurent au survivant desdits futurs mariés. Toute laquelle doct lesdits Rouman père et fils l’ont reconnue et assuré sur tous leurs biens présents et advenirs pour la rendre le cas de restitution à quy de droit. Et toujours icy présents et en personne constitués ledit Joseph Roux et Catherine Aubert père et mère dudit Antoine, ayant le présent mariage agréable et en faveur et contemplation d’icelle, ont fait donnasion entre vifs et pour cause de nopces à jamais irrévocable, audit Antoine Roux leur dit fils, acceptant humblement sesdits père et mère remercient, de tous et un chacun leurs biens, nom, droits, actions et héritage qu’ils ont de présent sous les réserves çy après scavoir, en premier lieu de la somme de deux mille neuf cent livres qui sont trois cent livres de la part de chacun des donnent pour en disposer à leurs volontés. Et les deux mille trois cent livres restantes de la susdite réserve sont huit cent livres pour Pierre et Blaise Rouman leurs autres deux fils que sont quatre cent livres pour le chacun, payable aussi à chacun deux cent livres le jour de leur mariage ou âge de vingt cinq ans, et le restant en payes annuelles aussi à chacun de la somme de trente livres commencent faire, la première l’an d’après la première paye de deux cent livres et quinze cent livres qui sont pour Jeanne, Marie et Marianne Rouman leurs trois filles qu’est cinq cent livres pour la chacune payable aussi à la chacune le jour de leur mariage ou âge de vingt cinq ans, trois cent livres tant au prix de hardes qu’en argent et les deux cent livres restantes seront payées aussi à la chacune en payes annuelles de la somme de trente livres commencent faire la première l’année d’après la première paye de trois cent livres. Et venant lesdits donnans avoir encore des garçons ou filles de leur mariage, audit cas, chargent leur donnataire général de payer pareille somme de quatre cent livres aux garçon et et cinq cent livres aux filles, payable aux mêmes termes, payes et condision susdites de leurs autres enfans nés çy dessus nommés. Tous lesquels enfans seront nourris et entretenus de vêtemens et de bouche, tant en santé que malades, en travaillant au profit du donnataire au dépens de l’éritage, et ce pour tous les droits que lesdits autres garçons et filles né et à netre pourraient prétendre, expérer et demander sur les biens, droits et héritage de ses dits père et mère en façon quelconques. Bien promettent les donnans de nourrir et entretenir lesdis futurs épous et leur famille que plera à Dieu leur donner de leur mariage. Et en cas d’isuport dès maintenant comme pour lors, jouiront lesdits donataires de la moitié des susdits biens donnés en payant la moitié des charges. Après le décès dudit Rouman père, le donnataire général jouirra du comble de la susditte donnasion viagère à ladite Catherine Aubert sa mère, si mieux elle neyme demeurer avec ledit donnataire pour y être entretenue de vêtemens et de bouche tant en santé qu’en maladie de deux charges, cinq panoux bled, quinze livres huyle de nois, quinze livres de pourso sèche, quinze livres de fromage, la somme de quinze livres en argent tous les ans, un habit complet de deux ans en deux ans celon son état, une chambre meublée de sa maison au Clucheret celon son état, la faculté de prendre des fruits, jardinage et bois pour son usage aux biens çy dessus donnés. Laquelle pension commencera d’être payée à ladite Aubert la moytié le jour de la séparation et l’autre moytié six mois après et par avance pendant sa vie. Après le décès de laquelle, ladite pension et arrérage çy en sera et appartiendra à leur dit donnataire, même les trois cent livres des réserves susdites sy elle n’en a pas disposé. Et pour la validité des susdites donnasion le parties contractantes ont constitué leurs procureurs au siège de la ville de Digne les porteurs des présentes pour, et en leur nom se présenter devant Mr le lieutenant général pour demander et consentir à l’authorisasion et aumologasion des susdites donnasion, jurer en leur âme qu’en icelle n’est intervenu aucun dol ny fraude sous promesse de relèvement en forme, et tout le contenu au présent observer et n’y contrevenir à peine de tous dépens, dommages et intérêts. Les parties à ce que la chacune touche, obligent tous leurs biens présent et advenirs à toutes cours, jurant, requérant acte. Fait et publié au Villard de Verdaches, dans la maison dudit Roux. Présents Sr Pierre Sauve seigneur en magure partie dudit Verdaches et Me Pierre Baille notaire royal du lieu du Vernet, témoins requis, signés avec parties, parents et amis qui a su de ce enquis suivant l’ordre.

Anthoine Rouman, J Rouman, Jean Roux, Antoine Roman, etc..

En Provence une « charge » divisée en 10 « panoux » correspond à ce que peut porter un âne ou un mulet, soit en mesure de Digne environ 160 litres de grains pour un poids approximatif de 120 kg. Marcel Lachiver: Dictionnaire du monde rural.

Testament d'Élisabeth Aubert en 1769 à La Conche

Transcription et photos des actes envoyées ce matin par Christian Bonnet que je remercie beaucoup pour ce fantastique travail.

Testament d'Élisabeth Aubert, AD AHP, Me Joseph Mouttet, Barcelonnette, 2 E 12008 f° 197 et registre du contrôle des actes C 274.

L’an mil sept cent soixante neuf et le vingt neuf du mois de mars à La Conche, par devant nous Joseph Mouttet notaire royal de cette communauté de Barcelonnette et présents les témoins bas nommés, constituée en personne Elisabeth Aubert épouse de Joseph Maurel, ménager travailleur de ce lieu, laquelle malade de corps saine néanmoins d’esprit, étant en son ferme propos et bonne mémoire, pour prévenir toute dissension parmy successeurs nous aurait mandé venir à l’effet de recevoir ses dispositions de dernière volonté. A quoy déféré, nous nous sommes rendu au lieu que dessus dans la maison dudit Joseph Maurel et dans la chambre où ladite Élizabeth Aubert se trouve allitée où étant, elle nous a dicté les dispositions de ce sien testament que nous avons rédigé et écrit au fur et à mesure qu’elle les a prononcées et dictées ainsy que suit.

Et premièrement comme vraye chrétienne elle s’est munie du signe de la Ste croix, a recommandé son âme à dieu son créateur, le suppliant de la placer au nombre de ses élus séparée qu’elle soit de son corps auquel, devenu cadavre elle a élie sépulture en l’église paroissiale de Faucon au vas et tumbe de son mary ou de sa famille, laissant le soin de ses obsèques et funérailles à la discrétion et sage conduite de son héritier universel çy après nommé. Auquel elle recommande de faire les choses d’une manière convenable suivant son état et les facultés de sa succession, voulant cependant que dans l’an de son décès il soit célébré en sufrage de son âme et au dépend de sa succession le nombre de vingt messes de requiem au lieu et par tels prêtres qu’il avisera et ce outre et par-dessus celles qui seront celébrées les jours de son enterrement, service et bout de l’an.

Passant ensuite à la disposition de ses biens, pour le temporel, ladite Elizabeth Aubert testatrice a légué par droit de légat et institution particulière à Suzanne Maurel sa fille épouse d’Honoré Pellissier artisan de Barcelonnette la somme de cent livres à payer une fois seulement dans l’année de son décès. A ce compris ce qu’elle pourrait lui avoir donné lors de son mariage avec ledit Pellissier qui sera imputé sur ladite somme de cent livres. Lègue encore par même droit de légat et institution particulière à Anne Marie Maurel son autre fille épouse de sieur Joseph Pons négociant de La Pare, la somme de trois livres à payer une fois seulement dans l’an de son décès. En quoy et en ce qu’elle luy a donné lors de son mariage avec ledit Pons elle l’institue pour son héritière particulière. Lègue aussy à Marie Anne et Magdeleine Maurel ses filles encore nubiles et à la chacune d’elle la somme de cent livres avec une caisse bois mélèze fermant à clef à payer une fois seulement lorsqu’elles seront colloquées en mariage ou après la vingt cinquième année de leur âge. En quoy elle les institue pour ses héritières particulières. Lègue encore par même droit de légat et institution particulière à Jean Ange, Joseph et Pierre Jacques Maurel ses enfants male issus de son mariage avec ledit Joseph Maurel et au chacun d’eux la somme de cent livres à payer une fois seulement lors de leur mariage ou qu’après la vingt cinquième année de leur âge. En quoy elle les institue pour ses héritiers particuliers. Et finalement elle lègue à Hyacinthe Maurel son fils ayné vingt sols à payer une fois seulement dans l’an de son décès. En quoy et en ce qu’elle luy a donné lors de son mariage avec Elizabeth Pellotier, elle l’institue pour son héritier particulier de même que lesdites Suzanne, Anne Marie, Marie Anne, Magdeleine, Jean Ange, Joseph et Pierre Jacques Maurel ses autres enfants aux légats à eux çy dessus respectivement faits, les privant tous de moyennant ce, pouvoir autre chose prétendre sur sa succession et héritage par droit de légitime supplément d’icelle ou par tous autre droit que ce soit. Et en tous et un chacun ses autres biens, droits, nom, raisons et prétentions que ladite Elizabeth Aubert testatrice à de présent et laissera au jour de son décès, elle a fait, institué de sa propre bouche, nommé à haute et intelligible voix pour son héritier universel ledit Joseph Maurel son mary, par lequel elle veut et entend que tout ce çy devant ordonné soit ponctuellement exécuté. Et tout ce que dessus ladite Aubert testatrice a dit être sa précise et dernière volonté qu’elle veut valoir par voye de testament, codicille ou par tout autre meilleur moyen de droit. Cassant à cet effet et révoquant tout autre actes de dispositions de dernières volontés qu’elle pourrait avoir çy devant fait, voulant que le présent soit le seul valable, priant à cet effet et requérant les témoins çy après nommés par elle, connus et nommés de leur nom et surnom d’en être mémoratif pour en porter bon et fidèle témoignage partout où besoin sera. Et nous notaire de luy en concéder acte que nous avons fait, lu et publié au lieu que dessus dans l’appartement où la testatrice est alitée, en présence de messire Antoine Arnoux, prêtre desservant la chapelle du Villar, de François Richaud fils de Jacques négociant de Faucon, du Sr Jean Antoine Beraud fu Jean, de Hyacinthe Manuel à fu Jean, de Pierre Antoine Caire fu Jean, d’Estienne Jaubert fu Antoine et de Joseph Lebre fu Martin, tous ménager du présent hameau ou y résidant, témoins requis et signés avec nous dit notaire, ladite Aubert testatrice ayant déclaré ne pouvoir signer à cause de son indisposition de ce enquise et requise suivant l’ordonnance.

A Arnoux ptre, François Richaud, Jean Antoine Beraud, Pierre Antoine Caire, Estienne Jaubert, Hiancinthe Manuel, Joseph Lebre, Mouttet notaire.

26 novembre 2010

Testament de noble Jehan Michel du 10 mai 1599

A nouveau un acte de la famille de Michel de Champourcin retranscrit par Christian Bonnet que je remercie. Cliquer ici pour voir la version PDF sous Google Docs avec les photos de l'acte.

Testament de noble Jehan Michel
fils à feu Gaspar consegneur du lieu de
Champorcin et de La Javye

Au nom de dieu amen l’an mil cinq cent nona(nt)e et
neuf et le dixiè(me) jour de may de matin, par devant moy nota(ire)
et tesmoings (mot) constitué en personne noble Jeahan Michel
fils à feu Gaspar conseigneur des lieux de Champorcin et de La Javye
sain de ses sens et entendement, bien parlant, voyant et oyant, sans
aulcune maladye corporelle, considérant que la mort est certaine
et l’heure dicelle à tous incertaine, à cette cause il a faict et
faict son dernier nuncupatif testament, disposi(ti)ons finales et ordonance
de dernière volonté de tous et chesc(un) ses biens en la manière
suivante. Premièrement recommande son âme à Dieu, à (mot)
de grâce vierge (mot) Marye et à tous les St et Ste de paradis, voulans
et ordonnant quant aura pleu à Dieu l’appeler de ce monde son
corps estre (mot) et ensepvelli au sementière de l’église n(o)tre dame de
Beauvezet dud(it) Champorcin et en la tombe de ses prédécesseurs
y adcistans six pbre (prêtres) cellebrant messe, la croix et leau bénicte
et soyt donné à chesc(un) desd(its) pbre quatre soubs et
leur disner aud(it) Champorcin au porteur de la croix et ung
sou et à celluy de leau benicte deux livres une foyt payable.
Item veult estre faict neuvene de messes de mort à lad(ite) église et durant
icelle soyt faict loffertoire de pain et vin à la manière acostumée
et au troy(sie)me jo(ur) dicelle ensemble au bout de l’an de son décès estre
dict acha(que) di(t) jo(ur) ung champtau de grand messe p(ou)r défunts
par six pbtes (prêtres), lad(ite) croix et eau bénicte y adcistant et soyt
donné à chac(un) p(ou)r chesc(une) foy q(om)me dessus. Item en remission de
ses péchés veult estre donné à treize pauvres et à chacun deulx (mot)
(mot) de (mot) blanc expédiable le jour de son enterrement à la charge
qu’ils adcisteront aux messes et chantaux qui se feront durant sa
neuveyne, portans chec(un) une petite torche de cire ardans comme est
de bonne costume. Veult aussi estre dict et cellébré à son intention
et en remission de ses pechés une trenta(ine) de messes p(our) défunts par
le Sr prieur dud(it) Champorcin et en l’église dud(it) lieu l’an de son décès
p(ou)r lequel luy lègue cinq escus sol de soix(ant)e soubs payable iceluy
dict celebr(ant) (mot) p(ar) son héritier universel. Item donne à seux
qui feront sa fosse et porterons son corps p(ou)r ensevellir après son
décès troys soubs ches(un) (mot) foye. Item donne et lègue pour

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droict d’institu(ti)on part et portion hérédit(aire) et p(ou) leur droict
de légitime suplement dicelle et au(tr)e à Marguerite Michel femme
de Jacques Taxil de Beaujeu sa fille légitime, la somme de
huitante escus sol à soixante soubs ts (tournois) pièce outre la dot que
luy a constitué au q(on)trat de mariage payable par son
héritier universel assavoir par payes annuelles de vingt escus
(2 mots) expédi(ti)on comensan ung an après le jo(u)r de son
décès et (2 mots) q(on)tinué les troys ans après suy(van)t et en ce et aud(it)
dot constitué au q(on)tract de son(dit) mariage l’institue son héritère
particulière, de quo(i) au(tr)e chose ne puisse demander sur chaque biens
et héritage. Item a donné et donne par mesme droict de légat,
institu(ti)on particulière et p(our) droicts de légitime suplément dicelle
succession et a(ut)re à Marceline Michel son au(tr)e filhe feme de Me
Elzias Bertaud du Brusquet la somme de vingt escus payables
par por(ti)ons annuelles de cinq escus à comenser le premier ung an
après la dernière paye du dot que luy a constitué au q(on)tract de
leur mariage et aud(it) q(on)tract jusques à entier payement desd(its) vingt
escus ausquels, et au dot que luy a constitué au contract de sond(it)
mari(age) l’institue son héritiaire particulière. Item donne et
lègue par mesme droict d’institu(ti)on particullière et p(our) tous droicts
de légitime suplément dicelle somme et au(tr)e quel(con)que à Ysabeau Michel
sa filhe feme de Me Jehan Bertaud du Brusquet et à Catherine Michel
son autre filhe et de Loise Laugier sa femme en second lict et feme de N(oble)
Jacques Michel qsr dud(it) Champorcin et à chacune dicelle douze soubs oultre
la dot qui le(ur) a constitué au q(on)tract de leur mariage payable l’an
d’après son décès. En lesquels douze soubs à chacune et au dot que
le(ur) a (dé)ja constitué les institue ses héritières particulières
et que a(utr)e chose ne puissent demander sur sond(it) héritage.
Item donne et lègue par mesme droict d’institu(ti)on parti(culière)
et p(ou)r tous droict de légitime suplément d’icelle à a(utr)e Honorade
Michel son au(tr)e filhe de lad(ite) Loise Laugier sa feme en second lict la
somme de deux cent escus à soix(an)te soubs ts (tournois) pièce que veut luy
estre payé par son héritier universel scavoyr cinq(uan)te escus le
terme ? que (mot) cy dessus sera colloquée en mariage et le demeuran par
payes annuelles de cinq escus à commenser le premier un an après
la q(on)suma(ti)on de sond(it) mariage et ainsi annuellement continuant jusqu’à

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entier payement desd(its) deux cent escus. Et en ce l’institue son héritière
particulière et que au(tr)e chose ne puisse demander sur ses biens et héritage.
Item donne et lègue à Marg(ueri)te, Lucresse et Ysabeau Michel ses
fellezaines, filhes de feu Me Guilh(aum)e Michel vivant no(tai)re de La Javye
et à chacune dicelle cinq soubs une foye payable, et ce p(ou)r leurs droicts,
noms et actions quelles pourrons prétendre sur sesd(its) biens et
héritage. En quoi et moyenant le légat qui lui a esté faict par le
passé par sa donna(ti)on à cause de nopces p(ar) Me Henry Saurin
not(air)e du Brusquet les an et j(ou)r y contenu que led(it) testateur veult
et entend estre bonne et vallable et a cosfirmé, ratisfié et aprouvé suy(van)t sa
forme et teneur au p(ro)ffict des hoyrs dud(it) feu Me Guilh(aum)e , les institue
ses héritières particulières et que au(tr)e chose ne puissen demander
sur sesd(its) biens et héritage (mot) soient tacites et q(on)tantes. Item
donne et lègue par mesme droict de legas, institu(ti)on particulière
et p(ou)r les au(tr)es droicts, noms, actions quelconques à Anthoine
Michel son fellezain fils dud(it) feu Me Guilh(aum)e, la somme de
deux cent escus à soixante soubs ts(tournois) pièces en argent, ensemble la quatri(ème)
partye de la juridic(ti)on, droict de fief, lods (mot) et (mot)
seigneuriaux qu’il a sur led(it) lieux et terroyr de La Javye avec la
la minson et tous ses p(ar)t luy q(on)ssistans assize aud(it) lieu de La Javye
qu’il avayt cy devant q(o)mun? avec feu noble Jacques Michel son fre(re) et q(on)fro(tant)
a icelle p(ar)t à (2 mots) par Guilhem Rieu qsr (coseigneur) dud(it) La Javye maison de
Bernardin N..? et au(tr)es. Item une vigne aud(it) terroyr de La Javye
appellée vigne de Blayotte q(on)fron(tant) de Me Richelme. Item
au(tr)e vigne aud(it) terroyr dicte la vigne de La Lebre q(on)fron(tant) vigne d’Anth(oin)e
Millo. Item une terre (mot) à La Fontite q(on)fron(tant) de levans terre de
Nicolas Baile et a(utr)e. Item au(tr)e terre à Salpignet dud(it) terroyr
q(on)fron(tant) avec terre de Calix Bosse et au(tr)e q(on)fronts quil
testateur aurayt cy devant remys et désemparé aud(it) feu Me
Guilh(aum)e Michel sond(it) fils par acte recu par Henry Saurin not(aire) du
Brusquet les an et jo(u)r y q(on)tenu q(om)me à dict (2 mots) desquelles.
Moyennans ce led(it) Antho(ine) Michel ne pourra autrement moyenant ce
estre recherché au payement dicelluy par son héritier universel
ou au(tr)e quelconque aura. Veult que soien acquizes aud(it) légat avec
franches et (mot) de ce que se pourrayt (mot) led(it) feu Me Guilh(aum)e luy
estre tenu et obligé p(ar) raison dicelle. Et lesd(its) deux cent escus veult
estre payés aud(it) Anth(oin)e Michel par son héritier universel à la p(ro)pre

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forme et quallité spécifiée dans l(mot) du mariage faict
entre led(it) feu Me Guilh(aum)e et Loise Millo receu p(ar) Me Chauvet not(air) de Digne.
La donna(tion) desquels deux cent escus q(on)tenus aud(it) mariage veult estre
incluse au pnt (présent) légat. Et en ce institue led(it) Anth(oin)e Michel, sond(it)
fellezain, son héritier particulier et que au(tr)e chose ne puisse demander
sur sesd(its) biens et héritage soyt par droict de légitime supplément
et a(ut)re quelconque aura, soyt (mot) et co.iptans. Item donne et
lègue par droict de légitime supplément dicelle et au(tr)es quelconques
à Gaspar Michel son fils, la somme de cinq cent escus sol
à soix(ant)e soubs ts (tournois) pièce payable par sond(it) héritier universel
assavoir deux cent escus le jour qu’il aura atainct laage de
vingt ans et les troys cent escus restant en troys payes
annuelles egalles a comensant la première ung an après l’expédi(tion)
desd(its) deux cent escus. Item la quatriè(me) partye de la juridi(cti)on,
droit de fief noble, prela(ti)on, pre…, lods, fourage et a(utr)e
revenus seigneuriaux que led(it) testateur a acostusme prandre au lieu
et terroyr de La Javye. En oultre ce veult quil soyt noury en
alliment p(ar) son héritier universel jusques à ce quil aura atainct
led(it) aage de vingt ans. A la charge aussi de fe(re) aprandre
aucy lire et suyvre les escolles durant led(it) temps (mot)
dona(ti)on de sond(it) légat. Et en ce l’institue son héritier particulier
et que au(tr)e chose ne puisse demander sur che(scun) biens et héritage.
Item a legué et lègue à Sebastianne Michelle sa sœur, les fruits
et usufruits ou usage d’une chambre quil a aud(it) Champorcin et au
dessus du four durant la vye de lad(ite) Michelle. Et après son décè(s)
veult lesd(its) fruits estre q(on)solidés à la propriété au p(ro)ffict de son héritier
universel. Et en ce l’institue son hrte* p(ar)t(iculière) p(our) les droicts quelle pourraye
demander sur son héritage. Et p(ou)r les bons et agréables
soins qu’il a recu et reçoit journellement de Loyse Laugier sa feme
luy a legué et lègue la pension annuelle suy(van)te durant sa
vye et tans que demeurera en honeste viduité soubs son nom et titre,
premièrement troys charges de blé (mot) quinze compar de vin
quinze livres de chair porceau sallé (reste de la ligne rayé)
* hrte: héritière (note de transcription)

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une (3 mots rayés), une chemize toille de maison, ung c…ichet
toile de costance, une pere de baa et un pere de sollier
annuellement. Item une robbe drap de maison de deux en deux
ans. Et oultre ce l’usage et habita(ti)on d’une chambre dans la maison
d’habita(ti)on dud(it) testateur assize aud(it) Champorcin et au plus util d’icelle
avec les ustensiles suy(van)t scavoyre ung lict, une flassade et une
coverte, quatre linceulx toile de maison, quatre serviettes deux toille
de table, une petite écuelle, un cartalit d’estain, un plat aussi d’estain,
une caisse ferrée expédiable une foye après le décès dud(it) testateur.
Et oultre ce lègue à sadi(ite) feme ung escu de vingt sols en argent
annuellement payable par son héritier universel à la forme suyv(ant)e,
à commensan l’an du décès dud(it) testateur et q(on)tinuant après à la
forme susd(ite) duran la vye de sad(ite) feme et tans que demeurera en
honeste viduité soubs son nom et titre comme dict est, à la charge que
moyenan la susd(ite) pention elle ne pourra demander répé(ti)tion de son dot
comme aussi veult que après le décès de sad(ite) feme tous les meubles
qu’il luy a laisé p(ou)r son usage dans la chambre de son habita(ti)on
soie restitué et ap(ar)tienne à son héritier. Et en ce il l’a
institué son héritière pt (particulière). Et en tous et chesq(un) se
au(tr)es biens meubles, immeubles, droicts, noms, actions, juridi(cti)on,
fief, teneure, droict de lods, fornage, sence, (mot) et au(tr)e
quelconque présant et advenir. Ledict testateur a faict et faict
institué et nommé son héritier universel Anthoyne Michel son
au(tr)e fils à la charge de payer tous ses debtes, legs et
charges hérédit(air)es. Et a substitué et substitue ledit
noble Jehan Michel, testateur, lesdits Anthoyne et Gaspar
Michel ses fils et au(tr)e Antho(in)e Michel son fellezain au cas que
aulcung deux vienne à décèder sans enfans légitime ou en bas age
le survivant ou survivante d’iceux réciproquement l’un à lau(tr)e
(mot) et (mot) à tous. Execute(ur) testament(aire) faict
noble Pierre et Honorat Michel consegneur dud(it) Champorcin
auquel ou à l’ung diceulx donne plaine authorité de metre son pnt(présent)
testament à deu? Et entière exécu(ti)on; cassant et anullan les au(tr)es

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testament, dona(ti)on à cause de mort, codic(ill)e et au(tr)es disposi(ti)ons
données par luy cy devant faictes, le pnt son dernier testament soit
demeurant en cas sera utile et efficace. Lequel veult que vaille par
droict de dernier nuncupatif testament, donna(ti)on à cause de mort ou
dispos(ition) de dernière vollonté ainsi que mieux de droict valloyre porra.
Pryans les tesm(oins) cy après nommés, par luy cognus et nommés estre
Recordant et mémora(t)if de tout le q(on)tenu à son pnt testament et en porter
Bon témoiniage de vérité et moy not(air)e soubs(ign)é lui en fe(re) acte et
Et instruments. Faict et publyé aud(it) Champorcin, dans la maison dudit
Testateur. Présents messire Jacques Gassier vicaire de Thorame
Basse, noble Pierre Michel, Jehan Michel à feu Honnoré, Honora
Michel à feu Jacques cosegneur dud(it) Champorcin et de La Javye, cap(it)aine
Antho(ine) Fabre à feu Nicolas de Barcellone, Manuel Bruzer de La Javye
et Pierre Chaussegros à feu Sylvestre de Bleguier, tesm(oin)gs requis
et apellés qui seu es(cri)pre cy soubs(ig)né. * (p4) (mot) veult que
soyt nourry et allimenté dans sa maison d’habita(ti)on p(ar) son héritier
universel infra es(cri)pt jusques à ce que soyt colloqué en mariage
sans doner de sond(it) légat.
Jan Michel, Jgassier vicaire pnt, Afabre, Honorat Michel, Piere Michel, Jan Michel

Et moy Jacques Chalvin not(air)e royal à La Javye soub(sig)né
Chalvin not(ai)re

Flassade (p5, l6) ou flassaie: gros drap dont on faisait des couvertures de tous genres. Lachiver, dictionnaire du monde rural.
Recordant (p6, l7): recorder, se souvenir.

21 novembre 2010

Notes sur la famille d'Augier

En août 2007, j'ai reçu de Mr Jean-Pierre Baux, que je remercie, la photo numérique d'une lettre de Marguerite de Lautaret (que je suppose être la fille de David de Lautaret de St-Vincent les Forts et d'Isabeau d'Augier) adressée à sa cousine Mlle de Brunet de Manosque, fille de Jean-Paul de Brunet, avocat au Parlement et conseiller du roi au siège de Forcalquier et Catherine de Fauris, et épouse de Claude Augery (voir la famille de Brunet sur Anciennes familles de Provence de Charles Ordinis). Depuis, je cherche le lien entre Marguerite de Lautaret et Marie de Brunet en supposant qu'il se situe du côté de la famille d'Augier (ou Augery). Je n'ai encore rien trouvé de convainquant mais cet article me permet de garder une trace de mes recherches sur ce sujet.

Mariage Claude Augeri x Marie de Brunet, 4/4/1663
Manosque Notre-Dame BMS 1623-1689 vue 281/676



La famille Augery (Augier) liée à Marie de Brunet :

Chronique de la descendance de Claude AUGERY

Première génération

1. Claude AUGERY. Écuyer, fils de feu Me Claude, avocat en la cour d'Aix, et de dame Hélionne de Désidery.

Claude a épousé (1) Marguerite MELVE, fille de Antoine MELVE et Marguerite MILLANI, le 27 décembre 1660 à Manosque St Sauveur, Alpes-de-Haute-Provence, France.

Claude a également épousé (2) Marie DE BRUNET, fille de Jean-Paul DE BRUNET et Catherine DE FAURIS, le 4 avril 1663 à Manosque ND, Alpes-de-Haute-Provence, France.
Entre sieur Claude Augery, écuyer, fils de feu Me Claude, avocat en la cour d'Aix, et de dame Hélionne de Désidery, assisté de messire Gaspard d'Augery, prieur de Magagnosc et de Saint-Louis, son frère, d'une part, et damoiselle Marie de Brunet, fille de feu M. Me Jean-Paul, conseiller au siège de Forcalquier, et de damoiselle Catherine de Fauris, assistée de messire Balthasar Brunet, chanoine de Saint-Mari de Forcalquier, son frère, et de noble Antoine de Fauris, sieur de Néaules, son oncle, 4 avril 1663 (fol. 351) ;
Ils ont eu les enfants suivants:
2 F i. Anne AUGERY est née le 29 février 1664 à Manosque ND, Alpes-de-Haute-Provence, France.

3 F ii. Catherine AUGERY est née le 1 janvier 1672 à Manosque St Sauveur, Alpes-de-Haute-Provence, France.

4 F iii. Marie AUGERY est née le 20 octobre 1676 à Manosque St Sauveur, Alpes-de-Haute-Provence, France.

5 M iv. François AUGERY est né le 14 juin 1680 à Manosque St Sauveur, Alpes-de-Haute-Provence, France.
La famille d'Augier liée à Marguerite de Lautaret :

Chronique de la descendance de Pierre D'AUGIER

Première génération

1. Pierre D'AUGIER. Avocat. Pierre a épousé Catherine MARTEL. Ils ont eu les enfants suivants:
+ 2 F i. Isabeau D'AUGIER est née environ 1600, et est décédée le 30 mars 1675.

3 F ii. Lucresse D'AUGIER.
Lucresse a épousé Pierre ISOARD, fils de Jehan ISOARD, le 16 mars 1621 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

4 F iii. Susanne D'AUGIER.
Susanne a épousé Jehan BONEFOUS le 17 février 1626 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

5 F iv. Magdalene D'AUGIER.
Magdalene a épousé François BAILLE, fils de Jehan Vincent BAILLE, le 6 avril 1627 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

6 M v. Jehan D'AUGIER.
Jehan a épousé Isabeau HERMITTE, fille de sieur du Castellar Anthoine HERMITTE, le 1 octobre 1623 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

7 M vi. Joseph D'AUGIER. Témoin au mariage de son frère Jehan en 1623.

Deuxième génération

2. Isabeau D'AUGIER est née environ 1600. Elle est décédée le 30 mars 1675 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Isabeau a épousé David DE LAUTARET, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, ami de Gassendi, châtelain de St Vincent les Forts, fils de Antoine LAUTARET et Claude CHABOT, le 5 juin 1616 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Isabeau et David ont abjuré la religion réformée. David et Isabeau ont eu les enfants suivants:
8 M i. Antoine DE LAUTARET est né le 10 octobre 1620 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Il est décédé le 11 juin 1621 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

9 M ii. Jean DE LAUTARET est né le 24 juin 1622 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Il est décédé le 25 avril 1623 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

+ 10 M iii. Seigneur de Saint-Vincent Joseph DE LAUTARET est né le 1 juin 1624, et est décédé le 29 janvier 1702.

11 F iv. Catherine DE LAUTARET est née le 3 octobre 1626 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

12 M v. François DE LAUTARET est né le 3 janvier 1629 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

13 M vi. Esprit DE LAUTARET est né le 18 décembre 1630 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Il est décédé le 14 novembre 1637 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

+ 14 M vii. Jean DE LAUTARET est né le 15 juin 1633, et est décédé le 16 avril 1691.

15 M viii. Raphaël DE LAUTARET est né le 1 avril 1635 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Il est décédé le 8 novembre 1637 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

16 F ix. Marguerite DE LAUTARET est née le 27 avril 1637 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France. Elle est décédée le 31 août 1707 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.
Marguerite a épousé Marc Antoine AMALRIC environ 1660 à , Alpes-de-Haute-Provence, France. Marc est décédé le 8 septembre 1664 à Digne, Alpes-de-Haute-Provence, France.

20 novembre 2010

Famille de Requiston de St Laurens et Auteville

Entre le P. G., etc., et nobles Antoine de Requiston, sr d'Auteville, et Jean de Requiston, sr d'Autraunes, coseigneur de St Laurent, etc.

Mariage d'entre Anric de Requiston, sr d'Allons, avec demoiselle Louise de Castellane, du 8 février 1587.

Mariage de noble Rolland de Requiston, fils dudit Anric, avec demoiselle Melchione du Perier, du 25 juin 1614.

Autre mariage de noble Antoine de Requiston, fils dudit feu noble Laurent avec demoiselle Isabeau de Castellane Montpezat, du 29 juin 1654.

Mariage de noble Esplandian de Requiston, sr d'Allons, avec demoiselle Françoise de Villeneuve, du 20 décembre 1599.

Testament dudit noble Esplandian par lequel, entre autres, fait légat à Antoine de Requiston, son fils, assigné, du 8 juin 1652.

Testament dudit François de Requiston, aïeul dudit noble Antoine, défendeur, du 29 octobre 1573.

Mariage d'entre capitaine Antoine Gastoin avec demoiselle Marguerite de Requiston, du 12 septembre 1589.

Deux Extraits de quittances concédées par ledit Gastoin audit noble Antoine de Requiston, fils et héritier d'Esplandian et icelui de François, des années 1592 et 1599.

Mariage passé entre noble François de Requiston, fils de noble François, sr d'Allons, du 9 août 1593.

Certificat du service que le sr d'Auteville a fait en la compagnie de M. le baron de Caila, du 14 décembre 1643.

Requête donnée par les défendeurs par devant nous, pour faire ordonner qu'iceux se retireraient et poursuivraient par devant le sr de Tartonne, conseiller et commissaire de noble Balthazar de Requiston, sr de la Forest et d'Allons, et décret portant commission audit sr de Tartonne.

Hommage presté au roi Robert par Servan de Requiston, fils d'autre noble Servan, des terres et seigneuries y mentionnées, du 26 janvier 1309.

Reconnaissances passées audit Servan de Requiston, sr d'Allons, par les y dénommés, où apert que noble Raymond de Requiston était fils dudit Servan, du 2 avril 1287.

Hommage presté par noble Requiston de Requiston, sr dudit Allons, des terres et seigneuries y mentionnées, avec confirmation de ses privilèges, en considération des services par lui et ses prédécesseurs rendus, de l'année 1399.

Autre hommage presté au Roi René par noble Honoré de Requiston, fils dudit noble Requiston de Requiston, avec confirmation de ses privilèges, de l'année 1440.

Testament de noble Vincens de Requiston, sr d'Allons et de Vauclause et institue son héritier noble Durand de Requiston, son fils, avec une pension à ses enfants, pour être chevaliers de Rhodes, du 20 avril 1497.

Lettres patentes du Roi de l'année 1498, portant confirmation des droits y mentionnés en faveur de noble François de Requiston.

Hommage presté par noble Durand de Requiston, du 26 avril 1526.

Testament dudit noble Durand de Requiston, par lequel institue son héritier noble Balthazar de Requiston, du 3 décembre 1531.

Autre hommage presté par noble François de Requiston, fils dudit noble Durand, au Roi François des terres et seigneuries y mentionnées, du 15 mai 1540.

Testament dudit noble François de Requiston, du février 1544.

Extrait de procès aux vieux style, qui justifie de la descendance de cette famille, du 14 juin 1555.

Inventaire de continuation des pièces portant désignation de ladite descendance jusques à noble François, du 14 juin 1595.

Transaction passée entre nobles Antoine, Henry et Louis de Requiston, fils de François, du 23 octobre 1591.

Quittance par laquelle apert que Esplandian de Requiston était fils d'Antoine, du février 1610.
Fait à Aix, le 12 décembre 1667.

Source : Les maintenues de noblesse en Provence par Belleguise. Page 252.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54106328

18 novembre 2010

MyHeritage.com dévoile ses graphiques d'arbres généalogiques

Communiqué de MyHeritage.com
Lancement du plus grand portail de création, d'impression et de partage de graphiques d'arbres généalogiques

Londres, Angleterre & Tel Aviv, Israël – 17 novembre, 2010 – MyHeritage.com dévoile aujourd'hui ses nouvelles fonctionnalités et nouveaux designs de graphiques d'arbres généalogiques. En tant que leader dans le domaine de la création de graphiques d'arbres généalogiques, avec plus de 7000 créations par jour réalisées par ses utilisateurs, MyHeritage.com vient de repenser complètement son offre afin de permettre la personnalisation, l'impression et le partage de ses arbres généalogiques. En lançant un service d'impressions professionnelles de posters pour chaque graphique créé sur son site, et en ajoutant un nouveau département spécialisé dans la réalisation de posters personnalisés faits à la main, MyHeritage propose à ses utilisateurs la mise en valeur unique de l'histoire de leur famille.

Plus de 16 millions de familles ont déjà créé un site sur MyHeritage.com; un espace sécurisé et privé permettant d'explorer l'histoire de nos familles, de retrouver des ancêtres et parents éloignés tout en gardant le contact avec sa famille. Des outils toujours plus innovants tels que les Smart Match™ (recherche automatique de correspondance entre arbres généalogiques créés sur le site), ou le partage de photos et sa technologie de reconnaissance faciale, fournissent un environnement sûr et agréable où des millions d'utilisateurs ont déjà planté leurs arbres généalogiques en ligne.

Les internautes peuvent désormais créer un graphique de leur arbre généalogique en quelques clics en sélectionnant l'un des nombreux types d'arbres offert, incluant les nouveaux formats nœud papillon et sablier. Le Sablier affiche les ancêtres et descendants de l'individu sélectionné en fonction de la quantité de générations souhaitée. MyHeritage.com propose un petit plus dans ce domaine : en option le sablier peut inclure les ancêtres du conjoint. Le nouveau format Nœud papillon affiche la famille proche, les ancêtres des deux partenaires étant disposés de chaque côté.

Avec une gamme de 18 styles graphiques, ainsi qu'un large choix des designs de bordures, de cadres, d'images d'arrière-plan, de décorations et de couleurs; les utilisateurs peuvent essayer des milliers de combinaisons leurs permettant de personnaliser leurs graphiques d'arbres généalogiques. Les graphiques peuvent être préparés en choisissant le type d'information à inclure dans l'arbre généalogique : depuis les noms, dates de naissance ou anniversaires de mariage en passant par les photos personnelles et autres annotations, afin d'entrer des informations biographiques sur les membres de la famille.

Cet export de graphiques d'arbres généalogiques est effectué en haute résolution et entièrement gratuit. Les utilisateurs peuvent ainsi générer toutes leurs créations au format PDF, un format idéal pour imprimer depuis une imprimante personnelle et partager son fichier en l'envoyant par email.

Parallèlement, à partir d'aujourd'hui MyHeritage.com propose un service d'impression de poster pour tout graphique réalisé sur le site à partir de 15 euros. Avec un service de livraison à l'international, chaque utilisateur peut désormais commander une impression de haute qualité emballée dans un tube protecteur et livrée à domicile ou chez le destinataire du cadeau.
L'impression peut être commandée sur diverses qualités de papier (incluant le papier standard, photo mat, photo brillant, vinyle et l'impression sur toile), dans presque tout type de format et avec un laminage optionnel. Pour les occasions particulières telles que les réunions familiales, les posters peuvent être imprimés sur un format équivalent à celui d'un mur.

A cela s'ajoute le lancement parallèle du service de création de posters faits à la main. Ces graphiques originaux, chacun étant une création unique, font des cadeaux parfaits pour les retrouvailles familiales, anniversaires et autres occasions particulières. Chez MyHeritage, une équipe a été créée pour la préparation de ces graphiques d'arbres généalogiques personnalisés. Un contact direct avec le client lui garantit la préparation de son poster selon ses besoins et ses goûts.

Pour Gilad Japhet, fondateur et PDG de MyHeritage : “Nos graphiques d'arbres généalogiques représentent quelque chose de très particulier pour nos utilisateurs ayant passé de nombreuses heures sur les traces de leurs ancêtres. La généalogie est beaucoup plus intéressante lorsque  vous pouvez partager ce que vous avez découvert. Un graphique d'arbre généalogique est un support idéal pour cela. Nous sommes fiers de placer la barre très haut et de fournir le plus large choix de graphiques d'arbres généalogiques disponibles sur le web, des réalisations qui peuvent aisément et gratuitement être partagées entre parents. Nos posters d'arbres généalogiques vont être une source de fierté dans chaque foyer où ils seront affichés lors des vacances à venir”.

Les utilisateurs de MyHeritage.com peuvent créer leurs propres graphiques d'arbre généalogique en cliquant sur l'onglet 'Arbre généalogique' de leur site familial et en choisissant la section 'Graphiques et livres'. Les personnes ayant déjà développé un arbre généalogique ailleurs peuvent en toute simplicité importer leur arbre généalogique sur MyHeritage.com et profiter des outils de création graphique en s'enregistrant gratuitement sur www.myheritage.com puis en chargeant leur fichier GEDCOM en quelques clics.

Pour plus d'informations :
http://blog.myheritage.fr/2010/11/creation-de-graphiques-darbres-genealogiques-et-impression-de-posters/

17 novembre 2010

Famille Tournier de Marseille

De gueules à un écusson d'or
chargé d'une aigle de sable,
l'écusson embrassé de deux badelaires
(ou cimeterres recourbés) d'or, les
poignées vers le chef.
Dessin de Sébastien Avy,
publié avec l'aimable autorisation
d'HeraldiqueGenWeb
TOURNIER. — Marseille

Entre le P. G., etc., et nobles Lazare et François Tournier, frères, srs de St Victoret, de la ville de Marseille, etc.

Extrait de transaction, du 3 novembre 1493, par laquelle apert que Michel se départ en faveur de noble Philippe Tournier, de l'acquisition d'une maison que noble Jacques Monfils lui avait vendue.

Extrait de vente des fruits d'une maison qui donne pour confronts la maison de noble Philippe Tournier, du 4 janvier 1528.

Extrait de partage des biens dudit noble Philippe Tournier, passé entre nobles Berenguier et Pierre Tournier, frères, enfants dudit Philippe Tournier, du 9 décembre 1532.

Extrait de mariage entre noble capitaine François Tournier, écuyer, sr de St Victoret, fils de noble et égrège homme maître Berenguier Tournier, quand vivait docteur es droits, et demoiselle Anthonette d'Escalis, du 28 février 1576.

Lettres données par le Roi Charles en faveur de capitaine François Tournier, par lesquelles apert que, pour récompense des services par lui rendus au fait de la guerre pendant laquelle il a entretenu et armé une compagnie de gens de pied à ses dépens, que don lui est fait de 3000 minots de sel à prendre es îles de Marennes (?), en date lesdits lettres, du 18 janvier 1570.

Deux ordonnances du sr comte de Tende portant pouvoir à capitaine François Tournier de lever 300 hommes de guerre pour être employés au service de S. M., du 5 novembre 1567, et 6 dudit mois 1568.

Quatre cahiers contenant le nom et le surnom des soldats levés par ledit François Tournier, capitaine.

Extrait d'achat de la terre de St Victoret faite par noble François et Amiel Tournier de la dame comtesse de Tende, du 6 avril 1574.

Extrait de transaction passée entre ledit noble François de Tournier et ladite dame comtesse de Tende, pour raison de ladite terre de St Victoret, le 21 juin 1578.

Hommage presté au Roi par devant la chambre des Comptes de Provence de ladite terre de St Victoret par ledit noble François Tournier, le 26 avril 1575.

Investiture de ladite terre en faveur dudit noble François Tournier, du 26 avril 1575.

Extrait de mariage de noble Jean Tournier, fils de noble François, avec demoiselle Jeanne de Félix, du 19 juin 1601.

Certificat du greffier de la maison commune de Marseille, contenant que nobles Amiel et Jean Tournier ont été premiers consuls de ladite ville.

Hommage presté au Roi par devant la chambre des Comptes, par Jean Tournier, écuyer, de la terre et seigneurie de St Victoret, du 19 novembre 1607.

Testament de noble Jean Tournier, sr de St Victoret, par lequel il institue Lazarin Tournier, son fils, héritier et substitue Jean et François ses autres enfants, du 17 septembre 1621.

Mariage de noble Lazare Tournier, défendeur, fils de noble Jean Tournier, avec demoiselle Marquise d'Hermite, du 12 octobre 1631.

Passeport du duc de Créqui, expédié en faveur du sr de St Victoret, capitaine au régiment de Marignane, du 7 septembre 1635.

Autre passeport, du 6 novembre 1635, expédié par la duchesse de Savoie en faveur de François de St Victoret, capitaine.

Jugement de décharge des francs fiefs, des 14 mai 1635 et 30 octobre 1657, donnés en faveur de noble Lazare Tournier, seigneur de St Victoret.

Extrait de baptistère de François Tournier, fils de Jean, du 14 octobre 1614.

Provisions de la judicature de Nice, octroyées par le marquis de Bellegarde, en faveur de noble Berenguier Tournier, du 23 juin 1518.

Mémoire donné au sr de Tournier par M. le comte de Tende, pour aller à la Cour représenter à la Reine le contenu en icelui, avec une lettre écrite par les échevins de Marseille, audit sieur, lorsqu'il était à Paris, du 7 octobre 1564.

Trois ordres et passeport faits en faveur du sr capitaine Tournier, le premier par M. le baron de la Garde, général des galères de France, pour aller trouver Sa Majesté ; le second, par sadite Majesté, pour son retour, et le troisième, par M. le duc de Guise, gouverneur de Provence, pour retourner à la Cour, des 30 mai, 25 août 1570 et 17 janvier 1590.

Six lettres missives écrites au capitaine Tournier, deux par M. le comte de Caros, la troisième par le sr comte de Tende, la quatrième par le sr comte de Sault, la cinquième du grand Hubert de Vins et la sixième par le sr de la Verdière, des années 1561, 1572 et 1569.

Confirmation de don fait par le Roi Henry en faveur du sr de St Victoret, du mois de décembre 1594.

Fait à Aix, le 12 décembre 1667.

Source : Les maintenues de noblesse en Provence par Belleguise. Page 250.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54106328

13 novembre 2010

Chronique de l'ascendance de Marie Aimée LE ROY

Grâce à Geneanet et en particulier Annie-Claire Chaix, que je remercie, je viens de débloquer une branche que je désespérais de trouver. La difficulté à trouver le mariage de la 1ère génération de cette famille de Grasse résidait dans le fait que l'épouse était originaire d'Hennebont dans le Morbihan et que le mariage recherché avait eu lieu là-bas.

Chronique de l'ascendance de Marie Aimée LE ROY

Première génération
  1. Marie Aimée LE ROY est née le 14 février 1870 à Hennebont, Morbihan, France. Elle est décédée le 25 novembre 1957 à Grasse, Alpes-Maritimes, France. Marie a épousé Jean MARTIN, fils de Guillaume MARTIN et Élisabeth MAILLAN, le 28 janvier 1889 à Hennebont, Morbihan, France. Jean est né le 29 septembre 1859 à Grasse, Alpes-Maritimes, France. Jean a été négociant.
Deuxième génération
  1. Vincent Michel Marie LE ROY est né le 19 décembre 1836 à Hennebont, Morbihan, France. Il a épousé Marie Josèphe LE FORMAL le 13 juillet 1863 à Hennebont, Morbihan, France. Vincent a été maitre charron.
  2. Marie Josèphe LE FORMAL est née le 2 avril 1841 à Hennebont, Morbihan, France. Marie a été débitante.
Troisième génération
  1. Vincent LE ROY est né environ 1800 à Hennebont, Morbihan, France. Il est décédé [1] le 17 février 1875 à Hennebont, Morbihan, France. Vincent a épousé Marie Josèphe POULEUF. Vincent a été Maitre Boucher. Décès : L'an 1875, le 17 février, à 9h30 du matin. Acte de décès du Sieur Vincent Le Roy, ancien boucher, âgé de 75 ans, époux de Marie-Josèphe Pouleuf, demeurent en cette ville, fils de feu Guillaume Le Roy et de feue Jeanne-Marie Perron, son épouse.
  2. Marie Josèphe POULEUF.
  3. Jean LE FORMAL est né le 27 septembre 1802 à Pluvigner, Morbihan, France. Il a épousé Marie Josèphe SEVENO le 10 février 1835 à Hennebont, Morbihan, France. Jean a été Maitre Boulanger.
  4. Marie Josèphe SEVENO est née le 9 mars 1814 à Carnac, Morbihan, France.
Quatrième génération
  1. Guillaume LE ROY a épousé Jeanne-Marie PERRON.
  2. Jeanne-Marie PERRON.
  3. François POULEUF est né environ 1780. Il a épousé Marie LE NINIVEN.
  4. Marie LE NINIVEN.
  5. Jacques LE FORMAL est décédé le 18 avril 1827 à Landévant, Morbihan, France. Il a épousé Jacquette LE BLAY.
  6. Jacquette LE BLAY.
  7. François SEVENO est né environ 1782. Il est décédé [2] le 2 novembre 1820 à Carnac, Morbihan, France. François a épousé Marie-Anne LE GOFF. François a été Jardinier au château de Kercado 1820.
  8. Marie-Anne LE GOFF.
Cinquième génération
  1. Sébastien SEVENO est né [3] le 4 octobre 1736 à Plescop, Morbihan, France. Il a épousé [4] Marie LE BRAS le 26 juin 1764 à Crach, Morbihan, France.
  2. Marie LE BRAS est décédée [5] le 5 janvier 1791 à Carnac, Morbihan, France, et a été enterrée le 7 janvier 1791 à Carnac, Morbihan, France.
Sixième génération
  1. François SEVENO a épousé Louise HEMERY. de Saint-Ducas
  2. Louise HEMERY.
  3. Louis LE BRAS.
Appendice A - Sources
  1. AD 56, http://scecp.cg56.fr/etat-civil/index.jsp. Crach, 186/610. Hennebont, 68/707.
  2. AD 56.
  3. AD 56. Plescop, 218/625.
  4. AD 56. Crach, 186/610.
  5. AD 56. Carnac, 214/239.

09 novembre 2010

15000 blasons sur HeraldiqueGenWeb

HeraldiqueGenWeb a dépassé deux seuils symboliques ces derniers jours :
- 2500 dessins de blasons de lieux
- 15000 dessins de blasons de familles

Un sacré paquet d'heures de travail...

L'adresse : http://www.francegenweb.org/heraldique

Je profite de cet article pour citer deux sites magnifiques et incontournables en héraldique :
  1. Blasonario Subalpino de Federico Bona
  2. Héraldique européenne d'Arnaud Bunel

06 novembre 2010

Listes officielles de prisonniers français 39-45

Gallica a mis en ligne 99 volumes de Liste officielle des prisonniers de guerre français d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande avec nom, date et lieu de naissance et unité. Pour avoir une chance de trouver la personne que vous cherchez, je vous recommande de taper ses nom et prénom entre guillemets dans la zone de recherche, voir exemple ci-dessous.

L'adresse : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34458709m/date


J'ai pu y retrouver mon grand-père Gaston Clocher et un grand-oncle, Roger Morice.


Croisière en méditérannée

Lecteur exportable Gallica du livre Croisière en méditérannée de Mme Olympe Hériot. Mlle Guillaumet était du voyage.

Achives de la ville de Montrouge (92)

Actuellement, sont en ligne les registres paroissiaux, c’est-à-dire les actes de baptêmes, mariages et sépultures à partir de 1617 jusqu’en 1792 inclus et les registres d’état civil : les actes de naissance et mariage de 1792 à 1879, de décès de 1792 à 1869 et les tables décennales de 1792 à 1902.

La restauration et la numérisation progressive de l’état civil plus récent permettront d’alimenter la base de données.

- Présentation et mode d'emploi

- Accès aux archives

Documents sur les familles Cogniet, Guillaumet, Floriet, etc.

Ces derniers j'ai trouvé sur Gallica quelques extraits de journaux intéressant les familles Guillemot, Floriet, Colmet de Santerre, Guillaumet, Cogniet et Hériot. J'ai maintenant tellement de photos de ce genre que je ne sais plus comment les classer, je me dis que je les retrouverais plus facilement en les mettant dans mon blog. Cliquer sur les images pour les voir en grande taille et pouvoir lire la source sur Gallica.

Publication du mariage de mes arrières grands-parents Louis Guillemot et Augustine Floriet



Mariage le 9/11/1878 à Paris IX

Fiancailles d'Olympe Hériot et Geneviève Guillaumet (voir
son portrait plus bas)

Le Figaro 1928/10/16 (numéro 290)
Mariage d'Olympe Hériot avec Mme Marie-Laure Beer


Procès d'Édouard Guillaumet et Georgette Sandry

Geneviève Hériot, née Guillaumet

Les Modes 1908/02 (A8,N86) http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5725896f

Une grande réception a été donnée par M. et Madame Léon Guillaumet, pour la signature du contrat de mariage de leur fille avec M. Olympe Hériot, second fils de Madame Hériot, veuve d'un des propriétaires et directeurs des grands magasins du Louvre. Tout ce que Paris compte de notabilités dans la grande industrie, le haut commerce, le monde des lettres, des sciences et des arts se trouvait réuni dans les beaux salons de l'avenue du Bois-de-Boulogne. Le mariage fut béni à Saint-Honoré-d'Eylau. Les témoins étaient, pour le marié : le général Caillard et M. Larnaude, professeur à l'Ecole de droit, son oncle ; pour la mariée : M. Léon Bonnat, membre de l'Institut, grand'croix de la Légion d'honneur, et M. Gaston Menier, député.

AD 75 Paris 9e

Du samedi 9 novembre 1878 en la mairie du 9e arrondissement de Paris.

Acte de mariage de : Aimé Léon GUILLAUMET, manufacturier, agé de 33 ans, né à Puteaux (Seine) le 14 juillet 1845, demeurant à Suresnes (Seine) avec sa mère. Majeur, fils de Jean-Pierre GUILLAUMET, décédé et de Anna Catherine Charlotte Joseph GRUSON, sa veuve, rentière, présente et consentante.

Et de Madeleine Marie Louise Caroline COGNIET, sans profession, agée de 21 ans, née à Paris 2e arrondissement, le 13 mars 1857, demeurant à Paris, rue Laffitte, avec ses père et mère. Majeure, fille de Michel Jacques COGNIET, juge au tribunal de commerce, chevalier de la légion d'honneur et à Claire Sophie Adèle COLMET DE SANTERRE, son épouse, présents et consentant.

En présence de MM Louis Charles Joseph Sauvage, propriétaire, agé de 66 ans, demeurant à Lille (Nord), oncle maternel de l'époux ; Eugène Laurent Robert de Saint-Jean, général, commandeur de la légion d'honneur, agé de 56 ans, demeurant à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) ; Edmond Louis Armand Colmet de Santerre, professeur à la faculté de droit de Paris, agé de 57 ans, demeurant rue Soufflot 2, oncle maternel de l'épouse...
BnF/Gallica - Le Temps 1900/08/02 (no 14298)
Plainte d’Édouard Guillaumet, époux de Georgette Sandry contre Alphonse Franck
BnF/Gallica - Le Temps 1900/08/03 (no 14299)
Réponse d'Alphonse Franck
BnF/Gallica - Le Matin 1889/05/12 (no 1906)
Outrages aux agents - M. Guillaumet, rédacteur à la Cocarde

Une guenon

Vous vous demandez peut-être ce que fait un article intitulé Une guenon dans ce blog de généalogie. En fait, ce qui a attiré mon attention dans ce récit de Jules Levy datant de 1930, c'est qu'au tout début, il parle d'Édouard Guillaumet, poète et auteur dramatique, fils du peintre célèbre, héritant d'une assez forte somme qui lui provenait de sa grand-mère paternelle et partant en voyage de noces avec son épouse dans les premiers mois de 1900.

Édouard Guillaumet est le fils du célèbre peintre orientaliste Gustave Guillaumet [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Guillaumet], sa grand-mère paternelle est Charlotte Grusson, épouse de Jean-Pierre Guillaumet qui dirigeait une très grande teinturerie à Suresnes. Édouard Guillaumet a épousé Georgette Floriet, plus connue sous son nom d'artiste Georgette Sandry, le 26 avr 1899 à Paris XVII. Voir cet article de 2009 sur Jane Margyl et Georgette Floriet.


BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54523534
Page 121
Une guenon
Titre : Loin des hommes / Jules Lévy
Auteur : Lévy, Jules (1857-1935)
Éditeur : G. Crès (Paris)
Date d'édition : 1930
Droits : domaine public

UNE GUENON

En l'an 1898, un de mes amis qui se nommait Édouard Guillaumet, poète et auteur dramatique, fils du peintre célèbre, héritait d'une assez forte somme qui lui provenait de sa grand-mère paternelle ; il employa une partie de cet argent à mener une existence qui voulait être amusante et pour laquelle il n'avait pas été éduqué, il résolut de ne se point laisser gruger par une bande de parasites qui l'entouraient et il opta pour le mariage; il fit la cour, fut agréé et, les noces célébrées, il partit avec sa femme pour le Sénégal. Cet événement eut lieu dans les premiers mois de l'année 1900.

Mme Guillaumet était, comme beaucoup de femmes, une capricieuse; quand elle avait des envies, il fallait les satisfaire, mais, comme toutes les capricieuses, elle ne trouvait plus aucun plaisir à voir ses désirs comblés.

Au Sénégal, elle s'était fait offrir par Édouard une guenon adulte que son mari avait payée la somme rondelette de cinquante centimes. C'était à l'époque du franc or.

La guenon devint leur compagne de route, mais, de retour en France, le ménage Guillaumet était embarrassé de son emplette et mon ami sollicita comme un service de le décharger de ce léger fardeau.

— Prends l'objet, me dit-il, et si ta femme te fait des histoires pour l'adoption de cette jeune cercopithèque, tu iras la porter à Pierre Wolf, qui, pour l'exposition, ouvre un théâtre à la foire universelle, le théâtre des auteurs gais, elle servira à attirer la clientèle en figurant à la parade du Temple de la Gaieté qui s'élèvera dans la rue de Paris.

La guenon était petite et je pouvais, sans me gêner, la fourrer dans mon gilet. En ce temps-là, nous habitions à Viroflay, nous avions un grand jardin, ranimai serait plutôt à son aise chez nous et se trouverait certainement mieux que dans un appartement parisien.

Comme je m'y attendais, la réception chez moi fut plutôt fraîche et ma femme me déclara qu'elle ne garderait pas cette bête à la maison. Golote, c'est ainsi que je l'avais baptisée, vit immédiatement qu'il lm fallait gagner les bonnes grâces de la maîtresse de la maison ; elle se fit câline avec elle et trois jours après, comme je proposais de conduire Golote à Pierre Wolf, ma femme s'y opposa. L'enfant était adoptée, elle était de la famille et ne devait plus nous quitter.

C'était une très jolie petite bête qui ne ressemblait pas à ces guenons que partout on représente, elle avait vraiment figure humaine, un visage blanc avec des yeux noirs très malicieux, et sur la tête une sorte de perruque rousse bien que son poil soit fauve; elle possédait des mains remarquables, ce n'était pas des pattes, c'étaient de véritables mains aux paumes roses.

Cette merveille nous était échue et avait pris une place importante dans notre existence...

Un lit lui avait été fabriqué avec une caisse où toute la literie possible avait été aménagée, matelas, traversin, draps, oreiller, couverture, elle possédait le confort que peu de guenons avaient en ce temps-là, son petit lit était juché au-dessus d'une armoire dans la cuisine et tous les soirs Golote se fourrait sous les couvertures tout comme une personne naturelle.

Ma femme lui avait confectionné un petit costume complet, chandail et culotte, car l'enfant était frileuse et nous prenions soin de sa santé.

Elle vivait de notre vie tout comme si elle avait été de notre famille, mais son tempérament de singe la poussait à faire de sales coups, elle était pleine de malice et dans sa cervelle elle ruminait de bons tours à faire ; elle était humoriste et rien ne la divertissait comme une très bonne plaisanterie. Un soir que nous étions allés au théâtre et que nous devions rentrer fort tard, le temps étant très mauvais, il y avait de la boue sur les chemins, la bonne nous avait préparé dans l'entrée, face à la cuisine, nos pantoufles pour que nous puissions les mettre en retirant nos chaussures crottées et ne point salir la maison. En rentrant vers une heure et demie du matin, après avoir fait de la lumière, nous vîmes Golote qui nous regardait d'un air malicieux; penchée hors de son lit, elle épiait nos mouvements et avait l'air de s'intéresser à ce que nous allions faire. Nous prîmes cela tout simplement pour de la curiosité.

Nous la vîmes qui souriait. Pourquoi? Nous n'en savions rien; cependant, désemprisonnés de nos chaussures, nous enfilions nos pantoufles et ensemble nous poussions des cris. Golote se frottait les mains et rigolait.

Et nous avions crié parce que l'un et l'autre nous avions au même instant ressenti une douleur. Voici ce qui s'était passé. Golote, qui savait que nous devions nous déchausser et mettre nos pantoufles en rentrant, avait tenu à nous faire une bonne blague. Elle avait été chercher dans le garde-manger un artichaut cuit qu'elle avait décortiqué et elle avait fourré les feuilles au fond de nos pantoufles en mettant les pointes aiguës à la disposition de nos doigts de pieds. En constatant la réussite de sa petite combinaison, Golote ne se tenait pas de joie, elle venait de s'offrir une bonne pinte de rigolade.

Golote était alcoolique, elle aimait se payer une bonne cuite et nous avions la cruauté d'encourager ce vice.

Nous avions acheté à son intention une quantité de petits récipients en verre à bon marché, chaque petit verre nous coûtait dix centimes, et quand nous avions du monde à déjeuner, je recommandais à chacun de n'avoir l'air de s'apercevoir de rien. Je versais un demi petit verre d'alcool à la disposition de notre enfant guenon. Depuis plus de six mois, elle était de la famille, elle avait considérablement grandi et pouvait se tenir debout, ses mains appuyées sur la table de la salle à manger, elle regardait à droite et à gauche pour savoir si on ne la voyait point, puis, quand elle était sûre de l'inattention générale, elle empoignait le petit verre et en absorbait le contenu d'un trait. Après ce haut fait, elle jetait son verre à terre et généralement le cassait ; mais aussitôt, elle était prise d'un violent mal de tête, elle prenait sa tête dans ses mains et geignait, il fallait que ma femme la pris dans ses bras et la dorlote jusqu'à ce qu'elle s'endorme ; il fallait la coucher, elle était grise et ne se dessaoulait qu'après un bon somme.

Elle avait pris ma femme on affection et c'était elle qu'elle préférait dans la maisonnée.

Quand ma femme était au logis, personne ne trouvait une marque de sympathie de Golote, il n'y en avait que pour ma femme et notre domestique criait, quand la guenon lui tiraillait le bas de sa robe : « Venez, madame, Golote me guenille ! »

Il fallait que ma femme prît la petite dans ses bras pour lui faire lâcher prise.

Quand ma femme allait à Paris, il y avait un changement d'attitude, sa protectrice n'étant plus là, elle me témoignait de la tendresse quand j'étais à la maison et quand j'étais absent la bonne recueillait des marques de sympathie.

Mais sitôt que ma femme était sur le chemin du retour, c'est-à-dire lorsqu'elle était descendue du train à la station de Viroflay, Golote qui avait un flair remarquable — nous demeurions à six cents mètres de la gare — Golote, dis-je, sentant le retour de celle qu'elle affectionnait par-dessus tout, devenait un véritable diable et nous pouvions être certains que ma femme arrivait rien qu'à l'attitude de Golote.

Elle vécut avec nous pendant dix-huit mois, deux étés et un hiver, ce qui est extraordinaire chez des bêtes de sa race, ainsi que nous l'affirmait un gardien du jardin zoologique d'Anvers où, six ans après sa mort, nous avions trouvé une réplique de Golote. Le gardien nous affirma que les bêtes de cette race ne résistaient pas à notre climat plus de six mois, il avait fallu que nous l'entourions de soins tout spéciaux pour qu'elle puisse durer un aussi longtemps. Il lui fallait un air chaud, un soleil brûlant et la vaste contrée, mais ces choses lui manquaient.

Et voici la triste fin de la pauvre petite. Elle était devenue tuberculeuse, elle toussait, elle avait des crises qui la faisaient horriblement souffrir, nous nous en rendions compte, mais ni ma femme ni moi ne voulions prendre la décision de la faire disparaître. Enfin, las de la voir en cet état, j'allais prier un de mes voisins, chasseur émérite, de venir mettre fin au supplice de Golote. Ce jour-là, une assez belle journée d'automne, elle gambadait dans le jardin où elle avait été chiper une poire qu'elle savourait et mon voisin, sans la faire souffrir, déchargea une quantité de petits plombs, qui la coucha à terre. Elle n'avait pas eu le temps de s'apercevoir de la fin de son martyre.

Nous l'avons mise en terre avec dans sa main la poire qu'elle grignotait quand elle avait été touchée par la décharge du fusil.

Nous avons pleuré Golote, elle nous avait amusés et elle avait beaucoup aimé ma femme.

Jules Lévy