30 décembre 2011

Recherches sur la famille Caillette de Saint-Péravy-Epreux puis Paris 12e


Descendants de Germain Caillette
Jusqu'aux arrière-petits-enfants.
  • Germain Caillette. Marié avec Marie Anne Victoire Merlet, dont
    • Zacharie Narcisse Caillette, né vers 1806, Outarville, Loiret, France, décédé le 6 juillet 1880, Paris XII, Seine, France (à l'âge de peut-être 74 ans). [Note 2] Marié le 7 juin 1828, Saint-Péravy Epreux, Loiret, France, avec Marie Madeleine Euphrosine Jousse [Note 2-1] (GeneaNet Relevés des cercles Reconstitution de famille Relevé effectué par : Association Généalogie 45 Base de dépouillement des registres d'état civil et paroissiaux du Loiret, par l'association "Généalogie 45".), dont
      • Faustin Narcisse Caillette, né vers 1832, Saint-Péravy-Epreux, Loiret, France, décédé le 18 décembre 1898, Paris XII, Seine, France (à l'âge de peut-être 66 ans), président de la chambre syndicale de maçonnerie, rue de Bercy 151, en 1897. [Note 3] Marié le 10 juin 1856, Saint-Nicolas du Chardonnet, Paris, Seine, France, avec Evelina Félicité Montel [Note 3-1], dont
        • Reine Marie Caillette, née le 26 avril 1857, Paris, Seine, France, baptisée le 28 avril 1857, St-Etienne-du-Mont, Paris, Seine, France. [Note 4] 
        • Faustin Emile Caillette, né le 24 septembre 1860, Paris, Seine, France, Entrepreneur de maçonnerie en 1885, Adjoint au maire du 12e arrondissement (1908 à 1917), Chevalier de la Légion d'Honneur. [Note 5] Marié le 22 juin 1885, Paris XI, Seine, France, avec Adélaïde Marie Anne Cordier, née le 20 juin 1863, Tracy-le-Mont, Oise, France [Note 5-1] (témoins: Emile Charles Montel 1840).
        • Alfred Louis Caillette, né le 18 décembre 1863, Paris XII, Seine, France. [Note 6] Marié le 19 septembre 1923, Paris XII, Seine, France, avec Sylvie Blanc [Note 6-1].
        • René Zacharie Narcisse Caillette, né le 17 mai 1869, Paris XII, Seine, France, Maire de Villemoisson-sur-Orge en 1892. [Note 7] Marié le 10 septembre 1924, Paris VIII, Seine, France, avec Denise Siguret [Note 7-1].
      • Marie Julie Caillette, née le 5 août 1838, Paris XII, Seine, France. [Note 8] Mariée le 4 juin 1867, Paris XII, Seine, France, avec Emile Charles Montel, né le 23 octobre 1840, Décize, Nièvre, France, Architecte [Note 8-1].
    • Marié avec Reine Cochet.
Notes

2 (Zacharie Narcisse Caillette ca 1806-1880)
Sources:
- naissance: Son acte de décès
- mariage 1: Geneanet - Relevé des cercles - Voir note
- décès: AD Paris 12e 13/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=2-1 (Marie Madeleine Euphrosine Jousse )


Sources:
- mariage: Geneanet - Relevé des cercles - Voir note
3 (Faustin Narcisse Caillette ca 1832-1898)
Sources:
- mariage: Ancestry
- décès: AD Paris 3/19

3-1 (Evelina Félicité Montel )
Sources:
- mariage: Ancestry

4 (Reine Marie Caillette 1857)
Sources:
- naissance, baptême: Familysearch

5 (Faustin Emile Caillette 1860)
Faire part de décès :
Émile Caillette
Adjoint au maire du XIIe arrondissement
Vice-Président de la Chambre Syndicale des Entrepreneurs de Maçonnerie de la ville de Paris et du Département de la Seine
151 rue de Bercy, Paris
Autres témoins au mariage : Montel Louis Jacques Benoist, ingénieur, 35 ans, Kalamaki (Grèce), oncle, Cordier Jules, industriel, 31 ans, 98 rue du chemin vert, frère, Cordie Jean, fumiste, 60 ans, 98 rue du chemin vert, oncle
Sources:
- personne: geneanet
- naissance: Son acte de mariage
- mariage: AD Paris 3/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=5-1 (Adélaïde Marie Anne Cordier 1863)
Sources:
- naissance: Son acte de mariage
- mariage: AD Paris 3/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=6 (Alfred Louis Caillette 1863)
Sources:
- naissance: AD Paris 12e 30/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=- mariage: Acte de naissance de Alfred Louis Caillette

6-1 (Sylvie Blanc)
Sources:
- mariage: Acte de naissance de Alfred Louis Caillette

7 (René Zacharie Narcisse Caillette 1869)
Source : MairesGenWeb
Nom : CAILLETTE
Prénom : René Narcisse
Commune du mandat: 91 - Villemoisson-sur-Orge

Période du mandat: 13.11.1892 - xxxx
Naissance: 15.05.1869 Paris
Décès: 08.07.1943
Sources:
- naissance: AD Paris 12e 21/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=- mariage: Acte de naissance de René Caillette

7-1 (Denise Siguret )
Sources:
- mariage: Acte de naissance de René Caillette

8 (Marie Julie Caillette 1838)
Sources:
- naissance: Son acte de mariage
- mariage: AD Paris 12e 21/31
http://canadp-archivesenligne.paris.fr/archives_etat_civil/1860_1902_actes/aec_visu_img.php?registre=8-1 (Emile Charles Montel 1840)
Sources:
- naissance: Son acte de mariage
- mariage: AD Paris 12e 21/31

26 décembre 2011

Famille de Cambe d'Hyères

D'argent à trois chevrons d'azur surmontés d'un tourteau de même, chargé d'une fleur de lys d'or et accolé de trois besants, deux en chef et un en pointe : le premier d'argent, bordé d'azur,chargé d'une fleur de lys de Florence de gueules; le deuxième d'argent, bordé d'azur à une croix de gueules; le troisième parti de gueules et d'argent, à une jambe de l'un en l'autre posée en pal.

Dessin réalisé en partant d'un dessin de Sébastien Avy sur HeraldiqueGenWeb

Source : Les maintenues de noblesse en Provence par Belleguise. Page 334.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54106328

Entre le P. G., etc., et Charles de Cambe, sr d'Orves, viguier et capitaine pour le Roi en la ville d'Hyères, etc.

Testament de noble Honorade Embredune, femme à feu noble Pierre Cambe, par lequel elle institue noble Jean Cambe, son fils, et fait légat à Jeannette Augière, sa belle-fille, et à Jean-François Cambe, son petit-fils, du 8 octobre 1544, signé : Bernard, notaire.

Mariage de Jean-François de Cambe, fils commun de noble me Jean et de la demoiselle Jeannette Augière, avec la demoiselle Parisson, du 19 mars 1547, signé : Aubert, notaire de Toulon.

Provisions de l'office de procureur du Roi en faveur de Jean Cambe, du 15 février 1544, dument scellées et signées.

Provisions de l'office de lieutenant de sénéchal d'Hyères, en faveur de me François Cambe, avec suprimation de l'office de juge qu'il tenait, du mois de décembre 1567, signées, sur le repli, par le roi, comte de Provence, de Laubespine, dument scellées du grand sceau en cire jaune, avec le visa au bas d'icelles.

Acquisitions faite par noble Guillaume Cambe de la huitième partie de la terre et juridiction haute, moyenne et basse du lieu inhabité d'Eyroneves, pour le prix de 1500 liv., du 12 septembre 1584, signée Aiguier, notaire.

Mariage de noble Guillaume de Cambe, sr d'Orves, fils de me François, lieutenant, et de demoiselle Magdaleine de Parisson, avec demoiselle Charlotte de Fabry, du pénultième décembre 1584.

Lettres patentes du Roi portant provision de l'office de viguier en faveur dudit Guillaume Cambe, de l'année 1586, signées par le roi, comte de Provence, Bourdin, dument scellées du Grand sceau en cire jaune, avec la quittance du droit de marc d'or, concédée en sa faveur la même année, et rémission faite par capitaine Jean Laugier en faveur dudit Guillaume Cambe de ladite charge de viguier.

Arrêt de vérification et enregistration desdites lettres, où ledit Guillaume Cambe est qualifié écuyer, de ladite année 1586.

Sauvegarde donnée par le Roi à Guillaume Cambe, attendu les services par lui rendus de l'année 1582, signée : par le roi, de Neufville.

Mariage de me Charles de Cambe, juge et viguier, fils de feu Guillaume, écuyer, seigneur d'Orves, et de la demoiselle de Fabry, avec demoiselle Honorade d'Ollivier, du 3 septembre 1617, signé : Maurel, notaire.

Mariage de noble Charles de Cambe, sr d'Orves, fils de noble autre Charles et de la dame Honorade d'Ollivier, avec demoiselle Thérèse de Thomas, du 3 septembre 1651, signé : Guibert, notaire.

Lettres de provision de l'office de viguier en faveur de Charles de Cambe, avec la quittance du droit de marc d'or, de l'année 1663 dument signées et scellées du grand sceau en cire jaune, sur double queue.

Arrêt de la cour portant réception en ladite charge de viguier en faveur dudit Charles de Cambe, sr d'Orves, avec la requête d'Arrêt et lettres de commission au premier juge royal, pour icelui mettre en possession.

Verbal en suite dressé de la mise de possession dudit sr noble Charles de Cambe, sr d'Orves, en l'état et office de viguier et capitaine pour le Roy en la ville d'Hyères, du 23 juillet 1664.

Arrêt et décharges des francs fiefs en faveur de noble Charles de Cambe, sr d'Orves, du 14 mars 1636.

Affouagement de l'année 1471 par lequel apert que noble Antoine de Cambe était l'un des députés pour le reaffouagement du lieu de Callas.

Deux reconnaissances passées en faveur de nobles Louis, Clemens et Antoine Cambe, des années 1466 et 1467.

Fait à Aix, le 11 février 1668.

23 décembre 2011

Les noms surnoms qualitez, armes et blasons des chevaliers de l'ordre du Sainct Esprit


Titre : Les noms surnoms qualitez, armes et blasons des chevaliers de l'ordre du Sainct Esprit . Creez par Louys le Juste XIII du nom roy de France et de Navarre a Fontaine-bleau, le 14 may 1633. Par le S[ieu]r Dhozier gentilhomme... avec les figures en tailles-douces, curieusement gravées, et représentant au vray les cérémonies et vestemens desdits sieurs chevaliers, et un ample discours sur ce qui s'y est passé

Auteur : Hozier, Pierre d' (1592-1660)

21 décembre 2011

Malherbe de Poillé

Famille originaire de Normandie, établie à Melle-sur-Sarthe à la fin du quatorzième siècle, et en Touraine en 1430.

Armes : « D'or à deux jumelles de gueules posées en face l'une au-dessus de l'autre, et deux lions aussi de gueules, affrontés et posés au chef de l'écu. » Armorial général de France, registre premier.

Dessin d'Amaury de la Pinsonnais pour HeraldiqueGenWeb

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 217

BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

Elle reconnaît pour un de ses premiers auteurs Malerf surnommé Malherbe (Malerfus cognominatus Malaherba) à qui Guillaume, duc de Normandie, confia la garde d'un de ses châteaux (Voir du Chesne, hist. Normanorum. )

De ce Malerf sont issues les trois branches principales de la famille Malherbe. Elles portent des armes différentes les unes des autres. Les seigneurs de Saint-Agnan-la-Malherbe ont pour armes, d'argent semé d'hermines, et six roses de gueules 3, 2 et 1. Les seigneurs de Meuvaine portent, de gueules à six coquilles d'or 3, 2, et 1, au chef d'or, chargé d'un lion passant de gueules. Les seigneurs de la Meauffe portent d'or à deux jumelles de gueules posées en face, l'une au dessus de l'autre, et deux lions aussi de gueules affrontés et posés au chef de l'écu.

C'est de la branche des seigneurs de la Meauffe que sont issus les seigneurs de Poillé.

La seigneurie de Poillé, relevant de celle de Marson sur Loir, est un des arrière-fiefs de la baronnie de Saint Christophe en Touraine. Poillé appartenait, dès le douzième siècle, à une des maisons les plus anciennes et les plus nobles de la province du Maine.

Jacquine de Poillé, unique héritière de cette illustre maison, épousa vers 1450 Jean de Malherbe, écuyer, issu d'un des cadets de la branche des Malberbe de la Meauffe.
  1. Jean de Malherbe, des seigneurs de la Meauffe, devenu par son mariage seigneur des terres, fiefs et seigneuries de Poillé, Pineaux ou Epineaux, Follet et la Fosse, se fixa dans le Vau du Loir, où, depuis lui, ses descendants ont toujours eu leur domicile. Plusieurs titres prouvent qu'il reçut les obéissances des vassaux et censitaires des fiefs que son épouse lui avait portés en dot, et qu'il fit pour elle, le 12 mars 1469, hommage simple au seigneur de Marson. Du mariage de Jean de Malherbe de la Meauffe avec Jacquine de Poillé, sont issus entre autres enfants :
    1. Guillaume de Malherbe, dont l'article viendra ;
    2. Jean de Malherbe ;
    3. Robin de Malherbe ;
    4. Louise de Malherbe mariée le 7 juillet 1462, à Michelet le Jeune, seigneur de Follet, qui, par son contrat de mariage, s'obligea de joindre à son nom celui de Malherbe, et d'en porter les armes. L'Hermite Souliers, dans son Histoire généalogique des familles nobles de Touraine donne la généalogie de MM. le Jeune de Malherbe, page 380. Cette famille subsiste encore.
     
  2. Guillaume de MALHERBE, écuyer, seigneur de Poillé et de Pineaux ou Epinaux, reçut, le 27 août 1491, l'ordre de conduire les nobles et autres sujets du ban et de l'arrière-ban des pays et duché de Touraine au siège de la ville de Rennes. Il épousa Jeanne des Touches, fille de Pierre des Touches, écuyer, seigneur des Hayes et de demoiselle Perrine de Vançay ou de Vanssay. Son contrat de mariage est en date du 7 janvier 1463. Jean de Malherbe et Jacquine de Poillé, ses père et mère, vivaient encore lorsqu'il se maria. Il ne partagea leur succession avec Jean, son frère puîné, que le 7 mai 1482. Robin de Malherbe, écuyer, seigneur de Launeau, leur frère, était mort à cette époque, et n'avait point laissé de postérité. De Guillaume de Malherbe et de Jeanne des Touches son épouse sont nés :
    1. François de Malherbe, qui viendra ;
    2. Jacques de Malherbe, écuyer, mort sans postérité.
     
  3. François de MALHERBE, écuyer, seigneur de Poillé et d'Huchigni, partagea en 1521 les biens de ses père et mère avec Jacques de Malherbe son frère-puîné. Il avait, dès le 20 novembre 1510, été reçu à la foi et hommage de M. le comte de Vendômois pour son fief de la Pierre, mouvant de la châtellenie de Vendôme, et, se maria en 1522 avec Marguerite de Guarguesalle, fille de messire Jean de Guarguesalle, chevalier, et de dame Anne Du Breuil. De ce mariage, vinrent :
    1. René de Malherbe, dont l'article viendra ;
    2. Jacques de Malberbe, écuyer, mort sans alliance ;
    3. Marguerite de Malberbe, mariée à noble Gabriel de la Goubertière ;
    4. Renée de Malherbe, mariée à Bonaventure de Vaux.
     
  4. René de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé et d'Huchigny, gouverneur, pour le roi, des pays et duché de Vendômois, fit, le 3 mai 1529, hommage de ses terres et seigneuries de la Pierre et de Villesus, mouvantes du château de Vendôme, à M. Charles, duc de Vendôme, pair de France. Il épousa en 1541 demoiselle Jacquette Hurault, fille de noble homme Denis Hurault, seigneur de Saint-Denis sur Loire, et capitaine de la ville de Blois, et de demoiselle Louise Boudet. De ce mariage vinrent :
    1. René II de Malherbe, dont l'article viendra ;
    2. Pierre de Malherbe, écuyer, mort sans alliance.
     
  5. René II de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé et d'Huchigny, gentilhomme ordinaire du roi de Navarre, par lettres de retenue du 5 novembre 1579, en considération des services que son père avait rendus à la princesse aïeule, et au feu roi, père de sa majesté, fut nommé le 13 août 1562 commandant de cinquante arquebusiers à cheval, destinés à la sûreté de la ville de Vendôme et gouverneur des ville, château et duché de Vendôme au mois de juin de la même année. Il fit la montre des vassaux nobles et autres du duché de Vendôme sujets à l'arrière-ban, suivant la commission que lui en donna, le 16 mai 1562, le roi de Navarre lieutenant-général du royaume de France. Il épousa, par contrat du 27 décembre 1563, demoiselle Charlotte Gruel, fille de messire Jean Gruel, chevalier, seigneur de la Frette et de dame Charlotte Moinet. De ce mariage vinrent :
    1. Pierre de Malherbe, dont l'article viendra ;
    2. Antoine de Malherbe ;
    3. Anne de Malherbe, épouse de Gabriel d'Esliée, écuyer, sieur de Belleau.
     
  6. Pierre de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé et d'Huchigny, gentilhomme ordinaire du roi de Navarre, fut lieutenant de cinquante hommes des ordonnances de Sa Majesté, sous la charge du sieur de la Frette, et se distingua par sa valeur en plusieurs rencontres. Il mourut en son château de Poillé, et fut enterré dans une des chapelles de l'église de Marson. Le monument qui lui avait été élevé a été brisé en 1792. Il épousa, en 1598, demoiselle Madeleine de Montausier, fille de haut et puissant seigneur messire Jean de Montausier, chevalier de l'ordre du roi et de dame Madeleine des Châteigners. De ce mariage vinrent, entre autres enfants ;

    Jacques de Malherbe, qui suit :
     
  7. Jacques de MALHERBE, écuyer, seigneur d'Huchigny et de Châteauguibert, servit le roi en Lorraine, dans les armées commandées par le duc d'Angoulême, et par le maréchal de la Force, et dans le corps de la noblesse commandée par M. de la Meilleraie, grand-Maître-de l'artillerie. Il fit hommage de ses fiefs de la Pierre et de Villesus à M. César, duc de Vendôme, le 3 mars 1634, et devint seigneur de Poillé par la mort de Pierre de Malherbe. Jacques de Malherbe, seigneur de Poillé, d'Huchigny et de Châteauguibert, épousa Marie de Beauxoncles, fille de Charles de Beauxoncles, écuyer, seigneur de Vieux-vi et d'Oucques, et de demoiselle Marie de Saintré. De ce mariage vint entre autres enfants :

    François de Malherbe, qui suit :
     
  8. François de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé et d'Huchigny, commanda la noblesse du Vendômois sous les ordres du vicomte de Turenne en 1674, et fit offre de foi et hommage à M. le duc de Vendôme pour ses fiefs de la Pierre de Villesus. Il épousa en 1664 demoiselle Geneviève de Vançai ou de Vanssay dame de Bouis, fille de Charles de Vançai, écuyer, seigneur de Brestel, et de demoiselle Geneviève de Flotai. De ce mariage vinrent :

    Joseph de Malherbe, dont l'article suivra ;

    N*** de Malherbe dit le capitaine de Bouis, tué à l'armée d'Italie, combattant sous les ordres du maréchal de Catinat, auquel il était allié du côté maternel.
     
  9. Joseph de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé, de Bouis et d'Huchigny, lieutenant de dragons au régiment de Senneterre, donna l'aveu de sa terre et seigneurie de la Pierre au roi, à cause de ses châteaux et domaine de Vendôme, le 12 août 1723. Il épousa en 1712 demoiselle. Marie-Louise Peillot de la Garde, fille de François Peillot de la Garde, écuyer, capitaine de cavalerie, et gentilhomme de MONSIEUR, frère unique du roi Louis XIV, et de demoiselle Catherine Ferrand. De ce mariage vinrent :
    1. Adam-François Bonaventure de Malherbe, dont l'article suivra ;
    2. Amédée-Joseph de Malherbe, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de grenadiers au régiment d'Auvergne, blessé à la tête de sa compagnie à l'affaire de Klostercamp, et mort peu de temps après des suites de sa blessure, sans avoir été marié ;
    3. Louise de Malherbe, décédée à Paris, île Saint-Louis en 1796, n'a point été mariée ;
    4. Anne-Marie-Louise de Malherbe, dont la noblesse fut certifiée au roi par le sieur d'Hozier le 20 août 1732, est morte à Poillé en 1801.
    5. Marie-Agathe de Malherbe, épouse de M. Renaud Gaudin, chevalier, seigneur de la Chenardière, de Fleuri et de Courvallin, lieutenant au régiment d'Auvergne ; dont postérité. Madame de la Chenardière est morte à Courvallin en 1797.
     
  10. Adam-François Bonaventure de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé, Marson, Huchigny, capitaine au régiment d'Auvergne et, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort en son château de Poillé en 1799, avait épousé demoiselle Marguerite de Sédilhac ; fille de M. Alexandre de Sédilhac, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. De ce mariage :

    Joseph-Charles-Louis de Malherbe, dont l'article suit ;

    Marie-Marguerite-Dominique de Malherbe, épouse de M. Louis-Alexandre-Marie de Musset, marquis de Cogners, dont postérité.
     
  11. Joseph-Charles-Louis de MALHERBE, chevalier, seigneur de Poillé, Marson, etc., dit le Vicomte de Malherbe-Poillé, capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, a commencé ses services militaires dans le régiment de Bassigny d'où il a passé à l'armée des princes en 1792, et y est resté jusqu'en 1801, a épousé, en 1788, demoiselle Jeanne de la Porte de la Houssaye, fille de M. Jean Bonnaventure de la Porte et de Jeanne Hérisson d'Auvours. De ce mariage :

    Adolphe de Malherbe, sous-lieutenant au douzième régiment de cuirassiers, mort dans la retraite de Moscou au mois d'octobre 1812 ;
    Armand de Malherbe, né à Poillé en 1804 ;
    Pauline de Malherbe, née le 15 novembre 1790 ; mariée en 1813 à M. Félix Daniel de Vauguion, écuyer.

18 décembre 2011

L’ascendance niçoise de Joseph et Xavier de Maistre


Source : Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie (1929)
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5751510g/f311.image


D'après un travail de M, Georges DOUBLET, correspondant à Nice de la Société

Des documents nouveaux

Notre confrère M. Georges Doublet, ancien membre de l'Ecole d'Athènes et correspondant de la Regix Deputazione d'Italie, est l'un des meilleurs historiens du comté de Nice, dont il aime à faire revivre l'existence de jadis dans de brillantes chroniques. Il a bien voulu nous confier le manuscrit d'une conférence, qu'il donna en avril 1928 à l'Académie Nissarda : l'ascendance niçoise de Joseph et Xavier de Maistre.

Ce texte, nous aurions voulu le reproduire: in extenso. Il est souvent plein d'un savoureux humour. Malheureusement les sociétés savantes n'ont plus, au prix où est la composition, "les ressources suffisantes pour publier les volumes compacts d'avant la guerre. Il faut se limiter. Aussi nous résignons-nous à vous exposer, avec la permission de l'auteur, l'essentiel de la masse de documents nouveaux que M. Doublet a su découvrir.

Le correspondant de notre société à Nice a passé de longues semaines, aux archives départementales des Alpes-Maritimes, où il fallait dépouiller les épais volumes de l'insinuation de Nice et, à cause de François-Xavier, ceux d'Aspremont où celui-ci est né. En outré, aux archives des trois paroisses que Nice comprenait avant la Révolution. Il est arrivé ainsi à dresser l'arbre généalogique des ascendants paternels de J. et X. de Maistre, y compris les plus importants des grands-oncles, oncles, cousins germains, et autres, des deux- célèbres écrivains. Que la tâche n'ait pas été facile, M. Doublet l'avoue. « Au fur et à mesure de mes perquisitions dans le passé niçois et jusqu'au moment où j'ai pu voir clair, il m'arrivait de tous les coins des Maistre innombrables. J'étais obligé de leur répéter ce que Michelet cria aux personnages de l'histoire de France, quand il les étudia : Doucement, messieurs les morts, et procédons par ordre, s'il vous plaît. »

Le nom de famille

Un premier détail. Le nom de famille est écrit de deux façons. Le plus fréquemment « Maistre ». Assez souvent « Maÿstre » avec un tréma. Les scribes usent des deux formés indifféremment ; parfois dans le même acte et à propos de la même personne. Sans doute on prononçait, ce qui ne surprendra pas, à l'italienne. Si vous en croyez les transcriptions insinuées des signatures, tel signa « Maistre », tel autre, « Maystre ». Certains ont même latinisé leur nom : « de Magistris ».

Origine de la famille

D’où venait la famille ? « Je suis originaire de Nice », a dit J. de Maistre dans une lettre à un favori du prétendant Louis XVIII, « et plus anciennement de Provence ». Son fils Rodolphe croyait à une origine languedocienne et, pour préciser, toulousaine. Les Maistre du Languedoc n'avaient pas le même blason que ceux de Nice.

Les premiers ancêtres de Nice

M. Martin, conservateur de la Bibliothèque communale de Grasse, a communiqué à M. Doublet, avec une obligeance dont il doit être remercié, deux actes qu'il a relevés dans les minutiers de Giraudy, notaire à Grasse, conservés en l'étude de Me Camatte, notaire en la cité des parfumeries et fabriques de fruits confits. Par l'un (1535, 7 janvier), Antoine « Maystre, muletier de Nice (mulio de Nissia), ayant acheté à Lyon des cuirs poilus (coria pilosa fro mascles), fait expertiser à Grasse, par 2 cordonniers (sabaterii expersi in arie coreoris), l'envoi qu'il avait reçu. Par l'autre (1564 de la Nativité, 26 novembre), qui est en français, « Loys Maystre, filz de Nycolas, de Nisse au pays de Terre Neufve », charge un « cardaire » grassois de recevoir une certaine somme d'un « mulatier d'Aix ». Ce Louis a pu être, lui aussi, un muletier.

Le quadrisaïeul

Jean « Maistre, citoyen de Nice », comme un acte le qualifie, est fils d'un Pierre mort avant 1612„ La date de la naissance de Jean, les prénom et nom de sa femme, la date de leur mariage ne se retrouvent pas. Il est illettré, ainsi que son frère, qui fut un simple ouvrier. Jean est un muletier. Il achète en 1609, près du rempart nord de Nice, une maisonnette blanchie à la chaux et en fait un de ces modestes moulins à eau dont la meule fonctionnait quand le Paillon était assez fort pour le permettre. Les vendeurs, 2 corroyeurs niçois, l'avaient cédée moyennant 131 écus (de 7 flor. et 8 gr. l'un), permettant de régler en 12 acomptes. Dès 1615, l'achat est réglé. Jean achète encore 4 terres, dont 2 plantées de vignes. Il meurt à la fin de 1630, laissant 5 fils qui devaient selon ses dernières volontés se partager en fractions égales l'héritage qu'un expert évalua à 12.650 flor.

Le trisaïeul

Michel, né à Nice, est le 3e fils de Jean. Il est marchand et a une boutique d'étoffes, semble-t-il. Il se marie en 1617 avec une Niçoise, Bertine Castello, fille d'un teinturier de draperies. Il sait lire et écrire ; elle, non. Elle reçoit de son père une dot de 400 flor., dont la moitié est versée ; un autre quart doit venir un an après et le solde, 12 mois après. Et un trousseau modeste, où l'on ne remarque guère qu'une ceinture d'argent étiré, un camas de perles, un reslo de coraux destinés à être portés au cou. Mais en 1625 le beau-père n'a pu solder et doit, sur l'injonction du gendre, céder 2 parcelles de terre sises à Riquier. Michel reçoit sur l'héritage paternel une vigne située à Bellet et paie pour cela une soulte. Il rencontre, dans sa vie commerciale, de nombreuses difficultés pour faire rentrer l'argent que, certains débiteurs ne versaient pas à ce «notable marchand», comme un acte le qualifie. Il semble avoir fait aussi des prêts d'argent. Du moins le comte François Valperga, habitant Turin, lui emprunte 307 ducatons. Il meurt avant 1651, novembre, ayant eu 12 enfants, baptisés en la cathédrale.

Le bisaïeul

François, né à Nice en 1630 (son parrain fut le contrôleur François Camous), est qualifié, lui aussi, à 21 ans, de « notable marchand ». Il continue avec sa mère le commerce du défunt. En 1656, il se marie à Sainte-Réparate avec « la notable et honnête » Marguerite Dalmassi, fille du « notable marchand » Jean et d'une Abbaino. C'est une illettrée. Le père, un riche commerçant en nouveautés, constitue une dot de 900 écus d'or d'Italie, en verse les 2/3 « en louis d'or de France qui sont des doubles de 2 écus l'une » et promet de solder en 4 annuités. En mai 1662, il teste, lègue à la femme de François 12 écus d'or et meurt le surlendemain. Comme il laissait des mineurs, inventaire. On y voit qu'il vendait à crédit, même en Provence, du moins jusqu'à Antibes. Parmi ses clients, l'évêque de Nice, le curé de la cathédrale, un jésuite, 2 colonels, 2 capitaines, le trésorier, un procureur, la femme du 2e président du sénat, plusieurs nobles (la comtesse Gallean lui devait. 1.200 liv., le seigneur de Levens, 1.404), divers juifs. Les affaires de François Maistre prospèrent. Sans parler longuement de ses relations commerciales avec le coseigneur de Falicon, Charles-Laurent Tondut, veuf d'une petite-nièce de saint François de Sales, et avec le comte de Sales et baron de Thorens, il achète 3 terres sises à Riquier et, détail intéressant au sujet d'une lettre de J. de Maistre, 2 terres situées au quartier rural du Temple. Il est un des administrateurs du mont-de-piété de la confrérie de la Miséricorde. Il meurt en 1674, janvier, à 44 ans, avant sa mère et sa femme, sans avoir testé, sur la paroisse cathédrale. Inhumation à la cathédrale. Il laissait 7 enfants et Marguerite était sur le point d'en avoir un 8e.

En 1675, mai, la tutelle, dont l'aïeule Bertine a dû se charger (personne n'avait accepté la mission), s'ouvre par un inventaire. Il nous apprend que le magasin de François était rue des Marchands. « Entrez dans la boutique », écrit M. Doublet. « Une image de la Sainte Vierge y préside aux opérations commerciales. Voici la balance du défunt. Sur le sol, des tapis. Ecoutez les experts évaluer et nommer les marchandises : il y en a pour près de 13.000 liv. Probablement quelque 200.000 fr. papier de nos jours. La liste en est longue et écrite dans un italien auquel se mêlent souvent, vu la quantité d'étoffes françaises, des mots français que le notaire estropie parfois. En général les objets sont désignés par le lieu de leur fabrication ou leur genre approximatif, ou leurs teintes. Exceptionnellement par des expressions qui étaient à la mode. L'Angleterre est représentée par des serges. La Hollande, par des draperies et des toiles. L'Allemagne, par des cambrésines ; contrefaçons, par conséquent, de ces tissus de lin, du genre des toiles ou batistes à trame serrée, qui furent fabriquées originairement à Cambrai et servaient surtout à garnir intérieurement les lits. Les Etats de l'Eglise sont représentés par des bouracans de Rome et des crêpes de Bologne. Le duché de Savoie, par des toiles piémontaises de Demonte et Vernante. Montbéliard, alors wurtembergeois, par des toiles. Mais c'est la France qui approvisionna le mieux, le magasin du bisaïeul de J. et X. de Maistre. Voici des burats de Nîmes (gris, bruns, noisettes) et d'Auvergne ; des draperies de La Salvetat (grises), de Lyon (sombres) et de Saint-Pons-de-Thomières ; des droguets de Rouen ; des étamines de Paris, Lyon, Reims ; des ormesins noirs de Lyon ; des serges de Châlons (grises ou noires) ; des quinettes de. Flandre (noires) ; des sommières (sombres, grisés, blanches), ainsi nommées parce qu'on les fabriquait à Sommières en Languedoc ; des galons (incarnats) de Lyon ; des serges qui imitent celles de Châlons ; des cordeillats de Lyon, que le brave notaire qualifie d'extraordinaires ; etc.. L'enclave pontificale en France est représentée par des taffetas d'Avignon.

Voulez-vous monter dans l'appartement de François. Comme le défunt était chargé de famille, voici 7 couchettes dont 2 ne sont que de modestes lits de camp ; 12 fauteuils et 8 chaises « en vache de Russie » ; 6 tabourets que recouvre un cadis vert de Nîmes ; 7 chaises dont 3 de bois, 2 de paille et les autres de cordes ; 2 tapis « de Rhodes », carrés, d'un mètre et demi, comme nous dirions, de côté. Sur le buffet, des étains. Aux murs, une vingtaine de tableaux dont quelques-uns ne sont que des travaux de paille et d'autres, des broderies. Parmi les toiles, des paysages et des sujets religieux, tels que des épisodes de l'histoire sainte, une image du Christ et ce que le notaire nomme une Très Sainte Conception. En outre, 2 arquebuses « à fusils pour la chasse » ; 2 pistolets d'arçons ; un mousquet avec sa bandoulière en velours vert ; une hallebarde ; une épée dont la garde est- modestement de fer. Joignez-y 2 grands miroirs ; un vestiaire quelconque ; une bibliothèque de 28 livres dont le notaire ne donne pas les titres. Suit l'inventaire de l'argent liquide, des créances (il y en a pour 9.453 liv.), des biens fonciers, des livres de commerce et de 600 rubs d'huiles de Nice.

A la suite des mariages du second fils, André (en 1693 avec Angèle Berengaro), et de l'aîné, Jean (en 1696 avec Marie-Pellegrine Blanchi), il est procédé en 1698, avril, au partage de l'hoirie, jusque-là indivise de François. L'acte est, au registre de l'insinuation, peu lisible tant à cause des épouvantables pattes de mouche, dit notre confrère, auxquelles le Scribe recourut par économie qu'en raison de ce que son encre de mauvaise qualité a effroyablement jauni. Voici ce qu'on y distingue. « Trois de mes fils », expose la mère, « sont entrés en religion. Jean et André m'ont aidée, aussitôt qu'ils le purent, à faire marcher le magasin. Ils vivaient avec moi et nous mangions à la même table. Mais depuis 1695 André a fait bande à part et laissé entre les mains de moi et de 2 de ses frères la tranche, à laquelle il avait droit, de l'héritage paternel « Dans l'acte de partage, Jean et André abandonnent à leur mère Marguerite (la vieille Bertine est morte à la fin de 1675) les revenus «des biens de la propriété du Temple où il y a une maison de campagne, un pressoir à raisins et une cuve à vins ». Dès lors c'est le plus jeune des fils de François, Jean-Baptiste, qui assiste sa mère dans les actes notariés. Il avait songé à entrer dans l'Eglise, mais s'est fait avocat. En 1735, à un testament qu'il avait fait à Turin, il joint, à Nice, un codicille. Nouvelle mention des armes des Maistre. Il le scelle avec un cachet représentant, dit le notaire, « 3 étoiles ou 3 de ces fleurs dont chacune est nommée en niçois un gauc ». A savoir, un souci.

Revenons à Marguerite. Elle teste en 1717. « Je serai enterrée à Sainte-Réparate, dans le caveau de la confrérie de la Miséricorde dont mon mari faisait partie. Je lègue un écu d'or à celle de mes filles qui fut mariée à Germano, comte de Villefranche depuis 1700 ; à chacun de mes fils qui sont dans le commerce, Jean et André, 250 doubles, etc.. Mon héritier sera l'avocat Jean-Baptiste. Il ne devra pas aliéner ma vigne du Temple. S'il n'à pas de descendants, il la transmettra à Jean ou à André ou à tel de leurs fils qu'il choisira. » Elle scelle ses dernières volontés avec un cachet où nous rencontrons pour là première fois une mention des armoiries des Maistre. Mais, ne Sachant pas que ce sont 3 soucis d'or sur champ d'azur, elle dit au notaire que ce sont 3 roses. Quelques jours après, elle meurt, le 21 juin. Le 7 juillet, Jean-Baptiste, qualifié non pas d'avocat, mais de clerc (abbale), demande au juge de Nice que le testament de Marguerite soit ouvert.

L'aïeul

André devient 2e, syndic de Nice en 1708-9, durant l'occupation française. Comme son père et le père de celui-ci, il doit se débattre avec de nombreux débiteurs qui ne le payaient pas. C'est ainsi qu'il met au pied du mur un puissant personnage de 1703, S. Exc. le président du Conseil d'Etat, Jean Peyrani, comte de Tourrettes, et sa femme Cassandre-Cornélie, qui avaient acheté pour 1.193 liv. d'étoffes, promis de régler, puis augmenté leur dette de presque le double. La femme d'André avait reçu une dot de 300 doubles d'or, une maison sise à Nice et voisine du collège des Jésuites, ainsi que, à Villefranche, une pièce d'une maison, un four et une cuisine. André meurt avant 1725, août, sans qu'on puisse autrement préciser la date ni le lieu. Il avait eu 12 enfants, dont 9 baptisés à la cathédrale. M Doublet n'a pu retrouver l'inventaire de ce qu'il laissait. Le tuteur, Honoré Pauliano, vendit l'argenterie et une partie des bijoux pour éteindre une dette de 500 écus de 3 fr. Quand il rendit ses comptes de tutelle, l'actif (un peu plus de 2.000 liv.) avait été produit surtout par l'aliénation à l'orfèvre niçois André Avenas de 4 chaînes d'or (placées au mont-de-piété par André pour une avance de 153 liv.) et d'une bague garnie d'un diamant. Pauliano paya 40 liv. pour l'enterrement (à savoir 36 pour la cire et 4 pour la messe chantée). Il semble qu'André ait subi ce qu'on peut appeler une crise momentanée de trésorerie.

Le père

Parmi les enfants d'André, celui qui nous intéresse le plus est François-Xavier. Si beaucoup d'actes portent qu'il était natif de Nice, la vérité est qu'il le fut d'Aspremont, village situé à une certaine, distance de la ville. Rien n'indique pourquoi Angèle y fit ses couches en 1705, le 20 novembre (non pas, quoi qu'on en ait dit faute d'avoir vérifié au registre de ce village, en 1706 ou le 20 mai). Parmi ses frères, l'aîné et le cadet se firent augustins ; un autre (Jean-Baptiste), prêtre. François-Xavier, renonçant au métier de commerçant, fait son droit. Le fonds de commerce est vendu. L'une de ses soeurs, Marguerite, épouse en 1729 Jean-Baptiste Pauliano, cousin au troisième degré d'Honoré, dont il a été question.. François-Xavier, avocat à Nice en 1729, aspire à la magistrature. Il devient en 1730 substitut dé l'avocat des pauvres, en 1738 substitut de l’avocat fiscal général. Il quitte Nice en 1740 pour siéger comme sénateur au sénat de Chambéry. Promu avocat fiscal général en 1749, il se marie en 1750, avril, avec Christine Demotz. En 1757, son frère le prêtre Jean-Baptiste et leurs 2 soeurs qui ne s'étaient pas mariées, domiciliés à Nice, testent simultanément en faveur de François-Xavier. En 1762, Jean-Baptiste, que le magistrat avait choisi pour procureur, cesse de vivre. En 1763, François-Xavier élit comme mandataire son neveu Alexandre Pauliani, un avocat de 30 ans. On sait qu'il devint président en second du sénat de Savoie en 1764, qu'il fut fait comte en 1778 (sans qu'aucun fief fût attaché à ce titre) et conservateur des apanages de 3 des fils du roi en 1785. Il mourut en 1789. Inutile de rappeler ici quand naquirent dans notre ville Joseph et Xavier.

Un cousin germain de François-Xavier

Revenons à Jean ; frère ainé d'André, négociant en nouveautés, il a dû, avant de mourir en 1732, vendre sa maison de commerce. Il avait eu au moins 10 enfants. L'aîné, venu au monde en 1698, Jean-François, est d'abord avocat à Nice. En quoi consista certaine crise-de sa jeunesse, on ne peut le dire avec précision. Le journal, qui a été publié dans le Nice historique, d'un Niçois anonyme relate qu'il était assesseur de la ville et avocat en 1722 (son père était deuxième consul), lorsqu'il fut arrêté chez lui, enfermé au palais royal, puis au fort de Villefranche, tenu au secret jusqu'au 2 août, autorisé alors à ne voir que ses proches parents, relâché le 6 octobre, mais mis en demeure, en février 1723, de se démettre dé sa charge municipale d'assesseur. D'autre part, l'historien de la noblesse niçoise, M. le colonel d'état-major italien Jules de Orestis di Castelnuovo, assure que Jean-François avait plaidé contre l'Etat je né sais quelle affaire avec une telle indépendance que les sénateurs de Nice le mirent en prison, mais que le roi Victor-Amédée II, instruit de l'incident, reconnut son intelligence et sa probité et le nomma, en 1730, août, procureur général à la Chambre des Comptes de Turin.

Il n'avait que 32 ans. Il ne reparut plus à Nice. En 1745, il est fait comte de Castelgrana, un lieu dit situé dans le Montferrat. En 1756, il est promu à la présidence de cette Chambre. En 1758 il achète à la Couronne, moyennant 5.225 liv., le fief, avec titre comtal, de Carras, un quartier de la banlieue ouest de Nice. Il meurt à Turin en 1760, sur la paroisse Saint-Dalmas, ayant épousé, ainsi que MM. le commandeur Luzio et le chevalier Zucchi l'ont indiqué à M. Doublet, en 1742 une Peiron et en 1748 une De Giovanni, veuve du comte Scipion Bazani. La place nous manque pour parler de sa descendance qui se fixa dans le Montferrat.

Nous pourrions, grâce à la conférence de notre confrère de Nice, donner des détails fort intéressants et sur les Pauliani, autres cousins des Maistre, et sur un mariage que Joseph de Maistre faillit contracter à Nice peu après sa nomination de substitut de l'avocat général au sénat de Savoie. Nous nous réservons de parler de cela, d'après les notes que M. Georges Doublet nous a communiquées, quand nous étudierons les correspondants de Joseph-de Maistre. II suffit d'avoir montré par ces renseignements venus de Nice que le grand écrivain avait raison d'écrire, au comte d'Avaray : « Je suis originaire de Nice. » S'il est né à Chambéry d'un père natif, non pas de Nice même, mais du village niçois d'Aspremont, ses aïeul, bisaïeul et trisaïeul vinrent au monde à Nice, et vraisemblablement son quadrisaïeul, qualifié de citoyen de Nice.

F. VERMALE.

AD 57 La Moselle en ligne

Les archives départementales de la Moselle viennent de mettre en ligne une première tranche des registres antérieurs à 1793 de plus des deux tiers des 730 communes du département actuel.

17 décembre 2011

Les deux frères Joseph et Xavier de Maistre

Ces dernières semaines, j'ai eu beaucoup de commentaires sur un ancien article sur la famille de Maistre, en tentant d'effectuer des recherches sur cette famille, je suis tombé sur le livre suivant sur archive.org.



Lien vers le livre : http://www.archive.org/stream/lesdeuxfreresjo00mais

Xavier de Maistre

Joseph de Maistre

12 décembre 2011

AD 43 Mise en ligne des archives de la Haute-Loire

Les archives départementales de la Haute-Loire viennent d'ouvrir leur site internet. Vous pouvez y trouver l’état civil numérisé et les tables décennales. Pour plus d'informations, voir l'article de Guillaume de Morant sur GénéInfos.

L'adresse du site : http://www.archives43.fr/

10 décembre 2011

Blasons de la famille de Maistre

Suite à une suggestion faite dans l'un des 90 commentaires de cet article sur la famille de Maistre, j'ai dessiné les blasons des familles de Maistre de France et de Savoie. Je viens de m'apercevoir que je n'avais pas dessiné les lions en supports ni la couronne comtale, je le ferais peut-être plus tard.



Famille de Maistre de France : d'argent à deux fasces de gueules, surmontées de cinq hermines de sable rangées en chef.


Famille de Maistre de Savoie : d'azur à trois soucis d'or. (j'ai "piqué" le dessin du souci dans ce blason de Rodolphe sur HeraldiqueGenWeb, merci Rodolphe)


Enfin, pour faire plaisir à certains des descendants de ces deux familles, voici l'écartelé ci-contre avec les Maistre de France en un et quatre et les Maistre de Savoie en deux et trois qui n'a peut-être aucune légitimité.


Mise à jour du 12 décembre :

Et pour terminer, le même surmonté d'une couronne de comte.

07 décembre 2011

d'Autric de Vintimille


D'AUTRIC DE VINTIMILLE. — Apt, Baumettes

De gueules à cinq éperviers d'or, posés 2, 2 et 1, longés de sable et grilletés d'or

Source : Les maintenues de noblesse en Provence par Belleguise. Page 334.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54106328

Entre le P. G., etc., et noble François d'Autric de Vintimille, seigneur de Baumettes et coseigneur de Baudun, écuyer de la ville de ?

Extrait de contrat de mariage de noble et généreux écuyer Marc seigneur des Comtes de Vintimille, seigneur de Ramatuelle et coseigneur de Baudun, avec noble et généreuse demoiselle Honorade de Simiane, fille du magnifique et puissant seigneur Guiran de Simiane, reçu et signé par Jean Barnabé Plumier (?) et Pierre Frilety, notaire d'Apt, du 3 janvier 1503.

Extrait de mariage de noble Elzéar d'Autric, écuyer, seigneur de Baumettes, fils de Guillaume, avec demoiselle Louise de Vintimille, fille de noble Marc et de ladite demoiselle Honorade de Simiane, dument légalisé, signé : Baumettes, de la Pierre et Desmichel, notaires, et Sollier.

Commission de Mr le Comte de Tende, gouverneur en cette province, en faveur dudit noble Elzéar, pour faire levée d'hommes et soldats pour le service de S. M., avec la subrogation par eux faite audit employé en faveur d'Antoine Bot, coseigneur d'Auribeau, des 29 octobre et 2 novembre 1548, dument signée.

Extrait de testament de noble François, des comtes de Vintimille, écuyer, seigneur de Ramatuelle, et fils de noble Marc, du 13 novembre 1550, signé Anastais, notaire.

Extrait de testament de demoiselle Louise de Vintimille, veuve dudit noble Elzéar d'Autric, par lequel apert qu'ils eurent, de ce mariage, noble Gaspard d'Autric, seigneur de Baumettes, du 10 juin 1566, Rollet, notaire.

Testament de ladite demoiselle Honorade de Simiane, par lequel institue ledit Gaspard héritier, à condition qu'il serait tenu et les siens de porter le nom et armes de Vintimille, du 27 août 1566, signé : de la Pierre, notaire.

Mariage dudit noble Gaspard d'Autric de Vintimille avec demoiselle Françoise de Simiane, fille de puissant seigneur François de Simiane, seigneur de la Coste, dument légalisé, du 1er janvier 1570, signé: de la Pierre, notaire.

Provisions de gouvernement de la ville d'Apt, expédiées par M. de la Vallette, commandant généralement pour le service du Roi en Provence, en laveur dudit noble Gaspard d'Autric, du 9 juin 1589.

Cinq diverses lettres de ? et de M. de Guise, adressantes audit Gaspard, pour raison de l'élection que le pays fit d'icelui pour procureur du pays et viguier de Marseille, années 1602 et 1606.

Extrait de testament de noble Gaspard d'Autric de Vintimille, du 28 janvier 1612, par lequel il institue son héritier universel Claude, son fils aîné, et légataire François, son cadet, seigneur de Bauduen et Ste Croix de Verdon, signé de la Pierre.

Extrait de testament de ladite dame Françoise de Simiane, femme dudit Gaspard, du 3 août 1623, reçu par Me Brémond, notaire d'Apt.

Extrait de mariage dudit François d'Autric de Vintimille, défendeur, avec demoiselle Françoise de Castellane, fille d'illustre et magnifique seigneur mre Jean, vivant seigneur et baron de Greoulx, du 6 novembre 1636, reçu et signé par me Brémond, notaire.

Commission du feu Roi Louis XIII, audit sr défendeur, pour la levée d'une compagnie de gens de pied, dans le régiment de Me le marquis de Gordes, donnée à Paris, le 14 août 1632, signée : Louis et plus bas, par le Roi : Phelipeaux.

Ordre et attache, en due forme, pour le quartier d'assemblée de ladite compagnie, ensemble deux lettres de cachet de S. M., audit marquis de Gordes et consuls de la ville de Bagnols, dument signées.

Congé du Grand Maître de Malte en faveur du chevalier de Bauduen, fils dudit défendeur, du 4 novembre 1662, dument signé.

Extrait de testament de Fouque d'Agoult, grand sénéchal de Provence, du 12 novembre 1428, mary de Jeannette d'Autric, fille d'Elzéar, dument, signé.

Cahier de reconnaissances faites par les habitants de Baumettes en faveur de dame Louise de Vintimille, dame de Baumettes, en qualité de mère et tutrice dudit noble Gaspard d'Autric, des années 1556, 1557 et 1558, dument signées.

Hommage presté au Roi par ledit seigneur de Baumettes et seigneur en partie de Bauduen et de Ste Croix, pour raison desdites seigneuries du 9 juillet 1596, signé: Garcien (?).

Fait à Aix, le 8 février 1668.

01 décembre 2011

AD 58 Début de mise en ligne des archives de la Nièvre

Les archives de la Nièvre ont commencé la mise en ligne par les tables décennales, les recensements, les tables de l'enregistrement, le recrutement militaire, les cahiers de doléances et les déclarations de grossesse du XVIIIe siècle. Dans quelques semaines arriveront les registres de l'état civil postérieurs à 1792 et, enfin, au fur et à mesure de leur numérisation, les registres paroissiaux de la collection départementale.

L'adresse : http://archives.cg58.fr