14 juin 2007

La famille de Boutiny

Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119990/f273.item

Blason de Boutiny Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.

Armes : d'azur à un bateau contourné d'argent, accompagné en chef à dextre d'un croissant contourné et à sénestre d'une étoile à six rais, le tout d'or (alias d'argent). -- Couronne: de Marquis. -- Supports : deux lions.
La famille de Boutiny appartient à la noblesse de Provence. Artefeuil ne lui a pas consacré d'article dans son Histoire héroïque de la noblesse de Provence et on ne doit accepter qu'avec beaucoup de réserve la généalogie qui en a été publiée dans le Nobiliaire universel de Saint-Allais. On trouvera sur elle des renseignements dans les manuscrits de Chérin et Bord d'Hauterive en a donné une généalogie dans l'Annuaire de la Noblesse de 1874-1872.

D'après la tradition, la famille de Boutiny serait originaire d'Italie et aurait eu pour nom primitif celui de Botini. Le jugement de maintenue de noblesse rendu en sa faveur en 1702 en fait remonter la filiation à Claude Botiny dont le fils, noble et généreux homme Pierre Botiny, épousa Catherine Valienne (Le jugement de maintenue de noblesse de 1702 appelle cette dame Marguerite de Galiens.) par contrat passé le 10 février 1531 devant Jean Cabasson, notaire à Toulon. Pierre Botiny laissa de cette alliance deux fils, Barthélemy et Pierre Botiny. Le second de ceux-ci, noble et généreux Pierre Botin, docteur, en droit civil et canon, lut nommé le 11 novembre 1572, par lettres patentes du roi Charles IX, procureur général en la Chambre des comptes de Provence en remplacement de son beau-père Jacques d'Arbaud, fut anobli par sa charge et laissa d'un second mariage avec demoiselle de Boissière plusieurs enfants dont on ignore la destinée. Son frère aîné, Barthélemy Botin, eut en partage les biens que sa famille possédait à Hyères et à Toulon, fut visiteur des gabelles, épousa Louise de Vitalis par contrat passé à Aix le 31 décembre 1573 d'après le jugement de maintenue de noblesse de 1702 et le travail de Saint-Allais et seulement le 5 janvier 1585 d'après la généalogie de Borel d'Hauterive et continua la descendance. Pierre Boutin, fils de celui-ci, épousa Claire Bernardy, fille de maître Alexis Bernardy, avocat en la Cour d'Aix, par contrat passé le 6 février 1633 devant Bertrandi, notaire à Grasse. Malgré l'autorité du jugement de maintenue de noblesse de 1702, la situation nobiliaire de ces premiers auteurs de la famille de Boutiny parait avoir été plus que douteuse et on ne voit pas qu'ils aient porté la qualification d'écuyer. La famille de Boutiny ne figure pas, du reste, au nombre de celles qui firent reconnaître leur noblesse lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666. Pierre Boutin mentionné plus haut figure pour la première fois avec le nom de Boutiny et la qualification d'écuyer dans un acte passé à Hyères le 12 décembre 1645. Son fils, François de Boutiny, avocat en la Cour et consul d'Hyères, marié le 13 octobre 1661 à Marie de Gasqui, fille du seigneur de Brégançon et de Marguerite de Castellane-Montmeyan, et son petit-fils, Joseph de Boutiny, consul d'Hyères, marié dans cette ville en 1688 à Geneviève Janin, s'agrégèrent définitivement à la noblesse. Joseph, ayant été assigné par Charles Lacour de Beauval, chargé de la recherche des faux nobles, parvint à se faire maintenir dans sa noblesse le 26 juin 1702 par jugement rendu à Aix de Pierre Cardin le Bret, premier président au Parlement de Provence. Depuis cette époque la famille de Boutiny a joui sans conteste des privilèges de la noblesse. Joseph de Boutiny eut de Geneviève Janin, entre autres enfants, deux fils, Jean Joseph, né en 1691, et Louis, né en 1700, qui furent les auteurs de deux branches.

Jean-Joseph de Boutiny, auteur de la branche aînée, épousa le 11 mars 1717 Anne de Vialis, fille d'un commissaire aux classes de la marine à Toulon. Sa descendance masculine s'éteignit avec son petit-fils, François Hubert de Boutiny, né en 1764, qui fit en 1783 les preuves de noblesse prescrites pour obtenir le grade de sous-lieutenant, qui fut dans la suite lieutenant-colonel et chevalier de Saint-Louis et qui laissa une fille unique, Mme de Gaudemar.

Louis de Boutiny, auteur de la seconde branche, dont Saint-Allais fait par erreur la branche aînée, épousa en 1724 Anne Catherine Richaud. Son fils, François-Victor de Boutiny, chevalier, né en 1739, marié en 1768 à Mlle le Blanc de Castillon, fille d'un premier avocat général au Parlement de Provence, ??? en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Hyères. Il laissa lui-même deux fils, François-Joseph de Boutiny, né en 1773, maire d'Hyères, marié en 1799 à Mlle de Saulcy, et François-Victor de Boutiny, né en 1778, marié en 1818 à Mlle de Barrel de Pontevès, qui ont été les auteurs de deux rameaux actuellement existants.

La famille de Boutiny n'est pas titrée.

Elle a fourni des consuls et des maires d'Hyères, des officiers, des chevaliers de Saint-Louis, etc.

Principales alliances : de Gasquy, le Blanc de Castillon 1768, Caignart de Saulcy 1799, de Gaudemar, de Barrel de Pontevès 1818, de Drée1846, de Lauzières de Thémines, de Charpin-Feugerolles 1870, de Montmorillon 1875, Pelleterat de Borde 1832, Penet de Monterno 1857, de David de Beauregard 1903, de Romanet 1904, de Pradier d'Agrain 1907, etc.

Voir aussi...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour votre blog, et notamment les nobiliaires illustrés.
Merci pour les descendants de ses familles, même si je n'en fais pas partie ...
Pour information, je suis sarthois, mais nous ne recherchons pas sur les mêmes secteurs en Sarthe.
Cordialement,
Nicolas

Anonyme a dit…

Marie Rose de BOUTINY décédée le 21/07/1890 à Marseille au 27, rue Consolat à l'âge de 94 ans. Née à Porto Farajo à Elbe (sic) fille de François Hubert de BOUTINY et Marie Rose ARNAUD, veuve en première noce de Philibert Justinien DELUY, en seconde de Claude Marie Joseph Edouard de GAUDEMAR et en troisième de Pierre François NONTANT officier d'administration