07 août 2008

Bosse de Bonreceuil (de)

Blason Bosse de Bonreceuil
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.

Armes : d’azur à une tour ronde d’argent, ouverte, ajourée et crénelée de quatre pièces, maçonnée de sable. — Supports: deux cerfs d’or, colletés de sable.

Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111998m/f395.item
Plus ancienne qu’illustre, la famille DE BOSSE de BONRECUEIL appartient à la noblesse de Provence. Barcilon, d’ordinaire si sévère, lui consacre les lignes suivantes dans sa Critique du Nobiliaire de Provence de Robert de Briançon :
« J’ai trouvé dans les anciennes chartes du bailliage de Seyne sous le roi Louis Ier d’Anjou et son fils Louis II, comte de Provence, que la famille du nom de BOSSE était employée à la défense de la frontière du pays. Guillaume, Bertrand et Isnard de Bosse y avaient des commandements généraux dans l’armée de ces princes. Tous les anciens actes du lieu de Bréoulle (La Bréole), où les Bosse ont fait leur résidence, leur donnent les qualités d’illustres et de chevaliers. Benoist et Guillaume Bosse en sont descendus de père en fils. Raymond de Bosse qui en l’an 4331 commandait dans le bailliage de Seyne un corps d’armée pour le Service des comtes de Provence a fait des branches d’où descendent Annibal, Jean et Antoine de Bosse. Ses fils et petits-fils ont continué leurs services. L’auteur du Nobiliaire en décrit au long la descendance, les emplois et les alliances. »
On trouvera des généalogies de la famille de Bosse dans le Dictionnaire de la Noblesse de la Chesnaye des Bois, dans le supplément de l’Histoire héroïque de la noblesse de Provence d’Artefeuil, dans les Carrés d’Hozier, etc. Ces divers travaux lui attribuent pour premier auteur connu un Arnoux de Bosse, chevalier, dont les trois fils, Anselme, Isoard et Raymond de Bosse, figurent dans un acte du 17 janvier 1321 comme nobles du lieu de la Bréoule, près de Seyne. Antoine de Bosse fut nommé le 1er décembre 1411 par lettres patentes de Louis II, roi de Naples et comte de Provence, capitaine châtelain de la tour et du château de Saint-Vincent, au bailliage de Seyne. Les généalogistes font remonter la filiation suivie au 14 décembre 1480, date à laquelle Jean de Bosse, chevalier, et son frère puîné, également appelé Jean, auraient passé un acte avec la communauté de la Bréoule. Michel de Bosse, fils de l’aîné de ces deux frères, laissa deux fils, Benoît de Bosse, écuyer, marié le 30 avril 1540 à Jeanne de Serre, et Michel de Bosse, écuyer, marié le 20 janvier 1544 à Madeleine Brouchiers de la Villette, qui furent les auteurs de deux branches.

La branche ainée semble avoir eu pour dernier représentant Annibal de Bosse, châtelain d’Embrun en 1619, plus tard capitaine de la Tour de Queirasc, en Dauphiné, qui fut maintenu dans sa noblesse en 1667 par jugement des commissaires de S. M. chargés de la recherche des faux nobles.

La branche cadette ne paraît pas avoir possédé de terres nobles antérieurement à la seconde moitié du XVIIIe siècle. On trouvera sur elle dans les manuscrits de Chérin d’intéressants renseignements qui permettent de rectifier les travaux généalogiques tout à fait erronés d’Artefeuil et de la Chesnaye des Bois. Cette branche était représentée dans la première moitié du XVIIe siècle par deux frères, noble Jean Bosse, sieur du Périer, qui épousa demoiselle Jeanne de Montour et qui continua la descendance, et Annibal Bosse, qui n’eut pas d’enfants. L’aîné de ces deux frères, Jean, fit son testament le 4 juin 1658 ; il laissa plusieurs fils dont l’aîné, Benoît Bosse, fui maintenu dans sa noblesse avec son oncle Annibal le 22 octobre 1667 par jugement des commissaires généraux, après avoir prouvé sa filiation depuis Michel Bosse vivant en 1526. Ce fut Joseph Bosse, fils puîné de Jean et de Jeanne de Montour, qui continua la lignée ; ce Joseph Bosse, qui n’est pas mentionné dans le jugement de maintenue de noblesse de 1667, épousa Claire Lambaut par contrat du 16 octobre 1685 et non pas en 1658 comme le dit la Chesnaye des Bois. Il laissa un fils, noble Joseph Bosse, de la ville de Lambesc, qui épousa Anne Sylvestre par contrat du 21 août 1712 dans lequel il est dit âgé de quarante ans, ce qui indique qu’il était né environ treize ans avant le mariage de ses parents. Ce dernier Joseph Bosse figure avec la seule qualification de monsieur dans la plupart des actes et particulièrement dans le contrat de mariage passé le 12 novembre 1753 de son fils, monsieur maître Jean-Joseph Bosse, juge de la ville de Lambesc, et de demoiselle Marie Gilles. Ce fut Marie Gilles qui apporta à la famille Bosse la terre seigneuriale de Bonrecueil que sa descendance a conservée jusqu’à nos jours et dont elle a gardé le nom. Jean-Joseph Bosse se fit accorder en 1759 par le subdélégué de l’intendant de Provence et par le receveur du domaine du Roi au bureau de Lambesc deux certificats constatant que la famille Bosse avait toujours vécu noblement et n’avait jamais payé le droit de francfief.

La famille Bosse de Bonrecueil ne figure pas toutefois au nombre de celles qui prirent part en 1789 aux assemblées de la noblesse de Provence.

Elle n’est pas titrée.

Elle a fourni des viguiers de la ville de Lambesc, des officiers dont l’un fut tué en 1621 au siège de Saint-Jean-d’Angély, des avocats, des magistrats, etc. Un de ses représentants prit part en 1832 à l’insurrection de la Vendée et périt glorieusement dans l’incendie du château de la Pénissière.

Principales alliances : de Chapuis, de Castillon, Dedons, de Bérard du Roure, Boubée de Gramont 1856, etc.

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