29 novembre 2009

La famille de Cordoue

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 68
BnF/Gallica :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

CORDOUE, Cordova en espagnol, Corduba en latin, Cordes par corruption, en idiome provençal.

Cette famille, noble de sang et d'armes, originaire d'Espagne, est établie en Provence depuis l'année 1493, que Jean Ferrier, aussi espagnol de nation, fut fait archevêque d'Arles, et amena avec lui en France les deux familles espagnoles de Cordova et de Retz.

Tout ce qui atteste l'origine et l'ancienneté de cette famille est extrait :
  1. De la Chronique de Provence recueillie par Jean Nostradamus, et imprimée, en 1613, par son neveu César, sur un décret des Etats du pays assemblés à Aix en octobre 1603 ;
  2. De l'Etat de la Provence, par l'abbé Robert, imprimée en 1693 ;
  3. De l'Etat de la France, par M. le comte de Boulainvilliers ;
  4. De l'Histoire héroïque de la Noblesse de Provence ;
  5. Du Dictionnaire de la Noblesse de France, deuxième édition de 1772 ;
  6. Des preuves faites par les chefs des diverses familles nobles de Provence, pour l'assemblée de la Noblesse en 1789.
  1. Ferrand de CORDUBA, en français de CORDOUE, venu d'Espagne avec ledit archevêque d'Arles Jean Ferrier, établit sa famille à Salon, petite ville de Provence, et fut père d'Antoine, 1er du nom.

  2. Antoine épousa, le 9 avril 1518, Antoinette de Cadenet, dont il eut Antoine, IIe du nom.

  3. Antoine II, seigneur d'Aurons, gouverneur de la forteresse et de la ville d'Entrevaux, alors place frontière de Provence, reçut, en 1571, du roi Charles IX, le collier de son ordre, non tant en raison de ses services précédents, qu'en considération de ce qu'il était issu d'une famille noble d'Espagne (Chronique de Provence précitée.) Il se signala dans les guerres de la Ligue et mourut en 1589, dans son château d'Aurons, où il fut assassiné, avec partie de ses serviteurs, par les gens de guerre de la ville de Salon. Il avait épousé, le 14 mai 1553, Jeanne de la Roque, de laquelle il eut deux fils:
    1. Jean, qui succéda à son père dans le gouvernement de la place d'Entrevaux, et mourut au siège de Montpellier. Il avait épousé, en 1574, Isabeau de Paul, des seigneurs de Lamanon, dont il eut des fils qui moururent célibataires ;
    2. Jacques, dont l'article suit (1).
      (1) Ce fut durant leur vie que Melchior du Puget, fils aîné d'Antoine du Puget, baron de St.-Marc, Gaspard Mirzarlier, seigneur de Bédéjui, et Antoine Maleinbui, tous trois gentilshommes provençaux revenant d'Italie, déclarèrent par acte reçu Baudouin, notaire à Aix, le 26 février 1611, qu'étant à Naples au mois de juin précédent, ils avaient été priés, par les seigneurs de Cordova, marquis de Sainte-Croix, et dom Loys de Cordova son frère, chevalier de l'ordre de St.-Jean de Jérusalem, de donner à leur retour à Salon, de leurs nouvelles leurs proches parents y établis, étant issus d'un cadet de leur maison, qui alla habiter en ladite ville de Provence. (la Chronique de Provence précitée, fait mention de ce seigneur de Cordova, marquis de Sainte-Croix).
  4. Jacques, seigneur d'Aurons, fut marié le 2 février 1598, à Marguerite le Roux des seigneurs de Lamanon, de laquelle il eut plusieurs enfants. Le seul qui ait fait souche fut Honoré, dont l'article suit :

  5. Honoré, seigneur d'Aurons, épousa, le 16 septembre 1653, Blanche de Rosset, des seigneurs de Tourvieille, dont il eut pour fils :
    1. André-Paschal, dont l'article viendra ;
    2. Louis, qui n'a pas fait souche.

  6. André-Paschal, seigneur d'Aurons, épousa, en premières noces, Madeleine d'Hugues, dont il eut un fils mort célibataire ; Et, en secondes noces, il épousa, le 21 décembre 1688, Gabrielle de Sobiras, fille de Pierre-François de Sobrias et de Marguerite Rémond de Modène. De ce mariage sont issus :
    1. Louis-André, seigneur d'Aurons, lieutenant-colonel du régiment de la Feronnais, dragons, chevalier de Saint-Louis, mort célibataire ;
    2. Joseph-Gabriel, dont l'article viendra, qui a fait une branche devenue l'aînée ;
    3. Philippe-François, qui a fait souche en Poitou, en Normandie et en Amérique ;
    4. Jacques, dont la souche s'est éteinte en Provence ;
    5. Auguste-Joseph-Jacques, mort chanoine du chapitre de Saint-Sauveur d'Aix ;
    6. Rose, mariée, en premières noces, à N*** de Milani ; et, en secondes noces, à N*** de Sannazard ;
    7. Marie-Thérèse, morte abbesse de Sainte-Catherine d'Avignon.

  7. Joseph-Gabriel, Ier du nom, officier de dragons, épousa, le 30 janvier 1728, Marie de Merez, fille d'André de Merez et de Marianne de Chambaud de Bavas, dont il eut, outre plusieurs enfants célibataires :
    1. Joseph-Gabriel, IIe du nom, dont l'article viendra, qui a continué la branche aînée ;
    2. Philippe-Dominique, capitaine dans le régiment de Monsieur, infanterie, chevalier de Saint-Louis, s'étant marié, mais n'ayant point eu d'enfants.

  8. Joseph-Gabriel, IIe du nom, marquis DE CORDOUE, seigneur d'Aurons, comme héritier de feu Louis-André son oncle, chef d'escadron, commandant au régiment de Languedoc, dragons, chevalier de Saint-Louis, marié en 1775, à Geneviève-Claudine le Bault, fille de Jean-Gabriel le Bault, président au parlement de Dijon, et de Jacquette-Jeanne Burteur, n'a laissé en mourant, que deux fils:
    1. Louis-André, dont l'article suit ;
    2. Joseph-Gabriel, marié, en 1805, à Camille-Eugénie-Charlotte Ringharde de Montboissier Beaufort-Canillac, fille de feu Charles-Philippe-Simon de Montboissier Beaufort-Canillac, colonel du régiment d'Orléans, dragons, et de Françoise-Pauline de Lamoignon de Malesherbes, existants.

  9. Louis-André-Jean-Raphaël, marquis DE CORDOUE, marié, en 1799, à Marie-Anne-Julie-Victoire-Caroline Jacquemet de Saint-Georges, fille de feu Jean-Baptiste Jacquemet de Saint-Georges, d'abord officier de dragons, ensuite conseiller au parlement de Grenoble, et de Marie-Antoinette de Chabrières de Peyrins.
Armes : « D'azur, à l'ours d'argent, debout, tenant dans ses deux pattes un monde croiseté d'or. » Sa devise est : Ferme dans l'adversité.

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