Source : Annuaire de la noblesse de France 1848La maison de Gestas, dont le nom se trouve écrit indifféremment dans les anciens titres français Gestas, Giestas, Gestaas, Genestas et Gestaars , et dans les actes latins de Gestassio, de Gestassiis et de Genestario, est originaire du pays de Soule, entre le Béarn et la Basse-Navarre. Cette maison d'ancienne chevalerie, a toujours occupé un rang distingué parmi la noblesse des pays de Soute, Armagnac et Nébouzan, où elle est établie d'une manière reconnue depuis le XIe siècle, et en Champagne, où une de ses brandies alla se fixer sous Louis XIII. Son ancienneté et la pureté de son origine sont attestées par les qualifications de nobles de race de pères et de mères qui lui sont données dans divers actes anciens, et par la possession, depuis une époque reculée, de nombreuses terres nobles, notamment de celle de son nom. Elle eut occasion de faire plusieurs fois ses preuves dans le dernier siècle, entre autres pour la présentation à la cour d'un de ses membres en 1786, et pour l'admission dans l'ordre de Malte, en 1761, d'un autre de ses membres, David Georges Thomas Charles de Gestas de L'Espéroux.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365770/f249.item
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Armes : d'azur, semé de fleurs de lis d'or, à la tour ouverte, ajourée et crénelée d'argent, maçonnée de sable. Couronne de marquis. Supports : deux lions.
On trouve dans le cartulaire latin de l'abbaye des Bénédictins de Saint-Jean de Sordes (diocèse de Dax ) qu'il est fait mention d'un Arnaud Raymond, chevalier, seigneur de Gestas, qui fut appelé en 1080 par l'abbé Aner, avec Odon, évêque d'Oléron, et Gaston, vicomte de Béarn, pour servir d'arbitre dans le différend qu'avait alors cette abbaye avec les héritiers du seigneur de Ribehaute, au sujet d'une donation de terres et dîmes, renfermée dans le testament de ce seigneur. Bernard de Gestas fit, sous les ordres des comtes de Foix et de Comminges, la guerre contre les Anglais pendant les années 1333 à 1340, et parut en qualité de garant au traité de paix fait en 1346 entre les seigneurs d'Albret et de Quiche et le seigneur de Grammont de Navarre. Son fils ou neveu, Arnaud Raymond, deuxième du nom, depuis lequel on a toute la filiation suivie par titres originaux, servit aussi dans les guerres du XIVe siècle avec la principale noblesse de Guyenne, de Gascogne et de Béarn. On voit un autre Bernard de Gestas, qualifié de damoiseau et d'écuyer, seigneur de Floran et de Saus, faire foi et hommage de ses terres, avec, justice haute, moyenne et basse, à Odet d'Aydie, comte de Comminges, le 18 janvier 1474. Jean de Gestas, deuxième du nom, seigneur de Mont-Maurin en Nébouzan, servit dans les années 1368 et suivantes dans les compagnies des ordonnances du roi, et fut honoré par Henri IV de commissions importantes. Jean-Jacques de Gestas, seigneur de Betous en Armagnac, se distingua au siége de Montauban en 1621. Philippe Martin Louis Hector de Gestas de Betous, capitaine de cavalerie au régiment Royal Champagne, monta dans les carrosses du roi et fut présenté à la cour le 20 mai 1786. Georges de Gestas, marquis de L'Espéroux en Champagne, fit brigadier des armées du roi et gouverneur de Thionville et de Brisach sous Louis XIV. Charles de Gestas, son fils, mort à 22 ans, en 1710, aide de camp du duc de Vendôme, obtint du roi d'Espagne, Philippe V, le droit de semer le champ de ses armes de fleurs de lis sans nombre. Charles Jean Henri de Gestas, marquis de L'Espéroux, qui épousa, en 1744, Marie Marguerite de Wignacourt, sa cousine germaine, et son fils aîné, Sébastien Charles Hubert de Gestas, décapité révolutionnairement à Bordeaux le 7 nivôse an II, furent tous deux maréchaux des camps et armées du roi.
Les membres de la famille de Gestas ont presque constamment porté les armes depuis le XIIIe siècle, et ont occupé de nombreux emplois militaires. Cette maison a eu des alliances avec un grand nombre de familles nobles qui sont rapportées dans le Dictionnaire de la noblesse de France de La Chesnaye des Bois, édition in-4°, t. vii, p. 191 et suiv., et aux Additions du même volume, p. 744 et suiv., où se trouve un article qui lui est consacré. Nous citerons parmi les principales, les maisons de Comminges, de Vize Saint-Élix, de La Tour, de Mauléon, de Noé, de Foix, de Montpezat, de Castillon, de La Roque d'Ourdan, d'Espagne de Ramefort, de Benque, de Casteras, de Pins, de Villeneuve, de Choisy, de Wignacourt, de Roquefeuille, du Plessis-Parscault, de Lostanges, de Clermont-Tonnerre, de La Mouneraye, etc., etc.
La famille de Gestes, qui a produit plusieurs autres branches qui sont éteintes, n'en compte aujourd'hui que trois dont voici les représentants. (La terre de Gestas ayant passé dans la maison de Casa-Major, les nouveaux propriétaires prirent aussi le titre de comte de Gestas. C'était à cette famille de Casa-Major qu'appartenait le comte de Gestas, conservateur des eaux et forêts et député royaliste des Basses-Pyrénées de 1815 à 1830.)
I. GESTAS DE MONT-MAURIN.
Gabriel Eugène, marquis de Gestas de Mont-Maurin, né à Beaumont de Loumagne en 1796, marié à Élise Bécane, dont :
- Alexandre de Gestas, marquis de Mont-Maurin, né à Mont-Maurin 29 juin 1820, marié en 1844 à N de Lostanges-Biden.
- Thérèse de Gestas.
- Marie de Gestas.
Oncle
Gabriel Antoine Séraphin de Gestas, marié à Marie-Josèphe Duilhé, dont :
- Jean-Auguste de Gestas, marié à Anaïs de Carrière-Montmorel.
- Jacques Joseph Albin de Gestas, marié à Marie de Castillon-Saint-Victor.
II. GESTAS DE BETOUS.
Louis Hector, marquis de Gestas, comte de Betous, marié à N de Gonès, dont : Louis de Gestas de Betous.
Soeur
Églé de Gestas de Betous, mariée à Timoléon, comte de Villeneuve.
II. GESTAS DE L'ESPÉROUX.
I. Pèdre-Marie-Aymar, comte de Gestas, marquis de L'Espéroux, né à Rio de Janeiro 17 avril 1824, marié 1er décembre 1846 à Marie-Anne Clémentine de La Mouneraye, née 8 janvier 1817, dont :
Françoise Isabelle Clémentine de Gestas de L'Espéroux, née à Morlaix 24 septembre 1847.
Mère
Alexandrine Françoise Marie du Plessis Parscault, comtesse de Gestas, marquise de L'Espéroux, née aux Iles Saint-Marcou (Calvados), mariée 13 mai 1823 au comte Aymar de Gestas, consul général de France au Brésil, et envoyé extraordinaire du roi pour porter le cordon bleu à l'empereur dom Pedro, à Rio de Janeiro, où il eut l'honneur de signer, le 8 janvier 1826, le traité de commerce entre les deux nations ; veuve, 28 juillet 1835.
II. Marie Jean Gaston de Gestas, comte de Gestas de L'Espéroux, né à Reims 25 juin 1820, marié 18 février 1846 à Amédée Marie Théodore Aynard Charlotte de Clermont-Tonnerre, fille du marquis de Clermont-Tonnerre, comte de Thoury.
Tante
Aimée Louise Caroline de Gestas, reçue chanoinesse au chapitre royal de Munich, en Bavière, avec le titre de marquise de Gestas, mariée en février 1825 à Joseph Henri Césaire, baron du Teil.
Mère
Aglaé Julie Prévost de Vandigny, comtesse de Gestas de L'Espéroux, mariée 26 avril 1819 à Charles-Henri David, comte de Gestas de L'Espéroux ; veuve 16 avril 1847.
Armes : d'azur, semé de fleurs de lis d'or, à la tour ouverte, ajourée et crénelée d'argent, maçonnée de sable. Couronne de marquis. Supports : deux lions.
Les branches de Mont-Maurin et de Betous ne portent pas le semé de fleurs de lis, qui est une concession de Philippe V, roi d'Espagne, à la branche de L'Espéroux.
1 commentaire:
Le 11 avril 1680 à Nogaro Noble Jean de Gestas seigneur de Bethous, Bouson et autres places constitue pour son procureur Noble Jean-Jacques de Gestas seigneur de Bouson son fils aîné pour se rendre à Auch et affermer la Salle de Lamatère en Gimont et Mauvezin en faveur du Sr Dabadie habitant de St Sauvy et aussi pour emprunter à M. de Labaume receveur des tailles, la somme de 1500 livres.
Enregistrer un commentaire