Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'EuropeLa maison de Laugier, en latin Laugerii, a toujours tenu un rang distingué depuis sept cents ans parmi la noblesse de Provence. Barcillon de Mauvans, le critique le plus éclairé et le plus impartial des prétentions et des titres des maisons provençales, reconnaît que celle des Laugier, seigneurs de Villars, de Verdaches et de Beaucouse, est d'ancienne chevalerie. Les archives publiques et les cartulaires du pays , les historiens Nostradamus, Bouche, Ruffi, Maynier, etc., mentionnent fréquemment les premiers auteurs et les rejetons distingués de la famille de Laugier. On voit les chevaliers qu'elle a produits assister dès le XIIème siècle les comtes de Provence dans leurs traités, leurs différends, leurs guerres et leurs expéditions. Depuis la réunion de l'héritage de Charles d'Anjou à la Couronne de France, la maison de Laugier a toujours servi nos rois, principalement dans la carrière des armes et elle a perdu un grand nombre des siens sur les champs de bataille.
BNF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036575
Armes : d'argent, au lion de gueules.
Les preuves et les maintenues de noblesse de 1460, 1667 et 1669 établissent sa filiation depuis Raymond de Laugier, chevalier co-seigneur de l'lsle , qui embrassa en 1133 le parti de Raymond Béranger 1er comte de Provence, contre les barons de Baux, ses compétiteurs. Il est nommé le neuvième parmi les barons et seigneurs qui prêtèrent serment à ce souverain, à Tarascon, en 1146, réunion qui est la première trace dans l'histoire de Provence d'une convocation ou assemblée des États. Guillaume de Laugier de l'Isle, petit-fils de Raymond, fut l'un des garants du traité de mariage entre Alphonse II, comte de Provence, et Garsinde de Sabran héritière du comté de Forcalquier.
Bertrand de Laugier, neveu de Guillaume, fut l'un des barons que Romée de Villeneuve, grand sénéchal de Provence, envoya auprès de saint Louis pour négocier le mariage de Charles II d'Anjou, frère de ce roi, avec Béatrix de Provence, en 1245. Guillaume laissa de Faydide d'Agoult entre autres enfants Isnard de Laugier, qui suivit, dit-on, Charles d'Anjou à la première croisade de saint Louis. Elzéar de Laugier fut l'un des seigneurs que la reine Jeanne envoya en 1348 vers le pape Clément VI pour justifier cette princesse du meurtre d'André de Hongrie, son premier mari.
La maison de Laugier se divisa en deux branches en 1512, à la mort d'Antoine de Laugier, qui avait épousé Romaine de Barras et en avait eu trois fils, Pierre, Louis et Elzéar; ce dernier était protonotaire du Saint-Siège apostolique.
- Pierre, l'aîné, continua la branche directe, celte des seigneurs de Villars et de Verdaches, fiefs dont ils avaient hérité par mariage. Elle était représentée de nos jours par Louis Henri, comte de Laugier Villars, qui entra au service au régiment du roi, en 1782, fit les campagnes des princes et se distingua en 1793 à l'affaire de Berscheim, où il enleva, lui septième, une pièce de canon. Il servit ensuite en Flandre et en Hollande dans le régiment des hussards commandé par le duc de Choiseul Stainville. En 1814 Louis XVIII le nomma officier supérieur dans la compagnie des gendarmes de la garde du roi. L'année suivante il reçut le commandement de la légion de la Meurthe dont il fut colonel jusqu'en 1820. Le comte de Laugier Villars est mort à Paris le 2 décembre 1831 ; son fils est le seul représentant des différentes branches de cette ancienne maison.
- Louis de Laugier, frère puîné de Pierre, forma la branche cadette, dite des seigneurs de Beaucouse , qui s'est éteinte ainsi que ses deux rameaux du Puy et de Bellecourt, vers la fin du XVIIIème siècle. Son dernier rejeton mâle, Joseph Charles de Laugier Beaucouse, lieutenant de vaisseau , eut les deux jambes emportées au combat naval qui fut perdu contre l'amiral Rodney, le 13 avril 1782 ; il servait sur le vaisseau la Ville de Paris commandée par le comte de Grasse, et mourut de ses blessures à la Jamaïque, où les Anglais l'avaient conduit prisonnier. Sa soeur Louise Henriette de Laugier épousa en 1805 Joseph Balthasar Alexandre de Roux de Laric, des comtes de Ruffo de Calabre ; elle lui apporta la terre de Beaucouse dont il a ajouté le nom au sien, à cause de l'estime professée pour ce nom dans la ville de Digne.
La maison de Laugier s'est alliée à celles d'Agoult, d'Alleman, d'Arbaud, de Barras, de Baschi, de Castellane, de Champlois, de Champorcin, de Messey, de Pontevès, de Pontis Verdaches, de Roux de Laric, de Servières et de La Tour du Pin Gouvernet. Consultez sur cette famille : l'État de la Provence dans sa noblesse, par l'abbé Robert de Briançon; l'Histoire de la principale noblesse de Provence, par Maynier; celle du Comtat Venaissin, par Pithon-Curt ; l'Histoire héroïque de la noblesse de Provence, par Artefeuil; le Dictionnaire de la noblesse de la Chesnaye des Bois.
(Résidences : Paris; Gagny, Seine-et-Oise; Château Redon, Basses Alpes.)
Alfred Charles Étienne, comte de Laugier Villars, né 12 mars 1801 , ancien officier de cavalerie, chevalier de première classe de l'ordre royal et militaire de Saint Ferdinand , et chevalier surnuméraire de l'ordre royal de Charles III, marié 24 mars 1843 à Charlotte Marie Auguste Pétronille de Messey, fille d'Eugène Alexandre Auguste, comte de Messey, et de Henriette Françoise Marie de Bassompierre, dont : Pauline Marie Eugénie de Laugier Villars, née 28 février 1844.
Armes : d'argent, au lion de gueules.
Couronne de comte.
Cimier : Un lion issant de gueules.
Support : deux lions de gueules.
Devise : Non fortior alter.
6 commentaires:
Bonjour,
Je suppose que vous avez vu ces données dans mon arbre geneanet. Je n'utilise plus cette ascendance mais je l'ai gardé pour éventuellement vérifer ces actes quand je serais à la retraite :-).
Les sources sont en fait Héraldique et Généalogie no 167 et Provence Généalogie no 137. C'est très mal noté dans mon arbre geneanet mais je suis embêté que Mme d'Unienville, qui n'y est pour rien, soit citée dans ce commentaire. Je le supprimerais donc dès que vous aurez lu ma réponse.
Héraldique et Généalogie no 167
03.1.105 GOMBERT (de)
I. Jean de GOMBERT, Sgr de Dromon x Bérangère de CHAILAN
II. Antoine de GOMBERT, Sgr de Dromon et sa vallée x ca 1460 Louise de DAMIAN fa Mathieu, Sgr de Vernègues et Marie MALET
III. Jean II de GOMBERT, Sgr de Dromon x 17.1.1492 Anne d'URRE fa Guillaume
IV. Louis de GOMBERT, Sgr de Dromon et sa vallée x 18.2.1540 Honorade de LAUGIER fa Antoine et Marthe de RASCONIS
V. Antoine de GOMBERT, Sgr de Dromon et St Géniès x 6.10.1567 Lucrèce de VILLENEUVE fa d'Antoine, baron des Arcs et Marguerite de MATHIEU du REVEST
VI. Marguerite de GOMBERT x ca 1585/90 Bernardin de RICHEAUME, Sgr de la Javie et Champourcin
Pierre BURLATS-BRUN
Provence Généalogie no 137
de RASCONIS Jean de la FERRIERE
6E 21/16 f°175 vo - Pierre ALLARD Notaire à Opio (06 - le 19.10.1501 : Mariage entre noble Anthoine de LAUGIER, seigneur de Collobrières, fs de noble Pons et de Delphine de MATHERON du lieu de Riez et noble Marthe RASCONIS, fille de noble Pierre et d'Anthoinette LASCARIS, du lieu de Chateauneur. Assistée de haut et puissant seigneur René de SAVOIE et de haute et puissante dame Anne LASCARIS, comtesse de Tende, ses oncle et tante maternels, et de haut et puissant seigneur François GRIMALDI, sgr d'Antibes, son cousin
2E 8176 f° 121 - Jean ARNAUD, notaire à Riez
Le 1.7.1474 mariage entre noble Pons LAUGIER, ecuyer, seigneur du lieu de Collobrières, fs de feu noble André et de defunte noble Jeanne de VILLE, assisté de noble Georges de VILLE, coseigneur de Riez, son oncle maternel et Delphine de MATHERON, fille de defunt noble Pierre, seigneur de La Perusse et de defunte Philippa de SABRAN, residant en la dite ville de Riez.
Désolée pour cette dame si elle n'y est pour rien - mais tout est bidon à partir du mariage de Louis de Gombert et Honorade de Laugier. Inutile de vous déplacer pour vérifier - tout est faux y compris les références.
Tant de sottises me laisse sans voix. plus sérieusement Pons Laugier est, comme ses père, oncle, frères et cousins, marchand à Brignoles - pas d'illustres seigneurs, de fiefs extraordinaires et d'alliances princières. De son mariage avec Delphine Matheron, fille de marchand sont nés huit enfants connus : quatre fils et quatre filles. Les garçons poursuivent dans le négoce à l'exception d'Honoré, avocat qui fait l'acquisition d'une partie de Collobrières etc en 1539. De son premier mariage est née Honorade de Laugier, mariée en 1er lit à Avignon en 1540 avec Louis de Gombert fs Jean et Anne Brotin.
De ce mariage sont issus, entre autres enfants, Antoine et Marc de Gombert époux de Lucrèce de Villeneuve. Le problème c'est que lorsque Lucrèce teste en 1612 elle n'a pas de fille prénommée Marguerite épouse de Bernardin de Richeaume.
En tous cas, il y a bien une Marguerite de Gombert, épouse de Bernardin de Richelme, voir le testament de Bernardin de Richelme. D'après Pierre Burlat-Brun (H&G 167) et bien d'autres généalogistes, elle serait la fille d'Antoine et Lucrèce de Villeneuve. Je vais chercher d'autres sources pour confirmer...
Oui il y a bien une Marguerite de Gombert, s'est indéniable et personne ne dit le contraire. Mais elle n’apparaît pas dans le testament de sa supposée mère Lucrèce de Villeneuve, qui n'est d'ailleurs pas l'épouse d'Antoine, mais de Marc de Gombert. Elle n'a été placée à ce niveau que par simple déduction chronologique mais rien ne le confirme sinon les spécialistes du copier-coller en ligne.
Pierre Burlat-Brun à défaut de recherches sérieuses et pertinantes a tout simplement copié La Chenaye-Desbois et autres nobiliaires du genre. Cet auteur inverse d'ailleurs les VIIIe et IXe générations savoir Marc époux de Lucrèce de Villeneuve (mariés en 1573 et non le 6 octobre 1567) est le père d'Antoine époux d'Eléonore de Blacas (mariés en 1611).
http://books.google.fr/books?id=uz8TAAAAQAAJ&pg=PA268&dq=%22de+gombert%22+dromon&hl=fr&sa=X&ei=0wWkT4W7CpGU8gO_88WkCQ&sqi=2&ved=0CDkQ6AEwAQ#v=onepage&q=%22de%20gombert%22%20dromon&f=false
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