par l'abbé FERAUD d'après un document transmis par Gérard PLANSONANTOINE CAPISSUCHI DE BOLOGNE. (1602.1615). Né au hameau du Plan de Barcelonnette, d'une famille originaire de Bologne en Italie, Antoine avait embrassé l'Ordre des minimes, et fut correcteur du couvent de Grenoble, et ensuite procureur de celui de Macon. Le roi Henri IV, qui le tenait en grande estime, le nomma à l'évêché de Digne, et ses bulles d'institution furent signées au mois de mars de l'an 1602. Voulant remédier aux nombreux abus que les malheurs du temps et la non résidence des évêques avaient laissés s'introduire dans l'église de Digne, il souleva et soutint bien des procès contre son chapitre, sa ville épiscopale et les lieux ressortissant de sa juridiction. II approuva l'établissement des religieux récollets, à Digne, et se fit construire une maison dans le faubourg de la Traverse. Il mourut dans son château de Tanaron, le 2 septembre 1615, et fut enseveli dans l'église de saint Jérôme, où sa famille lui fit élever un mausolée. On voit encore la statue en pierre posée sur ce tombeau. Il portait pour armoiries d'azur à la bande d'or.
Dessin d'Amaury de la Pinsonnais publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb
LOUIS DE BOLOGNE. (1615-1623.) Frère du précédent, aumônier du roi et prieur de Sainte Catherine du Val des Ecoliers, Louis avait été nommé coadjuteur avec future succession. Au moment de la mort de son frère, il se trouvait dans la Guyenne, à la suite du roi Louis XIII. Atteint durant ce voyage de paralysie, et à peu près privé de l'usage de la parole, il ne put recevoir l'onction épiscopale. Après avoir vainement essayé l'usage des eaux thermales de Digne, on l'emmena à Nogent, chez son frère Jules de Bologne, où il mourut dans les premiers jours de février 1628.
RAPHAEL CAPISSUCHI DE BOLOGNE. (1628-1657.) Raphaël avait d'abord embrassé l'état militaire, et s'était signalé dans un fait d'armes à Antibes. II quitta les armes, compléta ses études, et fut sacré coadjuteur de son oncle Louis sous le titre d'évêque de Mégare, in partibus infidelium. Il vint à Digne en septembre 1619, et fut harangué par Gassendi, alors théologal du chapitre. Devenu titulaire de Digne, il eut hâte de se désister d'un procès relatif au temporel : il fit le voyage de Rome, en 1632, et le Pape Urbain VIII le nomma assistant au trône. A son retour, Il approuva les statuts dressés par le chapitre dans son assemblée du 11 novembre de la même année. Député par la province d'Embrun à l'assemblée du clergé de 1655, il acheta des propriétés à Hyères pour y passer la saison de l'hiver. Son âge et ses infirmités lui rendant impossibles les devoirs de la charge pastorale, il demanda un coadjuteur. Puis s'étant tout à fait démis en 1657, il se retira à Draguignan, où il mourut à l'age de 80 ans, dans le mois d'octobre de cette même année. Il portait les mêmes armoiries que ses oncles Antoine et Louis.
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