Ci-dessous quelques extraits :
PASCALIS (Jean-Joseph-Pierre) était né à Eyguières, le 6 février 1732. Sa famille avait pris son origine à Allos (Haute-Provence). Vers l'année 1400, un de ses membres l'avait établie dans la communauté d'Eyguières, où depuis lors elle resta fixée. Elle n'était pas riche, mais elle jouissait d'une honnête aisance. Elle appartenait à cette bonne bourgeoisie du second ordre qui, au milieu de la corruption du XVIIIe siècle, savait garder le respect des principes ; classe précieuse par son dévouement, libre par ses moeurs, inflexible dans sa foi, chez qui la modestie des goûts était le sûr garant d'une intacte probité, et dont l'ambition, avec ses habitudes serviles, n'avait pas altéré le vieil esprit d'indépendance. Pascalis puisa dans une éducation austère, ce sentiment impérieux du devoir qui ne cessa d'être le mobile dominant de sa vie.
NOTES SUPPLÉMENTAIRES ET PIECES JUSTIFICATIVES.
N° 1.— PAGE 11.
Il est dit dans la Biographie universelle de M. Michaud , que la famille Pascalis avait une origine arménienne, et qu'elle était venue s'établir en France sous le règne de François Ier ; mais ces détails ne nous ont pas été confirmés par la famille, et nous devons les considérer comme hasardés.
Joseph Pascalis, propriétaire à Eyguières, eut trois enfants de son mariage avec Catherine Amphoux : deux garçons et une fille. Le célèbre jurisconsulte, Jean-Joseph-Pierre, était le second des garçons. L'aîné, Antoine-Gaspard, était né le 23 mars 1728. Il occupa pendant plusieurs années un modeste siège judiciaire, d'abord à Salon, et ensuite à Château-Renard. Il se retira plus tard à Eyguières, où il
mourut le 3 mars 1793, peu de temps après avoir uni sa fille à M. Cappeau, son parent et l'élève de son frère.
Antoine-Gaspard laissa un fils, Joseph-Gustave Pascalis. Celui-ci entra dans l'armée pendant les troubles de la révolution. Après trois ans, il demanda son congé et retourna à Eyguières, où il ne tarda pas à se marier. Il a été, depuis, et pendant vingt-cinq ans, un des membres distingués du conseil général des Bouches-du-Rhône. Un fils de Joseph-Gustave existe encore et réside à Salon. Nous lui sommes redevables d'une partie de ces détails.
Telle a été la descendance mâle de la famille Pascalis. Nous ajouterons, en remontant à des temps antérieurs, que Pascalis avait deux oncles germains dont les conseils durent exercer une influence heureuse sur son éducation. L'un, Jean-Antoine Pascalis, était prévôt de l'église collégiale de Barjols. L'autre, Jean-Baptiste Pascalis, exerçait avec succès, à Aix, la profession d'avocat.
Il existait quelques liens de parenté entre la famille de l'avocat Pascalis et celle de Jean-Baptiste Pascalis, maréchal de camp, membre de plusieurs académies, mort à Marseille, le 25 février 1833.
Le portrait de Pascalis, qui est placé au commencement de ce volume, est l'ouvrage d'un habile graveur d'Aix, M. Reinaud. Il a été reproduit d'après un dessin au crayon que M. le conseiller de Gabrielli, gendre de M. Cappeau, a eu la bienveillance de nous communiquer.
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