Annuaire de la noblesse de France 1869 page 116Cette famille, originaire du Gapençais, est issue de noble et sage homme Pierre Abon, en latin Abonis, qui épousa Jeanne de Justas, et qui était notaire à Gap en 1412, dans un temps « où cet art, dit Chorier, bien loin de déroger à la noblesse, estoit mesme un exercice noble ». Deux Guillaume Abon avaient déjà figuré comme témoins dans le traité qui fut conclu, le 19 janvier 1274, entre l'évêque et la ville de Gap.
Gallica/BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36597m/f128.item
Armes : Parti émanché (alias : coupé émanché) d'or et d'azur de huit pièces, les pointes pommetées. – Devise : UNION MAINTIENT.
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Jean d'Abon, fils de Pierre, fut compris comme noble dans la révision des feux qui se fit en Dauphiné l'an 1457. A la génération suivante, Guillaume d'Abon épousa, le 5 novembre 1496, Alix de Valavoire, dame de Reynier, du chef de laquelle la seigneurie de ce dernier nom entra dans sa famille. Jean II d'Abon, issu de cette union, se maria, le 12 janvier 1524, avec Marguerite de Glandevès.
Leur descendance se partagea en deux branches
- Guillaume d'Abon, seigneur d'Antrais et de Reynier, continua la branche aînée, qui se fixa en Provence, où Melchior d'Abon, son petit-fils, épousa le 1er février 1634 Julie d'Abon, sa cousine, et où leur postérité s'éteignit au commencement du siècle dernier. (Artefeuil, tome Ier.) Antoine d'Abon, seigneur d'Antrais et de Reynier, fit enregistrer son blason dans l'Armorial de France, au bureau de Gap, le 1er juillet 1701. (Reg. du Dauphiné, page 505.)
Des auteurs prétendent que, vers 1624, un rameau se détacha de cette branche et passa en Anjou, où elle continua de subsister. - Olivier et François d'Abon, frères puînés de Guillaume, restèrent en Dauphiné, où leur famille s'est perpétuée jusqu'à nos jours. A cette branche appartenaient Sébastien d'Abon, coseigneur de Montfort, qui fit enregistrer ses armes dans l'Armorial de France au mois de juillet 1700, bureau de Sisteron (vol. Ier de Provence, page 319); Jacques Auguste d'Abon, écuyer, seigneur de Boulays, qui épousa Madeleine Thérèse de l'Aigneau, sous gouvernante de Marie-Anne d'Orléans, duchesse de Savoie, et en eut Renée Thérèse d'Abon, née le 16 février 1659, fille d'honneur de cette princesse, et mariée, en 1687, avec Jean-Baptiste de Rouvroy, chevalier, seigneur de Poyvallée, Foissy, Provanchère, etc., capitaine des vaisseaux du roi, créé ensuite lieutenant général et commandeur de Saint-Louis. Les armes de Thérèse d'Abon furent enregistrées dans l'Armorial de France. (Paris, vol. II, page 578.)
Cette branche était représentée au siècle dernier par Charles Auguste d'Abon, né en 1712, chef d'escadre et lieutenant général des armées navales en 1777, fils de Jacques-Auguste d'Abon et de Marie Françoise de Mazancourt. Le marquis et le chevalier d'Abon siégèrent aux assemblées électorales de la noblesse en 1788. Le dernier rejeton mâle du nom fut Charles Louis d'Abon, colonel du génie, qui épousa Sophie de Sinard, dont il eut deux filles : 1° Aimée d'Abon, femme de M. Pinet, seigneur de Manteyer et de Saint-André ; 2° Victoire-Alix d'Abon, femme de M. Aubryot de la Palme.
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