Cette famille ancienne, et des plus honorables, a fourni des hommes illustres dans l’église, la magistrature et l’épée. Les rois de France, dans les diverses lettres-patentes qu’ils ont accordées à cette maison, signalent et mentionnent ses services de la manière la plus éclatante et la plus solennelle. Louis XIV, dans celles qu’il a données à l’occasion de l’érection du marquisat de la Bussière, s’exprime ainsi : « Considérant et voulant récompenser les services du sieur Charles du Tillet, et ceux que les rois nos prédécesseurs ont reçus depuis près de trois cents ans de ses ancêtres, tant en notre cour de parlement, notre chambre des comptes de Paris, que dans nos armées, où ils ont toujours rempli, depuis ce temps, les charges et les emplois les plus considérables ; considérant d’ailleurs l’ancienneté de la maison des du Tillet, et qu’elle est alliée à plusieurs maisons illustres de notre royaume, et voulant pour ces causes perpétuer leur nom et mémoire, et faire connaître combien nous avons en estime les personnes qui en sont dignes, érigeons etc. ; »
Nous bornons ici toutes les citations que nous pourrions extraire en faveur de la maison du Tillet, soit des ordonnances de nos rois, soit des monuments qui doivent servir à l’histoire de France, et nous allons suivre M. d’Hozier, juge d’armes du royaume, dans la généalogie de cette famille.
Le premier de cette maison dont on ait connaissance suivant ce célèbre généalogiste, est :
Guillaume du TILLET, Ier du nom chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et lieutenant du comte de Toulouse. Il est ainsi rappelé dans une transaction du 5 des ides de mai 1200, où il est dit qu’il avait fait hommage du fief de Boffol ou de Boffon (de Boffolo) en l’année 1121. II est prouvé par le même acte qu’il avait eu deux neveux, nommés :
Pierre, Ier du nom, varlet, seigneur du Tillet,
Et Arnaud, qui suit.
Etienne, varlet, autre frère d’Arnaud du Tillet, possédait, conjointement avec lui, le fief du Tillet, lors du terrier qui en fut fait en 1240, et eut un fils nommé :
Pierre du Tillet, IIIe du nom, varlet, que l’on trouve ainsi qualifié dans un partage qu’il fit avec autre Pierre du Tillet, son cousin-germain, fils d’Arnaud, l’an 1293.
- Arnaud du TILLET, varlet, seigneur du Tillet (fils de N*** du Tillet, dont les actes ne font point mention, et neveu de Guillaume du Tillet, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cité plus haut), fut arbitre avec Pierre du Tillet, son frère, de la transaction ci-dessus citée, du 5 des ides de mai 1200, et passée entre Aimeri de Mareuil, chevalier, seigneur dudit lieu et de Villebois, et Itier de Villebois, écuyer, seigneur de Rocheboncourt, sur une contestation qui s’était élevée autrefois entre Hugues de Mareuil, chevalier, et Itier de Villebois, aïeul dudit seigneur de Rocheboncourt, à l’occasion de la mouvance du fief de Boffol ou de Boffon (de Boffolo), dont il avait été fait hommage en l’année 1121 par Guillaume du Tillet, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, oncle desdits Pierre et Arnaud du Tillet. Ce dernier fut père de :
- Pierre ; qui suit ;
- Itier, archiprêtre de Mathas (de Mastacia), ainsi nommé dans le partage de t 293, dont nous allons parler.
- Pierre du TILLET, damoiseau, seigneur du Tillet, est aussi qualifié seigneur de Saint-Epar (de Sancto Eparchio) dans le partage qu’il fit, le mardi avant les Rameaux de l’an 1293, avec Pierre du Tillet, son cousin-germain, fils d’Etienne, des biens qu’ils avaient en commun, et qui consistaient dans le fief du Tillet, celui du Boffol et autres ; et dans cet acte il est dit : fils de feu messire Arnaud du Tillet, écuyer ( filius quondam domini Arnaudi de Tilheto, scutoris, etc. ). Pierre du Tillet, qui est encore qualifié chevalier dans un acte de l’an 1296, fit hommage du fief du Tillet à messire Aimeri de Mareuil, chevalier, seigneur dudit lieu et de Villebois. Il eut pour fils :
- Guillaume du TILLET, seigneur du Tillet et chevalier, paraît avec cette dernière qualité dans une vente qu’il fit, le jeudi avant Pâques 1296, à Guillaume Gauthier, seigneur d’Eydon. Il fit hommage au roi du fief du Tillet, relevant de la châtellenie de Villebois, et mourut avant le 5 des ides de janvier 1332. Il eut pour fils :
- Hugues, qui suit ;
- Et Guillaume, qui est qualifié seigneur du Tillet, damoiseau, et paroissien de l’église de Magnac, dans un acte du mardi après la fête de S. Jacques, apôtre, de l’an 1352.
- Hugues du TILLET, damoiseau, seigneur du Tillet, et dit fils de Guillaume, varlet, dans un hommage qu’il fit, le 5 des ides de janvier 1332, à Itier de Villebois, écuyer, seigneur de Rocheboncourt. Il fit encore hommage 1.° le 29 avril 1364 au prince de Galles, pour une maison qu’il possédait, en la ville d’Angoulême, et 2.° le 28 novembre 1369 à Raimond de Mareuil, chevalier, seigneur de Mareuil, de Villebois de Boursac et de Vibrac, à cause de la terre du Tillet, relevante de la châtellenie de Villebois. Dans ce dernier hommage est cité celui qu’avait fait pareillement au roi Guillaume du Tillet, son père, damoiseau, et celui que Pierre du Tillet, son aïeul, varlet, fit aussi à messire Aimeri de Mareuil, chevalier, seigneur de ladite châtellenie de Villebois, aïeul dudit seigneur de Mareuil, et ce pour raison dudit fief du Tillet. Hugues du Tillet vivait encore le 5 avril 1373, jour auquel le duc de Berri lui donna une commission relative au service du roi ; il eut de son mariage avec Anne de Ville, Raimond, qui suit :
- Raimond du TILLET, damoiseau, seigneur du Tillet et d’Estaulles, a épousé, en novembre 1374, demoiselle Marie de Hautefaye, fille de messire Geoffroi de Hautefaye, varlet, et d’Alymunde Lamberte. Il voulut être enterré dans la paroisse de Dignac, au tombeau de ses prédécesseurs et ancêtres, seigneurs du Tillet. Par ce même acte, il institua son héritier universel Naudin du Tillet, son petit-fils, comme étant le fils et héritier de son fils aîné, et de ladite Marie de Hautefaye, sa femme. Ses enfants furent, suivant ledit testament :
- N***, qui suit ;
- Itier, damoiseau, seigneur d’Estaulles, etc., vivant en 1418 ;
- et 4.0 Alymunde et Susanne, non mariées en 1418.
- N*** du TILLET ; damoiseau, seigneur dudit lieu, ne vivait plus lors du testament de son père du 2 octobre 1418, et avait pour fils :
- Naudin Du TILLET ; damoiseau, seigneur du Tillet, de Saint-Sulpice, de Boutières, de Vaugerimpe, etc . Il obtint de la duchesse d’Albret, le dernier février 1472 une commission pour faire la levée d’une compagnie de 160 hommes de guerre pour le service du roi ; et le 28 avril 1492, Charles de Valois, comte d’Angoulême, lui donna la charge d’administrateur et intendant de toutes ses affaires dans la province d’Angoulême. Il est nommé Naudin du Tillet, damoiseau, seigneur dudit lieu, etc. ( Naudinus de Tilheto, domicellus, dominus dicti loci etc., dans un acte capitulaire de l’église cathédrale de Saintes, du 29 mai 1477 (original), où il est dit qu’il avait contribué au rétablissement de cette église ; en considération de quoi ledit chapitre lui donne part aux indulgences qui avaient été accordées l’année précédente, par le pape Sixte IV, en faveur des personnes qui contribueraient audit rétablissement. Il avait fait un codicille le 17 juin 1466, et il laissa les enfants qui suivent :
- Jean du Tillet, qualifié chevalier, seigneur du Tillet, guidon des gendarmes de Charles, comte d’Angoulême, et son maître d’hôtel en 1480, épousa demoiselle N. de Chabot, d’une des plus anciennes et des plus nobles maisons du Poitou, de laquelle étaient les seigneurs de Brion-Chabot, les seigneurs de Jarnac, etc. Il eut :
- Hélie, qui suit ;
- Et Anne, vivante le 30 mai 1514.
- Hélie du TILLET, chevalier, seigneur du Tillet, d’Estaulles, de Saint-Sulpice, de Boutières, de Vaugerimpe, de Gouaix, de Puyan, de la Salle, de Raix-de-Villars, etc. ; d’abord secrétaire et contrôleur-général des finances de Charles d’Orléans, comte d’Angoulême ; puis maître d’hôtel ordinaire de ce prince, fut pourvu de l’office de vice-président de la chambre des comptes de Paris, par lettre du roi François Ier, du 8 janvier 1514. Hélie DU TILLET fut nommé depuis conseiller du roi en son conseil privé, qualité qu’on lui trouve dans un acte du 12 septembre 1482, où il est rappelé ; il fit son testament le 24 avril 1526, et mourut peu après. Il avait épousé demoiselle Mathurine Petiton (d’autres disent Petitot et Petithomme), dont il eut :
- Séraphin, fut créé chevalier avant le 26 janvier 1518, jour auquel nobles et puissants seigneurs, messires Anne de Montmorency, chevalier, seigneur de la Rochepot, et Philippe de Chabot, chevalier, seigneur de Brion, lui vendirent l’office de protonotaire, secrétaire et greffier civil de la cour du parlement de Paris, que le roi leur avait donné, et dont ledit Séraphin du Tillet fut pourvu le 5 novembre suivant, ayant prêté serment en cette qualité le 4 février 1519. Il épousa, par contrat daté du 28 janvier 1518, Marie Pichon, fille de noble homme et sage messire Nicole Pichon, seigneur de Poncy, de Berthemont et de Tressancourt. De ce mariage vinrent : a. Marie, femme de Nicolas Gaudette, seigneur de Dueil, morte avant le 13 septembre 1582 ; b. Françoise, qui fut mariée à Pierre Pynart, seigneur de Dampierre et de Chalifert, conseiller du roi, maître ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, morte aussi avant 1582 ; c. Anne, qui épousa, avant le 13 septembre 1563, messire Etienne Lallemant, qualifie chevalier, seigneur de Vouzé, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, lequel vivait encore le 10 août 1597 ;
- Jean, dont l’article va suivre :
- Guillaume, reçu conseiller au parlement de Paris en 1536 ;
- Autre Jean, dit le Jeune, d’abord chanoine d’Angoulême, puis évêque de Saint-Brieux en 1555, et de Meaux en 1567, se rendit célèbre dans le seizième siècle. Il apprit les langues, l’ancien droit romain et l’antiquité ecclésiastique ; et donna plusieurs ouvrages au public, entre autres une Chronique latine des rois de France depuis Pharamond jusqu’en 1547. C’est un des plus savants ouvrages que nous ayons sur notre histoire ; on l’a traduit en français. Ce prélat mourut en novembre 1570. De Thou, Bayle et Morri en parlent avec éloge ;
- Louis, chanoine d’Angoulême, le 30 octobre 1532, et cura de Claix en Poitou. Il donna dans les erreurs de Calvin, et sortit même du royaume avec cet hérésiarque, qui avait son précepteur ; mais il revint de cet égarement par les remontrances de l’évêque de Meaux, son frère, qui l’alla chercher jusqu’en Allemagne, et lui faisant rompre tout commerce avec ce novateur, le ramena à l’église catholique ;
- Anne, qui fut mariée, par contrat du 11 décembre 1508, avec noble et honorable homme et sage messire Pierre Regnier, docteur en droit, conseiller du roi, lieutenant de la sénéchaussée et du comté de Poitou ;
- Marie, femme de Nicolas Grandette, écuyer, conseiller-secrétaire du roi ;
- Et autre Anne, dite la jeune, qui fut alliée, au mois de septembre 1532, à David des Andrieux, écuyer, seigneur de Gademoulins.
- Jean DU TILLET, dit l’aîné, seigneur du Tillet, de la Salle et autres lieux, fut accusé, d’abord, d’avoir donné dans les erreurs de Calvin ; mais il s’en lava si fortement que ceux de cette nouvelle religion, bien loin de trouver en lui un protecteur, le regardèrent depuis comme leur persécuteur. Il fut reçu, le 15 juin 1521 en l’office de protonotaire-secrétaire du roi et greffier civil dé la cour du parlement de Paris, sur la résignation qu’avait faite en sa faveur messire Séraphin du Tillet, son frère, chevalier. Le 18 mai 1568, le roi Charles IX, voulant reconnaître ses bons, agréables et recommandables services, lui fit don de l’office de conseiller-clerc en la cour du parlement de ladite ville de Paris, vacant ou prêt à vaquer par la mort de messire Nicole le Maître, et ce pour en pourvoir l’un de ses enfants. Il avait été marié, par contrat du 9 février 1533, avec demoiselle Jeanne Brinon, fille de noble homme et sage Jean Brinon, seigneur de Pontillaud et de la Bussière-les-Briare, conseiller du roi, maître ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, et de demoiselle Jeanne Luillier, sa femme. Il mourut le 2 octobre 1570, et fut enterré dans l’église de Saint-André-des-Arcs, à Paris, ainsi que la dite demoiselle Brinon, sa femme, qui testa le 30 novembre suivant, et mourut le 8 décembre de la même année. Ce Jean du Tillet était un savant du seizième siècle ; Bayle, Moréri et M. de Thou en parlent avec éloge. Il est auteur d’un ouvrage très-estimé, connu sous le nom de Recueil des rois de France. Il eut de son mariage :
- Jean, IIIe du nom, qui suit ;
- Hélie, IIe du nom, auteur de la troisième branche, rapportée ci-après ;
- Jacques, seigneur de Puy-Robert, de la Salle, de Raix et de Louche-Langloix ; reçu, le 14 janvier 1560, dans la charge de conseiller-clerc au parlement de Paris ; obtint (suivant Bayle), le 2 janvier 1578, celle de greffier en chef du parlement. Il était abbé de Saint-Etienne de Dijon bien avant le 5 octobre 1572, et mourut chartreux ;
- Louis, seigneur de Bois-Ruffier, terre qui lui échut par le susdit partage de 1571 ; fut reçu le 28 juin 1572, conseiller du roi en sa cour du parlement de Paris, et vivait encore le 20 août 1597 ;
- Séraphin, seigneur du Tillet, fut nommé, le 30 mars 1560, abbé de Beaulieu, au diocèse du Mans, et était aumônier de la reine-mère le 13 septembre 1582 ;
- Madeleine, mariée avant le 3 septembre 1571, avec messire Jacques de Saint-André, vicomte héréditaire de Corbeil, seigneur de Tigery, d’abord conseiller au parlement, puis conseiller du roi en ses conseils, et premier président aux requêtes du palais, à Paris. Elle fit son testament le 18 janvier 1619, et institua Charlotte du Tillet, sa sœur, sa légataire universelle ;
- Marie, dame de Mareuil-le-Guyon, près Montfort-L’amaury, mariée avec Pierre Séguier, chevalier, seigneur d’Aultry, marquis de Sorel, baron de Saint-Brisson, conseiller du roi en ses conseils, lieutenant civil de la prévôté de Paris depuis président à mortier du parlement et conseiller d’état, dont elle devint veuve le 6 avril 1602. Elle mourut le 24 avril 1621, et fut enterrée avec lui dans l’église de Saint-André-des-Arcs, à Paris ;
- Charlotte, dame de Lassay, de Marcilly et de Loré, vicomtesse de Saint-Mathieu, l’une des dames d’atours de la reine mère, testa, le 1er juillet 1634, et mourut le 28 janvier 1636, après avoir fait encore de nouvelles dispositions par son codicile du 26 du même mois.
- Jean du TILLET, IIIe du nom, baron de la Bussière, conseiller, notaire, secrétaire et protonotaire du roi, et greffier civil du parlement, pourvu de cette charge le 24 juillet 1552, suivant Bayle ; épousa, par contrat du 13 septembre 1567, Jeanne Nicolaï, fille de Louis-Aimard Nicolaï, chevalier, seigneur de Saint-Victor, de Louvres en Parisis et de Goussainville, premier président en la chambre des comptes de Paris, et de noble dame Anne Baillet, sa veuve. De ce mariage vinrent :
- Jean, baron de la Bussière, conseiller, protonotaire et secrétaire du roi, et greffier civil du parlement, fut honoré de la dignité de conseiller d’état avant le 23 février 1633. Il mourut sans alliance, le 20 décembre 1646, et fut enterré à Saint-André-des-Arcs ;
- Elie, qui suit :
- Séraphin, qui fut mestre-de-camp d’infanterie, et se fit depuis capucin ;
- Et Madeleine, qui se fit religieuse.
- Elie du TILLET, écuyer, baron de la Bussière et d’Anglure, conseiller, maître-d’hôtel ordinaire du roi, épousa, par contrat du 18 juillet 1604, demoiselle Françoise de Faucon, fille de messire Claude de Faucon, chevalier, seigneur de Ris, conseiller d’état, premier président du parlement de Bretagne, et de dame Etiennette Hault-de Montrnagny, sa veuve. De ce mariage vinrent ;
- Jean, qui suit ;
- François, auteur de la seconde branche, rapportée ci-après
- Elie, qualifié chevalier, seigneur de la Bussière et de Girolles, fut reçu, le 26 mars 1624, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ;
- Madeleine, mariée en 1631, avec messire François-Virginie Bon, dit de Montbel, chevalier, comte d’Entremont, en Savoie, et de Montbel, marquis de Montillier, de Saint-Maurice, etc., et morte le 30 septembre 1692.
- Jean du TILLET, chevalier, baron de la Bussière, reçu conseiller au parlement de Paris le 26 mars 1632, et depuis conseiller de grand’chambre et conseiller du roi en ses conseils, président aux requêtes du palais, épousa : 1.° demoiselle Claire le Picart, morte le 14 mars 1646 fille de Jean le Picart, seigneur du Plessis et de Périgny, aussi conseiller au parlement, et de dame Jeanne Su blet ; et 2.° par contrat du 3 septembre 1651, demoiselle Marguerite Frézon, morte au mois de septembre 1684, fille de messire François Frézon, conseiller de sa majesté, correcteur ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, et de dame Catherine Feydeau, sa veuve. Il mourut vers l’an 1677, et fut inhumé à Saint-André-des-Arcs, à Paris. De son premier mariage vint Jeanne, morte le 12 mai 1728. Elle avait été mariée, avant le 19 juillet 1677, avec messire Antoine Turgot, chevalier, seigneur de Saint-Clair, de Lanteuil, Belon, de Sainte-Honorine, du Mesnil, Gondorien, etc., conseiller du roi en ses conseils, mort sous-doyen des maîtres des requêtes ordinaires de son hôtel, et intendant de Limoges. Et du second mariage est issu Charles qui suit.
- Charles du TILLET, chevalier, marquis de la Bussière, baron de Ponchevron, fut successivement conseiller au parlement de Paris, par provisions du 1er mars 1674, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, par autres provisions du 1er mars 1688, dans lesquelles sa majesté dit, « qu’elle voulait reconnaître en sa personne les longs et agréables services qu’elle et ses prédécesseurs rois avaient reçus de la famille des du Tillet pendant plusieurs siècles, etc. » Il prêta serment le même jour, en cette qualité, et encore le 20 avril 1685, à l’occasion du titre de conseiller d’état qu’il avait obtenu le 18 du même mois ; il fut pourvu d’un office de président au grand conseil, le 30 mars 1690 ; il obtint encore des lettres d’honneur de maître des requêtes, le 8 mars 1693 ; mourut à Paris le 8 juin 1708, et fut inhumé en sa chapelle de Saint-Jean-Baptiste de l’église, paroissiale de Saint-André-des-Arcs. Il avait obtenu du feu roi, au mois de novembre 1679, des lettres-patentes portant érection de la baronnie de la Bussière en marquisat, et avait épousé, par contrat du 19 juillet 1677, demoiselle Jeanne-Marie Brunet, fille de messire Jean-Baptiste Brunet, chevalier, seigneur de Chailly, conseiller secrétaire du roi, greffier du conseil, et depuis conseiller d’état, garde du trésor royal et président en sa chambre des comptes, à Paris, et de dame Marie du Cadolu. Il eut de ce mariage :
- Jean-Baptiste-Charles, qui suit ;
- Et Catherine-Angélique, religieuse et supérieure du monastère de la Visitation de Sainte-Marie, rue Saint-Antoine, à Paris.
- Jean-Baptiste-Charles du TILLET, chevalier, marquis de la Bussière, baron de Pontchevron, comte de Nogent, de Sérigny et de Chailly, d’abord conseiller au parlement de Paris et commissaire aux requêtes du palais, pourvu le 30 mars 1708, fut nommé président en la seconde chambre des enquêtes, le 12 décembre 1714, et obtint des lettres d’honneur pour cette charge, le 15 avril 1727, « en considération de ses services et de ceux (dit sa majesté) qui avaient distingué ses ancêtres dans les charges qu’ils avaient remplies en ladite cour, avec tout le zèle et le désintéressément que l’on pouvait souhaiter » ; il fut fait conseiller -d’honneur au parlement en 1738, et mourut à Paris le 8 octobre 1744. II avait épousé, par contrat du 22 avril 1708, demoiselle Jeanne Lefèvre d’Ormesson, fille de messire Antoine-François-de Paule Lefèvre d’Ormesson, chevalier, seigneur d’Ormesson, du Cherré ; conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, intendant de justice, police et finances de la généralité, de Soissons, et de dame Jeanne Françoise Lefèvre-de-la-Barre. Il a laissé de ce mariage :
- Charles-Jean-Baptiste, qui suit ;
- Antoine-Charles, chevalier, seigneur de Pannes, de Montboin, etc. ; marquis de la Bussière, baron de Pontchevron, reçu au mois de septembre 1714, de minorité, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem au grand prieuré de France, conseiller honoraire au parlement, le 28 mai 1732, et conseiller du roi en ses conseils, président de la chambre des comptes de Paris, au mois de juillet 1736 ;
- Anne-Louise, mariée par contrat du 29 avril 1740, avec Marie-François-de-Paule Lefèvre-d’Ormesson-d’Amboise, conseiller d’état, intendant des finances, et conseiller au conseil royal du commerce ;
- Et Jeanne-Françoise, religieuse du monastère de la Visitation de Sainte-Marie, rue Saint-Antoine, à Paris.
- Charles-Jean-Baptiste Du TILLET, chevalier, seigneur de Villarceaux, de Sérigny et de Chailly, né le 23 avril 1710, fut pourvu, le 18 janvier 1732, d’un office de conseiller au parlement de Paris, et le 3 février 1736, sa majesté le fit conseiller en ses conseils et maître des requêtes ordinaire de son hôtel, pour laquelle charge, il obtint des lettres d’honneur, le 25 septembre 1756. Il avait épousé, par contrat du 16 juin 1744, demoiselle Henriette Louise d’Illiers-d’Entragues, laquelle y est dite fille de haut et puissant seigneur Henri, comte d’Illiers, chevalier, seigneur de Beaumont-Pied-de-Bœuf, capitaine des vaisseaux du roi, et de haute et puissante dame Madeleine Marguerite-Renée de Selle, sa veuve. De ce mariage sont nées deux filles, dont l’aînée a épousé le marquis de Clermont-Tonnerre-Mont-Oison ; l’autre a épouse le marquis de Fumel, maréchal des camps et armées du roi.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
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