Michel AMELOT, marquis de Gournay, baron de Brunelles, conseiller ordinaire du roi en ses conseils d’Etat et privé, et président du bureau de conseil du commerce, donna des preuves de sa grande capacité, de sa probité, de son attachement au service de son prince, et de son zèle pour le bien public dans tous les emplois dont il fut honoré et dans les diverses ambassades qu’il remplit avec honneur. Il avait été envoyé par Louis XIV, en qualité d’ambassadeur, dans plusieurs cours de l’Europe à Venise en 1682 ; en Portugal en 1685 ; en Suisse en 1688 ; en Espagne en 1705, et enfin à Rome en 1715. Il assista comme conseiller d’Etat au sacre de Louis XV, et mourut à Paris le 21 juin 1724, âgé de 69 ans et 5 mois. Il descendait, au cinquième degré, de Jacques Amelot, seigneur de Carnetin, qui vint de l’Orléanais s’habituer à Paris sous le règne de François Ier. Jacques Amelot avait épousé Jeanne de Vialart, sœur d’Antoine, archevêque de Bourges, et il ne vivait plus en 1569. Jean Amelot seigneur de Carnetin, son fils ainé, eut, de Marie de Saint-Germain son épouse, Jacques Amelot, seigneur de Carnetin, dont la postérité a fini à Charles Amelot, marquis de Combronde, conseiller au parlement de Paris, mort sans enfants dans son château de Salvertres en Auvergne le 5 novembre 1726, âgé de 82 ans, et en lui a fini la branche aînée.
Jean AMELOT II, fils de Jean Amelot, seigneur de Carnetin, et de Marie de Saint-Germain, a fait la branche des seigneurs de Gournay.
Michel AMELOT, qui devint archevêque de Tours en janvier 1673 ; Jean-Jacques Amelot, reçu chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en septembre 1668, et mort jeune ; Michel Amelot, marquis de Gournay, baron de Brunelles, par lequel j’ai commencé cet article ; et Marie-Anne-Ursule Amelot : mariée le 3 mars 1712 avec Henri-Charles de Saulx, comte de Tavannes, étaient de la branche de Gournay.
Denis AMELOT III, seigneur de Chaillou, Beaulieu fils de ce même Jean Amelot et de Marie de Saint-Germain, etc., a fait la branche des seigneurs de Chaillou, de laquelle sont sortis :
Marie AMELOT, mariée avec Charles de Beon-Luxembourg, marquis de Bouteville, dont elle resta veuve en 1671.
Jean-Jacques AMELOT, seigneur de Chaillou, fils de Jean-Michel Amelot et de Philiberte de Barillon, reçu de l’académie française en 1727, ministre des affaires étrangères depuis le mois de février 1737, après M. Chauvelin garde-des sceaux jusqu’au mois de mai 1744. Il eut deux filles : l’une qui fut marquise de Caumont, et l’autre comtesse de Pont-Saint-Pierre ; et un fils, Antoine-Jean Amelot, chevalier, marquis de Chaillou, qui fut conseiller d’Etat en 1774, ministre de Paris et de la maison du roi le 12 mai 1776, après M. de Lamoignon de Malesherbes, et en 1781 grand-officier commandeur de l’ordre du Saint-Esprit. Il eut deux filles : l’une marquise de la Ferté-Sénectère ; l’autre comtesse Justine Amelot, chanoinesse ; et un fils, Antoine-Léon Amelot marquis de Chaillou, qui fut maître des requêtes en 1779, et ensuite intendant de Bourgogne. Il eut de son mariage avec N*** de Biré :
Victor AMELOT, chevalier, marquis de Chaillou.
Michel-Denis AMELOT, chevalier, marquis de Chaillou, seigneur de Châteauneuf, Juvardeil, etc., frère de Jean-Jacques Amelot, ministre des affaires étrangères, a fait la branche des seigneurs de Châteauneuf et de Guépéan. Il fut colonel d’un régiment de son nom, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il mourut en son château de Châteauneuf-sur-Sarthe en Anjou, âgé de 80 ans. Il eut, de son mariage avec Elisabeth de Cohon :
- Denis-Jean Amelot, marquis de Châteauneuf, conseiller du roi en ses conseils et en la grand’ chambre du parlement. Il mourut à Paris, célibataire, âgé d’environ 52 ans, le 6 mars 1791 ;
- Sébastien-Michel Amelot, sacré évêque de Vannes le 23 avril 1775, émigré en 1791 ;
- René-Michel Amelot, chevalier, marquis de Guépéan et de Châteauneuf, capitaine au régiment du roi, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Emigré en 1791, il fit plusieurs campagnes avec les princes, et devint lieutenant-colonel. Il fut marié, par contrat du 10 décembre 1787, passé devant Guespereau et Choron, notaires à Paris, signé du roi et de la famille royale, à Marie-Marguerite-Emilie de Luker. De ce mariage est né :
Nous attendons sur cette famille des détails généalogiques plus étendus, que nous transmettrons dans un volume subséquent.
Armes : « D’azur à trois cœurs d’or surmontés d’un soleil de même. »
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 157
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s
1 commentaire:
Marie Mathilde Victoire Catherine Amelot de Chaillou était la femme de Charles Louis Eugène Napoléon de Tascher de la Pagerie à la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle.
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