BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036590
pages 379 à 392
Lorsque Conrad le Salique réunit le royaume d'Arles à l'empire d'Allemagne, en 1032, il laissa à la Provence ces souverains particuliers. Charles d'Anjou, frère du roi saint Louis, épousa, en 1245, Béatrix, comtesse de Provence, et recueillit ses états, qui restèrent unis au royaume de Sicile jusqu'en 1481. A cette dernière époque, Charles III, fils du bon roi René, n'ayant pas de postérité, légua à Louis XI son comté de Provence et tous ses droits sur les royaumes de Naples et de Sicile. Il y fut poussé, dit-on, par son conseiller Palamède de Forbin, que Louis XI se hâta de créer gouverneur de Provence, pour le récompenser d'une mesure qui prépara la réunion de cette province à la couronne.
Les recueils imprimés et manuscrits sur la noblesse de Provence sont fort nombreux, Ils offrent des sources abondantes, mais qui trop souvent se contredisent. Nostradamus, l'abbé Robert, le président Maynier, Artefeuille, ont publié des nobiliaires de cette province. Le second s'est surtout servi de la maintenue de 1667, pour composer son ouvrage qu'il a dédié au marquis de Mirabeau en 1693. Une copie de cette maintenue existe au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale. C'est elle que nous avons pris pour notre principal guide.
Parmi les recueils manuscrits, un des plus importants et des plus répandus est La critique du nobiliaire de Provence, par M. Barcillon de Mauvans, ouvrage dont un exemplaire est conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il en a été fait un grand nombre de copies, qui diffèrent souvent entre elles. Il règne dans le livre un esprit de malveillance, qui s'attache surtout à faire descendre un certain nombre de familles du pays de néophytes ou juifs convertis. Mais nous avons eu l'occasion de nous convaincre de la partialité de quelques-unes de ces attaques, dont un des moyens les plus spécieux est de confondre le baptisé avec le noble ou le gentilhomme son parrain, dont il prenait le nom.
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