Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècleLa famille de Brunet a occupé un rang distingué dans la noblesse de la Haute-Provence. Artefeuil en a donné au XVIIIe siècle une généalogie qui a été reproduite dans le Dictionnaire de la Noblesse de la Chesnaye des Bois. L’historien Barcilon, d’ordinaire si sévère, la classe parmi les familles nobles de sang et d’origine et lui consacre les lignes suivantes dans sa critique du Nobiliaire de Provence de Robert de Briançon :
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112000z/f290.item
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Armes : d'or au lévrier rampant de gueules; à la bordure crènelée de sable.
« Le Père Colomby, jésuite, historien de la ville de Manosque, siège des anciens comtes de Forcalquier, met les Brunet entre les chevaliers et les barons des comtes de Forcalquier qui tenaient toute la province au delà la rivière Durance depuis la ville d’Avignon jusqu’aux Alpes. Je vois dans les chartes rapportées par cet historien de l’an 1160 que Philibert Brunet, chevalier, est présent à un acte d’inféodation fait par Guillaume, comte de Forcalquier, en faveur d’un de ses barons. Hugues Brunet fut fameux dans le même siècle entre les poètes provençaux, comme dit le moine des Isles d’Or. Pons Brunet, qui de Manosque se transplanta à Arles avec sa famille l’an 1356, fut reçu dans les rangs des nobles comme issu de la noble famille de Brunet, ainsi qu’il est énoncé dans le registre de l’Hôtel de Ville de ladite année et depuis ce Pons Brunet la descendance est prouvée jusqu’à Annibal de Brunet qui quitta Arles pour s’établir à Salon. François de Brunet, aujourd’hui seigneur de Lamanon, est l’arrière-petit-fils de cet Annibal. »Pons de Brunet, auquel Artefeuil fait remonter la filiation suivie, vint se fixer à Arles en 1356 et fit son testament en 1374. Son fils, François de Brunet, fit son testament en 1412 et laissa d’une alliance inconnue Honoré de Brunet qui épousa Antoinette de Martia. Deux des fils de celui-ci, Honoré, marié en 1496 à Madeleine de Bouic, et Louis, furent les auteurs de deux branches dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse en 1667 par arrêt des commissaires chargés de la recherche des faux nobles.
La branche aînée, fixée à Salon, posséda, entre autres biens, les seigneuries de Lamanon et de Confous. Elle donna deux chevaliers à l’Ordre de Malte, Pierre Brunet, en 1616, et Honoré Brunet, en 1620, et s’éteignit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Louis de Brunet, auteur de la seconde branche, revint se fixer à Manosque et laissa d’une alliance demeurée inconnue noble et discret seigneur Fouques de Brunet. Le fils de celui-ci, François de Brunet, baptisé à Manosque le 28 octobre 1487, épousa Félicité de Pontevès par contrat du 28 janvier 1535 et en eut lui-même plusieurs fils. On n’a aucun renseignement sur les destinées du plus jeune de ces fils, Gilles de Brunet, baptisé le 13 mai 1548 en l’église Saint-Sauveur de la ville de Manosque ; on a cherché à l’identifier avec un Gilles Brunet qui appartenait dans la seconde moitié du XVIe siècle à la bourgeoisie de Beaune, en Bourgogne, et qui fut l’auteur de la famille Brunet d’Evry et de Monthélie, rapportée à la suite. Antoine de Brunet, baptisé à Manosque le 20 mars 1538, fils aîné de François et de Félicité de Pontevès, fonda en 1578 une chapelle dans l’église Saint-Sauveur, à Manosque, épousa Catherine de Moret et continua la descendance de cette branche. Son petit-fils, Paul de Brunet, Sgr d’Estoublon, marié à Manosque le 11 novembre 1666 à Marie de Robert, fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du 30 mars 1667. Un des petits-fils de celui-ci, Gaspard-Jean-Baptiste de Brunet, né en 1734 à Valensole (Basses-Alpes), maréchal de camp en 1791, général de division le 8 mars 1793, fut nommé le 2 avril suivant général en chef de l’armée d’Italie ; il fut destitué dès le 10 septembre de la même année, traduit devant le tribunal révolutionnaire et condamné à mort comme auteur et complice d’une conspiration qui a existé contre l’unité et l’indivisibilité de la République. Paul de Brunet, Sgr d’Estoublon, cousin germain de cet officier général, épousa en 1736 Jeanne de Pochet ; il fut père de Paul de Brunet, chevalier, Sgr de Molan, Estoublon et Saint-Jurs, chevalier de Saint-Louis, qui épousa Anne-Antoinette de Clavel, et grand-père de Paul de Brunet qui fit les campagnes de la Révolution et de l’Empire et qui arriva au grade de général. On croit que cette branche s’est perpétuée jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Principales alliances : de Cadenet, de Damian de Vernègues 1671, de Pontevès 1535, de Faucher 1633, de Pochet 1712, 1736, de Salve, etc.
La famille de Brunet parait avoir formé un certain nombre de branches qui, en raison de leur pauvreté, perdirent leur noblesse par dérogeance et qui ne sont pas mentionnées par les anciens généalogistes. Plusieurs représentants de ces branches non nobles, Lazare Brunet, bourgeois de Marseille, N... Brunet, bénéficier en l’église collégiale de la ville de Salon, Honoré Brunet, bourgeois de la ville d’Arles, firent enregistrer à l’Armorial général de 1696 leurs armoiries telles que les avaient toujours portées les Brunet de Manosque.
1 commentaire:
Le 26 août, j'ai reçu de Mr Jean-Pierre Baux, que je remercie, la photo numérique d'une lettre de Marguerite de Lautaret (que je suppose être la fille de David de Lautaret de St-Vincent les Forts) adressée à sa cousine Mlle de Brunet de Manosque. Je cherche le lien entre ces deux familles et c'est la raison pour laquelle je viens de reproduire cette généalogie des Brunet de Manosque.
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