13 janvier 2008

La généalogie de Christophe Colomb

Source : Annuaire de la Noblesse de France 1876
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36603q/f155.item

Les renseignements généalogiques de cet article ont été généralement puisés dans l'excellent ouvrage que M. le comte de Roselly de Lorgues a consacré à l'histoire de Christophe Colomb (2 vol. in-8°; Paris, Didier, 1836). Le livre de Roselly de Lorgues peut-être consulté dans son intégralité sur Google Books : http://books.google.com/books?id=8WwFAAAAQAAJ&printsec=titlepage&hl=fr
Christophe Colomb, né à Gênes en 1435, était le fils de Dominique Colomb, cardeur de laines et fabricant de draps, dont le père était Jean Colomb, bourgeois de Quinto. Son nom s'est écrit Colombo en italien, Colombus en latin, et Colon en espagnol.

Dominique Colomb avait épousé Suzanne, fille de Jacques Fontanarossa, morte en 1481, dont il eut : 1° Christophe, dont l'article suit ; 2° Barthélemy, qui s'établit en qualité de pilote à Lisbonne, et que son frère aîné, après la découverte de l'Amérique, fit nommer adelantado des indes en 1497 ; 3° Jean-Pellegrino, mort en 1474, que sa santé débile avait obligé de partager la profession de son père, au lieu d'entrer dans la marine ; 4° Jacques (Diego), qui embrassa l'état ecclésiastique ; 5° N.., mariée à Jacques Bavarello, que l'obscurité de sa condition dérobe, dès son vivant, aux regards de l'historien.

Christophe Colomb, nommé grand amiral de l'Océan le 30 avril 1492, puis vice-roi des Indes, fut anobli par la reine Isabelle, avec majorat, institué, le 22 février 1498, au profit de sa descendance. Il épousa 1° dona Felippa de Perestrello, fille de Barthélemy Mognis de Perestrello, gentilhomme d'origine italienne, naturalisé en Portugal, ancien officier de la maison du roi, gouverneur de Porto-Santo; 2° en novembre 1486, Béatrice Enriquez, de la maison d'Arana, une des plus anciennes de la province de Cordoue. Il eut du premier lit don Diego, qui suit ; du second lit, don Fernando, né le 29 août 1487, gentilhomme de la maison de la reine, nommé en 1527 président de la commission d'examen des officiers de mer, fondateur de plusieurs établissements scientifiques à Séville, mort le 12 juillet 1539.

Don Diego ou Jacques Colomb, vice-roi des Indes et grand amiral de l'Océan, premier duc de Veraguas, épousa dona Maria de Tolède, fille du grand commandeur de Léon, et nièce du duc d'Albe et du Roi catholique. Il mourut le 23 février 1526, laissant 1° don Luis, qui suit ; 2° don Christophe, auteur du rameau ci-après ; 3° dona Maria ; 4° dona Juana; 5° dona Isabelle, mariée à Georges de Portugal, aïeule de Nuño de Gelyes de Portugal, mis juridiquement en possession des titres de duc de Veraguas et de marquis de la Jamaïque.

Don Luis Colomb, né en 1520, fut nommé, à l'âge de six ans, amiral des Indes. Il renonça aux titres de vice-roi, de gouverneur général des indes et aux privilèges héréditaires auxquels il avait droit, en échange des titres de duc de Veraguas et de marquis de la Jamaïque. Il ne laissa que deux filles : 1° dona Felippa, mariée à son cousin germain ; 2° dona Maria, qui prit le voile an couvent de Saint-Quirice, à Valladolid.

Don Christophe Colomb, frère puîné de don Luis, eut trois enfants : 1° don Diego Colomb, héritier des titres de duc de Veraguas et de marquis de la Jamaïque de son oncle, dont il épousa la fille, sa cousine germaine, Felippa Colomb; 2° dona Felippa ; 3° dona Maria.

Don Diego étant mort sans postérité, avec lui finit la descendance masculine de l'illustre Christophe Colomb.

Armes : écartelé, au 1er de gueules, à la tour d'or, qui est CASTILLE ; au 2e d'argent, au lion de gueules, couronné d'or, qui est Léon ; au 3e une mer d'azur, semée d'îles d'argent, couverts d'arbres de sinople ; au 4e d'azur, à cinq ancres d'or ; enté en pointe d'un fascé ondé d'argent et d'azur.

Des généalogistes donnent pour armes à la famille de Christophe Colomb un blason conforme, sauf des différences d'émaux, à celui de deux familles nobles : l'une italienne dont les rameaux s'étaient répandus de Lombardie en Toscane et dans le Montferrat ; l'autre originaire du pays de Bresse, dont nous donnons la notice dans l'article suivant. Ce sont des armes parlantes : d'azur, trois colombes d'argent. Devise : FIDES, SPES, CARITAS.

5 commentaires:

Miguel Drummond de Castro a dit…

Bartolomeu Perestrelo fils de Fillpo Pallestrelli et Catarina Vicente ne portait pas du tout le nom Moniz (pas Mogniz). Moniz est le nom de sa femme - Isabel Moniz.
Sa fille Filipa, la femme de Colombo, n'est pas connue sous le nom de Filipa de Perestrelo (aucun Perestrello n´a jamais utilisé la particule), mais suivant la tradition portugaise selon laquele les filles portent le nom de leur mère, elle a porté le nom Moniz (sans Perestrello) . Filipa Moniz voilà comment elle est documenté.


La description des armes est correcte. On s'interrroge purquoi il porte les armes de Castela (Castille) qui au Portugal sont aussi celles portés par les Henriques de Noronha. La controverse sur les origines italiennes ou portugaises de Christofe Colomb continue. À Cuba,petit village en Alentejo, Portugal, on vient d'inaugurer une statue de Colomb.

Tous les noms qu'il a donnés aux lieux de ses découvertes, à commencer para Cuba, sont portugais, pas espagnols du tout et moins encore italiens.



Cordialement,

Miguel Drummond de Castro

PS - Je suis descendant de Bartolomeu Perestrelo et aussi des Moniz, qui sont Moniz Barreto de Meneses - deux familles três bien étudiées par les génèalogistes portugais de tous les temps.

Gilles Dubois a dit…

Merci beaucoup pour ces compléments et corrections. Je me doutais qu'avec un personnage aussi célèbre il y aurait des réactions.

Miguel Drummond de Castro a dit…

Ah oui! C'était à attendre des réactions en effet. Colomb est de nouveau à l'+ordre du jour. Manuel de Oliveira, le plus vieux réalisteur de cinema du monde . toujours actif avec 99 ans - vient de faite un fil sur Colomb. Trois ou quatre livres sur l'hypothèse de Colombo Portugais - il serait en fait fils du Duc de Beja et d'une descendante João Gonçalvez Zarco, le découvreur de l'Ile de Madère -sont parus au Portugal.
Le document d'Assereto - qui serait l'atout plus fort des historiens pour confirmer que Colon était italien révèle des failles singulières. Il n'est pas signé par le notaire. pratique presque obligatoire.
Enfin, point le plus impartial possible de la situation, on ne peut pas démontrer ni qu'il était portugais ni qu'il était italien.

meilleures salutations,


Miguel D. de Castro.

COLOMB a dit…

Christophe Colomb alias Pedro Scotto s'est d'abord rendu en France pour une visite auprès du Souverain français puis s'est marié au Portugal ce qui lui donne la citoyeneté portugaise.
Ensuite il part pour l'actuel Espagne...

Que de thèses plus ou moins probantes ! Que de nationalisme surout !
Cela permet aussi à des auteurs de faire de l'argent.

Demandez au célèbre Généticien espagnol les résultats adn et là vous pourrez avoir un complément de preuve intéressant.
Messieurs à ce rythme là, les VRAIES origines du Découvreurs ne sont pas prêtes d'être révélées...

Anonyme a dit…

Conlomb a des descendants en france qui ont meme recut une part d heritage d un vignoble je suis bien place pour le savoir !!! Il porte toujour le meme nom colomb