Source : Annuaire de la noblesse de France 1879 page 149Cette famille est originaire de Barcelonnette, ville de la haute Provence, qui appartint à la Savoie, du XIVe siècle jusqu'à la paix d'Utrecht, en 1713.
Gallica/BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36606r/f165.item
Armes : d'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef de trois étoiles de même, posées une et deux, et en pointe d'un pigeon d'argent. L'écu timbré d'un casque, orné de lambrequins aux couleurs d'or, d'azur et d'argent.
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Vers le milieu du XVIIe siècle, elle vint s'établir à Flassans, village important du diocèse de Fréjus et de la viguerie de Brignoles en Provence.
Dès les premiers degrés de la généalogie de cette famille ; nous trouvons quatre officiers supérieurs, dont les services sont relatés dans les lettres de noblesse dont nous donnons ici un extrait.
Les Gassier, disent ces lettres, sont issus « d'une famille honorable de cette province et qui a toujours vécu noblement ; nous sommes instruits qu'elle a fourni dans nos troupes des officiers qui s'étaient distingués dans les différentes places qui leur avaient été accordées ; qu'entre autres, François Gassier, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, était mort le plus ancien lieutenant-colonel de notre royaume, à la fin des dernières guerres de Louis XIV, l'un de nos augustes prédécesseurs ; qu'un autre François Gassier, aussi chevalier de Saint-Louis, avait servi pendant trente années avec la plus grande distinction dans le régiment royal-vaisseaux ; qu'un troisième du même nom était, en 1707, major général des milices de Provence, et enfin qu'un autre fut chargé du commandement des lignes lorsque notre dit pays de Provence fut affligé de la peste en 1720 ».
En même temps qu'une partie de la famille servait le roi et la patrie dans l'armée, une autre se distinguait dans la robe.
Sans remonter à des degrés plus anciens, nous trouvons à Flassans, il y a deux siècles environ, Honoré Gassier, qui, de son mariage avec Claire Icard, fut père de Pierre Honoré, avocat à la sénéchaussée de Brignoles. Ce dernier, marié à Elisabeth Vassal, de Barjols, fut père de :
- Jacques, qui suivra ;
- Jean-Baptiste François, docteur en théologie, prieur de Flassans, chanoine, puis vicaire général de Mgr de Bausset, évêque de Fréjus ;
- Jean-Louis, mort célibataire ;
- Marie Elisabeth, mariée à Rians avec Jean-Baptiste Coquilhat, avocat au Parlement.
- Jacques de Gassier, né à Brignoles, le 18 juillet 1730, fut successivement avocat au Parlement d'Aix, où il occupa une des premières places à coté des Siméon et des Portalis ; secrétaire des commandements du prince de Condé pour ses terres de Provence ; syndic perpétuel de l'ordre de la noblesse, qui demanda et obtint pour lui et ses descendants, de Louis XVI, en août 1777, des lettres d'anoblissement des plus honorables ; et défenseur de l'ordre de Malte, qui, en reconnaissance de ses services, lui conféra la croix de chevalier honoraire pour lui et son fils aîné. Jacques de Gassier épousa à Barjols, le 29 août 1780, Jeanne Catherine de Brouilhony de Verdaches, fille de Pierre François, écuyer, d'Aups, et de Anne Madeleine Denans. Il mourut à Aups le 23 avril 1811. On connaît de lui, outre de nombreux mémoires et écrits juridiques, un remarquable ouvrage sur la constitution de Provence, publié, en 1788, à Aix, chez Gibelin et Emeric David, une traduction de la Jérusalem délivrée qu'il écrivit en Italie pendant l'émigration et qui le fit admettre à l'académie de Marseille. L'Almanach du Var de 1819 contient une intéressante notice sur Jacques de Gassier par Raynouard, de l'Académie française, son compatriote. Son éloge été prononcé à la rentrée de l'ordre des avocats d'Aix, en 1856, par M. Just Guigou, docteur en droit, et son portrait a été artistement gravé en 1840 par Maurin. De son mariage avec mademoiselle de Verdaches étaient nés :
- François Louis Pierre Marie, qui suivra ;
- César de Gassier, mort jeune, à Aups ;
- Marie Anne Catherine Claire de Gassier, née à Aix en septembre 1788, morte en bas âge.
- François Louis Pierre Marie de Gassier, né à Aix, le 26 janvier 1786, lieutenant de louveterie dans le Var, épousa à Rians, le 7 octobre 1807, Marie-Madeleine Thérèse Brun de Barlemont (1783-1840), fille d'Antoine et de Marie-Rose Tardieu. Il mourut à Aups, le 9 mai 1860. De son mariage il eut :
- François Jules, qui suivra ;
- Marie-Catherine de Gassier, née à Rians en juin 1808, décédée à Aups en septembre 1813 ;
- Marie-Jeanne de Gassier, née à Aups, le 4octobre 1812, sans alliance.
- François Jules de Gassier, né à Aups le 24 septembre 1816, licencié en droit et membre du conseil général du Var pour le canton de Rians, épousa à Aups, le 24 novembre 1839, Caroline Rose de Sigaud de Bresc, fille de Joseph Alexandre et de Eugénie Augustine Gérard. De ce mariage sont issus :
- Marie Joseph Jacques Ernest, qui suivra ;
- Marie-Thérèse de Gassier, née à Aups le 8 août 1843, mariée à Aix, le 5 décembre 1864, au marquis Ferdinand de Félix du Muy ;
- Marie-Louise de Gassier, née à Aups le 23 avril 1846, décédée à Aix, le 6 juillet 1851 ;
- Marie-Rose de Gassier, née à Aups le 11 octobre 1849, mariée à Aups, le 4 octobre 1871, au marquis Gaspard de Fabry-Fabrègues ;
- Marie-Catherine Jeanne de Gassier, née à Aups le 30 octobre 1852, mariée le 21 octobre 1872 à Adolphe Sallier, à Aix ;
- Marie-Madeleine Ursule de Gassier, née à Aups le 21 octobre 1856, décédée à Aix le 11 septembre 1875.
- Marie Joseph Jacques Ernest de Gassier, né à Aups le 19 mars 1841, docteur en droit et conseiller général du Var, depuis 1871, en remplacement de son père, a épousé, le 24 septembre 1867, au château de Fonblanche (Bouches-du-Rhône), Marie Caroline Elisabeth de la Cropte de Chantérac, fille de Bonaventure de la Cropte, comte de Chantérac, commandeur de la Légion d'honneur, ancien maire et député de Marseille, ancien président du conseil général des Bouches-du-Rhône, conseiller d'Etat en retraite, et de Françoise-Félicité-Mathilde de Chieusses de Villepeys. De ce mariage il a : Marie-Joseph-François-Jacques de Gassier, né à Paris le 9 août 1877.
Les armes primitives étaient parlantes et portaient au lieu d'un pigeon une pie (en provençal agasso.) La substitution du pigeon à la pie semble dater des lettres patentes.
RÉSIDENCES : Le château de Bauduen, Aups, Rians et Paris,
OUVRAGES À CONSULTER : Archives de la guerre.
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