Source : Annuaire de la noblesse de France 1879 page 177PRUNIÈRES (ESTIENNE).
Gallica/BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36606r/f193.item
Armes : de gueules, à la bande d'or, accompagnée en chef d'un gland d'or, vêtu, tigé et feuillé de même, et en pointe d'un besant d'or ; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
Les armes de cette famille ont varié. On les trouve quelquefois simplement d'azur, à trois bandes d'or.
D'après une clause du contrat qui fit entrer la terre de Prunières dans la famille, l'écu devrait être écartelé des armes de Rosset.
Dessin de Amaury de la Pinsonnais publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Comme tous les noms de famille devenus patronymiques, celui d'Etienne ou Estienne, en latin Stephanus, a été porté par un assez grand nombre de familles, surtout dans le midi de la France. Artefeuil, l'auteur du Nobiliaire de Provence, en cite trois ayant des armoiries et une origine différentes. L'Armorial du Dauphiné, de M. de Rivoire La Bâtie, les rattache à une même souche et les fait descendre d'un Albanais, nommé Stephanus, venu en Provence dès les premiers temps de la féodalité (2e article, page 641).
Il est à remarquer en passant que les noms propres à cette époque n'étaient pas encore héréditaires, et que c'est par suite d'une grossière erreur que l'on donne aux plus anciennes familles, pour dénomination patronymique, le nom de baptême ou le sobriquet de son premier auteur. Celui de Bouchard n'était pas plus héréditaire pour les seigneurs de Montmorency que celui de Capet pour la maison de France.
En procédant comme les généalogistes de la famille d'Estienne et récoltant tous les Stephani, pourquoi ne pas remonter à saint Etienne, premier martyr ?
La famille dauphinoise d'Estienne de Prunières, que Guy Allard disait par erreur s'être appelée primitivement Rosset ou Rousset, est une branche cadette de celle des Estienne de Provence. L'abbé Gaillaud, dans ses Ephémérides des Hautes-Alpes, leur rattache :
- Guillaume, surnommé Estienne, chanoine de Fréjus, évêque de Gap en 1365 ; mais la France pontificale le nomme Guillaume Fournier d'Aultanne ;
- Michel Estienne, archevêque d'Embrun en 1379 ;
- Guillaume, originaire de Provence, prieur de la chartreuse de Durbon, évêque de Gap en 1318, et que la Gallia christiana appelle à tort Guillaume Gibelin.
La filiation, donnée par Artefeuil, remonte à Honoré d'Estienne, qui vivait, dit-il, vers la fin du XVe siècle et qui épousa Madeleine d'Autrans, alias Marguerite d'Antoine, dont il eut :
- Jean, rapporté plus loin ;
- Monet d'Estienne, père d'André et de Thomas d'Estienne, qui tous deux firent souche ;
- Etienne André d'Estienne, chanoine d'Aix, nommé évêque de Gap en 1568, puis de Béziers en 1572, mort à Aix, le 5 juin 1580, sans avoir pu obtenir des bulles pour l'une et l'autre de ces églises. (Honoré Fisquet, France pontificale, diocèse de Gap, p. 113.)
- Jean d'Estienne, fils d'Honoré et de Madeleine d'Autrans, seigneur de Saint-Jean de la Salle, consul d'Aix, procureur du pays en 1560, épousa Antoinette de Meyran, dont il eut :
- François, qui suivra ;
- Mme de Mazargues, remariée à Jacques de Rabasse, procureur général au Parlement d'Aix ;
- Anne d'Estienne, mariée à Jean d'Aimar, viguier de la ville de Pertuis ;
- Mme Thomassin, femme de Thomassin, seigneur d'Aynac, conseiller au Parlement d'Aix.
- François, qui suivra ;
- François d'Estienne, seigneur de Saint-Jean de la Salle et de Montfuron, président à mortier au Parlement d'Aix, testa le 27 septembre 1593 et mourut à Avignon le 2 octobre suivant. Il avait épousé Honorée de Pontevès, fille de Gabriel de Pontevès, seigneur de Buous, et d'Anne de Sade, dont il eut :
- André, auteur d'une branche éteinte au siècle dernier par le décès de Melchior d'Estienne ;
- Scipion d'Estienne, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII par lettres du 6 novembre 1614 ;
- Gabriel d'Estienne, qui suit, auteur de la branche des seigneurs de Prunières, devenue dauphinoise, dont Artefeuil ne continue pas la filiation.
- André, auteur d'une branche éteinte au siècle dernier par le décès de Melchior d'Estienne ;
- Gabriel d'Estienne, seigneur de Montfuron, président au Parlement d'Aix, épousa en 1618 Philippe de Rosset ou de Rousset, dernier rejeton de sa maison, dame de Prunières, qui lui apporta la terre de ce nom, située près de Chorges en Dauphiné. Il eut de ce mariage :
- François d'Estienne, président de la Chambre des enquêtes au Parlement de Grenoble, marié en 1646 à Isabeau de Moreton de Chabrillan, et père de Louis d'Estienne, conseiller au même parlement, mort sans enfants de son union avec Thérèse Alleman ;
- Lange, dit le capitaine de Prunières ;
- Joseph, qui suit.
- François d'Estienne, président de la Chambre des enquêtes au Parlement de Grenoble, marié en 1646 à Isabeau de Moreton de Chabrillan, et père de Louis d'Estienne, conseiller au même parlement, mort sans enfants de son union avec Thérèse Alleman ;
- Joseph d'Estienne, seigneur de Prunières et de Ventabren, coseigneur du mandement ou marquisat de Savines servit comme capitaine et se maria en 1678 à Françoise de Reynard d'Avançon, dont il eut :
- Joseph, qui suivra ;
- Gabriel, capitaine au régiment de Bourgogne, marié à une d'Albon, et père du capitaine d'Estienne d'Autrans, chevalier de Saint-Louis décédé en 1790.
- Joseph, qui suivra ;
- Joseph d'Estienne ; seigneur de Prunières, coseigneur de Savines, dit le marquis de Prunières, se maria en 1712 avec Louise de Bonivard, dont il eut :
- Henri Balthazar, qui continuera la descendance ;
- François d'Estienne de Saint-Jean, né à Gap en 1718, évêque de Grasse en 1752.
- Henri Balthazar, qui continuera la descendance ;
- Henri Balthazar d'Estienne de Saint-Jean, comte de Prunières, seigneur de Valgodemar, coseigneur de la Baume et de Savines, lieutenant-colonel du régiment de Médoc en 1774, lieutenant du roi à Montdauphin en 1784, puis maréchal de camp, avait épousé en 1784 Renée de la Tour du Pin Montauban. Leurs enfants furent :
- François-René, qui continue la ligne directe ;
- Alexandrine, mariée au comte d'Austry de Sainte-Colombe, lieutenant-colonel, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur ;
- Henriette d'Estienne, femme de James de Kirvan, gentleman irlandais.
- François-René, qui continue la ligne directe ;
- François-René d'Estienne, comte de Prunières, élève de l'Ecole militaire en 1804, entré aux Gardes du Corps en 1814, aide de camp de son cousin le général de la Tour du Pin, suivit Louis XVIII à Gand. Il est mort en 1844, laissant de l'union qu'il avait contractée à Valence, le 13 janvier 1819, avec Marie-Françoise de Rostaing :
- Henri René, missionnaire de la Compagnie de Jésus ;
- Antoine Alexandre, député invalidé ;
- Alexandre, vicomte de Prunières, décédé en 1862 ;
- Marie-Adèle, femme de Louis de Frévol de Ribains. (Voyez l'Annuaire de la noblesse, 1857, page 171.)
- Henri René, missionnaire de la Compagnie de Jésus ;
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