LA FRESNAYE DE SAINT-AIGNAN (DE), une des plus anciennes maisons de la province de Normandie, possédait en 1100, dans le Bocage, la terre de ce nom. On ignore l'époque depuis laquelle cette maison est en possession de la terre de Saint-Aignan, à trois lieues de Caen, érigée en marquisat, et qui est encore aujourd'hui sa propriété.
Les ancêtres de cette maison sont passés très anciennement en Angleterre, et y sont demeurés fort longtemps ; on a même tiré de la tour de Londres beaucoup de titres qui ont servi aux preuves faites par M. Chérin, généalogiste de la cour, pour obtenir à madame la marquise de la Fresnaye de Saint-Aignan, née de Broc, une place de dame pour accompagner S. A. S. madame la princesse de Conty, dont elle a été ensuite dame d'honneur.
Quatre terres en Normandie, du nom de la Fresnaye, ont été possédées par les ancêtres de cette maison. Il existe au chartrier du marquisat de Saint-Aignan la copie d'une fondation faite en 1326 d'une chapelle à l'abbaye de Saint-Spire, à Corbeil, où la reine Clémence de Hongrie fut mariée, en 1314, au roi Louis dit le Hutin, lequel la laissa veuve en 1316, ayant son douaire assis par un Jean de la Fresnaye porté dans la généalogie des preuves faites par M. Chérin. Ce Jean de la Fresnaye était chevalier d'honneur de cette princesse.
C'est une vérité généralement reconnue dans tout le pays, que la maison de la Fresnaye Saint-Aignan est une des plus anciennes de la province de Normandie.
Armes : « Au champ de gueules, à 3 fresnes d'or posés 2 et 1.»
Nota. Il n'existe aujourd'hui de cette maison que M. Nicolas-Alexandre-François de La Fresnaye, marquis de Saint-Aignan, et M. Alexandre-François de La Fresnaye, son fils, capitaine de vaisseau, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 524
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
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