On ignore si la maison de la Rochelambert a reçu ou donné son nom à cette terre qu'elle possède depuis le douzième siècle, laquelle avait de très beaux droits seigneuriaux qui s'étendaient jusque sur quelque partie de la ville du Puy. Ces seigneurs l'étaient aussi en partie de la ville de Saint-Paulien, on ils avaient chapelle, caveau de sépulture, droits honorifiques, et la nomination d'un canonicat dans cette collégiale : ils ont aussi fait nombre de fondations.
Les mots espagnols, vale me Dios, qui signifient Dieu me protège, faisant partie de leur devise, qui est amour ou guerre, ni crainte, ni envie, pourraient faire présumer, sans cependant qu'il y ait de preuves, que cette maison est originaire d'Espagne ; attendu que cette devise est écrite sur le frontispice du château de la Rochelambert, depuis 1574, époque de sa reconstruction du temps des guerres civiles. Il était alors regardé comme un asile assura, où quantité de seigneurs venaient se réfugier et y déposer leurs effets les plus précieux, étant adossé à un rocher inaccessible du côté de la rivière de Borne. Il y avait dans ce château quelques armures du temps de la chevalerie, même à l'usage des femmes ; vestiges précieux qui, dans un château fortifié moins par l'art que par la nature, désignent seuls l'antiquité de la race de ses possesseurs. Cette maison distinguée par ses alliances, ses services militaires, pour avoir décoré du collier, de l'ordre de nos rois, avant la création de celui du Saint-Esprit, et avoir donna des chanoines-comtes au chapitre noble de Brioude, ainsi que des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, a l'avantage de voir son origine se perdre dans l'antiquité la plus reculée.
Pierre DE LA ROCHELAMBERT, nommé dans un titre latin du onzième siècle nobilis miles Petrus de Rupelamberta, avait la qualité de chevalier, titre qui prouve non-seulement la noblesse d'extraction, mais qui annonce encor le caractère de l'ancienne chevalerie et de la haute noblesse.
Suivant un arbre généalogique, dressa sur les titres originaux produits, en 1762, au généalogiste des ordres du roi, la filiation de cette famille n'est bien établie que depuis :
- Pierre DE LA ROCHELAMBERT, Ier du nom, chevalier, seigneur de la Rochelambert, qui transigea, en 1164, avec le seigneur de Senoille, sur les appendances du village de Marsillac. Il laissa de sa femme, dont on ignore le nom :
- Pierre DE LA ROCHELAMBERT, II, chevalier, seigneur de la Rochelambert, qui passa plusieurs transactions, notamment une en 1210, dans laquelle Hugues, son fils, est nommé, et fit dans la ville de Saint-Paulien, en mai 1256, une acquisition où il est nommé Pierre de la Rochelambert (de Rupelamberta), damoiseau. Il eut pour enfants :
- Hugues, qui suit ;
- Garne, veuve, en 1288, de Guillaume Odillon ;
- Saurine de la Rochelambert, mariée la même année à Bertrand de Groscherii.
- Hugues DE LA ROCHELAMBERT, Ier du nom, seigneur de la Rochelambert, épousa 1.° Guigone, dont il n'eut point d'enfants ; 2.° en 1274, damoiselle Isabeau de Mazenc. Les enfants du second lit furent :
- Hugues, dont l'article viendra ;
- Falconet, vivant en 1313 ;
- Guillaume, chanoine de Saint-Georges de Saint-Paulien, dans le même temps ;
- Raimond, aussi chanoine de cette église, qui fit son testament au mois de juin 1288 ;
- Saurine ;
- Béatrix, femme d'Astorgue Delmas ;
- Guigone, vivant toutes trois en 1313.
- Hugues DE LA ROCHELAMBERT, II, chevalier, seigneur de la Rochelambert, qualifié damoiseau, dans son testament du 29 août 1348, où il est nomma de Rochalemberta, avait épousé, en 1313, noble Joscerande, de laquelle il laissa :
- Hugues, dont l'article suit ;
- Pierre, vivant en 1323 ;
- Isabelle, vivant en 1348 ;
- Guigone, accordée, le 30 janvier 1353, à Robert Bravard, damoiseau.
- Hugues DE LA ROCHELAMBERT, III, chevalier, seigneur de la Rochelambert, épousa, le 23 décembre 1361, Catherine de Ceus, et testa le 22 septembre 1395. De leur mariage vinrent :
- Hugues, qui suit ;
- Jean, vivant en 1395 ;
- Catherine, mariée, le 5 juin 1395, avec noble Pons Aurel.
- Hugues DE LA ROCHELAMBERT, IV, chevalier, seigneur de la Rochelambert, épousa, le 16 janvier 1395, Sobeirane Bonne, qu'il institua administratrice de ses biens par son testament du 2 avril 1434. Leurs enfants furent :
- Gabriel, dont l'article viendra ;
- Gilbert, vivant en 1434 ;
- Jean, religieux de l'ordre de Saint-Benoît ;
- Jeanne, religieuse au prieuré de Vaurey du Val d'Amblavès, au diocèse du Puy ;
- Marquise de la Rochelambert, femme, en 1434, d'Antoine de Luco, seigneur de Champfault.
- Gabriel DE LA ROCHELAMBERT, chevalier ; seigneur de la Rochelambert, épousa, le 8 novembre 1434, noble Alix de Fay, de la maison des seigneurs de la Tour-Maubourg, de laquelle il eut :
- Armand, dont l'article suit ;
- Jean ;
- Albert, vivant en 1444 ;
- Vierne ;
- Autre Vierne, femme, en 1476, de noble Henri Limosini.
- Armand DE LA ROCHELAMBERT, chevalier, saigneur de la Rochelambert, épousa, le 11 mars 1482, Louise de la Chassaigne, dont :
- Charles, dont l'article viendra ;
- Antoine, vivant en 1505 ;
- François-Claude, prieur, la même année, des monastères de Saint-Chaffre et de Saint.-Mézard ;
- Jacques ;
- Sébastien, marié, le 28 octobre 1529, avec Martine Maagne ;
- Aubert ;
- Louis, chanoine de Saint-Paulien ;
- Jacqueline ;
- Jeanne ;
- Claudine, religieuse à Vaurey ;
- Marguerite de la Rochelambert, toutes vivantes en 1505.
- Charles DE LA ROCHELAMBERT, Ier du nom, chevalier, seigneur de la Rochelambert, obtint, en 1536, du roi François Ier des lettres-patentes, dans lesquelles ce prince le qualifie son bien amé, maréchal-des-logis du ban et arrière-ban de son bas pays d'Auvergne. Il avait épousé, 1.° Marguerite de Gaste, dont il n'eut point d'enfants ; 2.° le 15 septembre 1533, Catherine de Prousac. Par son testament, il nomma le seigneur François, dit Armand, vicomte de Polignac, tuteur de son fils, ainsi qu'il conste par l'acte de ratification passé au château de la Voûte, le 8 mars 1542. Ses enfants furent :
- François, dont l'article suit ;
- Claude, mariée au seigneur de Coupiac ;
- Louise, mariée à noble Michel de Choussard, seigneur du Buisson.
- François DE LA ROCHELAMBERT, appelé comte de la Rochelambert, et qualifié Nobili et potenti viro, Domino de Rupelamberta, chevalier de l'ordre du roi, seigneur de Marsillac, du Croiset, etc. ; enseigne de cent hommes d'armes des ordonnances de Sa Majesté, eut ordre de conduire une compagnie de gens de pied et une d'arquebusiers ii cheval pour le service du roi, dans les armées de France, en Champagne, Bourgogne, Poitou et Saintonge, où il servit avec distinction, ainsi qu'il appert par un certificat du 5 février 1572. Il fut aussi capitaine entretenu de MONSIEUR, frère du roi ; commanda en chef dans plusieurs armées, suivant une attestation des seigneurs de la Fayette et de Rousiers, de l'année 1572 ; testa au château de la Rochelambert, le 24 février 1583, et mourut de ses blessures à l'armée. Il avait épousé, 1.° en 1572, Amable de Gras-de-Pins, d'une famille illustre du royaume ; 2.° le 27 décembre 1574, Hélène de Lestrange. Il eut de ce second mariage :
- Louis, dont l'article viendra ;
- François, dit le marquis de la Rochelambert, commandeur de Saint-Victor, lequel transigea, le 7 juillet 1603, avec Louis, son frère aîné : il fut gendarme de la garde du roi, en 1614 ;
- Gilbert, appelé le chevalier de la Rochelambert, vivant en 1583 ;
- Claude, femme, en 1614, de messire Guillaume Bertrand, seigneur d'Ours et de Pleyne ;
- Marie, épouse, en 1614, de messire André de Frétat, seigneur de Chassain et de la Deyte ;
- Diane, vivant en 1583.
- Louis DE LA ROCHELAMBERT, qualifié haut et puissant seigneur, chevalier, seigneur de la Rochelambert, gentilhomme de la reine Marguerite de France, en 1598, épousa, le 28 octobre 1600, Françoise de Choisinet, fille de Jean, seigneur de Choisinet et de Louise de Clermont-de-Chaste, nièce d'Annet de Clermont-de-Chaste, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. II eut de ce mariage :
- Charles, dont l'article viendra ;
- Eymard-François, reçu chevalier de Malte le 24 avril 1625 ;
- Marie, religieuse à l'abbaye de Clavas, au diocèse du Puy, en 1634. Ces enfants sont neveux et nièces d'Eymard de Clermont-de-Chaste, vice-amiral des mers du Ponent, en 1603 ; commandeur de Limoges, grand-maréchal de son ordre, ambassadeur extraordinaire de France en Angleterre, et de Malte en France.
- Charles II, comte de la Rochelambert, qualifié haut et puissant seigneur, chevalier, seigneur de Rochelambert, Marsillac, Neyrande, etc., cornette de la compagnie du duc de Guise, en reçut ordre, le 3 septembre 1627, de se transporter à Concarneau et au Havre pour prendre et saisir les navires rochelais et autres, par lequel ordre il fut enjoint au sieur Pierre Aubin, commandant du château de Concarneau, de remettre tous les prisonniers au comte de la Rochelambert. Il épousa 1.° le 6 janvier 1630, Charlotte de la Mothe ; 2.° le 21 novembre 1634, Anne du Cros, fille de Madelon du Cros, seigneur du Fieu, chevalier de l'ordre du roi, son ambassadeur en Ecosse, et d'Anne de la Goutte. Du second lit sont venus :
- Charles, dont l'article suit ;
- Guillaume, auteur de la branche des seigneurs de la Valette, rapportée ci-après ;
- Charlotte, religieuse au prieuré noble de Leigneux, diocèse de Lyon ;
- Françoise, mariée, en 1674, avec messire Amable d'Ossandon, chevalier, seigneur d'Olières.
- Charles, IIIe du nom, comte de la Rochelambert, chevalier, seigneur de la Rochelambert, Marsillac, du Fieu, du Monteil, d'Orsonnette, etc., qualifié comme ses prédécesseurs, rendit hommage au roi, le 20 décembre 1683, de son château et terroir de la Rochelambert ; fut mousquetaire du roi et dispensé de servir au ban, à cause des blessures qu'il avait reçues comme il conste, par une attestation du 15 septembre 1690, de Thomas de Chabannes, commandant les gentilshommes du haut et du bas pays d'Auvergne, pour le ban de ladite année. Il avait épousé, le 7 mars 1674, Gilberte de Salers, dont les deux sœurs cadettes avaient épousé, l'une, Elie de la Roche Aymon, marquis de Saint-Maixent, et l'autre, Charles de Chaussecourtes ; toutes trois filles de Henri de Salers, seigneur et baron dudit lieu, syndic de la noblesse d'Auvergne, et de Diane de Serment, dame de Saint-Martin et du Monteil. De ce mariage vinrent :
- Gilbert, dont l'article viendra ;
- Autre Gilbert, reçu chanoine-comte de Saint-Julien de Brioude, le 26 mai 1707, sur les preuves de seize quartiers de noblesse ;
- Françoise, femme, en 1702, du comte de Seveyrac, maison dont est la marquise de Simiane, en Auvergne ;
- Diane-Françoise, mariée, le 24 juin 1708, avec Pierre Prié de Montvalat, marquis de Tournoil ;
- Diane, mariée, le 30 mai 1719, à Jean Paul de Vaulx, seigneur de la Roche, décédée sans enfants.
- Gilbert, comte de la Rochelambert, chevalier seigneur de la Rochelambert, du Monteil, d'Orsonette, la Roche-Mirefleur, etc., qualifié haut et puissant seigneur servit dans les mousquetaires du roi, et épousa, par contrat du 29 janvier 1712, demoiselle Marie-Françoise-Marthe de Colombe-de-Latour, fille de haut et puissant seigneur François Armand, seigneur de Latour, et baron de Beauzac en Vélay, et de Françoise de Vocance, dont :
- Laurent-François Scipion, qui suit ;
- Jean-Paul, religieux bénédictin de l'ordre de Cluny, prieur titulaire de Saint-Vivien de Breuillet, et ensuite nommé au prieuré de la Trinité d'Eu décédé à Paris, à la fin d'août 1792 ;
- André-Laurent, appelé le baron de la Rochelambert, capitaine au régiment appelé île de France en 1747, puis lieutenant-colonel, commandant pour le roi à Bonifacio en Corse, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, en 1763 ; marié, le 18 août 1778, à dame Anne Bizeau, veuve sans enfants de messire Jacques Claude de Beze de Lys, conseiller au parlement. Le baron de la Rochelambert est décédé à Issoire ;
- François, mort jeune ;
- Gabriel-Armand-Benoît, marquis de la Rochelambert, seigneur de Dreuil, la Roche-Mirefleur et de Saint-Georges, ci-devant colonel d'un régiment de Grenadiers-Royaux de son nom, en 1761. Il s'était trouvé à différentes batailles et sièges ; fut blessé d'un coup de feu au genou à celui de Mons en 1746, nommé pour le roi, commandant du château de Marbourg en Hesse, en 1762 ; blessé, la même année, à la tête de son régiment, d'un coup de feu au corps, à l'affaire de Willemstadt ou de Grebenstein, le 24 juin, où il eut plusieurs chevaux tués dont un sous lui, et fut fait prisonnier de guerre ; fut créé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis après cette action, obtint une pension du roi en 1763 ; a admis à monter dans les carrosses de feu Louis XV, sur les preuves faites de sa maison, par le généalogiste des ordres de Sa Majesté en 1764 ; fait brigadier des armées en 1769, désigné par une lettre, au nom de Sa Majesté, du comte de Saint-Germain, pour être nomme maréchal-de-camp à la première promotion ; ce qui a eu lieu ;
- une fille ;
- une fille ;
- une fille ;
- une fille ;
- Françoise-Xavière de la Rochelambert, née à Maulieu, le 2 décembre 1727 ; d'abord religieuse bénédictine de l'abbaye de Cusset, ensuite abbesse de Saint-Jean du Buits, à Aurillac, le 16 avril 1765, et de Saint-Cernin de Rodez en Rouergue, le 1er juillet 1771 ; décédée au Petit-Andely, département de l'Eure, le 24 mars 1806.
- Laurent-François-Scipion, comte de la Rochelambert, chevalier, seigneur de la Rochelambert, Marsillac, la Valette de Bornes, Lenthenas, la Roche-du-Mas, coseigneur de la Molhade, de Saint-Paulien, de Lissac, etc. en Auvergne, seigneur des châtellenies de Thévalles, Chemeré le Roi, Saulge, Saint-Pierre d'Erve, et des seigneuries, terres et fiefs d'Aubigné, du Boulay, des Sourches, de Contée, des Flux, et autres lieux dans le Maine ; qualifié, comme ses prédécesseurs, haut et puissant seigneur dans ses titres ; né au château de la Rochelambert, paroisse de Saint-Georges, de Saint-Paulien, près le Puy en Velay ; le 3 septembre 1721, capitaine d'infanterie au régiment de Montmorin, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, décédé au Petit-Andelys, département de l'Eure, le 2 octobre 1807. Il avait épousé, par contrat du 26 mars 1748, demoiselle Michelle-Anne Douart de Fleurance, née à Paris le 9 février 1723, décédée au Petit-Andely, le 11 septembre 1813 ; elle était fille de Messire Mathieu Douart, seigneur de Fleurance, d'Aubigné et du Boulay, d'abord écuyer de Madame la Dauphine, mère du roi Louis XV, et ensuite président en la cour des monnaies de Paris ; elle a eu pour grand-oncle maternel, messire David Rivault, précepteur de, Louis XIII, et ensuite fait conseiller d'Etat. La comtesse de la Rochelambert a été présentée au roi et à la famille royale, le 8 août 1762, d'après les preuves faites de la maison de la Rochelambert, devant le généalogiste des ordres. De ce mariage sont issus :
- Mathieu-Laurent-François, né le 12 décembre 1749, mort le 10 février 1753 ;
- N***, né le 22 mars 1752, décédé le même jour ;
- Paul-Laurent-François, marquis de la Rochelambert, chevalier, appelé le marquis de Thévalles, né à Paris le 8 décembre 1753, d'abord page à la petite écurie du roi, au mois de juillet 1769, a été nommé page de monseigneur le Dauphin, en 1772 ensuite premier page du roi, en 1773 ; en est sorti au mois de juillet 1774, pour entrer capitaine de cavalerie au régiment de Royal-Champagne, puis a nommé colonel en second au régiment de Bourgogne, cavalerie, et gentilhomme d'honneur de Monsieur, frère du roi. Avait épousé, en décembre 1778, Louise-Elisabeth de Lostanges, dame pour accompagner Madame Adélaïde, fille aînée de Louis XV, ayant eu l'honneur de monter dans les carrosses du roi, sur titres. Le contrat de mariage fut signé par le roi et la famille royale. Le marquis de la Rochelambert est décédé sans enfants en 1796 ;
- Gabriel-René-François, appelé le vicomte de la Rochelambert, qui suit ;
- Louis-Antoine, né le 2 mars 1756, mort le 5 du même mois ;
- Et Louis-Charles-François, n le 8 avril. 1757, qui a eu un bref de minorité pour l'ordre de Malte, et est décédé le 13 mai 1758.
- Gabriel-René-François, comte de la Rochelambert, chevalier, aujourd'hui chef des noms et armes de cette maison, qualifié haut et puissant seigneur dans ses titres, né le 16 janvier 1755, est entré page à la petite écurie du roi, le 1er avril 1770, a été nommé, par le roi Louis XV, premier page de monseigneur le Dauphin, le 1er juillet 1773 ; puis premier page du roi Louis XVI, le 1er juillet 1774. Il est sorti des pages après avoir rempli ses fonctions au sacre du roi, et a été nommé capitaine à la suite des Dragons, le 28 juin 1775 ; attaché au régiment de Dragons Dauphin, le 3 mai 1776, où il a été nommé au commandement d'une compagnie en pied, le 10 juillet 1784. A été ensuite nommé major en second du régiment de Royal-Picardie, cavalerie, le 1er avril 1788, a commandé en second la compagnie de ce nom à l'armée des princes, pendant la campagne de 1792, était monté dans les carrosses du roi, en novembre 1786, sur titres vérifiés par M. Chérin. A reçu, le 22 juin 1814, l'autorisation du roi de porter la décoration du lys ; et a été reçu, le 13 juillet 1814, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par monseigneur le duc de Berry. A épousé, le 20 février 1788, demoiselle Charlotte-Marie Dreux de Silly (nommée comtesse Charlotte de Dreux par brevet du roi), fille de haut et puissant seigneur Joachim de Dreux, marquis de Brézé, grand-maître des cérémonies de France, lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Loudun, et pays Loudunois ; et de madame Louise-Jeanne-Marie de Courtarvel de Pézé ; leur contrat de mariage a été signé par le roi et la famille royale. De ce mariage sont issus :
- Henri-Michel-Scipion, appelé le vicomte de la Rochelambert, qui suivra ;
- Gabrielle-Louise-Laurence, née à Paris le 5 janvier 1789, mariée à messire François de Corbeau, marquis de Vaulsene, à Paris le 21 août 1810 ;
- Henriette-Laurence-Marie-Gabrielle, née à Paris le 29 avril 1791, mariée à Paris, le 21 août 1810, au comte Auguste-Louis-Joseph de la Rochelambert, (de la branche de la Valette.)
- Amantine-Michelle-Catherine, née aux Andelys, le 7 mai 1797.
- Henri-Michel-Scipion, vicomte de la Rochelambert, chevalier, né à Paris le 29 décembre 1789, capitaine de la garde urbaine à cheval de la ville de Lyon, le 18 mai 1814, a reçu le 26 juillet 1814, de Monsieur, frère du Roi l'autorisation de porter la décoration du lys.
- Guillaume, comte de la Rochelambert, qualifié haut et puissant seigneur, chevalier, seigneur du Fieu, second fils de Charles, IIe du nom, et d'Anne du Gros, capitaine au régiment de Normandie, épousa le 15 mai 1684, Claude de Chavaignac-Laugeac, dont sont issus :
- Claude, dont l'article suit ;
- Jacques-Roch, marquis de la Rochelambert, capitaine de cavalerie, mort âgé de vingt ans ;
- François, mort en bas âge ;
- Marguerite, chanoinesse du chapitre noble de Leigneux ;
- Françoise, prieure et dame de Courpière, au diocèse de Clermont.
- Claude, comte de la Rochelambert, qualifié comme son père, chevalier, seigneur du Fieu, de la Valette, Vinzelles, Montfort, etc., d'abord chanoine-comte de Brioude, par provisions du 18 février 1696, sur la démission d'Emmanuel de Langheac de la Rochefoucaud, s'en démit ayant quitté l'état ecclésiastique. Il épousa 1.° Catherine de Bonlieu de Monpentier ; 2.° le 25 août 1721, Charlotte de Montgon de Beauverger.
Enfants du premier lit :
- Marguerite, mariée à Balthasard de Lusy, marquis de Cousan, premier baron de Forez ;
- Jeanne-Claudine, chanoinesse de Leigneux, puis prieure dudit chapitre.
- Henri-Gilbert, dont l'article viendra ;
- Autre Henri-Gilbert, capitaine au régiment du Roi, infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, en 1763, marié en 1773, avec N*** de la Borde, fille du seigneur de la Borde, commandant de bataillon du régiment du Roi et maréchal des camps et armées, mort en septembre 1790 ;
- Charles-Louis, mort en bas âge ;
- Claude-Guillaume-Charles, mort en bas âge ;
- Marie-Catherine, mariée à messire Louis de Guay de Plagnol, seigneur de Salzuy ;
- Anne, prieure de l'abbaye des Chazes en Auvergne ;
- Catherine, abbesse en la même abbaye.
- Henri-Gilbert, marquis de la Rochelambert, qualifié haut et puissant seigneur, chevalier, seigneur du Fieu, de la Valette, Saint-Jean d'Enval-Montfort, Vinzelles, Bansac, Usson et autres lieux, en Auvergne, ci-devant capitaine au régiment du Roi, infanterie, nommé par le roi, commissaire de l'assemblée provinciale de la noblesse qui procéda à la convocation des Etats-généraux en 1783, mort le 15 juillet 1808, avait épousé, le 14 juillet 1749 demoiselle Louise-Marthe-Catherine d'Anterroche, fille du comte d'Anterroche, commandant d'un bataillon des Gardes-françaises, mort lieutenant-général des armées du roi en 1785, et nièce d'Alexandre-César d'Anterroche, évêque de Condom, et commandeur de l'ordre de Saint-Lazare. Il a laissé de ce mariage :
- Claude, né le 6 mai 1750, mort en bas âge ;
- Joseph qui suit ;
- Joseph-François-Simon-Louis, né en 1761, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et sous-lieutenant au régiment du, Roi, infanterie, en 1776, mort au cap d'Anse, proche Naples, revenant de ses caravanes en 1786 ;
- Françoise-Alexandrine-Luce, née le 4 juin 1754, morte sans enfants de son mariage contracté avec le seigneur de la Rochette ;
- Claudine-Françoise-Louise, née le 29 janvier 1756, mariée, en 1774, au comte de la Salle Saint-Poncy ;
- Catherine, née le mars 1759, mariée à Pierre de Molen, chevalier, marquis de Saint-Poncy, officier au régiment Dauphin, cavalerie.
- Joseph, marquis de la Rochelambert-Montfort, chevalier, né le 31 octobre 1751, qualifié de haut et puissant seigneur du Fieu, de la Valette, Saint-Jean en Val Montfort, Vinzelles, Bansac, Usson, Anterroche, Chambeuil, Combrèle, Sauvelle, Lumbin, la Rochefourchat, etc., entré au régiment des Gardes-Françaises, en 1766 fut présenté à Sa Majesté Louis XVI, et fit ses preuves sur titres vérifiés par M. Chérin, pour monter dans les carrosses, en novembre 1785 ; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, en 1787, il fut fait lieutenant au régiment des Gardes en 1788 ; il eut l'honneur de joindre les Princes du sang de France à Turin, lors que le régiment des Gardes fut licencié en 1790. Il commanda une compagnie d'hommes d'armes à pied à Coblentz, en 1791, et fit avec les Princes la compagne de 1792, comme colonel ; il fut décoré de l'ordre du Lys, le 16 juillet 1814. Il a épousé, le 14 juin 1778, Marie-Anne-Elisabeth-Joséphine Bonvoust de Pruslay, d'une très-ancienne maison, originaire d'Allemagne, établie de temps immémorial dans le Perche, dame d'honneur de Son Altesse Sérénissime madame la princesse Louise de Condé. De ce mariage sont issus :
- Auguste-Louis-Joseph, dont l'article viendra ;
- Michel-Alphonse de la Rochelambert, né à Paris en 1787, reçu chevalier de Malte au berceau ;
- Henriette de la Rochelambert, mariée à François, chevalier, comte de Caissac de la haute Auvergne ;
- Alexandrine de la Rochelambert, morte à l'âge de vingt ans.
- Auguste-Louis-Joseph, comte de la Rochelambert, haut et puissant seigneur, né le 23 avril 1779, à Issoire, en Auvergne, émigra en 1791, et a servi dans l'armée de Monseigneur le prince de Condé, en qualité d'officier et y a fait les six dernières campagnes, où il a mérité du Prince les attestations les plus flatteuses, a quitté le service au moment du licenciement de l'armée de Condé a reçu de Monseigneur, frère du Roi, l'autorisation de porter la décoration du Lys, en avril 1814, comme membre de la Garde nationale à cheval ; a épousé Henriette-Laurence-Marie-Gabrielle de la Rochelambert, seconde fille de haut et puissant seigneur, Gabriel-René-François comte de la Rochelambert-Thevalles. De ce mariage est issu :
Gabriel-Joseph-Marie de la Rochelambert, né au château d'Esternay, le 23 décembre 1812, chevalier de Malte.
Armes : « D'argent, au chevron d'azur, et un chef de gueules. Supports, deux sauvages armés de leurs massues.
Devise : amour ou guerre, vale me Dios, ni crainte ni envie. L'opinion commune est que ces mots latins : vale me Dio, signifient point de milieu, mais un interprète de la langue espagnole a affirmé au contraire que ces mots écrits ainsi : vale me Dios, signifient Dieu me protège. »
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 132
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s
Pour plus d'informations, voir aussi la famille du Fieu de la Rochelambert dans l'arbre Geneanet d'Yves Bonhomme.
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