14 juin 2008

La famille de Sabater

SABATER (DE), famille d’origine espagnole et fort ancienne ; on ne peut précisément connaître l’époque où elle a été anoblie, mais on la trouvera qualifiée de noble dans toutes les archives ainsi que dans tous les actes publics qui la concernent, n’importe dans quel tems. Il est constant, d’ailleurs, que déjà en l’an 1164, cette famille était extrêmement distinguée dans le royaume d’Aragon. Voici son histoire, à compter de cette époque :
  1. Étienne DE SABATER, premier du nom, fut un des chevaliers qui signèrent le jugement rendu sur les différends qui s’élevèrent entre Gérard, comte de Rousillon, et Bernard de Montesquiou, en l’an 1164.
  2. Pélégrin DE SABATER, petit-fils d’Etienne, reçut du roi d’Aragon, Jacques Ier, la propriété d’une section de maison dans la ville de Valence, en récompense de ses services signalés lors de la conquête de ce royaume. Il épousa Armisenda, de laquelle il eut :
  3. Jean DE SABATER, premier du nom, qui obtint du roi d’Aragon la propriété d’une partie de la ville de Buriana, en récompense de ses loyaux services militaires
  4. Auguste DE SABATER, qui fut tué au service de sa majesté en 1280. Il fut père de :
    1. Noël, dont l’article suit :
    2. Anne de Sabater, mariée à Joseph de Bénévent.
  5. Noël DE SABATER, qui fut gouverneur, pour le roi, d’une place forte dans le royaume de Valence. Il vivait en 1316, et laissa :
  6. Pierre DE SABATER, qui mourut au service de sa majesté, le 7 octobre 1376, laissant pour fils
  7. Galceran DE SABATER, qui parvint successivement dans les grades militaires, jusques à celui d’officier intime du roi. L’an 1413, le 20 juin, il fut envoyé ambassadeur auprès des ducs de Clarence et d’York : dans ses lettres de créance, le roi d’Aragon dit : « J’envoye mon très-fidèle Galceran de Sabater, officier de ma maison. » Il laissa :
  8. Jacques DE SABATER, qui fut armé chevalier le 21 septembre 1542, et qui eut pour fils :
  9. Pierre DE SABATER, qui fut juge en la royale audience de Barcelone, lequel laissa
  10. Jean DE SABATER, deuxième du nom, qui succéda à la charge de son père. Philippe III, roi d’Espagne, reconnut l’antiquité de sa noblesse par un royal décret du 3 juin 1599. Jean fut père de :
  11. Etienne DE SABATER, deuxième du nom, qui épousa dona Anne de Cerda, et vint s’établir en la ville d’Ille, où sa mère possédait un domaine considérable. Ils eurent :
  12. Etienne DE SABATER, troisième du nom, qui succéda à son père, dont il eut le même prénom ; il épousa Marie de Nicolard, de laquelle il eut :
  13. François DE SABATER, qui épousa Marie de Pellisser, dont il eut :
    1. Étienne, dont l’article suit :
    2. François-Théodore-Raphaël, dont l’article vient après celui de son frère.
  14. Étienne, fils ainé, quatrième du nom, fut marié, en premières noces, à Françoise de Brugnère, et, en secondes noces, à Anne de Doms ; il n’eut point de postérité masculine, et la branche ainée s’éteignit à sa mort.
  15. François-Théodore-Raphaël DE SABATER, fils puiné, acheta une compagnie dans le régiment de Royal-Roussillon, avec laquelle il fit toutes les guerres d’Hanovre ; il fut fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, et épousa Rose de Maleterre, dont il eut deux enfants :
    1. Étienne, dont l’article suit :
    2. François, qui fut nommé lieutenant de canonniers, par brevet du 10 février 1786. Il mourut en Espagne servant dans le corps des émigrés sous les ordres du comte de Panetier.
  16. Étienne fils ainé, cinquième du nom, fut admis au nombre des gentilshommes que S. M. faisait élever dans son école royale de Tournon. Il fut fait sous-lieutenant au régiment du Perche, le 10 juillet 1784, et lieutenant, le 1er avril 1791.
A la révolution française, la famille de Sabater fut persécutée à cause de sa noblesse et de sa fidélité au roi, elle fut proscrite et forcée à quitter la France, en septembre 1793. Il ne reste plus aujourd’hui en France de cette ancienne famille, qu’Etienne de Sabater, ex-lieutenant du Perche, et dame, Marie-Thérèse de La Ferrière, née de Sabater.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 108
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Sabater veut dire cordonnier en Catalan .
MARC-SABATES.COM

Gilles Dubois a dit…

Merci et vive le FC Barcelone ;-)

meunier a dit…

Mon grand-père avait un ami Monsieur J. SABATER mort dans les années 50. Il était sculpteur sur bois.
Était-ce un descendant de cette famille ?

Gilles Dubois a dit…

Désolé mais je n'en ai aucune idée. Les années 1950 sont trop récentes pour espérer pouvoir faire un lien (sauf par les descendants eux-mêmes).