25 octobre 2008

de Las Cases. Branche aînée de Belvèze

Branche aînée de Belvèze, qui continue la ligne directe en Languedoc sur les biens paternels.
  1. Jean DE LAS CASES, chevalier, seigneur de Belvèze, demeure sur les biens paternels en Languedoc, où il continue la ligne directe. Il meurt vers la fin de l’année 1467, comme il appert par divers actes, laissant veuve sa femme dame Marguerite de Gallard (Galardo ou Goulardo). Jean ou son père est blessé à Azincourt. Il laisse un fils qui suit.

  2. Pierre DE LAS CASES, chevalier, seigneur de Belvèze, appelé par substitution à l’héritage de son oncle, Bertrand, chef de la branche du Quercy ; meurt, en 1495, de ses fatigues dans les guerres d’Italie, âgé au plus de 48 ans. Avait épousé noble dame souveraine de Tournus (Tornussio) demeurée veuve tutrice de François qui suit, et de quatre filles ;

  3. François DE LAS CASES, chevalier, seigneur de Belvèze, rend hommage en 1503 et 1540 ; suit Louis XII dans ses expéditions d’Italie, ainsi que François Ier ; teste en 1547, et meurt dans l’année 1548, à l’âge d’environ 73 ans. Il avait épousé, le 15 janvier 1501, dame Delphine Le Roy, fille du seigneur de Lauraguel. Elle ne vivait plus en 1558. Il vint de ce mariage entre autres enfants.
    1. Pons, qui suit et continue la race ;
    2. Nicolas, tonsuré clerc, chevalier de Malte de la langue de Provence.

  4. Pons DE LAS CASES, coseigneur de Belvèze, seigneur d’Espérandieu et de Campmasviel, le héros de la famille, dit de son temps, à cause de ses beaux faits d’armes, le vrai chevalier et la fleur de noble famille (Dictionnaire biographique et vieille chronique de famille). Au mariage d’Antoine son fils, en 1580, il règle l’ordre de la succession de sa famille, et veut, s’il ne restait que des filles, que l’aînée porte à son mari le nom et les armes de Las Cases. Il meurt vers 1581, âgé de près de 86 ans, laissant un fils qui suit.

  5. Antoine DE LAS CASES, coseigneur de Belvèze, meurt en 1616, âgé d’environ 70 ans. Il avait épousé le 27 septembre 1580 Catherine de Piys ou de Pins, qui mourut en 1620, Antoine eut le malheur de vivre au temps des guerres civiles ; dans l’un des moments les plus forts de la crise anarchique il tomba au pouvoir d’un parti protestant. Pendant son absence, d’autres ennemis forcèrent le fort de Belvèze, saccagèrent le château, détruisirent les monuments de la famille, et emmenèrent son fils. Antoine de retour ne put supporter la vue de ruines si chères, il vendit en 1594 la terre de Belvèze, depuis si longtemps dans la famille, et la remplaça par celle de la Veyrière, enlevée par la révolution. Il laissa :

  6. Marc-Antoine DE LAS CASES, seigneur de la Caussade et de la Veyrière, émancipe son fils en 1656, et lui fait abandon de ses biens. Il meurt le 10 juillet 1665, âgé d’environ 80 ans. Il avait épousé le 26 janvier 1623 Jeanne Pères de Vaure, laquelle fit testament en 1646. L’un et l’autre professèrent la religion réformée, et y élevèrent leurs enfants. Marc-Antoine, zélé protestant, s’attacha au duc de Rohan, sous lequel il combattait ; et le suivit même hors de France ; mais il ne lui fallut qu’un instant pour préférer en son cœur la médiocrité dans sa patrie à une fortune étrangère ; et ce ne sera pas la seule fois que ce choix se renouvellera dans la famille. Marc-Antoine eut entre autres enfants
    1. Jean, qui continue la race ;
    2. Jean, seigneur du Clauzel, capitaine dans Champagne, meurt commandant du fort de Trèves en 1695. Son tombeau s’y trouve dans l’église de St.-Martin avec des inscriptions honorables ;
    3. Daniel, mort en 1653, à Montpellier, de ses blessures.

  7. Jean DE LAS CASES, chevalier, sieur de la Nauze, capitaine dans le régiment de Champagne, né le 22 septembre 1627, reconnu et déclaré, lui et les siens, issus d’antique et noble race, par la maintenue de noblesse du Languedoc en 1668. Il émancipe son fils en 1677, et meurt à 81 ans. Il avait épousé en 1647 dame Marie de Besset, fille de messire Pierre de Besset, Seigneur de Couffinal. Il laissa :
    1. Marc, qui continue la race ;
    2. Pierre, sieur de Belesta par l’héritage de sa tante ; sert de très-bonne heure dans Champagne. En 1686, à l’âge de 19 ans, il a le malheur de tuer en duel le sieur de Montmirail, son camarade au même régiment. Il obtient des lettres de grâce, faveur extrême, vu la rigueur des lois du temps sur le duel. En 1692, parvenu à la tête de son régiment, il périt à 25 ans, sur le champ de bataille à Steinkerque, fort regretté du maréchal de Luxembourg, son général.
    3. Marque, épouse le 24 avril 1670, Pierre de Talion, trésorier de l’extraordinaire des guerres.

  8. Marc DE LAS CASES, chevalier, seigneur de la Caussade, officier dans le régiment de Navarre, né en 1649, abjure à Paris en 1674, éprouve de grandes traverses, et perd la majeure partie de sa fortune. Il meurt à 77 ans. Il avait épousé Marie de Poitevin, née en 1668 ; et en 1700 Françoise de Saillac de Marsa. Marc sert dès sa plus tendre jeunesse ; une piété extrême se développe dans son cœur ; il abjure en dépit de sa famille, fait le voyage de Rome, et peu s’en faut qu’il ne se jette dans un cloître. Rendu à des fonctions publiques, des scrupules les lui font quitter, et deviennent funestes à ses proches mêmes. Ses mémoires, provoqués par M. de Louvois, amènent contre les trésoriers des guerres des mesures sévères qui enveloppent son beau-frère Talion, et lui coûtent sa fortune. Marc, au désespoir, n’ayant d’autre consolation que la pureté de sa conscience, se dévoue à son beau-frère, ce qui le ruine et lui causé mille chagrins. Il laissa, de ces deux mariages
    1. Du premier lit, Jean qui suit et continue la race ;
    2. Pierre, sieur de Belesta, né en 1691, capitaine dans Saint-Simon cavalerie, blessé à la retraite du Rhin en 1745, fait chevalier de Saint-Louis, meurt en 1749. Il avait épousé, en 1735, Marie-Louise de l’Hostelle, dont il eut trois fils. Le premier est passé jeune au service d’Espagne ; le second a été grand-vicaire d’Agde, et chanoine-comte du noble chapitre de Gigny en Franche-Comté. Le troisième est mort en 1789, retiré du service.

  9. Jean DE LAS CASES, chevalier, seigneur de la Caussade, né le 11 mars 1688, sert dans le régiment du Maine, y est blessé plusieurs fois ; et reçoit la croix de Saint-Louis. Il meurt à 71 ans. Il avait épousé, en 1716, Elisabeth-M arque Tallon, sa nièce à la mode de Bretagne, dont il eut :
    1. François-Hyacinthe, qui suit ;
    2. Jeanne-Marque, née en 1739, morte en 1802, mariée à Gabriel, comte de Bernez-Berny.

  10. François-Hyacinthe, marquis DE LAS CASES, chevalier, seigneur justicier dans les consulats de Puylaurens, Revel et Palleville, seigneur suzerain et dominant de la Mothe, Dournes et autres places, né en 1733, suit son père au service dès l’âge de sept ans, se trouve avec lui dans la campagne d’Italie, en 1746, sous le prince de Conti, et y est blessé à l’œil gauche, n’ayant que onze ans ; fait avec distinction, en qualité de capitaine, les campagnes de 1757 et 1758, en Allemagne, ainsi que celle de 1762, sous le prince de Condé ; reçoit la croix de Saint-Louis en 1763 et bientôt après les commandements de Revel, Sorèze, et pays dépendants. On le nommait à celui de Burzet, diocèse de Mende, quand il mourut le 23 juillet 1780. Il avait épousé, en 1765, Jeanne Naves de Ranchin, et laissa :
    1. Emmanuel, qui suit ;
    2. François, cadet gentilhomme en 1785, officier au régiment d’Auvergne, en 1787, sorti de France en 1791, garde volontaire de Monsieur dans la campagne de 1792. Rentré en France en 1802, administrateur d’un arrondissement de la Catalogne en 1812 ; marié en 1808 à Joséphine Baderon de Saint-Geniez, fille du marquis de Saint-Geniez et de Françoise de Bourdeilles ; il avait, en 1814, deux filles en bas âge.

  11. Emmanuel, marquis DE LAS CASES, de la Caussade, chevalier, seigneur justicier dans les consulats de Puylaurens, Revel et Palleville, seigneur suzerain et dominant de la Mothe, Dournes et autres places, entré dans la marine en 1782, lieutenant de vaisseau en 1789, présenté au roi la même année, sorti de France en 1791, soldat volontaire sous Monsieur en 1792, officier dans le régiment émigré de Dudresnay en 1794, échappé au désastre de Quiberon en 1795 ; chevalier de Saint-Louis en 1797, rentré en France en 1802, baron de l’empire en 1808, fait, en qualité de volontaire, la campagne d’Anvers et Flessingues en 1809 ; officier de la maison de l’empereur la même année, membre de son conseil d’Etat en 1810, comte la même année, président du conseil de liquidation de la dette illyrienne en 1811, chevalier de l’ordre de la Réunion en 1813 ; marié à Henriette de Kergariou-Coètilliau, avait en 1814 :
    1. Emmanuel-Pons-Dieudonné, qui suit ;
    2. Charles-Joséphine-Auguste-Pons-Barthélemy ;
    3. Marie-Louise-Napoléon-Ofrézie.

  12. Emmanuel-Pons-Dieudonné DE LAS CASES.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 251
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

Articles sur la famille de Las Cases :
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