28 janvier 2009

Famille Courbon

COURBON, (ou CORBON) DE LA ROCHE-COURBON-BLÈNAC, ancienne et illustre famille dont l'origine se perd dans l'antiquité, comme celle de la majeure partie des meilleures familles du royaume. Elle est originaire de Touraine, et habite la province de Saintonge depuis une époque très honorable pour elle et très reculée, comme on va le voir.

Le seigneur de la Roche-Courbon ou Corbon, chevalier du pays de Touraine, porta bannière sous le règne de Philipe II, depuis le 18 septembre 1180 jusqu'au 14 juillet 1223 (Historiae Normanorum scriptores, recueillis par André Duchesne, in-fol., p. 1033.)

Il y a des lettres de Charles V, roi de France, données à Paris le 20 février, l'an 1375, par lesquelles Sa Majesté accorde à Arnaud de Courbon le pouvoir de porter, lui, et ses hoirs et descendants à perpétuité, la royale étoile, en tous lieux, bataille, places, fêtes, et compagnies que bon leur semblera. Ces lettres portent que c'est après s'être bien informé de leur bonne et noble génération, et en considération de ce qu'à leurs propres coûts et dépens ils avaient assiégé et mis les Anglais hors du château de Mortagne (sur Gironde en Saintonge), et rendu ce pays à l'obéissance du roi.

Cette maison, dans les temps les plus difficiles, n'a jamais cessé un instant d'être dévouée et fidèle à ses maîtres légitimes. Les seigneuries de Bassac, Vibrac et Saint-Germain, situées en Saintonge, sur la rivière de Charente, appartenaient, comme on va le voir, aux seigneurs de Courbon, de la Roche-Courbon, dès l'an 1250. Ils sont fondateurs de l'abbaye de bénédictins de Bassac dont il est question dans cet historique.

Hugue de Courbon, sire de la Roche-Courbon, fut l'un des clercs du secret sous Philippe-le-Bel (place qui donna naissance à celle de ministre d'Etat de nos jours, et dont elle est en effet l'origine).

Il eut pour frère Ardouin de Courbon, qui eut quatre fils de Peronelle Duplesis-Savonnière, dont le dernier fut Hugue de Courbon, en 1228. Il ne se maria point ; mais il attira Jean, sire de Courbon, son neveu, dans la province de Saintonge, par un événement qui mérite d'être connu et rapporté.

Hugue de Courbon, sire de la Roche-Courbon ou Corbon en Touraine (dont cette famille tire son origine), évêque et duc de Langres, qui mourut aux croisades, en la ville de Damiette, en 1250, était très proche parent des comtes de la Marche et de Lusignan, par la dame Horix, sa mère, fille du chambellan héréditaire de Poitou. Cette illustre maison de Lusignan avait un peu déchu de son ancienne splendeur, et elle dut, dans l'espace de vingt années, à la maison de Courbon, un renouvellement de grandeur d'autant plus flatteur, qu'il était plus mérité et plus rapproché du lieu de son origine.

Dès l'an 1217, Jean, sire de Courbon, chevalier de Bonnevel, et l'un des plus braves chevaliers d'Arthus, comte d'Anjou, duc de Bretagne, avait procuré le mariage de Hugue de Lusignan, comte de la Marche, son parent, avec Isabelle de Taillefer, comtesse d'Angoulême et reine douairière d'Angleterre, à laquelle la dame Horix, femme de Jean, sire de Courbon avait l'honneur d'appartenir.

L'évêque et duc de Langres, leur fils, avait toujours continué le même attachement à la princesse Constance, mère d'Arthus, duc de Bretagne, et à la princesse sa fille, mariée au seigneur comte de Dreux, qui fut surnommé Maucler, duc de Bretagne et prince du sang de France, après la mort d'Arthus.

Le comte de Dreux n'eut qu'une fille nommée Yolande, dont Hugue de Courbon ci-dessus nommé fit le mariage, en 1236, avec Hugue de Lusignan, dit le Brun, fils de Hugue, comte de la Marche et de Lusignan, et de la reine isabelle, douairière d'Angleterre.

Personne n'ignore sans doute les peines que les comtes d'Angoulême, de la maison de Lusignan, donnèrent au roi Saint-Louis ; elles ne furent terminées qu'en l'an 1245, tant par la mort de la reine Isabelle, que par le départ général de tous les grands du royaume pour la sixième et dernière croisade.

Les comtes de la Marche, d'Angoulême et de Lusignan se croisèrent ; ils en échappèrent. Mais Hugue de Courbon, évêque et duc de Langres, qui se croisa comme eux, eut un sort différent ; il y mourut entre les bras des seigneurs de la Marche et de Lusignan, auxquels il recommanda la postérité d'Ardouin, sire de Courbon, son frère.

Ces seigneurs, de retour en France, regardèrent toujours les seigneurs de la Roche-Courbon avec la plus haute estime et beaucoup d'amitié, principalement Hugue, sire de Courbon, dernier des enfants d'Ardouin, sire de la Roche-Courbon, qui fut élevé à Poitiers avec les enfants du comte Hugue-le-Brun, comte de la Marche. Il fut leur ami jusqu'à la mort. Après la mort de Hugue-le-Brun, comte de la Marche, Hugue, son fils aîné, épousa Béatrix de Bourgogne. Cette princesse prit pour première dame d'honneur la dame de la Roche-Courbon, Heluïs-de-Thiers, fille de Jean sire de Thiers et de dame Douplain, sœur de l'épouse de Jean, sire de Courbon.

Béatrix de Bourgogne n'eut point d'enfants, et le comte Hugue mourut en l'an 1303, laissant pour unique héritier Guy, comte de la Marche, son frère puiné, qui était lui-même d'une très mauvaise santé. Il en confia le soin et tous les intérêts, ainsi que ceux de la princesse sa veuve, à Hugue, sire de Courbon.

Philippe-le-Bel régnait ; il jugeait bien de quelle importance il était pour les intérêts de son royaume, que les comtes de Guy, de la Marche et de Lusignan ne contractassent pas d'alliance avec quelques maisons ennemies de l'Etat. Hugue de Courbon fut chargé d'y veiller. Il réussit au delà des espérances du roi, ayant engagé le comte Guy à donner à jamais, par testament, aux rois de France, les grandes et belles provinces dont il était propriétaire. Ce testament fut suivi de près de la mort de ce seigneur, décédé à Poitiers en l'an 1307.

Le roi Philippe honora aussitôt Hugue de Courbon, sire de la Roche-Courbon (en Touraine), de la dignité de clerc du secret, pour les provinces acquises à la couronne par ce testament, et notamment pour celles de Saintonge, Poitou et Angoumois.

Hugue, sire de Courbon, honoré de ce nouvel emploi, suivit la comtesse Béatrix, douairière d'Angoulême, à Cognac, dont le château lui fut donné pour domicile. Il s'y fixa lui-même, et appela près de lui Jean, sire de Courbon, son neveu, à qui il avait fait épouser Péronelle de Senlis, comtesse de Dreux. Il avait épousé, étant très jeune, Guillemette de Vibrac, à qui Vibrac, Bassac et Saint-Germain appartenaient, et qu'il transmit à ses neveux. D'autres veulent qu'il acheta pour eux Vibrac, Bassac et Saint-Germain ; mais il résulte de ces deux versions, qu'il fut toujours réellement propriétaire de ces domaines qu'il transmit à ses neveux, sauf Bassac, dont il fit un monastère de Bénédictins.

L'établissement de ces deux-princesses à Cognac et à Château-Neuf, près Bassac, en imposa singulièrement aux cris des dames de Pons et de Sancères, héritières naturelles des comtes Guy de la Marche, et de Lusignan. Hugue, sire de Courbon, trouva les moyens de pacifier les prétentions de chacun ; il fut par cette raison, et pour d'aussi éminents services, maintenu dans ses grandes charges et emplois pendant les règnes de Louis X, Philippe V et Charles IV. Il fut même assez heureux pour avoir part aux bonnes grâces de Philippe de Valois, qui se rendit maître du royaume.

Hugue, sire de Courbon, clerc du secret, partageait ainsi sa vie entre le monastère de Saint-Etienne qu'il avait fondé à Bassac, d'où il gouvernait la Saintonge et l'Angoumois, veillant constamment à leur sûreté, et celui de Saint-Cyprien de Poitiers, qu'il habitait toutes les fois qu'il fallait donner des soins aux comtes de la Marche et de Lusignan.

Les enfants de Jean, sire de Courbon, son neveu, furent une fille et un fils nommé Louis. Ils furent élevés sous ses yeux ; il eut la satisfaction, avant de mourir, de voir fructifier l'attachement qu'il avait inspiré à son petit-neveu pour Philippe, comte d'Evreux, qui avait épousé, la princesse Jeanne, comtesse de Champagne, fille de Louis X, roi de France. La dame de Courbon fut l'une des dames de cette princesse, qui devint reine de Navarre ; et Louis sire de Courbon, l'un des plus braves chevaliers de son temps, fut fait maréchal de Navarre, dès que Philippe, comte d'Evreux, en fut devenu roi.

Louis de Courbon, sire de la Roche-Courbon, maréchal de Navarre, fut père d'autre Jean, sire de Courbon, chevalier, qui se signala, à la bataille de Poitiers. Il était frère de Jacques, sire de Courbon, qui y fut tué le 19 septembre 1356. Il fut enterré dans l'église de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, suivant une inscription qui se lit dans un vieux tableau placé dans la sacristie de cette église. Un autre Jean Ribriche, sire de Courbon, y fut aussi tué la même journée, et fut inhumé dans l'église des Frères Mineurs de Poitiers (Voyez les Annales d'Aquitaine, de Jean Bouchet, édition de 1644, page 203). Louis de Courbon avait épousé Annette de Versailles, dont il eut Arnaud de Courbon, sire de la Roche-Courbon, qui mérita, comme il est dit précédemment (de Sa Majesté le roi Charles V, en 1375), la royale Etoile ordre héréditaire de cette ancienne maison.

Il fut père d'Henri de Courbon, qui commence la généalogie imprimée, qui ne remonte que vers l'an 1400, et que nous avons établie sur pièces originales et titres incontestables, pour éviter des recherches difficiles sur des temps plus reculés, ce qui est plus que suffisant pour faire les preuves de cette famille.

Hugue de Courbon ci-dessus, clerc du secret, termina ses jours à l'abbaye de Bassac, en l'an 1337. Il avait eu la douleur de voir mourir les deux princesses confiées à ses soins ; il fut enterré dans le cloître de Saint-Etienne de Bassac, entre les deux tombeaux qu'il avait fait élever à ces augustes princesses. Son blason, ainsi qu'il va être décrit ci-dessous, est gravé sur les voûtes de l'église et des cloîtres, immédiatement au-dessus de sa sépulture ; elles y étaient encore en 1790.
Les armoiries de cette maison sont trois boucles ou fermeaux d'or, l'ardillon en patte, sur un fond d'azur ; supports, deux anges ; cimiers, un aigle tenant en son bec une palme de sinople. (La branche aînée place toujours son écusson sur l'ordre la Royale-Etoile, surmontée de la couronne de France, tel que le roi Charles V l'accorda, ainsi qu'il est mentionné d'autre part.)
  1. Henri DE COURBON épousa, vers l'an 1370, Luce de Vancey, fille de sire-Maurice de Vancey, écuyer, et de dame Pauline d'Origny, dont naquirent :
    1. Aimard de Courbon, dont l'article viendra ;
    2. Henri de Courbon, élu abbé de Saint-Etienne de Bassac, de l'ordre de Saint-Benoît, le 17 mars 1451, et prieur de Saint-Pierre de Jarnac, le 21 février 1476. (Gallia, Christ., Nov. édit., t. 2. col. IV, A.)
    3. Jean DE COURBON, prieur de Saint Savinien, l'an 1473.

  2. Aimard DE COURBON, écuyer, seigneur de Saint-Léger, épousa, vers l'an 1400, Letisse de Cressiet, qui lui porta en dot la terre de Saint-Léger, dont il rendit l'hommage le 8 février 1439. De ce mariage naquit :

  3. Henri DE COURBON, écuyer, seigneur de Saint-Léger, qui épousa, en 1427, Isabeau Gallard de Goullard. La maison de Goullard était alors une des plus anciennes et des mieux alliées du royaume. De ce mariage naquit :

  4. Nicolas DE COURBON, écuyer, seigneur de Saint-Léger. II fit hommage pour cette terre à l'abbé de Saint-Cyprien le 17 août 1507. Il fut maître-d'hôtel du roi François Ier, et premier maître-d'hôtel de Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême. Il fit hommage au seigneur de Pons pour sa terre de Berneuil, en 1516. Il avait épousé Marguerite de Polignac, fille de Foucaud de Polignac, écuyer, seigneur de Fontaines et de Fléac en Saintonge, et d'Agnès de Chabanais. De ce mariage naquirent :
    1. Jean de Courbon, écuyer, seigneur de Saint Léger, panetier du roi et de Louise de Savoie., duchesse d'Angoulême, mère du roi, fut marié avec demoiselle Catherine de Saint-Aubin, à laquelle la duchesse d'Angoulême donna une dot, en faveur de ce mariage. Il rendit hommage, en 1517 et en 1519, pour ses terres de Souillac, et autre dans celle d'Archiac. Il mourut sans postérité en 1523.
    2. Guy, dont l'article suit.

  5. Guy DE COURBON, écuyer, seigneur de Saint-Léger par la mort de son frère aîné, rendit son hommage en 1523 ; il lui succéda dans tous ses biens, places, titres et honneurs. Il avait épousé, le 13 janvier de la même année, demoiselle Bonaventure Vigier, fille de Guy de Vigier, écuyer, seigneur de Chalonne et de demoiselle Charlotte de la Roche, dont naquirent trois fils et cinq filles, qui suivent :
    1. François de Courbon, mort sans postérité ;
    2. Joachim de Courbon, mort sans postérité ;
    3. Jacques de Courbon, dont l'article viendra ;
    4. Bonaventure de Courbon, mariée 1.° avec Pierre d'Argoity, et de Belzunce en Biscaye, gentilhomme de la chambre du roi, grand chambellan, et maître de la garde-robe du duc de Lorraine ; 2.° avec Affricain, baron de Haussonville, premier pair de l'évêché et comté de Verdun. Ils vivaient en 1573 ; elle fut dame de la reine Catherine de Médicis, et de Claude de France, duchesse de Lorraine, et gouvernante des princesses de Lorraine ;
    5. Françoise de Courbon, femme de haut et puissant seigneur Jacques Pons, écuyer, seigneur de la Forêt, etc. ;
    6. Perrette de Courbon, morte sans avoir été mariée ;
    7. Louise de Courbon, mariée à illustrissime don Diègue de la Cuva, marquis de la Drada, espagnol ;
    8. Jeanne de Courbon, mariée le 19 janvier 1572, 1.° avec François de Guignausson, écuyer, seigneur de Villefannier ; 2.° le octobre 1609, avec Josias de Beaumon.

  6. Jacques DE COURBON, écuyer, seigneur de Saint Léger, Souillac, etc., fut commandant pour le roi en la ville de Saintes, en l'absence de M. de Bellegarde. Il fit l'hommage de ses deux terres, et de celle de Romette, en 1585 ; acte par lequel il est qualifié de haut, très-puissant et de messire. Il épousa, l'an 1575, demoiselle Jeanne de Gombeaud, douairière de Romette et de Romegoux, fille de Pierre de Gombeaud, écuyer, seigneur de Briaigne, et de Bertrande de Leaumond. De ce mariage vinrent :
    1. Charles de Courbon, dont l'article viendra ;
    2. Jacques de Courbon, écuyer, seigneur de Romegoux, baron de Blénac, qui sera rapporté à la branche qu'il a formée des comtes de Blénac, ci-après ;
    3. Louis de Courbon, écuyer, seigneur de Romette, capitaine au régiment de Champagne, fut tué au pont de Lunel. Il avait épouse N*** Philipiers de la Ville de Cognac, dont sont issus : 1.° Charles de Courbon, mort sans avoir été marié ; 2.° Marie de Courbon, mariée avec N*** Boscbal de Réal, écuyer, seigneur de Mornac.

  7. Charles DE COURBON, chevalier, écuyer, seigneur de Saint-Léger, fut fait, en 1615, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et mestre-de-camp d'un régiment d'infanterie. Il était, en 1626, lieutenant de la compagnie des gens d'armes du duc d'Epernon. Il reçut, en 1633, une lettre du roi ; pour reconnaître le comte de Jouzac en qualité de lieutenant-général de Sa Majesté en Saintonge, et pour lui donner toute l'assistance dont il aurait besoin. Il eut ordre du roi, le 30 juillet 1635, de se rendre auprès du commandeur de la Porte, pour être employé à la garde des places et des îles de la côte de Saintonge. Il avait été marié, le 16 janvier 1605, avec demoiselle Jeanne Gabrielle d'Agès, fille et seule héritière de haut et puissant seigneur messire François d'Agès, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, seigneur de Saint-Sauveur, Briaigne, Longueron, les Barres, et de dame Jeanne du Chesnay son épouse, laquelle était sœur d'Aimée du Chesnay, épouse de Gaspard de Courtenay, et de Françoise Louise du Chesnay, femme du seigneur de Crèvecœur, toutes trois filles de Jean du Chesnay, gouverneur de Gien, et de Claude de Rochechouart-Saint-Amand, sœur de Françoise de Rochechouart, aïeule paternelle du cardinal de Richelieu. Il laissa :
    1. Jean-Louis de Courbon, dont l'article viendra ;
    2. Charles de Courbon, chevalier, seigneur, baron de Seure, appelé d'abord le comte de Longueval, puis le comte de Courbon, mort en 1713, avait été marié, 1.° en 1651, avec Gabrielle de Bossu, sa cousine issue de germaine, fille de Jacques de Bossu, seigneur de Longueval, et de Gasparde de Courtenay ; 2.° avec Marie de Bossu, sœur de la précédente ; 3.° le 5 février 1701, avec Louise-Honorée-Reine Lure de Saluce, fille de Claude-Honoré Lure de Saluce, comte d'Uza, et de Claude-Françoise de Saint-Martial de Drugeac ;
    3. Léonard de Courbon, écuyer, seigneur de Saint-Léger, marié avec Suzanne de Mendoze. De ce mariage vinrent : 1.° Jean de Courbon, seigneur de Saint-Léger, mort capitaine des vaisseaux du roi, sans postérité, en 1719 ; 2° Jacques, dit le chevalier de Courbon, aussi capitaine, des vaisseaux du roi, mort en 1725, sans avoir été marié ; 3.° Jean Léonard de Courbon de Saint-Léger, seigneur de Berneuil, aussi capitaine des vaisseaux du roi, marié en 1690, avec Madeleine de Guinot-de-Monconseil, dont sont issus : a. Charles-Marc-Antoine, dont l'article reviendra sous le n° X ; b. Eustelle de Courbon-Saint-Léger, mariée en 1711, avec Hyppolite d'Aiguière, très-ancienne famille d'Arles en Provence, établie en Saintonge depuis cette époque ;
    4. Suzanne de Courbon, mariée en 1636, avec Charles Béchillon, chevalier, seigneur d'Irtaud et du Vanneau, près Niort, qui eut, entre autres enfants, un fils, chevalier de Malte en 1627 et Marie de Béchillon, mère de Jean-Charles de Sénecterre, comte de Saint-Victour-Sénecterre, lieutenant-général des armées du roi, et son ambassadeur à Turin, mort maréchal de France.

  8. Jean-Louis DE COURBON, d'Agès et du Chesnay, chevalier, marquis de Saint-Sauveur et de la Roche-Courbon, Briaigne, etc. ; né en 1617, chevalier de l'ordre du roi et conseiller en ses conseils d'Etat et direction des finances, par lettres de 1621, obtint l'érection de ses terres de Saint-Sauveur, en Puisaye et de Roche-Courbon en titre de marquisats, pour lui et ses descendants mâles, par lettres de 1649, enregistrées en 1650. Il fut la même année premier gentilhomme de la chambre de Mgr. le duc d'Enghien, par lettres dans lesquelles ce prince le traite de son allié. En 1653, le duc de Vendôme le retint près de lui, pour les affaires du roi. Il avait épousé en 1639 Anne de Jaleme, fille de Charles, seigneur de Jaleme en Vendomois, et d'Éléonore de Maillé-Brézé, grand-tante de madame la princesse Claire-Clémence de Maillé-Brézé, mariée le 11 février 1641, avec son altesse sérénissime monseigneur Louis de Bourbon, prince de Condé, surnommé le Grand. Il laissa :

  9. Eutrope-Alexandre de Courbon, chevalier, marquis de la Roche-Courbon et de Saint-Sauveur, baron de Cozes, Briaigne, Chezac, etc. ; enseigne, puis capitaine des vaisseaux du roi en 1667, commandant la compagnie des gardes de la marine à leur création, n'étant encore âgé que de vingt-quatre ans ; quitta la même année le service de mer, fut colonel d'un régiment d'infanterie ; se maria, le 4 août 1686, avec Marie d'Angennes, fille de Gabriel d'Angennes, chevalier, seigneur de Vaux, Berrus, la Fellière, et de dame de Saint-Julien-Saint-Marc, dont naquirent :
    1. Anne-Marie de Courbon, décédée fille en 1712 ;
    2. Eustelle-Thérèse de Courbon, demoiselle de la Roche-Courbon, héritière de la branche aînée de sa maison, mariée dans la chapelle du château de Saint-Cloud le 4 juillet 1714, avec Louis-Charles de la Mothe-Houdancour, comte de la Mothe, grand d'Espagne de la première classe, lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Salins dans le comté de Bourgogne, mort maréchal de France.

  10. Charles-Marc-Antoine DE COURBON, chevalier, seigneur de Saint-Léger, fils de Jean-Léonard de Courbon et de Madeleine Guinot de Monconseil, dont il est question, page 409, né en 1695, fut capitaine des vaisseaux du roi, épousa, en 1719, demoiselle Marie-Madeleine du Clerc, dont naquirent :
    1. Jean de Courbon, marquis de la Roche-Courbon, né en 1720, colonel du régiment de Forest, décédé sans enfants, couvert d'honorables blessures ;
    2. Jean-Hyppolite de Courbon, né en 1721, chanoine de l'église métropolitaine de Paris, le 20 mai 1737 ;
    3. Une fille née en 1724, décédée pensionnaire à l'abbaye de Beaumont-les-Tours.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 401
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

Articles sur la famille de Courbon :

Aucun commentaire: