08 avril 2006

Coriolis

Blason de la famille de Coriolis sur HeraldiqueGenWeb
Annuaire de la noblesse de France 1863
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036591
pages 133 à 135

Dessin de Amaury de la Pinsonnais publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb

Armes : d'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés d'une rose d'argent en pointe. Supports et cimier : des aigles.
Cette maison, d'origine italienne, est établie depuis plusieurs siècles en Provence et tient rang parmi la plus ancienne noblesse de cette province. Elle a produit des hommes illustres par leur courage, leurs emplois, leur zèle inébranlable pour le service du roi et de la patrie, soit dans les armées de terre ou de mer, soit dans les hautes dignités des cours souveraines. Elle a fourni aussi plusieurs commandeurs de l'ordre de Malte, entre autres Pierre de Coriolis, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandant de Montferrand et général des galères en 1450 sous le grand maître de Lastic. Bissac et Baudouin en font mention dans leur Histoire de Malte.

Jehan de Coriolis, neveu germain de Pierre qui précède, fut député de la ville d'Aix et du pays de Provence aux rois Louis XI et Charles VIII pour obtenir la confirmation des privilèges de cette province. II avait épousé Marguerite de Villeneuve-Trans, et il fut nommé, comme le plus proche parent, tuteur d'Anne de Villeneuve, mariée à Jean, vicomte de Meille, comte de Gurson, de la maison de Foix. Jean de Coriolis, seigneur de Limaye, de la Bastide, de Jourdan et de Montfuron, contribua par sa fermeté et son zèle à faire lever le siège de Marseille à Charles-Quint. Louis de Coriolis, seigneur de Corbières, est appelé par Nostradamus personnage formidable et de souveraine autorité, homme sans peur et ayant le courage du lion. Après avoir perdu une jambe au service du roi pendant les guerres de Charles IX, il devint président à mortier au parlement d'Aix et soutint vigoureusement les droits de Henri IV au temps de la Ligue. Il rendit l'arrêt célèbre qui proclamait ce prince, conformément à la loi salique, légitime héritier de la couronne de France, et fit prêter ensuite serment de fidélité par le gouverneur de Provence, par les évêques, le parlement et les gentilshommes.

Les descendants directs de Louis de Coriolis marchèrent sur les traces de ce grand homme, et, après s'être comme lui distingués dans la carrière des armes, ils entrèrent aussi, quelques-uns couverts de blessures, au parlement de Provence, où sept présidents à mortier de père en fils dans la branche de Coriolis d'Espinouse, ont laissé de profonds souvenirs de savoir, de grandeur d'âme et d'énergie. Jean-Louis de Coriolis, baron de Limaye, se distingua en combattant sous la bannière du roi Henri le Grand, et il fut obligé de racheter plusieurs fois sa liberté par une forte rançon. (Voyez Bosio, Istoria della militia di S. Giov. Jerosolimitana, Roma, 1594 ; l'abbé Expilly, Dictionnaire des Gaules; Nostradamus ; Bouche ; Gaufredy ; Pithon-Curt ; Papon ; l'abbé Robert, etc.)

La maison de Coriolis a contracté ses alliances avec celles de Villeneuve-Trans, d'Astuard, de Grimaldi, d'Oraison, de Fortia, de Piolenc, de Vintimille (comtes du Luc), de Vintimille (vicomtes de Marseille), de Grille, de la Tour-du-Pin-la-Charce-Montauban, de Montcalm, d'Estamps, de Boisgelin, etc.

La seigneurie de Corbières a été érigée en baronnie en 1627, en faveur de Laurent de Coriolis, dont le fils Honoré de Coriolis, baron de Corbières, épousa en 1622 Elisabeth de Villeneuve, fille unique de Pierre de Villeneuve, seigneur d'Espinouse, de la maison de Trans ; lequel fit donation de tous ses biens aux enfants mâles issus de
cette union. C'est depuis cette époque que la branche aînée de la maison de Coriolis a ajouté à son nom celui de d'Espinouse.

La seigneurie de Limaye a été érigée en baronnie en faveur de Jean-Louis de Coriolis par lettres patentes de 1646, et celle d'Espinouse en marquisat en faveur de Pierre de Coriolis, baron de Corbières, par lettres patentes de 1651. La maison de Coriolis a possédé en outre le marquisat de Puymichel et le marquisat de Sainte-Jalle.

La maison a pour chef actuel Charles, marquis de Coriolis d'Espinouse, officier démissionnaire en 1830, fils de Charles Louis Alexandre, marquis de Coriolis d'Espinouse, mort en 1841, et de Henriette d'Estampes. Son frère puîné Emmanuel, comte de Coriolis d'Espinouse, lieutenant de vaisseau, démissionnaire, est marié à Félicie de Bonneuil, dont il a deux filles.

La branche cadette, dite des barons de Limaye, est représentée aujourd'hui par Charles, baron de Coriolis de Limaye, fils d'Ernest, baron de Coriolis de Limaye, officier démissionnaire en 1830, décédé en 1847, et de Marie de Beauffort.

Armes : d'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés d'une rose d'argent en pointe. Supports et cimier : des aigles.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

Y a-t-il un lien avec Gaspard-Gustave Coriolis (21 mai 1792 - 19 septembre 1843) mathématicien et ingénieur français ?
cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaspard-Gustave_Coriolis

Gilles Dubois a dit…

Je ne sais pas. D'après wikipedia, il est le fils de Jean-Baptiste-Elzéar Coriolis et Marie-Sophie de Maillet. Je n'ai pas d'autre info pour le moment...

Anonyme a dit…

D'après Wikipedia son père a participé à la guerre d'indépendance américaine en tant que sous-lieutenant au régiment de Bourbonnais.

Sur le site des Cincinnati http://www.cincinnati.asso.fr/presentation/regions/reg_pa.htm on trouve quelques Coriolis qui ont participé à cette guerre dont
- CORIOLIS (Pierre, Xavier, Gabriel, chevalier de) lieutenant de vaisseau, deux fois blessé, né à Aix
- ESPINOUSE (Jean-Louis, Charles, Régis de CORIOLIS d'), chef d'escadre, cdeur Malte, né à Aix
et
- CORIOLIS d'ESPINOUSSE (Jean-Baptiste, Elzéar chevalier de) lieutenant de Bourbonnais, né à Aix
=> Ce semble bien être le père de notre savant... Il n'y a plus qu'à le rattacher aux branches étudiées !

Il ne me reste de mon côté qu'à relancer le dépouillement du régiment de Bourbonnais pour LafayetteGenWeb http://www.memorial-genweb.org/~lafayette-genweb

Gilles Dubois a dit…

Merci pour vos informations. Depuis, j'ai un peu progressé dans la recherche des ancêtres de Gaspard Gustave Coriolis.

Encore un petit effort et je pourrais peut-être me raccrocher à la généalogie présentée dans le livre d'Alain Agnel-Giacomoni : "Une vieille famille provençale : les Roux".

Anonyme a dit…

Il y a effectivement un lien! Gaspar-Gustave fait partie de la branche cadette des Coriolis (Baron de Limaye)

Gilles Dubois a dit…

Merci beaucoup de votre réponse mais pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Le père de Gaspard-Gustave est Jean-Baptiste-Elzéar (ou Jean-Baptiste Etienne) Coriolis. Il semble d'après Guillaume de FranceGenWeb qu'il soit né à Aix-en-Provence le 18 mai 1754 (cf. les commentaires en bas de cet article). Avez-vous des informations sur les parents de Jean-Baptiste-Elzéar ? Merci.

Anonyme a dit…

Oui je serais également intéressé pour en connaître plus ! D'après le livre "Les rues d'Aix" par Roux Alphéran ( 1846 ) http://clap.jac.free.fr/livre/accueil.html à la page de la rue St Michel les barons de Limaye semblent ne pas avoir eu de descendance postérieure à 1785 :

' La maison qui suit celle de MM. de Lagoy et qui fait le coin dans la rue Saint-Jacques, vis-à-vis les remises de l'hôtel de la Tour-d'Aigues, fut bâtie en même temps que la précédente par Joseph de Tressemanes, seigneur de Chasteuil et de Rousset, conseiller au parlement, mort en 1722. Joseph-Charles de Tressemanes, son fils puîné, chevalier de Malte et depuis commandeur d'Aix, la vendit, en 1736, à Joseph de Coriolis, baron de Limaye, seigneur de la Bastide des Jourdans, second président à la cour des comptes, aides et finances, et au fils de celui-ci, comme lui président à la même cour.
Achille-Joseph-Dominique de Coriolis-Limaye, petit-fils de ce dernier, mort vers 1785, à l'âge de dix ou douze ans, fut le terme de cette branche des barons de Limaye dont la maison fut acquise de ses héritiers, environ vingt ans plus tard, par l'administration du département des Bouches-du-Rhône, pour y établir la demeure des archevêques d'Aix...'

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je recherche les descendants de François de Malherbes (né à Caen 1555 mort à Paris en 1628).
Il avait épousé à Aix Magdeleine de Coriolis, fille de Louis de Coriolis (Président au Parlement d'Aix).
Tout cela, pour tenter de faire le lien avec mon aieule Françoise de Malherbe née vers 1600. Je sais que Françoise est une descendante, mais je n'arrive pas à trouver sa filiation. Auriez-vous une piste ? Merci

Gilles Dubois a dit…

Avez-vous plus de renseignements sur votre aïeule Françoise de Malherbe ? Par exemple, le nom de son époux ?

Anonyme a dit…

Au sujet de la famille de CORIOLIS, voir l'auvrage d'A. Agnel-Giacomoni : "Génélogie de la famille de Coriolis". Cette famille y est étudiée de 1450 à aujourd'hui.

Gilles Dubois a dit…

Merci pour l'info. Du même auteur, j'ai déjà "Une vieille famille provençale : les Roux". Comme Noël approche, c'est une bonne idée de cadeau...

M. Ox. a dit…

où trouver l'ouvrage de Alain Agnel-Giacomoni : "Génélogie de la famille de Coriolis". (Cette famille y est étudiée de 1450 à aujourd'hui.

Gilles Dubois a dit…

Après quelques échanges en privé avec Jean-Pierre Logeais, il nous semble qu'il n'y ai pas de livre d'Alain Agnel-Giacomoni spécifiquement sur les Coriolis par contre, il y a beaucoup d'infos sur cette famille dans son livre sur les Roux dont voici la fiche d'identité.

Une vieille famille provençale, les Roux : marquis de Courbons, comtes de Laric, seigneurs de Gaubert, La Pérusse, Feissal, Entrepierres et Aiglun.

AGNEL-GIACOMINI Alain
Impr. B. Vial, 04000 Digne-les-Bains, 2003, 188 p., illustré, ISBN 2-9520236-0-3

M. Ox. a dit…

Merci Gilles pour le renseignement. Je vais essayer de me procurer cet ouvrage sur les Roux; j'essaie en ce moment de reconstituer l'arbre généalogique de ma famille de Coriolis, et j'espère qu'il m'aidera.