Source : Annuaire de la noblesse de France 1865La Franche-Comté ou comté de Bourgogne était une province de l'ancien royaume de Bourgogne; elle eut ensuite ses comtes héréditaires, à partir d'Othe Guillaume dit l'Etranger, comte de Bourgogne, de Nevers et de Dijon, qui mourut en 1027. Il était fils d'Adelbert d'Ivrée, roi d'Italie, et de Gerberge de Bourgogne.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365937/f385.item
La descendance masculine d'Othe Guillaume s'étant éteinte, le comté passa par alliance dans les maisons de Souabe en 1126, de Méranie, de Bourgogne-Châlon en 1248. Jeanne, comtesse palatine de Bourgogne, ayant épousé en 1306 Philippe le Long, roi de France, Jeanne, leur fille, apporta cette terre à Eudes IV, duc de Bourgogne. Cette nouvelle branche s'éteignit dans les mâles en 1361, et Louis II, comte de Flandre, devint comte palatin de Bourgogne du chef de sa femme Marguerite de France.
Enfin Philippe de France, duc de Bourgogne, quatrième fils du roi Jean, ayant épousé Marguerite, comtesse de Bourgogne, de Flandre, d'Artois, les deux provinces de Bourgogne (le duché et le comté) se trouvèrent réunies sous la domination de cette illustre et puissante maison de Bourgogne qui a produit Philippe le Hardi, Jean Sans peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire, dont la fille unique épousa, vers 1477, Maximilien d'Autriche. Le duché de Bourgogne rentra à la couronne de France, et la Franche-Comté, après plusieurs alternatives, resta, comme fief féminin et germanique, à la maison d'Autriche, qui y établit un parlement dont le siège fut fixé à Dole, puis transféré à Besançon en 1674.
Lors du partage de la succession de Charles-Quint, la Franche-Comté échut à la monarchie espagnole qui la conserva jusqu'en 1668, date de la première conquête de la province par les armées françaises. Peu de mois après, elle fut évacuée en vertu du traité d'Aix-la-Chapelle, et les Espagnols y revinrent; mais Louis XIV en fit une dernière et définitive conquête en 1674.
La Franche-Comté, qui a formé les départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura, était entourée de la Bourgogne, de l'Alsace, de la Lorraine, de la Suisse et du Gex, et divisée en quatre grands bailliages de Besançon, Dole, Amont et Aval.
La Franche-comté, considérée sous le rapport de sa noblesse, a été féconde en célèbres et illustres maisons de haut baronnage et de chevalerie. L'épée, l'Église et la magistrature ont aussi donné naissance à un grand nombre de familles, dont plusieurs se sont élevées à une véritable splendeur. Si l'éloignement de cette province séparée du reste de la monarchie espagnole, et par conséquent la crainte de perdre cette possession, si, d'un autre côté, la situation souvent embarrassée des finances, ont été le motif d'un assez grand nombre d'anoblissements et de privilèges, empressons-nous de reconnaître que le mérite et de grands services rendus en étaient généralement la cause. On n'en saurait douter, lorsqu'on voit que les rois d'Espagne ont pris des chanceliers, un vice-roi, des ambassadeurs et un nombre considérable d'hommes d'État dans la province, dont les habitants avaient à juste titre la réputation d'esprits fins, de caractères profonds et pénétrants.
Il est utile, en terminant cette appréciation, de mentionner les noms de l'illustre confrérie noble des chevaliers de Saint-Georges, fondée vers l'an 1300 par les princes du pays, des chapitres nobles de Besançon, de Saint-Claude, de Lure et Murback, de Baume-les-Messieurs, de Gigny, de Baume-les-Dames, de Château-Châlons, de Lons-le-Saunier, de Migette et de Montigny; et enfin de rappeler l'existence de l'université de Franche-Comté, des municipalités de Besançon, de Dole, de Gray, de Vesoul, etc., dont les membres avaient la qualification de nobles et jouissaient des avantages attachés à cette qualité.
Les principaux écrivains du pays qui se sont occupés de la noblesse de la province sont :
GOLLUT, Mémoires historiques sur la république séquanaise et sur les princes de la Franche-Comté, ouvrage qui fourmille d'erreurs, mais qui est le plus ancien sur la noblesse de la province. Dole, 1592, 1 vol. in-folio. M. Duvernoy, membre de l'Académie de Besançon, en a donné en 1846 une nouvelle édition avec notes et éclaircissements.
DUNOD DE CHARNAGE, Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bourgogne ; ouvrage apprécié. Il n'est pas exempt d'inexactitudes, mais il a été consciencieusement écrit. Le troisième volume contient un nobiliaire de cette province. Besançon, 1740, 3 vol. in-4°.
LABBEY DE BILLY, Histoire de l'université du comté de Bourgogne, 2 vol. in-4°. Cet ouvrage contient un grand nombre de généalogies qui ont l'avantage d'être très détaillées et de s'occuper de familles qui étaient peu connues. Il y a lieu de reprocher à Labbey de Billy d'avoir admis un peu facilement les origines illustres et les qualifications honorifiques.
GUILLAUME, Histoire généalogique des sires de Salins, avec des notes historiques et généalogiques sur l'ancienne noblesse de cette province. Besançon, 1757, 2 vol. in-4°.
CHEVALIER, Mémoires pour servir à l'histoire de Poligny, contenant beaucoup de renseignements sur les familles nobles de ce pays.
ROUSSET, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, classées par département. Celui du Jura, qui seul a paru, s'occupe largement de la noblesse. Besançon, 1853-1859, 6 vol. in-8°.
Les Chifflet et le conseiller Lampinet ont laissé des manuscrits qui traitent de la noblesse de Franche-Comté et qui ont été souvent copiés.
Si, dans le travail que nous allons donner, les noms de plusieurs familles nobles n'ont pu trouver place, c'est que, faute de renseignements assez complets, nous avons cru devoir nous abstenir de les mentionner.
A suivre...
1 commentaire:
Bonjour ! Bravo pour v/ site, quel travail de recherche !
Je suis l'une des seules descendantes de la maison de Blye dont vous parlez et je débute en généalogie. Grâce à vous, j'ai pu trouver quelques ouvrages parlant de mes ancêtres et acheté un livre qui parle d'eux. Génial ! Et ce n'est que le début...
Encore bravo et merci
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