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11 novembre 2012

Pascalis de Longpra

Château de Longpra
PASCALIS DE LONGPRA, en Dauphiné, famille noble, originaire d’Italie. Sa filiation remonte à :
  1. Guillaume PASCALIS, frère et héritier de Jean Pascalis, lequel avait acquis d’une demoiselle de Clermont le fief allodial et la maison forte de Longpra, situés dans la paroisse de Saint-Geoire, diocèse de Vienne en Dauphiné. Guillaume eut pour fils :
     
  2. Charles PASCALIS de LONGPRA, qui laissa :
    1. Jean, qui suit ; 
    2. Dominique.
       
  3. Jean PASCALIS DE LONGPRA, Ier du nom, eut pour fils :
     
  4. Jean PASCALIS DE LONGPRA, II du nom, lequel fut père de :
     
  5. Geoffroy PASCALIS DE LONGPRA. Ce dernier eut pour fils :
     
  6. Pierre PASCALIS DE LONGPRA, lequel fut convoqué, en avril 1692, comme gentilhomme de l’arrière-ban de Dauphiné. Il eut pour fils :
    1. Pierre-Antoine, dont l’article suit ; 
    2. Louis-François Pascalis de Longpra, mort sans postérité.
       
  7. Pierre-Antoine PASCALIS DE LONGPRA, conseiller-maître en la chambre des comptes de Dauphiné, et au parlement de ladite province en 1725 ; mort le 21 janvier 1795, avait épousé ???, de laquelle il laissa :
    1. Pierre-Louis-Emilien, dont l’article suit ; 
    2. André-Alexandre Pascalis de Longpra ; 
    3. Pierre-Louis-Emilien Pascalis de Longpra.
Armes : « En Italie, cette famille portait de sinople, à un agneau d’or, à la croix d’argent ; pour légende Agnum Dei revereor ; mais par l’acquisition du fief de Longpra, Jean et, Guillaume Pascalis furent autorisés à changer leurs armes, qui sont aujourd’hui : de sinople au chef d’argent, chargé d’un pont de sable flanqué de quatre tours de même. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 270
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

11 octobre 2011

Famille de Payan

PAYAN (DE), seigneurs de la Garde Pariol, dans le comtat Venaissin, et en Dauphiné.

Cette famille, divisée aujourd'hui en plusieurs branches, a été maintenue dans son ancienne noblesse, en 1670, par M. de Bezons, intendant de Languedoc.

La première branche subsiste dans noble Louis-François-Antoine-Maurice DE PAYAN DE LA GARDE, écuyer, né à Orange, le 9 août 1761 : il descend de noble Philibert de Payan, qui vivait en 1495, et eut pour fils :

Du premier lit, noble Perrin de Payan ;

Du second lit, noble François de Payan, auteur de la seconde branche.

Noble Charles (IIe) DE PAYAN, petit-fils de noble François, épousa, le 28 avril 1630, demoiselle Lucrèce de Marsane-de-Fontjulianne, fille de noble Gédéon de Marsane, seigneur de Fontjulianne, lieutenant-colonel du régiment du Passage, capitaine châtelain des lieux de Sauret et de Saint-Marcel, commandant à Carmagnole.

Noble Gédéon DE PAYAN, fils de Charles, épousa, en 1667, demoiselle Louise de Sibert-de-Montières, fille de noble Hector de Sibert, seigneur de Montières, baron de Cornillon, et de demoiselle Olympe de Drevon.

Noble Benjamin-François DE PAYAN, écuyer, troisième fils de noble Gédéon, épousa en 1708, demoiselle Elisabeth de Niel.

Noble François DE PAYAN, écuyer. Son fils épousa, le 29 janvier 1753, demoiselle Marthe d'Isoard, fille de noble Etienne-Daniel d'Isoard, chevalier, et de dame Marthe Lagier. Il a eu pour fils :

Noble Joseph-François DE PAYAN-DUMOULIN, chevalier, marié avec demoiselle Sophie-Marguerite Malleray. Il a de ce mariage :
  1. Charles-François-Félix-Ernest, né le 19 juin 1811 ;
  2. Marie-Caroline-Marthe-Sophie, née le 28 septembre 1813, qui a eu pour parrain M. le comte de Barruel-Beauvert, ancien colonel d'infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandeur de l'ordre chapitral d'Allemagne, décor de l'Ange-gardien, et parent du père de la susdite demoiselle. Sa marraine est madame Richard, née mademoiselle de Saint-Germain, fille du comte de Saint-Germain, dont la famille eut, le siècle dernier, un officier général ministre de la guerre et du même nom.

Noble Louis-Samson DE PAYAN (frère de noble Benjamin François), chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, fut d'abord capitaine, puis major du régiment de Quercy, infanterie, ensuite lieutenant-colonel de ce régiment, et brigadier des armées du roi, à la promotion du 1er mai 1745. Il fut employé, en cette qualité, dans l'armée commandée par le maréchal de Maillebois, et donna en différentes occasions des preuves signalées de sa valeur. Il épousa, par contrat du 15 juillet 1737, dame Charlotte de Bancenel, fille de messire Alexandre de Bancenel-de Myon, seigneur de Champagne, et de dame Françoise de Billard de Raze.

Olympe DE PAYAN, née en 1668, sœur de Benjamin François et de Louis-Samson, épousa Aldebert de Vacherie, seigneur de Coulon, lieutenant-général des armées au service de Russie, et fit son testament à Petersburg, le 13 juin 1741, par lequel elle institua son héritière universelle Françoise de Payan, sa cousine qui l'avait accompagné en Russie.

Noble Hector DE PAYAN-DE-L'ESTANG, capitaine d'infanterie, fils aîné de noble Gédéon, eut de son mariage avec demoiselle de Belvezet :

Noble Joseph DE PAYAN, baron de l'Estang, d'abord capitaine au service de Russie, ensuite attaché au service de France, où il fut capitaine de cavalerie légère, lieutenant-colonel au régiment de Lowendal, ensuite colonel-commandant des Croates français, à la tête desquels il fut tu au mois d'août 1746, au camp des Cinq Etoiles en Flandres.

Il avait épousé, en 1744, demoiselle Marie-Thérèse, baronne de Beaussier, fille de messire Antoine, baron de Beaussier, baron du Saint-Empire, conseiller aulique du feu roi de Pologne, électeur de Saxe, conseiller intime de son altesse sérénissime monseigneur le Langrave de Hesse-d'Armstadt, et de noble dame Madeleine de Bezaudin. De ce mariage, il a eu une fille unique, nommée :

Marie-Anne-Henriette DE PAYAN-DE-L'ESTANG, née à Dresde au mois de décembre 1744, dont le nom acquit, dans la république des lettres, une juste célébrité. Elle a été mariée trois fois ; la première, avec messire Marc-François de Ribere, marquis d'Antremont, chevalier, ancien capitaine d'infanterie et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ; la seconde, avec M. le baron de Bourdic, ancien capitaine dans le régiment d'infanterie de Picardie, major de la ville et citadelle de Nismes, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ; et la troisième, avec M. Viot, administrateur général de l'enregistrement et des domaines : elle est morte en 1802.

Extrait de l'Armorial général de France, par d'Hozier, registre cinquième, seconde partie, imprimé en 1764, et du Dictionnaire de la Chesnaye-des-Bois, tome onze, page 227.

Armes : « D'azur au chevron d'or, accompagné de trois molettes de même, posées deux en chef et une en pointe. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 210

BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

18 juin 2011

Famille du Vivier en Dauphiné

DU VIVIER, famille noble du Dauphiné dont il est fait mention dans une révision des feux de la ville de Grenoble, faite par ordre du roi Charles VII, le 15 février 1459, et de laquelle était Philippe du Vivier, chevalier, seigneur de Lentiol, Pennes, Barnave et le Molard, second président de la chambre des comptes du Dauphiné, qui fut honoré, le 30 septembre 1637, d'une lettre du roi Louis XIII qui contient des témoignages de satisfaction, et que Nicolas Chorier et Guy Allard (auteurs de plusieurs ouvrages sur ladite province) citent comme un homme également recommandable par ses vertus et sa grande érudition.

Il existe une copie de la révision des feux, ci-dessus citée, faite sous Louis de Laval, seigneur de Châtillon, gouverneur du Dauphiné. Cette copie prise à la chambre des comptes de Grenoble en 1646 fut signée par Deydier l'un de ses secrétaires.

Cette famille, dans laquelle se sont éteintes d'autres anciennes familles nobles (telles que celles de Garin, Brunel-Saint-Didier, Ruins, Fay-Solignac de Veaune, Boissac et Garnier Saint-Laurent), a fait des preuves de noblesse en divers chapitres ou abbayes nobles et à Malte, soit en lignes directes, soit en lignes collatérales. Elle a eu dans les armées des officiers distingués par leurs services, Bruno du Vivier, chevalier de Saint-Louis, commandait l'infanterie française au combat ou bataille de Rumersheim en 1709, ce qui est prouvé par une lettre de M. de Voisins, alors ministre de la guerre. II reçut en diverses occasions trois blessures considérables. Il fut fait brigadier des armées du roi en 1707 et lieutenant de roi commandant à Besançon en 1713. Amédée du Vivier, son frère, se conduisit valeureusement à plusieurs sièges et batailles ; il était capitaine au régiment de Saulx.

Plusieurs autres membres de cette famille ont été tués ou blessés dans diverses actions. Ennemond-Joseph du Vivier, capitaine dans le régiment d'Albigeois en 1702, mourut au service. Hugues-Humbert du Vivier, capitaine aide-major dans le même régiment d'Albigeois, fut tué à la bataille de Cassano en 1705, à côté du chevalier de Bressac, son oncle maternel, colonel de ce régiment, qui fut lui-même blessé à mort à cette bataille. Justin-Bruno du Vivier, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel du régiment de Bozelly, dragons, et Laurent-Bernard du Vivier, chevalier de Saint-Louis, capitaine de cavalerie dans le régiment de Noailles, frères des deux précédents, furent blessés en Espagne dans la guerre de la succession. Charles-François du Vivier, capitaine de grenadiers dans le régiment royal des vaisseaux, fait chevalier de Saint-Louis sur le champ de bataille de Fontenoi, où il s'était distingué, fut blessé à l'attaque des lignes d'Ettlingen en Allemagne.

Ferdinand-Marie-Camille du Vivier, lieutenant-colonel, a été blessé à la bataille d'Eylau.

Philippe-Amédée du Vivier fils de François-Amédée, capitaine dans le régiment royal des vaisseaux, fut nommé en 1788 par l'assemblée de la noblesse de l'élection de Romans, l'un des commissaires pour la vérification des preuves de noblesse dans cette élection.

Philippe de Fay-Solignac de Veaune, ancien capitaine de grenadiers dans le régiment de Sayve-Gramont fit en 1748 donation du tiers du fief de Veaune, (à lui échu par le décès de son frère Bruno de Fay-Solignac de Veaune, écuyer de la reine, et premier lieutenant de la grande vénerie du roi) à Ferdinand-Bruno du Vivier, capitaine dans le régiment royal des vaisseaux, fils de Justin-Bruno du Vivier et de Catherine de Fay-Solignac de Veaune, son neveu, sous la condition de porter son nom et ses armes lui et les siens à perpétuité.

Artus-Charles-Marie, marquis du Vivier de Fay-Solignac, capitaine de vaisseau, fait chevalier de Saint-Louis en 1788, qui a trois sœurs chanoinesses du noble chapitre de Montigny, est aujourd'hui le chef de cette famille. Il est fils de Ferdinand-Bruno du Vivier de Fay-Solignac et de Marie-Françoise de Boissac, neveu et héritier de Charles-Louis marquis de Boissac-Cuirieu, chevalier de Saint-Louis, mestre de camp et brigadier de dragons, mort à Lyon le 7 janvier 1794, victime d'un jugement du tribunal révolutionnaire, et de François-Louis de Boissac, reçu chevalier de Malte en 1750, tué à Carik-Fergus en Irlande, à la tête d'un détachement de grenadiers du régiment des gardes françaises, dans lequel il était officier.

L'extrait de naissance de Charles-Louis-Marie du Vivier de Fay-Solignac, marquis de Cuirieu, justifie qu'il est né du mariage dudit Artus-Charles-Marie du Vivier de Fay-Solignac avec dame Olympe de Passerat de Silans, fille, d'Augustin de Passerat, chevalier de Silans, capitaine des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, neveu de Melchior de Passerat, baron de Silans, page de Louis XIV, et capitaine dans le régiment de Gévaudan, dragons et de dame Yvonne-Guillemette-Adélaïde du Botdéru.

Il a été admis le 4 juillet 1814 chevau-léger de la garde du roi.

Ces notes sont extraites du mémoire et des titres présentés lors de son admission.

Les armes écartelées,

Au premier quartier, qui est de du Vivier :

De sable à trois fasces ondées d'argent, au chef de gueules chargé d'un cerf passant d'or.

Au second quartier, qui est de Boissac :

De gueules à la cotice d'argent accompagnée de six besans d'or posés en orle.

Au troisième quartier, qui est de Fai de Veaune

De gueules à la bande d'or chargée d'une fouine courante d'azur.

Et au quatrième quartier qui est de Solignac

D'azur semé de fleurs de lys d'or.

Supports : deux lions ; cimier un lion hissant à demi corps.

Devises. Nihil, nisi divinum timere. Ni regrets du passé, ni peur de l'avenir.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 175
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

05 avril 2009

La famille de Croy

CROY ou CROUY, (DE) famille aussi illustre qu'ancienne, qui descend de la maison royale de Hongrie, de la dynastie de Saint-Étienne, et que les malheurs des temps ont forcée de se retirer en France, où elle fit des acquisitions dans les montagnes d'Allevard en Dauphiné, puis dans la Picardie. Elle tire son nom du village de Croy ou Crouy, situé dans cette dernière province, près de la rivière de Somme, à trois lieues nord-est d'Amiens. Un partage fait sous la médiation des plus grands seigneurs de ce temps, Amédée, comte de Genève, Pierre du Peloux, Raoul de Clermont, connétable de France, et Baudouin de Guines, alloue les terres du Dauphiné à Félix de Hongrie, et celles de Crouy et de Picardie, à Marc, son frère, tous deux fils d'André III, roi de Hongrie, et petits-fils d'Étienne le Posthume. La filiation de cette famille est prouvée par les pièces les plus authentiques, et confirmée par plusieurs arrêts de la chambre des comptes, du Dauphiné, de 1790, lesquels nous ont été mis sous les yeux, et qui déclarent que son origine et sa descendance en ligne directe et masculine de Félix, prince royal de Hongrie, dit de Croy-Chanel, fils aîné d'André III, dit le Vénitien, petit-fils du prince Etienne, dit le Posthume, et arrière-petit-fils d'André II, roi de Hongrie, sont suffisamment prouvées, et ordonne que les titres produits soient enregistrés.
  1. Bela III, roi de Hongrie, fut couronné le 13 janvier 1174, et mourut le 18 avril 1196. Il avait épousé, en 1185, Marguerite de France, fille de Louis VII, roi de France ; il eut de ce mariage :

  2. André II, roi de Hongrie, qui mourut le 7 mars 1235, après avoir régné environ trente-un ans. Il avait épousé, 1.° Gertrude, fille de Berthold IV, duc de Méranie ; 2.° Yolande, fille de Pierre de Courtenai, empereur de Constantinople ; 3.° le 14 mai 1234, Béatrix, fille d'Aldrobrandin, marquis d'Est. Il laissa entre autres enfants :

  3. Étienne, dit le Posthume, fils unique du troisième lit, qui épousa Thomassine de Morosini, nièce du doge de Venise, dont il eut :

  4. André III, surnommé le Vénitien, qui fut couronné roi de Hongrie, le 4 août 1290. Les troubles continuels qui agitaient son royaume et les guerres qu'il eut à soutenir contre les Papes, l'empereur Rodolphe d'Habsbourg, les rois de Naples, de Sicile et de Bohème, le réduisirent à la dure extrémité de se voir dépouiller de sa couronne. Il mourut à Bude, le 14 janvier 1302, étant le dernier roi de la famille de Saint-Étienne. Il avait épousé 1.° Sybille de Cumana, fille d'un sénateur de Venise ; 2.° Agnès d'Autriche.
    Enfants du premier lit :
    1. Félix de Hongrie, dont l'article viendra ;
    2. Marc de Hongrie, Coseigneur de Croy-sur Somme, qu'on croit-être la souche des sires de Croy et de Renty, des princes de Chimay, de Solre et des ducs d'Havré ;

      Du second lit :
    3. Élisabeth, qui se retira pendant les troubles de Hongrie, en Suisse où elle finit ses jours dans le couvent des dominicaines de Toess.

  5. Félix de Hongrie, seigneur de Brastole en Dalmatie, et coseigneur de Croy-sur-Somme, fit un traité le 1er mars 1279, entre lui et les habitants du hameau et mandement de Brastole, au sujet du droit de pâturage dans la forêt de Weyaga : il est qualifié noble, puissant et magnifique homme, seigneur Félix de Hongrie. On y rappelle l'usage où étaient les habitants d'y mener leurs chevaux au pâturage, surtout pendant la possession du seigneur André, qui s'y trouve qualifié de prédécesseur et père dudit seigneur Félix, qui était digne par ses grands sentiments de son aïeul royal. Il est bon d'observer qu'André III, père de Félix, avait habité, pendant sa minorité, le pays de Brastole, voisin des villes de Spalatro et d'Almisum, où Roger de Morosini, son beau-frère, commandait pour les Vénitiens. Les pirates infestant, cette contrée, Félix se retira en France dans les montagnes d'Allevard en Dauphiné, où Étienne de Hongrie, dit le Posthume, son aïeul, avait déjà trouvé une retraite lorsqu'il était poursuivi par la haine de son aïeul maternel le marquis d'Est : il y épousa Guigonne de la Chambre, des anciens comtes de la Chambre, famille des plus illustres de la Savoie, et mourut en 1285, environ dix-sept ans avant la mort de son père. Il laissa de son mariage :
    1. Antoine de Hongrie, qui suit ;
    2. André de Hongrie, dit de Croy-Chanel ;
    3. Jean de Hongrie, dit de Croy-Chanel, archevêque d'Embrun.

  6. Antoine de Hongrie, dit de Croy-Chanel, coseigneur d'Allevard, qualifié dans son obit, de militis nobilissimi, épousa Ambroisie de Commiers, de laquelle il laissa :
    1. Pierre de Hongrie, dont l'article viendra ;
    2. Jean de Hongrie, dit de Croy-Chanel, chevalier, marié à Isabeau de Croy, dame de Clary, petite-fille d'Enguerrand, sire de Croy, et d'Hélène, son épouse. C'est lui que Scohier suppose mal-à-propos l'auteur de la branche de Croy-Chanel ;
    3. Humbert de Hongrie, dit de Croy ou de Cruce, qui fut sénéchal, ou grand-maître d'hôtel de la dauphine Béatrix, en 1334 ; et en 1335, il fut sénéchal du dauphin Humbert II ;
    4. Simond de Hongrie, dit de Croy ou de Cruce, qui se trouva en armes au camp rassemblé devant Mirebel, proche la Grande-Chartreuse, le 6 avril 1348.

  7. Pierre de Hongrie, dit de Croy-Chanel, chevalier, seigneur de la Tour-d'Allevard, épousa, le 9 décembre 1308, Agnès de Sassenage de Véracieux. Il est qualifié dans son contrat de mariage de cousin de Béatrix de Hongrie, femme du dauphin de Viennois Jean II. Il eut pour fils :
    1. Guillaume, dont l'article suit ;
    2. Aimond de Croy, chevalier, cité avec cette qualité dans le testament de sa belle-sœur Jeanne de Pons de Bergerac ; du 1er octobre 1349.

  8. Guillaume DE CROY-CHANEL, chevalier, coseigneur de la Tour-d'Allevard, tué, le 26 août 1346, à la bataille de Crécy, avait épousé Jeanne de Pons de Bergerac, dont il eut :
    1. Jean, dont l'article viendra ;
    2. Aimond de Croy, mort sans hoirs ;
    3. Anne de Croy.

  9. Jean I DE CROY-CHANEL, fut fait chevalier sur le champ de bataille à Rosebek, le 27 novembre 1382. Il avait épousé Richarde de Mailles, de laquelle il laissa :
    1. Jean, qui suit ;
    2. Jeanne de Croy, mariée à Robert de Mainterne, seigneur de Ruffin.

  10. Jean II de CROY-CHANEL, chevalier, coseigneur de la Tour-d'Allevard, fit la guerre à Thibault de Rougemont, archevêque de Vienne, conjointement avec Guy et Jean de Torchefelon, en 1402. Il eut de son mariage avec Jeanne du Peloux :

  11. Rodolphe DE CROY-CHANEL, chevalier, seigneur et châtelain delphinal d'Allevard. Il est qualifié de noble et puissant homme dans une procédure de 1434 et dans son testament du 7 avril 1443. Il avait épousé Marguerite du Claux, dont sont issus :
    1. Hector, dont l'article viendra ;
    2. André ;
    3. Claude de Croy, qui eut en partage, avec son frère André, les biens et la terre de Chanay, situés à Bellecombe ;
    4. Béatrix de Croy, religieuse au couvent de Montfleury, près Grenoble.

  12. Hector DE CROY-CHANEL, chevalier, coseigneur de la Tour-d'Allevard, épousa Catherine de Guiffrey. Il testa le 28 décembre 1488, laissant de son mariage :
    1. Jean, qui suit ;
    2. Catherine de Croy, mariée à Guillaume du Peloux-d'Allevard.

  13. Jean III DE CROY-CHANEL, chevalier, épousa en 1488, Michelle de Grolée de Viriville. Il eut pour fils :

  14. Louis-Georges DE CROY-CHANEL, qui fut capitaine des gendarmes de Gaspard de Coligny. Il se distingua à la bataille de Cérisoles, le 14 avril 1544. Il avait épousé Charlotte de Guers, de laquelle il eut :
    1. Jean, dont l'article viendra ;
    2. Claude-Guigues de Croy, marié à Aimonette de Salvaing ;
    3. Jean de Croy, chevalier de Saint-Jean-de Jérusalem ;
    4. Catherine de Croy.

  15. Jean IV DE CROY-CHANEL fut fait prisonnier à la bataille de Saint-Quentin, le 10 août 1557. Il avait épousé Florence de Pellet la Vérune-Narbonne. De ce mariage sont issus :
    1. Claude, dont l'article suit ;
    2. Jean de Croy.

  16. Claude Ier DE CROY-CHANEL, capitaine de deux cents hommes d'armes, par brevet du 22 mai 1594 ; fut un de ceux qui contribuèrent le plus à la prise du fort de Barreaux, le 15 mars 1598. Il avait épousé, le 18 février 1565, Catherine de Charra, de laquelle il eut :
    1. Philibert, dont l'article suit ;
    2. Laurent de Croy, né le 24 décembre 1575.

  17. Philibert DE CROY-CHANEL, né le 12 novembre 1574, épousa, le 8 septembre 1601, Clermonde-Hélène du Faure-de-Vercors. II eut pour fils :
    1. François-Laurent qui suit ;
    2. Jean de Croy.

  18. François-Laurent DE CROY-CHANEL fut d'abord capitaine de cavalerie dans le régiment de Fimarcon, ensuite major-commandant du fort de Barreaux, par brevet du 20 mars 1642. Il avait épousé, le 16 février 1625, Antoinette d'Armand de Grisac, dont sont issus :
    1. Claude, dont l'article suit ;
    2. Marc-Hector de Croy, capitaine de cavalerie au régiment de Fimarcon. Il fit ses preuves de noblesse devant M. du Gué, intendant du Dauphin, et en eut acte le 25 octobre 1668.

  19. Claude II DE CROY-CHANEL, capitaine d'infanterie au régiment de Vannicelli, par brevet du 28 octobre 1654, épousa le 3 octobre 1671, Anne Dauvet, de laquelle Il laissa :

  20. Claude III DE CROY-CHANEL, seigneur de la maison forte d'Argenson, capitaine d'infanterie dans le régiment de Dauphiné. Il quitta le service par suite des blessures qu'il reçut au Quesnoy le 4 octobre 1712. Il épousa, le 20 août 1713, Élisabeth de Pison, dont il eut :
    1. Jean-Claude, dont l'article viendra ;
    2. François-Nicolas, chef de la seconde branche de la maison de Hongrie de Croy, rapportée ci-après ;
    3. François-Paul de Croy, religieux, prieur dans l'ordre des Frères Prêcheurs.

  21. Jean-Claude de CROY-CHANEL, épousa, le 28 janvier 1741, Françoise de la Croix de Roussillon, dont il eut :

  22. Claude IV DE HONGRIE DE CROY-CHANEL, capitaine de dragons le 6 octobre 1778. Il avait épousé Élisabeth de Naulot, dont il eut :
    1. Claude-François de Hongrie, qui suit ;
    2. Françoise-Julie de Hongrie de Croy, mariée à noble Gaspard de Lambert d'Hautefare ;
    3. Justine-Clémence ;
    4. Marie-Élisabeth de Hongrie de Croy, mariée le 1er août 1789, avec Xavier d'Allemond de la Queylane.

  23. Claude-François DE HONGRIE, comte de Croy, a épousé, 1.° le 11 novembre 1799, Anne-Charlotte-Gabrielle-Joséphine-Pétronille d'Aguesseau, décédée le 26 janvier 1806, fille de Charles-Albert-Xavier, marquis d'Aguesseau, maréchal de camp, cordon rouge, major-général des gardes du corps, gouverneur de Ham, etc., : dont il n'est point resté d'enfants ; 2.° le 11 septembre 1811, Marie-Eugénie Raimond de Montmort, fille de Jean-Louis Raimond, marquis de Montmort, maréchal de camp, lieutenant des gardes du corps.
Seconde branche, prise du vingtième degré.
  1. François-Nicolas de CROY-CHANEL, second fils de Claude de Croy, IIIe du nom, et d'Élisabeth de Pison, seigneur de la maison forte d'Argenson par testament de son père, du 11 juillet 1742, épousa, le 14 juin 1753 Françoise-Marguerite de Samuel. De ce mariage sont issus :
    1. Claude-François, dont l'article viendra ;
    2. Claude-Henri de Hongrie, chevalier de Croy, capitaine au régiment de Toul, du corps royal d'artillerie, marié le 18 mai 1801 à Anne-Gabrielle-Joséphine de Belloy, fille de Pierre, chevalier de Belloy, seigneur de Droménil, maréchal de camp. Il eut de ce mariage André-Raoul-Claude-François-Simon de Hongrie de Croy, né le 18 février 1802 ;
    3. François-Zacharie, capitaine dans le corps royal du génie. Il avait émigré en 1792 et pris du service en Prusse. Ayant été, fait prisonnier par les Français, il fut fusillé à Metz en 1793 ;
    4. Marie-Emérantianne, sans alliance ;
    5. Julie-Marguerite-Madeleine, morte le 7 octobre 1803.

  2. Claude-François de HONGRIE, marquis de Croy, seigneur de la maison forte d'Argenson, officier à l'armée de monseigneur le duc de Bourbon, dans la compagnie noble dauphinoise, a épousé ; le 25 mars 1793, Marie Charlotte de Bagel d'Urfé, fille du baron de Bagel-d'Urfé. De ce mariage vinrent :
    1. François-Claude-Auguste de Hongrie de Croy, né le 31 décembre 1793, servant dans les gardes du corps de S. M.
    2. Pierre-Paul-François-Martin, né le 11 novembre 1796, mort le 18 avril 1805 ;
    3. François-Nicolas-Jean-Henri, né le 22 mai 1799 ;
    4. Claude-François-André-Félix, né le 5 février 1802 ;
    5. François-Auguste, né en 1813 ;
    6. Françoise-Pauline-Emérantianne, née le 31 août 1804 ;
    7. Clémentine-Charlotte-Claudine, née le 4 juin 1810.
Armes : « Écartelé au premier de France ; au deuxième de Sassenage, qui est burelé d'argent et d'azur de dix pièces, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or ; au troisième de Pons, qui est d'argent à la fasce, bandé d'or et de gueules de six pièces ; au quatrième de Narbonne ancien, qui est de gueules en plein, et brochant sur le tout de Hongrie, qui est de Croy, qui porte fascé d'argent et de gueules de huit pièces ; le tout surmonté d'une couronne d'or antique en forme de demi-globe, surmontée d'une petite croix terminée en fer de lance d'or, ladite couronne ornée de chaînes et de petites croix qui pendent sur le devant, et sur les côtes de cette couronne qui est celle de Saint-Étienne, premier roi chrétien de Hongrie. Supports, deux guerriers armés de toutes pièces. Cri de guerre, Jérusalem. Première devise, Sanguis regum Hungariœ ; seconde devise, Crouy salve tretous. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 513
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

28 décembre 2008

La famille de Barral

BARRAL (DE)BARRAL (DE), famille ancienne, originaire du Dauphiné ; elle remonte à
  1. Jean DE BARRAL, frère de Guigues. Le dauphin leur inféoda, au mois d'octobre 1323, le droit de picot ou vingtain. Ils transigèrent, le 5 juin 1328, avec d'autres nobles de la vallée d'Allevard, et firent, le 4 septembre de la même année, à Guigues de la Roche, un albergement : le dauphin Humbert leur accorda, le 10 décembre 1337, ainsi qu'à d'autres nobles, des franchises dans le mandement d'Allevard. Jean DE BARRAL eut pour fils :

  2. Guigues DE BARRAL, qui, le 1er mars 1392, passa des investitures à noble homme Guillaume Morard. Il eut pour fils :

  3. François DE BARRAL, qui laissa :

  4. Aymard DE BARRAL, marié à Léonelle de Commiers, fille de messire de Commiers, chevalier, coseigneur de Saint-Jean-le-Viel. Il rendit hommage au roi en 1413, et le 3 décembre 1415, il passa un accensement à noble homme François de Montfort. Il eut de son mariage :

  5. Huvet ou Humbert DE BARRAL, qui épousa Marie Genton, dont :
    1. Claude, dont l'article viendra ;
    2. Aymard, qui mourut en 1484. Il eut de son mariage avec Anne-Antoinette de Cezerain : a. Catherine, mariée au sieur de Crel, dit Poillet ; b. Philiberte, épouse de noble Jean Monnet.
    3. Un autre Aymard, écuyer, seigneur de Magny ;
    4. Urbain, qui testa le 8 juin 1517, en faveur de Pierre et de Claude, IIe du nom, ses neveux, fils de Claude 1er ;
    5. Guillaume, grand-prieur de l'abbaye d'Ainay à Lyon, qui testa le 14 décembre 1520 ;
    6. Aymarde, mariée, le 9 janvier 1481, à Claude Truchet ;
    7. Jeanne, femme de noble Pierre de Charrat ;
    8. Gabrielle.

  6. Claude DE BARRAL, Ier du nom, rendit hommage au roi le 7 octobre 1507, de droit de picot et de vingtain qu'il avait dans le mandement d'Allevard. II laissa de sa femme, dont on ignore le nom :
    1. Pierre, mort sans postérité ;
    2. Claude, qui suit ;
    3. Guigues, religieux de l'abbaye d'Ainay à Lyon ;
    4. Guillaume, mort aussi sans postérité.

  7. Claude DE BARRAL, IIe du nom, épousa Michelette Vachon, dont il eut :
    1. Louis, dont l'article viendra ;
    2. Claude, seigneur de Saint-Germain, capitaine et major de la ville de Metz, marié à Angelle de Bellehousse, dont il eut : a. Anne, religieuse au couvent de Bonpère, à Marienbourg surie Rhin ; b. Catherine, religieuse au couvent de Sainte-Claire, à Metz.

  8. Louis DE BARRAL, capitaine-châtelain de Voiron, le 14 janvier 1570, fut nommé, par lettres-patentes du 3 avril de la même année, commandant dans les mêmes ville et château. Il fut aussi nommé, le 6 juillet suivant, capitaine des gens de pied, qu'il eut ordre d'assembler en plus grand nombre qu'il lui serait possible, et dont il eut le commandement, en considération de son expérience et de ses services. Enfin, le 30 novembre 1597, il fut créé lieutenant provincial des mines et minières du Lyonnais, Forez, Beaujolais et Bourbonnais. Il avait épousé, le 25 février 1565, Anne de Chambaran, d'une noble et ancienne race, sœur de François de Chambaran, écuyer, homme d'armes de la compagnie du seigneur de Boissac, et fille de Claude de Chambaran et de Claude de Ponchon. Il eut de ce mariage :
    1. Ennemond, décédé à Carmagnolle, au delà des monts ou il commandait la compagnie du sieur de Presseing ;
    2. Claude, écuyer, capitaine-châtelain du mandement de Voiron, gouverneur du château d'Entremont, et de la garnison qui était entretenue dans le comté ;
    3. Gaspard, qui suit.

  9. Gaspard DE BARRAL, maître des requêtes de la reine-mère le 31 mai 1649, avait épousé, le 13 novembre 1621, demoiselle Hélène de Chaste-de-Gessan-de-Clermont, cousine germaine d'Annet de Chaste-de-Gessan, grand-maître de l'ordre de Malte, fille de noble Jean de Chaste-de-Gessan, et de Pernette de Sallignon. Il testa le 22 mai 1667, et laissa :
    1. François, qui suit ;
    2. Claude, tué au siège de Turin, au service de S.M.
    3. Louis-Benoît, capitaine d'infanterie, puis gouverneur du château de Culan, tué à la tête de sa compagnie au siège de Montrond.

  10. François DE BARRAL-de-Clermont, écuyer, seigneur d'Allevard, de Saint-Pierre-d'Allevard, de la Ferrière, de Pinsot, de la Bastie d'Arvillard, etc., fut nommé, le 14 juin 1644, substitut général des trois ordres du Dauphiné, et pourvu, le dernier février 1661, d'un office de conseiller au parlement de Grenoble. Il acquit la terre d'Allevard le 15 septembre 1668, et le 4 avril 1669, messire Michel Pomine, docteur ès droits, subrogea François de Barral à l'enchère et délivrance faite au profit du sieur Pomine, du droit de Picot et vingtain du mandement d'Allevard, comme étant provenu de l'ancienne et noble famille de Barral. Il acheta, le 6 février 1692, à Joseph d'Arvillard, seigneur et baron de la Roche, les terres d'Allevard et de la Bastie d'Arvillard. Il testa le 25 décembre 1695, et mourut doyen du parlement de Grenoble. Il avait épousé, le 3 février 166, Louise de Guérin, sœur de N*** de Guérin-de-Tencin, premier président au sénat de Savoie, père de Mgr. le cardinal de Tencin, et fille de François de Guérin, conseiller au même parlement, et de Justine du Faure. Leurs enfants sont :
    1. Joseph, dont l'article suit ;
    2. Joseph-Antoine, seigneur de Bellier, mort en bas âge ;
    3. Justine, femme de Sébastien de Rachais, seigneur de Montferrat, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et colonel du régiment de Montferrat, infanterie ;
    4. Anne, femme de Gabriel du Mollet, conseiller au parlement de Grenoble ;
    5. Emérantine, prieure du monastère des religieuses chartreuses de Prémol ;
    6. Louise, religieuse au monastère royal de Montfleury.

  11. Joseph DE BARRAL, marquis de la Bastie d'Arvillard, seigneur d'Allevard, de la Ferrière, de Pinsot, de la Chapelle-du-Bard, de Saint-Pierre-d'Allevard, de Rochechinard, de Montferrat et du Bellier, né en 1677, fut pourvu d'un office de conseiller au parlement de Grenoble en 1698, et de celui de président au même parlement le 15 juillet 1708. Il acheta la maison-forte d'Allevard le 4 décembre 1719 ; le 14 août 1733, il fut investi, à la chambre des comptes de Dauphiné, des terres d'Allevard et de la Bastie d'Arvillard ; et le 11 août 1739 il obtint l'érection de la terre d'Arvillard en marquisat. Il fut commandant en chef en Dauphiné pour S. M., et reçut du roi une pension de 3000 liv. en récompense de ses services. Il avait épousé, le 4 janvier 1709, Marie-Françoise de Blondel, fille de François, comte de Sissonne, dont il eut :
    1. Jean-Baptiste-François, dont l'article viendra ;
    2. Jean-Sébastien-François, né le 15 octobre 1710, docteur en théologie de la maison de Navarre, ci-devant abbé et comte d'Aurillac, nominé, en 1752, à l'évêché de Castres, en Languedoc, et sacré le 12 décembre de la même année ;
    3. Charles-Gabriel-Justin, qui a formé la branche rapportée ci-après ;
    4. Joseph-Claude-Mathias, né le 6 septembre 1714, aumônier du roi, abbé et comte d'Aurillac, évêque de Troyes en 1761 ;
    5. François-Antoine, né le 20 février 1716, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-colonel et commandant d'un bataillon du régiment de Belsunce ;
    6. Charles-Louis, qui a formé la branche que nous rapporterons plus loin ;
    7. N***, cornette du régiment de cavalerie de Clermont-Prince, tué à la bataille d'Ettingen, sur le Mein. Il était alors aide-de-camp du comte de Clermont, prince du sang ;
    8. Pierre-Alexandre, né le 26 août 1724, docteur de Sorbonne, prieur d'Ambial, et vicaire-général du diocèse de Montpellier ;
    9. Louise-Jacqueline, née le 28 juin 1713, mariée à Jean-Emmanuel de Guignard, vicomte de Saint-Priest, maître des requêtes et intendant du Languedoc ;
    10. Justine-Augustine, née le 14 août 1718, religieuse à Montfleury ;
    11. Louise-Françoise, née le 15 mai 1720 ;
    12. Marie-Françoise-Sophie, née le 13 avril 1727, aussi religieuse à Montfleury ;
    13. Marie-Félicité, née le 19 juillet 1728 ;
    14. N*** morte en bas âge.

  12. Jean-Baptiste-François DE BARRAL-DE-MONTFERRAT, chevalier, comte de Barral, marquis de la Bastie d'Arvillard, baron de la Roche-Commiers, seigneur d'Allevard, de Saint-Pierre, de Pinsot, de la Chapelle-du-Bard, né le 2 novembre 1709, fut pourvu, le 31 mai 1731, d'un office de conseiller au parlement de Grenoble, et le 6 juin 1741 de celui de président à mortier au même parlement. Il a obtenu, le 11 juillet 1751, des lettres d'érection en comte de la terre d'Allevard. Le 4 août de la mémé année, il a fait hommage en la même chambre des comptes du comté d'Allevard et du marquisat d'Arvillard, mais par lettres-patentes du mois de mars 1752, S. M. a changé le nom de la terre, seigneurie et comte d'Allevard en celui de Barral, en faveur des grands services que la famille de Barral a anciennement rendus, en défendant la terre d'Allevard contre les insultes des ennemis qui en sont voisins, et en mêmes temps pour reconnaître par là les importants services de cette famille dans les dignités qu'elle a remplies, tant dans l'église que dans les principales charges de la magistrature et les différents emplois militaires dont elle a été honorée. Jean-Baptiste-François de Barral a encore obtenu l'érection de la terre de la Roche-Commiers en baronnie, par lettres-patentes du mois de mars 1755. Il épousa 1.° le 14 septembre 1735, Jeanne-Marie-Dominique de Peyrenc-de-Saint-Cyr, fille de Louis, gentilhomme ordinaire du roi, et de N*** Barberie de Courteilles, sœur de Jacques-Dominique de Courteilles, conseiller d'état, intendant des finances, ci-devant ambassadeur du roi en Suisse, dont il n'a eu qu'un enfant, mort en bas âge ; 2.° le 1er avril 1741, Marie-Charlotte-Françoise-Antoinette de Chaumont-Quitry. Il a eu de ce mariage :
    1. Pierre-François, dont l'article viendra ;
    2. N*** né en 1763 ;
    3. N*** mort jeune ;
    4. Louise-Josèphe-Claude-Sophie, née le 12 novembre 1752 ;
    5. Marie-Françoise-Henriette-Adélaïde, née le 31 janvier 1757.

  13. Pierre-François, comte DE BARRAL, né le 30 décembre 1745, chevalier de Malte, a épousé 1.° Marie-Séraphine de la Motte ; 2.° Constance-Pauline-Zoé le Roy-de-Mondreville, née le 21 septembre 1780,

    Enfants du premier lit.

    1. N*** mort en bas âge ;
    2. Charles-Auguste de Barral, né à Paris le 8 avril 1778. Il a épousé demoiselle d'Osembray, de laquelle il a Louis-Benoit-Eugène de Barral, né à Paris au mois d'avril 1806 :

    Enfant du second lit.

    Paul-Joseph-N*** de Barral, né à Paris le 11 juin 1806.
Seconde branche.
  1. Charles-Gabriel-Justin DE BARRAL de Rochechinard, troisième fils de Joseph de Barral, et de Marie-Françoise de Blondel, né le 4 mars 1712, marquis de Montferrat conseiller au parlement de Grenoble, a épousé Claudine-Françoise Vande de Saint-André, de laquelle il a eu :
    1. Joseph-Marie, dont l'article viendra ;
    2. André-Horace-François, vicomte de Barral, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du roi, né le 1er août 1743, a épousé, le 21 août 1781, demoiselle Anne-Amédée de Beauharnais, née le 8 janvier 1760, dont il a eu 1.° François-Joseph-Amédée-Hyppolite, baron de Barral, capitaine de cavalerie, membre de la légion d'honneur, chevalier du lys, de l'ordre du mérite militaire de Bade et de Hesse-Darmstadt, né le 21 août 1787, a épousé, le 21 décembre 1811, demoiselle Catherine-Amélie Robin de Scévole, née le 10 mars 1794, dont sont issus, Jean-Horace-Joseph-Eugène de Barral, né le 19 octobre 1812, et Louise-Hortense-Amédée Scévole, née le 10 décembre 1813 ; 2.° Philippe-Anne-Amédée-Octave, chevalier de Barral, officier de cavalerie légère, né le 1er juillet 1791.
    3. Louis-Mathias de Barral, né à Grenoble le 20 avril 1746, ancien agent général du clergé, archevêque de Tours, pair de France ;
    4. François-Octave de Barral, né à Grenoble le 9 mars 1748, vicaire général de Tours ;
    5. Charles-Joseph, baron de Barral, né à Grenoble le 25 février 1755, lieutenant-colonel de dragons en 1797, et fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1798, a épousé, en 1783, demoiselle Marie-Thérèse-Hyppolite Barnave de Boudra, né le 15 septembre 1767. Il a eu de ce mariage : 1.° Louis-Gabriel-Ernest de Barral, né à Grenoble le 2 octobre 1790 ; 2.°Alexis-Claudine-Olympe de Barral, née à Grenoble le 29 septembre 1786, et mariée, le 11 janvier 1810, avec M. Henry Benoît de Pierre, vicomte de Bernis.
    6. Jeanne-Françoise de Barral, née à Lyon en 1745, mariée, en 1765, à Louis-Marie, marquis de Fontanges, chef de brigade des gardes-du-corps, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, maréchal des camps et armées du roi.

  2. Joseph-Marie DE BARRAL, marquis de Montferrat, ancien président à mortier du parlement de Grenoble premier président de la cour royale de cette ville, né le 21 mars 1742, a épousé, en 1769, demoiselle de Tencin, comtesse de Grolée, dont il a eu :
    1. Charles-Antoine de Barral, né à Grenoble le 29 juin 1770 ; chevalier de la légion d'honneur, ancien capitaine de grenadiers ;
    2. Louis de Barral, né à Grenoble le 9 juin 1783.
Troisième branche.
  1. Charles-Louis, né le 10 juin 1717, seigneur du Bellier et de Montagneux, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et ci-devant capitaine au régiment de Belsunce. Il a épousé en secondes noces, le 27 juin 1795, Marie-Joséphine Farconet du Mas, née le 31 janvier 1767, de laquelle il a eu : 1.° Camille-Edouard-Frédéric de Barral, né le 22 février 1798 : 2.° Joséphine-Pierrette-Emilie-Désirée de Barral, née le 26 décembre 1796 ;
Armes : « de gueules, à trois bandes d'argent. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 323
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

15 novembre 2008

Famille Bouvier de Montmeiran et de Cachard

BOUVIER DE MONTMEIRAN ET DE CACHARD, famille d’une noble et ancienne extraction, originaire du Dauphiné, établie en Vivarais depuis environ deux cent cinquante ans. Elle s’est alliée avec celles de Tournon, Sassenage, Labeaume, Montmeiran, Montauban-Jarjaie, Brunier de l’Arnage, et plusieurs autres des plus considérables de ces deux provinces.

Un grand nombre de lettres de convocation pour l’arrière-ban ont adressées aux chefs de cette famille, depuis le commencement du quinzième siècle jusques au dernier arrière-ban, et vingt-six sont conservées encore dans ses archives. Elle a fourni, dans ses différentes branches, plusieurs capitaines qui ont servi leurs princes et leur pays avec honneur et courage : l’histoire du Dauphiné en cite quelques-uns avec éloge.

Pierre DE BOUVIER-MONTMEIRAN, seigneur de Chaban, jouissait d’une grande réputation, comme homme de guerre ; on en trouve la preuve dans une lettre que lui adressa un baron de Sassenage. André de Bouvier était également un capitaine très-distingué, et le connétable de Lesdiguières, en lui écrivant, le nomme son frère, son compagnon et son parfait ami, comme on le voit dans l’histoire de ce connétable, par Louis Videl.

Le premier de cette maison que l’on connaisse aujourd’hui par titres authentiques, est :
  1. Jean DE BOUVIER, Ier du nom, seigneur de la maison forte de Bouvier, qui vivait en 1376, et habitait à Curson. II est rappelé dans un arrêt du parlement de Dauphiné, rendu en l’année 1491, existant en original, dans lequel on lui donne la qualité suivante : « Noble homme, Jean de Bouvier, écuyer, Nobilis vir, Joannes Boverii, scutifer. ». Dans ce même arrêt, il est reconnu et constaté qu’il était issu d’une noble et ancienne race, et qu’il avait contracté alliance avec une demoiselle de sa province. On prouve depuis lui la filiation la mieux suivie. Il eut pour fils :

  2. Artaud DE BOUVIER, qui fut compris, au rang des nobles dans une révision de feux faite dans la province du Dauphiné, en 13xx ; il fut convoqué pour l’arrière-ban et épousa, comme son père, une fille de qualité. Il est aussi rappelé dans l’arrêt du parlement, où il est fait mention de cette alliance. Il laissa :
    1. Pouson de Bouvier, qui suit ;
    2. Remond de Bouvier, qui fut la tige des Bouvier de Chabert. Cette branche, qui a donné un grand nombre de capitaines dans divers régiments, a subsisté plus de trois cents ans. N*** de Bouvier de Chabert, dernier rejeton de cette famille, entra dans la maison de Rostaing.

  3. Pouson DE BOUVIER et ses frères sont au rang des nobles du mandement de Clérien, dans une révision de feux faite le 3 juillet 1438. Ils y sont désignés sous le nom d’héritiers de noble Artaud de Bouvier : « Hoeredes nobilis vin Artaudi Boverii nobiliter viventes. » Il épousa, le 12 février 1446, Jeanne de Morvilliers, fille de Jean de Morvilliers, seigneur de Morvilliers-Pouson est qualifié, dans son contrat de mariage « Homme noble et distingué Nobilis et distinctus vin. ». Il naquit de ce mariage :
    1. André, dont nous allons parler ;
    2. Fortunat, dont le petit-fils Antoine n’eut que deux filles ;
    3. Charles qui eut plusieurs enfants, tous morts sans postérité.

  4. André DE BOUVIER et Charles son frère, justifièrent de leur noblesse devant le parlement de Grenoble. Cette cour souveraine, dans un arrêt en date du 24 septembre 1491, dont nous avons déjà fait mention, reconnaît et déclare qu’ils sont issus d’une noble et ancienne race ; et les maintient dans lest honneurs, rang, titres, privilèges et exemptions attribués aux vrais gentilshommes de la province et du royaume, dont eux et leurs ancêtres ont toujours joui. André de Bouvier se maria, le 29 octobre 1475, avec Fleurie de Bertrand, fille de N. de Bertrand d’Alissans, écuyer, dont il eut :
    1. Hugues ;
    2. Claude, mort sans enfants.

  5. Hugues DE BOUVIER reçu des lettres de convocation pour l’arrière-ban, et épousa, le 27 septembre 1519, Marthe de la Beaume. De ce mariage, vinrent :
    1. Pierre de Bouvier, qui suit ;
    2. Jacques mort, sans enfants mâles, en 1597 ;
    3. Mathieu, qui mourut également sans enfants, en 1585 ;
    4. Antoinette, mariée à N***.

  6. Pierre Ier DE BOUVIER, capitaine de cent hommes de pied, s’allia, le 22 janvier 1544, avec Jeanne de Montmeiran, fille de Louis de Montmeiran, seigneur de Chaban. Elle recueillit tous les biens de sa maison qui lui étaient substitués, et les porta dans celle de Bouvier. L’acte de substitution charge ses enfants de joindre le nom de Montmeiran au leur, et d’en écarteler les armes, qui sont d’azur semé de franc. C’est à Pierre de Bouvier, seigneur de Chaban, qu’était adressée cette lettre d’un baron de Sassenage, dont j’ai déjà parlé ; elle est écrite en vieux style, et parfaitement conservée. Comme elle et un témoignage de la considération distinguée dont jouissait le seigneur de Chaban, et qu’elle prouve l’alliance de sa maison avec celle de Sassenage, je vais la transcrire ici littéralement.
    « Monsieur de Bouvier, ayant été mandé par monseigneur le duc du Maine, pour l’aller treuver avecques la compagnie de Henri Monsieur son fils pour l’occasion qu’il se présente des Reitres, et sachant que vous avez toujours recherché les belles occasions et ne pouvant présenter une plus belle que celle-cy et là où il y aye plus d’honneur et de réputation, je me suis pancé vous faire cette m’estant toujours promis d’être honoré de votre amytié, si vodriez faire ce voyage et qualissions ensemble, nous asseurant qui me ferait l’un des plus grands contentements que je scarais recevoir, et en tous les endroits ou me vodrez employer pour nous assister et faire servisse je le feray et sa dailleuirs de cette affection que scariez désirer d’ung qui nous apartient, et de telle ceste que je me recommande humblement à vos bonnes graces priant le créateur vous donner monsieur de Bouvier en parfaite santé heureuse et longue vie. Votre humble allié affectioné à vous faire servisse. Signé de SASSENAGE. P. S. Monsieur de Monteson (de Clermont Monteson) me mande que m. le Seneschal de Montelimart nous doit apporter pour faire deux Montres. A Montellier le 20 juin 15xx. »
    La suscription de cette lettre est à M. de Bouvier, mon cousin, à Curson.
    Pierre de Bouvier laissa :
    1. Pierre IIe ;
    2. Bonaventure et Jean, morts sans enfants.

  7. Pierre IIe DE BOUVIER-MONTMEIRAN, seigneur de Chaban, était capitaine, et servit dans l’arrière-ban. Il épousa, le 19 juin 1588, Claudine de Brunier de l’Arnage, fille de Jean de Brunier, seigneur de l’Arnage et Tain en Dauphiné. Il naquit de ce mariage :
    1. Jean-Pierre ;
    2. Claudine, mariée à Jacques de Murynais.

  8. Jean-Pierre Ier DE BOUVIER-MONTMEIRAN, capitaine au régiment de Montclard, se maria le 4 mars 1627 avec Catherine de Ferrand de la Motte-Teste, fille de Claude de Ferrand, seigneur de la Motte-Teste, baron d’Urtail et de Cornas, chevalier de l’ordre du roi, habitant au château de Borgard près St.-Péray, et de Catherine de Geix. Il en eut :
    1. Jean, baron de Montmeiran, d’Urtail, etc., capitaine de cavalerie, qui fut père de François de Bouvier-Montmeiran, baron d’Urtail ; mort sans postérité ; et de Louise, qui épousa Claude-François de Coston, mousquetaire du roi, nommé à la majorité de Valence en 1677. Elle porta dans cette famille les baronnies de Cornas et d’Urtail.
    2. Claude, mort sans enfants.
    3. Jean-Pierre, dont l’article suit.

  9. Jean-Pierre IIe DE BOUVIER, chevalier de Montmeiran, seigneur de Chaban, était capitaine au régiment de la Tourrete ; il servit dans le dernier arrière-ban de la province du Languedoc, que commandait M. le marquis de Montfrin. Il se maria en 1672 avec Marguerite du Roux de Jarjaie-Montauban, dame de CACHARD, fille et héritière de René IIe du Roux de Jarjaie-Montauban, seigneur de Jarjaie et Cachard, capitaine commandant au régiment de Nérestan, et d’Esther de Galbert des Fonds. Sont issus de ce mariage :
    1. François de Bouvier, qui suit ;
    2. Jean-Pierre, connu sous le nom de chevalier de Cachard, qui servit dans la maison du roi, et mourut sans enfants ;
    3. Louis, capitaine d’infanterie, également mort sans enfants.

  10. François DE BOUVIER, seigneur de CACHARD, capitaine d’infanterie, épousa en 1709 Françoise Aimard, dont il eut :
    1. François-Alexis, qui suit ;
    2. N*** Chevalier de Cachard, capitaine de cavalerie au service de S. M. catholique, et commandant la ville de Valence dans le royaume de ce nom. Il est mort laissant plusieurs enfants, dont deux servaient dans la maison du roi avant la révolution d’Espagne, et deux autres dans le régiment de Tarragone ;
    3. N*** de Cachard, mariée à N. d’Athenol des Tourrettes, capitaine d’infanterie ;
    4. Madeleine qui avait épousé Laurent de Planta-Wildenberg, et fut mère de Marc-Antoine Planta de Wildenberg, ancien officier au régiment de Barrois.

  11. François-Alexis DE BOUVIER DE CACHARD, seigneur dudit lieu, lieutenant au régiment d’Auvergne, reçut plusieurs blessures au siège de Prague en 1774. Il fut capitaine au régiment de Bouillon, et épousa en 1744, Jeanne-Françoise du Trémolet de la Cheisserie, fille d’Antoine IIIe du Trémolet de la Cheisserie, seigneur du Trémolet de la Cheisserie, Craux et Montagu, capitaine au régiment de la Chaux-Montauban, et de Marguerite de Barjac de Roucoule. Ils ont laissé dix enfants.
    1. Louis-François, Ier du nom, né en 1766, élève du roi à l’école militaire de Tournon, lieutenant au régiment d’Agenois. Accusé d’avoir conspiré pour le rétablissement de la royauté, il a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire en 1793 ;
    2. Hercule-Annet-Christon, qui suit ;
    3. Louis-François IIe, né en 1768, élève du roi à l’école militaire de Sorèze, lieutenant au régiment de royal-infanterie. Il est mort en Allemagne sans être marié ;
    4. Jean-Humbert, né en 1770, lieutenant d’artillerie au régiment de La Fère, et qui obtint une compagnie dans la même arme au service d’Angleterre. Il s’est marié à Moscou avec une demoiselle Lewanski ;
    5. Louis-François IIIe, élève d’artillerie, qui est passé dans les colonies en qualité de lieutenant dans un régiment d’artillerie anglaise, et s’y est marié avec N*** de Rougemont ;
    6. Placide également destiné à l’état militaire avant la révolution ;
    7. Auguste, élève du roi à l’écoIe militaire de Tournon ; il fut forcé d’en sortir en 1792 ;
    8. Trois filles, Jeanne-Françoise, Adélaïde et Antoinette-Eugénie.

  12. Hercule-Annet-Christon DE BOUVIER DE CACHARD, né le 5 novembre 1767, porta d’abord le nom de chevalier de Cachard, et fut ensuite destiné à l’état ecclésiastique. Il a possédé pendant dix ans environ le prieuré commendataire de Notre-Dame de Lassas, diocèse de Viviers. Il est aujourd’hui le chef de sa famille et habite au château de Cachard en Vivarais. Ayant fat partie de la députation du canton de St.-Péray qui est venu féliciter le roi Louis XVIII sur son heureux retour dans es états, S. M. a bien voulu lui accorder la décoration du lys. Il a épousé le 16 février 1803, Marie-Julie de Baussancourt, fille d’Edme-François-Marcel de Baussancourt, baron de Baussancourt, seigneur de Dolancourt, Vauchonvilliers, et autres terres dans la province de Champagne, capitaine de cavalerie et cheval de l’ordre royal et militaire de St. Louis, et de Marie Madeleine Jacobé de Vienne. De ce mariage sont nés :
    1. Hercule-Louis-Gaston, né le 31 juin 1807.
    2. Marie-Madeleine-Alexia, née le 16 février 1802.
Armes : « De gueule à trois rencontres de taureau d’or, panachée de même ; deux en chef, une en pointe : ce sont les armes simples de Bouvier ; mais Bouvier-Montmeiran écartèle d’azur, semé de France qui est de Montmeiran.»

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 275
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

20 août 2008

Famille de Garnier en Dauphiné

Famille noble d’extraction et des plus anciennes ; elle est originaire du Dauphiné, d’où elle a étendu ses rameaux dans plusieurs provinces du midi de la France ; et l’on voit, dès le treizième siècle, les Garnier contracter des alliances avec les meilleures familles du royaume. Ce furent les enfants de Claude Reymond de Garnier Deshières, seigneur de la Valette, qui partagèrent cette maison, en deux branches ; celle de Deshières, baron de Miraval, et celle de la Bareyre. La première est établie en Vivarais, département de l’Ardèche, et celle de la Bareyre est fixe en Dauphiné, département de la Drôme.

Armes : d’azur au chevron d’or, accompagné de trois étoiles d’argent, deux en chef, une en pointe ; au chef de sinople, chargé de deux bandes d’argent, accompagnées en trois parties de trois besans de même.

Dessin de Jean-François Binon publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 203
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

27 juillet 2008

La famille Jubié de Saint-Marcellin

JUBIÉ, famille originaire de Saint-Marcellin, dans la province de Dauphiné, fut honorée en 1788, par S. M. Louis XVI, de lettres de noblesse. Cette faveur fut la récompense des services, qu’elle avait rendus au commerce de France et à l’Etat.
  1. Noël-Joseph JUBIÉ, né à la Sône en 1727, d’une des plus anciennes familles de bourgeoisie de Dauphiné, ses aïeux exerçant la charge de notaires à Saint-Jean-de-Bournay depuis le quatorzième siècle, commença ses travaux par introduire dans le Quercy la culture en grand du mûrier, ainsi que les procédés pour obtenir de belles soies. Son père et son aïeul les avaient déjà naturalisés en Provence, en Languedoc et en Dauphiné. Il y établit à Montauban, sous les ordres de M. de l’Escalopier, qui en était Intendant, une filature de cent vingt fourneaux, qui acheva son ouvrage.

    Il fut ensuite inspecteur du commerce et des manufactures dans les provinces d’Anjou, de Maine, de Touraine et d’Auvergne, pendant que MM. de Magneuville et de la Michodière les administraient ; Son frère, qui fut depuis inspecteur général très-distingué, le remplaça dans cette dernière province, sous les ordres de M. de Chazerat.

    Dans le temps qu’il se livrait à ces fonctions en Touraine, il fut envoyé par M. de Trudaine, en Angleterre, pour y recueillir des procédés utiles aux manufactures de Lyon, et il parvint à remplir les vues de cet excellent administrateur et à enrichir ces manufactures.
    De retour en Dauphiné, lors de la mort de son père, et devenu chef de la manufacture royale de filature et d’organsinage de soie de la Sône, il porta cet établissement à une grande perfection. Il y établit à grands frais, en 1773, les moulins de l’invention du célèbre mécanicien Vaucanson ; ce que lui valut, en 1780, une pension du roi, de 1200 francs, réversible par moitié sur son épouse ; bienfait auquel furent ajoutées, en 1788, les lettres de noblesse que S. M. daigna lui accorder.

    Il fut nommé, vers cette époque, à l’administration de la province ; il exerça depuis les fonctions de maire de sa commune, et celles de conseiller de préfecture du département de l’Isère ; enfin, il fut sous-préfet de Saint-Marcellin jusqu’à sa mort, en 1803.

    Il a laissé les enfants qui suivent :
    1. Pierre-Joseph-Fleuri, dont l’article viendra ;

    2. Joseph-François JUBIÉ, né en 1765. Il a été constamment occupé, avec son père et son frère, à porter la manufacture royale de la Sône au plus haut degré de perfection. L’état florissant où il a élevé cet établissement, le rend encore plus digne de son titre de manufacture royale, si justement acquis sou la direction de son père et de son aïeul. Il a été maire de la commune de la Sône, et il fait partie du collège électoral de l’arrondissement de Saint-Marcellin. De son mariage avec madame Rose du Rif, en 1794, il a eu trois fils et une fille :
      1. Léon, né en 1800 ;
      2. Théodore, né en 1802 ;
      3. Fleuri, né en 1804 ;
      4. Adèle, née en 1795.

    3. Marie-Joséphine-Charlotte-Judith JUBIÉ, née en 1758 ; mariée en 1776, Pierre-Vincent Pochin de la Bruyère, directeur de la manufacture royale de canons de Saint-Gervais, dont elle est veuve.

  2. Pierre-Joseph-Fleuri JUBIÉ, né à la Sône en 1759, fut chargé de diverses inspections concernant le commerce et les manufactures de France, puis appelé à l’administration publique, et porté deux fois aux assemblées législatives : la première, au conseil des cinq-cents ; en 1795, après la cessation de la terreur, dont il avait failli être l’une des victimes. Il y signala son attachement pour la cause de l’auguste maison de Bourbon, en faisant constamment cause commune avec les députés qui préparaient le retour à l’autorité légitime, et n’échappa que par hasard à la proscription.

    Pendant son séjour à Paris, à cette époque, il fut l’un des fondateurs de la caisse des comptes courants, à laquelle la banque de France a succédé.

    De retour chez lui, il fut appelé au conseil général du département de l’Isère ; ensuite, lors de la mort de son père, à la sous-préfecture de Saint-Marcellin, jusqu’en 1804, époque de sa seconde nomination aux fonctions de législateur, lesquelles ont cessé en 1808. Il est en ce moment membre du conseil général des fabriques et manufactures de France, auprès du ministre de l’intérieur ; il fait partie, du collège électoral du département de l’Isère ; il est copropriétaire avec son frère de la manufacture royale de la Sône. Il a épousé, en 1789, Jeanne-Bénédicte de Messance, fille de M. de Messance, conseiller du roi, receveur particulier des finances des élections de Saint-Étienne et de Montbrisson, mort dépouillé de sa fortune et victime de son attachement à ses souverains. Il était auteur d’un Traité très-estimé sur la population de la France, traité qui fait autorité. M. Jubié a de ce mariage les enfants qui suivent :

    1. Auguste-Louis-Pierre-Joseph, né en 1790, est en ce moment maire de la commune de la Sône, et membre du collège électoral de Saint-Marcellin ;
    2. Noël-Joseph-Jules, né en 1791, officier du génie ; il a été fait prisonnier près de Kowno, lors de la retraite de Russie, après avoir défendu Smolensko détruit ses fortifications, et avoir combattu au passage de la Bérézina et à Wilna ;
    3. Joseph-Jean-Baptiste-Constant, né en 1793, a fait les campagnes d’Espagne et d’Italie depuis 1811, comme sous-lieutenant, ensuite lieutenant au premier régiment de hussards, et vient d’être nommé adjudant-major du régiment des Hussards du roi ;
    4. Antoinette-Bénédicte-Léon, est née en 1801.
Armes : Mi-partie. La première, fond d’argent, chargée d’un murier de sinople, sur lequel dix vers à soie d’argent, entourée de la légende : Illorum ope hoec ditata est Gallia. La seconde, fond d’azur, chargée d’une aigle d’argent, tenant dans ses serres une perdrix de même, au chef de gueules avec trois étoiles d’argent.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 184
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

17 mai 2008

La famille de Vallin en Dauphiné

VALLIN (DE), famille noble d’extraction et d’ancienne-chevalerie, établie dans la province de Dauphiné ; son origine remonte aux tems les plus éloignés, et cette maison a toujours joui de la considération la plus distinguée : elle a reçu dans son sein le dernier rejeton de la maison des comtes de Bourgogne, de Vienne et de Mâcon, issus du sang de Charlemagne, par le mariage de Claudine-Ursule Henriette de Vienne, avec Laurent de Vallin, que nous mentionnerons plus bas : et nous avons connaissance d’un certificat délivré par M. Chérin, lors de la présentation du chef de cette famille, qui atteste son origine de la manière la plus flatteuse.
  1. Guillaume DE VALLIN, premier du nom, chevalier, vivant en 1187 ; il avait pour frères : 1.° Pierre, vivant en 1195 ; 2.° Aynard, en 1198 ; 3.° Humbert, en 1251 ; Soffrey, chanoine de Saint-Maurice de Vienne, en 1255, et un autre Pierre, vivant en 1267 : il était un des favoris de Pierre, comte de Savoie, qui lui fit un legs en 1268. Ce Guillaume eut pour fils :

  2. Girard DE VALLIN, premier du nom, damoiseau, vivant en 1269 ; le chapitre de l’église de Vienne lui fit une cession qui est constatée par un acte patent. Il laissa :

  3. André ou Andreuet DE VALLIN premier, damoiseau, vivant en 1293. Il eut pour fils :
    1. Girard, qui suit :
    2. Guy, abbé de Bonnevaux.

  4. Girard DE VALLIN, deuxième du nom, vivant en 1325, qualifié aussi de damoiseau, commanda des troupes à la bataille de Vurey en 1325, et obtint les châtellenies d’Auberine et de Chouas. Il avait épousé N*** de Meyrieu, de laquelle il laissa :
    1. André, dont l’article suit :
    2. Henri, qui viendra après le précédent :
    3. Aynard, qui servit dans la guerre entre les Dauphinois et les Provençaux, en 1368, et contre les compagnies bretonnes qui commettaient les plus grands désordres dans le Dauphiné. Il fut châtelin du Pont de Beauvoisin depuis 1388 jusqu’en 1415. Il avait épousé, Marguerite Alleman de Rochechinard ; 2.° Guicharde de Torchefellon, desquelles il ne laissa point de postérité.
    4. Luc ; il servit avec ses frères contre les compagnies bretonnes, et se trouva à l’arrière-ban ; convoqué par Charles de Bouville, gouverneur du Dauphiné. Il était chevalier de S.-Jean de Jérusalem, commandeur du temple de Vaulx, grand-maréchal de son ordre, puis ambassadeur du grand-maître près les divers souverains de l’Europe, pour les engager à former une ligue contre les Turcs.
    5. Aynarde, qui épousa noble Pierre Alleman, seigneur de Rochechinard et de la Grange.

  5. André ou Andreuet DE VALLIN, deuxième du nom, damoiseau, succéda aux biens de son père, et prêta hommage au dauphin en 1348 ; il mourut, sans enfant. Son frère Henri lui succède :

  6. Henri DE VALLIN, premier du nom, fit la guerre de Dauphin et de Provence en 1368, et servit sous le maréchal de Clisson en 1375 et 1376. Il fut pourvu de la charge de corner impérial à Vienne en 1378 ; c’était alors une des premières dignités militaires de la Province, et le corrier prenait les titres de comte Palatin, conseiller Delphinal, juge majeur de Vienne, etc., etc. Henri de Vallin fut de l’armée que le comte Verd, de Savoie, envoya en 1380 dans le Milanais, et équipa, en 1382, vingt-deux hommes qu’il conduisit au secours du duc de Bourbon en Savoie. Il fonda, en 1393, une chapelle dans le cimetière de l’église de l’hôpital de la Tour-du-Pin. Il fut châtelain de Crémieux et de Sablonnières, et testa le 21 mars 1400. Il avait épousé Arthaude de Bron, de laquelle il laissa :
    1. Girard, dont l’article suit :
    2. André, seigneur de la maison-forte et de Bien-assis, s’attacha au service du duc de Bourgogne, qui le nomma son chambellan et son conseiller, et l’employa, dans diverses circonstances, comme militaire et négociateur. Il était du nombre des officiers qui furent envoyés, en 1418, pour dégager le maréchal de Lorraine, Charlot de Deuilly, qui était assiégé dans Laferté ; il fut tué au siège d’Orléans en 1428. Il ne laissa point de postérité.
    3. Guicharde.

  7. Girard DE VALLIN, troisième du nom, chevalier, combattit à la bataille d’Azincourt en 1415, et mourut en 1440. Il avait épousé, 1.0, le 9 novembre 1395, Catherine Arthod ; 2.°, le 10 mai 1432, Jeanne de Burnon, de laquelle il n’eut point d’enfants. Ceux du premier lit, furent :
    1. Jean, dont l’article viendra :
    2. Guyonnet, qui fut tué à la bataille de Montlheri en 1465 ; il ne laissa point de postérité.

  8. Jean DE VALLIN, premier du nom, chevalier, épousa, le 3 septembre 1443, Claudine de Virieu, de laquelle il laissa :
    1. Gaspard, dont l’article viendra :
    2. Claude, qui a fait la souche des seigneurs de Connillieu.
    3. Jacquemette, qui épousa Jean de Torchefellon.

  9. Gaspard DE VALLIN, premier du nom, chevalier, épousa, 1.°, le 29 mai 1471, Catherine de Baternay, 2.° Jeanne de Pellerin d’Hières ; il laissa les enfants qui suivent :
    1. Falcon, dont l’article viendra :
    2. Alexandre, vivant en 1496, et mort sans postérité.
    3. Arthaud, chanoine de S.-Maurice à Vienne.
    4. Jean, chevalier de l’ordre de S.-Jean de Jérusalem, commandeur de Verrières, puis de Sainte-Anne en Auvergne en 1540.
    5. Alix ou Alaysie, religieuse à S.-Just.
    6. Claudine, religieuse à Vernaison.

  10. Falcon DE VALLIN, premier du nom, chevalier, fit son testament en 1539 ; il y est qualifié de noble et de puissant homme. Il avait épousé Amblarde de Torchefellon, de laquelle il laissa :
    1. Gaspard, qui suit :
    2. Jacqueline, mariée à Louis de Catinel, seigneur de Doyssin.
    3. Arthaude, qui épousa Odile de la Tour, seigneur de Vaudragon.

  11. Gaspard DE VALLIN, deuxième du nom, chevalier, il assista aux ban et arrière-ban des années 1539 et 1571. Il avait épousé, le 15 juin 1541, Huguette de la Poipe, et testa le 5 juillet 1575 ; il est qualifié dans son testament de haut et puissant seigneur. Il laissa :
    1. Jean, qui suit :
    2. Pierre, qui mourut sans lignée.
    3. Louise, mariée à Aymard de Falcos, seigneur de la Blache.
    4. Anne, religieuse à Vernaison.
    5. Martianne, mariée à François de Montchenu.
    6. Michel, dit le baron, bâtard.

  12. Jean DE VALLIN, deuxième du nom, chevalier, fut lieutenant d’une compagnie de 50 hommes d’armes, et servit le roi dans les guerres de son tems. Il obtint la croix de l’ordre royal et militaire de S.-Louis. Il avait épousé, le 22 février 1582, Blandine du Sollier de Rosset, de laquelle il laissa :
    1. Alexandre de Vallin, qui continua la branche aînée, laquelle s’éteignit après trois générations.
    2. Marc, qui suit :
    3. Pierre ; chanoine de S.-Pierre de Vienne en 1622.
    4. Balthazar, chevalier, puis commandeur de l’ordre de S.-Jean de Jérusalem, capitaine de chevau-légers en 1642.
    5. Huguette Bonne, religieuse à S.-Pierre de Lyon.
    6. Claudine, religieuse à Sallettes.
    7. Hélène, religieuse à Sainte-Colombe de Vienne.
    8. Jeanne-Marie, mariée à Jean-Baptiste de La Porte-Doyssin.

  13. Marc de VALLIN, premier du nom, chevalier, second fils de Jean, deuxième du nom, fonde la branche des seigneurs du Rosset et d’Hières. Il avait épousé, le 13 juillet 1629, Marie de Coppier, de laquelle il laissa :
    1. Alexandre, mort sans lignée.
    2. Guy, chanoine de S.-Pierre de Mâcon.
    3. Pierre, chevalier de Malte, et commandant du régiment d’Estrade.
    4. César, aussi chevalier de Malte, et commandeur de Blandaix.
    5. Louis, chanoine de S.-Pierre de Vienne en 1656.
    6. Claude, aussi chanoine de S.-Pierre de Vienne en 1660.
    7. Joseph, qui a continué la ligné,, et dont il sera parlé plus avant :
    8. Jeanne-Marie, religieuse a Sallettes.
    9. Huguette, religieuse a Sallettes.
    10. Catherine, religieuse à Crémieux.
    11. Marguerite ; mariée, le 7 juin 1682, à Aymé de Salornay, seigneur de Champerny.

  14. Joseph de VALLIN, premier du nom, chevalier, seigneur de Rosset et d’Hières, servit dans le régiment de Royal Cravates, et épousa, le 2 mars 1686, Marie de Grallier, de laquelle il laissa :
    1. Guy, dont l’article viendra :
    2. Claude, chanoine du chapitre noble de S.-Pierre de Mâcon.
    3. Melchior-Joseph, chanoine du même chapitre.
    4. Honoré-Marie, chevalier de Malte. Il a servi avec son frère aîné, dans le régiment de Commissaire-général. Il est mort commandeur de Bellecombe, en 1767.
    5. Marie, chanoinesse de Neuville en Bresse.

  15. Gui DE VALLIN, 1er du nom, seigneur de Rosset et d’Hières, capitaine de cavalerie au régiment de Commissaire général, en 1704, chevalier de l’ordre royal et militaire de S.-Louis, mort en 1759. Il avait épousé, le 15 octobre 1716, Marie-Françoise-Urbaine de Rhode de Barbarel, morte en 1763. De ce mariage :
    1. Claude-Joseph-Marie, chanoine de Vienne, puis de Mâcon, testa en 1765.
    2. Pierre, capitaine de cavalerie au régiment de S.Jal, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, marié, en 1751, à demoiselle Gabrielle de Muzy. De ce mariage il n’est resta que demoiselle Gabrielle de Vallin, mariée à M. le marquis de la Poype.
    3. Honoré-Marie-Marguerite, comtesse et chanoinesse du noble chapitre de Neuville en Bresse.
    4. Laurent, qui suit :

  16. Laurent DE VALLIN, premier du nom, comte de Saint-Didier de Vallin, dans la principauté de Dombes, fut d’abord chevalier de Malte, mais il quitta l’ordre à la mort de Pierre, son frère aîné, pour continuer la lignée. Il entra au service du roi en 1746, et se retira en 1755, ayant reçu un coup de fusil dans la poitrine. Il épousa, le 17 mars 1766, Claudine-Ursule-Henriette de Vienne, fille de très-haut et très-puissant seigneur Louis-Henri, comte de Vienne ; chevalier, baron de Chateauneuf, mestre de camp d’un régiment de cavalerie de son nom ; et de Marie-Henriette-Pélagie de Saulx-Tavannes. Cette alliance prouve combien l’illustration et la pureté d’origine de la maison de Vallin étaient appréciées, puisque Claudine-Ursule-Henriette de Vienne, seul rejeton d’une maison célèbre qui descendait des anciens comtes de Bourgogne, issus eux-mêmes du sang de Charlemagne, a été se fondre dans celle de Vallin. De ce mariage sont nés :
    1. Louis-Henri-François, dont l’article viendra :
    2. Henri-Luc, chevalier de Malte, mort jeune.
    3. François-Luc, chevalier de Malte, mort lors de la prise de Malte par les Français.
    4. Melchior-Alexandre, né en 1775, vivant en Dauphiné.
    5. Sabine, mariée à M. La Croix de Pisançon.

  17. Louis-Henri-François, comte DE VALLIN, premier du nom, chevalier de Malte, né en août 1768, a épousé demoiselle Camille de Chappuis. De ce mariage est issu : Leo-Léonard-Antoine, né en 1806.
Armes : « De gueules, à la bande componée d’argent et d’azur. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 62
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

12 mai 2008

de Rostaing-Champferrier

ROSTAING-CHAMPFERRIER (de), à Valence en Dauphiné ; famille noble, originaire de Liviers, paroisse de Lias, mandement de Tournoy-les-Privas en Vivarais, qui remontrait les preuves de sa noble extraction aux siècles les plus reculés, si partie de ses titres et papiers n’eussent été brûlés, lorsque le roi Louis XIII s’empara de la ville de Privas, le 27 mai 1629, et la livra aux flammes. La branche aînée y faisait sa résidence, et la cadette, établie à Valence, a encore assez de titres originaux pour prouver sa filiation depuis Pierre, qui suit :
  1. Pierre DE ROSTAING (qu’on dira premier du nom parce qu’on n’a pas de plus anciens titres), obtint, en 1084, une sentence confirmative de sa noblesse et des privilèges dont lui et ses ancêtres avaient toujours joui.

  2. Pons DE ROSTAING, son fils, prêta hommage, en fief franc noble et honorable, de tout ce qu’il possédait dans le mandement de Montagu, en 1308, en faveur du noble Giraud de Montagu. Cet hommage, écrit en latin, a été trouvé dans les archives du château de la Tour, près dudit Privas. Il fit encore hommage noble d’homme lige au comte de Valentinois et de Diois, en 1328, lequel hommage est énoncé dans un autre de l’an 1551. La filiation de Pons, fils de Pierre Ier, est prouvée par l’hommage que fit Pierre II, son fils, qui suit :

  3. Pierre DE ROSTAING, deuxième du nom, fit hommage noble, en 1354, où il est dit fils de Pons ; il testa en 1410, et institua héritier son fils Antoine, qui suit :

  4. Antoine DE ROSTAING prouve sa filiation et descendance par deux quittances, l’une sans date, l’autre de 1434, d’Agnès de Rostaing, à noble Jean de Rostaing, son frère, qui suit, le quittant de ses droits paternels et maternels et ils sont qualifiés, dans lesdits acquits, enfants d’Antoine.

  5. Jean DE ROSTAING, premier du nom, fut père de Jean qui suit, comme il est justifié par un vieux inventaire de l’an 1501, de la famille de Rostaing, dans lequel il est dit, au bas de la cinquième page, que Jean Ier avait laissé. à Jean son fils, etc.

  6. Jean DE ROSTAING, deuxième du nom, eut pour enfants :
    1. Louis.
    2. Mathieu, qui suit :
    Louis de Rostaing eut pour fils Laurent de Rostaing, qui transigea, le 4 août 1553, avec Mathieu son oncle, au sujet de la portion héréditaire des biens de Jean II, père et grand-père des deux contractants. Louis, frère aîné dudit Mathieu, resta dans le Vivarais, où il subsiste encore des descendants.

  7. Mathieu DE ROSTAING vint s’établir à Valence en Dauphiné, en 1536, ce qui conste par une enquête signée de nombre de gentilshommes des plus qualifiés du Vivarais, attestant la noblesse de la famille, de Rostaing ; que Mathieu Rostaing s’était marié, 1.° à Paris, vers l’an 1522, à Geneviève de Dole, et 2.°, en 1533, avec Anne de Bonas. Il obtint des inhibitions du parlement de Dauphiné aux consuls de Valence, de ne jamais comprendre la famille de Rostaing à aucunes charges et impositions que celles que payaient les nobles d’extraction. Mathieu de Rostaing était juge de la baronnie de la Voulte, et bailli de la comté de Crussol, charges qui ne pouvaient alors être possédées que par un gentilhomme, comme représentant et baron dans les états du Languedoc, ce qui est prouvé pan une enquête faite par un des descendants de cette famille, en 1616, et qui se trouve dans ses archives. Mathieu de Rostaing eut de son premier mariage :
    1. Job, qui suit ; et du second :
    2. Jacqueline de Rostaing, mariée à messire Allard.

  8. Job DE ROSTAING, conseiller-clerc au parlement du Dauphiné, se distingua dans les affaires dont il fut chargé par S. M. et par plusieurs princes de son sang. Le roi Henri II lui donna ensuite la charge de conseiller laïque, qu’il exerça avec la plus grande distinction. Le comte de Levis, duc de Ventadour, le chargea par procuration d’assister au mariage de son fils, Gilbert de Levis, avec demoiselle Catherine de Montmorency, fille du connétable, ce qu’il fit en présence de sa majesté, à Saint-Germain-en-Laye, en 1553. Il épousa, le 15 janvier de la même année, demoiselle Marguerite de Villêle, fille de feu noble honorable Jean de Villêle, citoyen d’Avignon, dont il eut :
    1. Michel, qui suit :
    2. Jean,
    3. Mathieu.
    4. André.
    5. Antoine de Rostaing.

  9. Michel DE ROSTAING servit à l’arrière-ban avec le corps de la noblesse, jusqu’à la prise de la Savoie en 1600 ; acquit des biens considérables dans le Valentinois, aux mandements de Fiançay et de Monteléger, de la maison de Bressac, le 10 mars 1589 ; fit encore l’acquisition de la maison-forte et du fief de Champferrier, le 10 mai 1609, dont il rendit hommage noble en la chambre des comptes du Dauphiné. Il avait épousé, le 10 janvier 1580, demoiselle Catherine d’Yseran, fille de feu puissant seigneur messire Philibert d’Yseran, et de demoiselle Françoise de Lemps, de laquelle il eut :
    1. Louis, qui suit :
    2. Charles.
    3. Nicolas-François.
    4. Marguerite.

  10. Louis DE ROSTAING, premier du nom, dit sieur de Champferrier, fit avec le corps de la noblesse le voyage de Casal en 1634, ainsi que son frère Charles, qui se distingua en plusieurs rencontres au service du roi. Louis fut nomma syndic de la noblesse, dans une assemblée de ce corps où était le seigneur marquis de Sassenage, tenue le 8 janvier 1655. Il avait épouse, 1.°, le 17 avril 1616, demoiselle Susanne Patin, fille de Jean Patin et de feu Louise Reymond, habitants de Chabeüil, près de Valence en Dauphiné, et 2.°, le 1er février 1639, demoiselle Marguerite de Fayn ; du premier lit sortirent :
    1. Jean, qui suit :
    2. Claude.
    3. Antoine. Et du second lit :
    4. Agathange, auteur de la branche établie à Lyon, rapportée ci-après :
    5. Charles, mort grand-vicaire de l’évoque de Béziers, et en odeur de sainteté.
    6. Claudine.
    7. Marguerite.

  11. Jean DE ROSTAING, troisième du nom, sur la présentation de ses titres, de concert avec son père, obtint, le 10 août 1667, de M. du Gué, conseiller du roi et commissaire départi par sa majesté, un certificat signé de lui, par lequel, après avoir examiné leurs titres de noblesse, il les déclara bons et valables ; ce certificat est dans les archives de la famille. Il avait épousé, le 28 août 1658, demoiselle Claudine Le Bon, fille de N... Le Bon, conseiller du roi, son professeur en l’université de Valence, et de Jeanne de La Forest, habitants de cette ville ; de ce mariage naquirent :
    1. Louis, qui suit :
    2. Marie-Charlotte, mariée, en 1696, à noble Laurent d’Allard, commissaire provincial d’artillerie.
    3. Claudine, religieuse.
    4. Isabelle, religieuse.

  12. Louis DE ROSTAING, deuxième du nom, produisit ses titres de noblesse à Nicolas-Prosper Banyn, conseiller du roi, chevalier, intendant de justice, police et finances en Dauphiné, qui les trouva valables, et en conséquence le maintint, par jugement du 28 juillet 1706, lui et ses enfants nés et à naître, dans la qualité de noble, rang, privilèges et prérogatives dont jouit la noblesse du royaume, et qu’à cet effet, il sera inscrit dans le catalogue des gentilshommes de la province de Dauphiné. Il se maria, le 25 décembre 1692, avec demoiselle Marie-Madèle Hébrais, fille de Marc-Antoine Hébrais, écuyer de S. A. S. le prince de Condé, et de feu Louise Barnaud, habitants de la ville de Romans en Dauphiné, dont il eut :
    1. Claude, qui suit :
    2. Hugues-Louis, chanoine, sacristain de la cathédrale de S.-Appollinaire de Valence.
    3. Claudine-Marie, religieuse de la Visitation de cette ville.
    4. Isabelle-Madeleine, prieure de l’abbaye royale de S.-Bernard, en la même ville.

  13. Claude DE ROSTAING, officier de cavalerie, épousa, 1.° le 24 avril 1723, Louise de Clavayson, comtesse de Dortan, fille de feu messire Guy de Claveyson, et de Benoîte de Mitaillier, de laquelle il n’eut point d’enfants ; elle était veuve de messire Victor Amédée, chevalier, comte de Dortan ; et 2.°, le 16 décembre 1730, demoiselle Anne de Bovet de La Bretonnière, fille de Jacques Joseph de Bovet de La Bretonnière, seigneur dudit lieu, et de Françoise Corteille de Vornas, de Ville-Franche en Baujolais. De ce second mariage sont nés :
    1. Annet-Jacques-Joseph, qui suit :
    2. Hugues-Louis, appelé le chevalier de La Bretonnière.
    3. Victor, chanoine de la cathédrale de Valence, mort en 1755.
    4. Barthelemi, dit le chevalier de Rostaing, officier du corps royal d’artillerie, tué en 1758, à la déroute de l’attaque du pont de Cologne.
    5. Philippe-Ignace, dit le chevalier de Fiançay, aussi officier du corps royal d’artillerie, mort en 1759, à Nantes, étant près de s’embarquer.
    6. Henri-Lucrèce, dit le chevalier de Porte, officier au régiment de Lanau, dragons.
    7. Claudine, religieuse à la Visitation de Sainte-Marie de Valence.

  14. Annet-Jacques-Joseph DE ROSTAING de Champferrier, seigneur de Porte et de Fiançay, héritier de madame la marquise de Saint-Silvestre, sa grand’tante, veuve d’un lieutenant-général de ce nom, épousa, le 28 février 1764, Madeleine-Gabrielle de la Tour-du-Pin-Montauban, fille de René-Louis-Henri de la Tour-du-Pin, chevalier, marquis de Soyans, Montauban, baron de la Chaux, seigneur de Saon, etc., et de feue Marie-Gabrielle de Monferrant. Il mourut en 1798, et laissa :
    1. Armand-Louis-Achille, mort jeune.
    2. Henri-Paulin, né le 12 septembre 1770, lieutenant dans le régiment de Rouergue infanterie. Il a émigré en 1791, et a servi dans l’armée de monseigneur le duc de Bourbon.
    3. Antoine-Marie-Sigismond, dont l’article viendra
    4. François-Alexandre, mort officier de marine.
    5. Lucrèce-Angélique, née le 11i juillet 1765, morte.
    6. Claudine-Sophie, née le 23 juin 1766, morte.
    7. Louise-Madeleine-Victoire, née le 5 mai 1767, mariée à M. de Fombelle.
    8. Alexandrine-Félicité, née le 15 octobre 1775, mariée à M. de Latour-Bozac.
    9. Joséphine, mariée à Marc-Antoine de Planta-Wildenderg, ancien officier au régiment de Barrois infanterie.
    10. Sophie, mariée à N*** de Mourgues, seigneur de Saint-Germain.

  15. Antoine-Marie-Romain-Sigismond, comte DE ROSTAING, né le 14 novembre 1771, officier dans le régiment d’infanterie Rouergue, émigré en 1791, a fait les campagnes dans l’armée de monseigneur le duc de Bourbon pendant 1792 et 1793 ; député de la ville de Valence en Dauphiné, pour porter aux pieds du roi l’hommage de cette cité à son avènement au trône, en 1814 ; il a reçu à cette occasion la décoration du lys. Il a épousé Adelaïde-Suzanne Ithier ; il eut de ce mariage :
    1. Sigismond-Joseph-Amédée, né le 14 avril 1806.
    2. Charles-Marie, né le 13 décembre 1809.
    3. Antoine-René, né le 24 octobre 1813.
    4. Ernestine-Pauline, née le 25 novembre 1810.
Les armes : « D’azur, à une tour d’argent donjonnée, mouvante du côté droit de l’écu, posée sur un rocher de même de trois coupeaux, et un lion d’or couronné d’argent ; au côté gauche, appuyé contre la tour, ledit écu timbré d’un casque de profil, orné de ses lambrequins d’or, d’azur et d’argent. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 47
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

12 avril 2008

Notice sur la famille Périer

La famille Périer, qui a donné de nos jours un ministre célèbre, deux pairs de France et un président de la République Française, est originaire du hameau de Périer, en Dauphiné.

Au siècle dernier elle a acquis dans le commerce une fortune considérable, et son chef, Claude Périer, acheta en 1778, pour entrer dans la noblesse, une charge de conseiller secrétaire du Roi en la chambre des comptes du Dauphiné ; il fut nommé à cette charge par lettres patentes du 31 décembre 1778 et reçu le 21 janvier 1779. La Révolution française l’en déposséda comme tant d’autres, en 1790, sans qu’il ait pu obtenir les lettres d’honneur qui devaient lui donner, pour lui et ses enfants, la noblesse héréditaire. On peut donc considérer que c’est un cas de force majeure qui empêché Claude Périer de remplir les vingt années d’exercice nécessaire, et que, bien qu’il n’ait pas fait usage d’armoiries ni fait aussi preuve de noblesse aux assemblées de 1789, en demandant à voter dans les rangs des nobles comme propriétaire de la seigneurie de Vizille, achetée par lui en 1780, Claude Périer n’en avait pas moins acquis le premier degré de la noblesse comme tous les autres secrétaires du Roi. Ce fait ne saurait être controuvé par l’objection que ses descendants n’ont pas réclamé ensuite sous la Restauration le bénéfice de cette dépossession pour se faire maintenir dans leur noblesse, comme d’autres familles qui se trouvaient dans le même cas.

La filiation de cette famille s’établit depuis Jacques Périer, bourgeois du Périer, fils de Claude et petit-fils de Pierre, qui mourut en 1758, et avait épousé, le 14 octobre 1692, Antoinette Barthélemy, dont il eut treize enfants, entre autres :
  1. Jean Périer, notaire royal à Gresse, puis au Périer, né 23 septembre 1699, marié à Mlle Luyas, dont François et Jean-Louis, qui suivent ; puis à Madeleine Vivian, dont Madeleine, mariée, 27 février 1764, à François Tivolier.
    1. François Périer, dit Périer-Lagrange, conseiller du Roi, garde scel de la juridiction des Gabelles de Grenoble par la résignation de son cousin germain Claude, né 20 mars 1729, marié à Louise Marie Lagier, dont aa. Louis-François, + 22 janvier 1807 ; bb. François-Daniel, marié à Mlle Beyle ; cc. Louise Emilie, mariée à Savoie ; dd. Jeanne, mariée à M. Tivolier ;
    2. Jean-Louis.
  2. Jacques qui suit ;
  3. Jean-Antoine, établi à Grenoble.
Jacques Périer se fixa à Grenoble, et épousa, le 24 août 1741, Marie Elisabeth Dupuy, dont :
  1. Claude, qui suit ;
  2. Jean, mort jeune ;
  3. Antoine, dit Périer du Merlet, avocat an parlement de Grenoble, né 16 mai 1744, + sans postérité ;
  4. Jacques Paul Augustin, né 26 mai. 1746, + 1793, marié en 1777 à Marie-Charlotte Carier, dont une fille, tuée avec sa mère en 1793 ;
  5. Hélène Elisabeth, née 20 mai 1745, + 26 mai 1818, mariée, 26 septembre 1764, à Esprit Alexandre Gueymar ;
  6. Marie Elisabeth, née 4 juin 1748, mariée, 22 octobre 1765, à Pierre Jordan ;
  7. Rose-Euphrosine, née 4 juin 1748, mariée, 1er octobre 1785, à Pierre-François Duchesne.
Claude Périer, conseiller du Roi, Garde scel de la juridiction des Gabelles de Grenoble, charge qu’il résigna en 1778 en faveur de son cousin François Périer, acheta une charge de conseiller secrétaire du Roi en la chambre des comptes de Dauphiné et fut nommé par lettres patentes du 31 décembre 1778 et reçu en charge le 21 janvier 1779. Il acquit, par acte devant Me Bronod, notaire à Paris, le 5 juin 1780, moyennant 1.024.000 livres, de Gabriel Louis de Neufville, duc de Villeroy, la terre et seigneurie de Vizille, où il offrit en 1789 asile aux réunions des assemblées provinciales du Dauphiné. Né à Grenoble le 28 mai 1742, + à Paris, le 6 février 1801, il fut député de l’Isère (26 décembre 1799) et avait épousé, le 28 avril 1767, Marie-Charlotte Pascal, née aussi à Grenoble, le 6 décembre 1749, + à Grenoble le 31 juillet 1831, dont il eut neuf fils et trois filles :
  1. Jacques Prosper Périer, né le 3 novembre 1768, + en bas âge.

  2. Augustin Charles Périer, député de l’Isère, pair de France (16 mai 1832), né à Grenoble, le 12 mai 1773, + au chateau de Frémigny, commune de Bouray (Seine et Oise), le 2 décembre 1833 ; marié, en mai 1798, à Louise Henriette (dite Eglantine) de Berckheim, née à Iebsheim (Haut-Rhin), le 16 novembre 1772, + à Paris, le 30 novembre 1863, ayant survécu à tous ses enfants :
    1. Adolphe Joseph Scipion, conseiller référendaire à la Cour des comptes, né à Grenoble, le 25 décembre 1802, + à Vanves, le 4 avril 1862, des suites d’une cruelle affection cérébrale qui avait déterminé son internement ; il avait épousé, le 9 janvier 1828, Nathalie Renée Emilie Mottier (et non Dumottier) de la Fayette, née le 22 mai 1803, + à Paris, 16 mai 1878, dont :
      1. N..., né en 1833, + en 1834 ;
      2. Marie-Henriette Octavie, née le 26 novembre 1828, + 8 mars 1876, mariée à Paris, le 16 mars 1847, à Sigismond Louis Joseph Marie Pourcet de Sahune ;
      3. Emilie Augustine Amélie, née le 26 février 1830, + à Paris, 4 mai 1878, dame de Saint-Thomas de Villeneuve ;
    2. Eugène Fortunat Paul, premier secrétaire d’ambassade, né à Grenoble, le 11 juin 1809, + à Paris, le 12 juin 1849, sans alliance ;
    3. Camille Octavie Joséphine Fanny, née à Schoppenwihr (Haut-Rhin), le 9 août 1800, + à Grenoble, le 10 octobre 1826, mariée, le 13 juillet 1823, à François-Charles-Marie de Rémusat, qui épousa en secondes noces Pauline de Lasteyrie ;
    4. Alexandrine Octavie Camille, née à Grenoble, le 23 juillet 1801, + à Grenoble, le 15 septembre 1824 ;
    5. Marie-Amélie, née à Grenoble, le 2 février 1806, + à Grenoble, le 30 novembre 1827, sans alliance.

  3. Alexandre Jacques Pierre Périer, député du Loiret, né à Grenoble, le 25 décembre 1774, + à Montargis, le 14 décembre 1846, marié à Thérèse Alexandrine Pascal, née à Grenoble, + à Montargis, le 4 octobre 1855, dont deux fils et une fille :
    1. Charles César, né à Voiron (Isère) en 1805, + à Montargis, le 6 juillet 1817 ;
    2. César, né à Voiron, + à Paris, en 1862, sans alliance ;
    3. Augustine Bonne Clotilde, née à Voiron, le 20 août 1806, + Montargis, le 27 décembre 1832 ; mariée à Jacques César, comte Randon, maréchal de France, + à Genève, le 14 janvier 1871 (il se remaria, le 3 octobre 1849, à Constance Hedwige Zénaïde Suin), dont une fille, mariée au Général de Salignac-Fénelon.

  4. Antoine Scipion Périer, né à Grenoble, le 14 juin 1776, + à Paris, le 2 avril 1821, marié à Louise Sophie de Dietrich, + à Paris du choléra, le 11 avril 1832, dont deux fils et une fille :
    1. Alfred Scipion, né à Paris, en 1807, + à Paris, 22 mai 1866, marié, en 1845, à Charlotte Françoise Cécile Blancard, née le 10 juin 1824 ;
    2. Édouard Casimir Joseph, maître des requêtes au Conseil d’Etat, né à Paris en 1812, + à Paris le 17 mars 1865, marié, en 1848, à Mathilde de Brockwell, veuve de M. Muel, dont un fils et une fille :
      1. Georges Scipion, né en 1853, + en 1872, d’un accident de chasse.
      2. Hélène Louise Mathilde, née en 1852, adoptée par son oncle Vitet, qui suit et mariée à son cousin, Jean Casimir Périer, ancien président de la République française ;
    3. Cécile, née en 1814, + à Paris, le 12 février 1858, mariée, en mars 1832, à Ludovic Vitet, député, membre de l’Académie française, + 5 juin 1873, qui adopta sa nièce Hélène ci-dessus.

  5. Casimir Pierre PérierCasimir Pierre Périer, banquier, député, président de la Chambre les députés, ministre de l’intérieur, et président de conseil des ministres, né à Grenoble le 11 octobre 1777, + à Paris (du choléra) le 16 mai 1832, marié, le 13 octobre 1805, à Marie Cécile Pauline Laurence Ponthus-Loyer, née à Lyon en 1788, + Paris, le 18 janvier 1861, dont deux fils, qui ont été autorisés, par décret du 24 mars 1874, à prendre le nom patronymique Casimir-Perier.
    1. Auguste Casimir Victor Laurent Casimir-Perier, ministre plénipotentiaire, député, ministre de l’intérieur, membre de l’institut, né à Paris le 20 août 1811, + à Paris le 6 juillet 1876, marié : 1° à Genève, avril 1834, à Adèle Paturle, + le 19 juin 1835, sans postérité ; 2° le 24 juillet 1841, à Camille Fontenilliat, née en 1821, dont deux fils et une fille :
      1. Jean Casimir-PerierJean Paul Pierre Casimir-Perier, député, ministre et président du conseil, président de la Chambre des députés, président de la République française du 27 juin 1894 au 14 janvier 1895, né à Paris le 8 novembre 1847, marié, à Paris, le 17 avril 1873, à Hélène Louise Mathilde Périer-Vitet, dont : aa. Claude, né au château de Pont sur Seine (Aube), le 17 septembre 1880 ; bb. Germaine, née à Pont sur Seine le 24 septembre 1881 ;
      2. Pierre Armand Hippolyte Casimir-Perier, capitaine d’artillerie, né à Pont sur Seine le 22 juin 1852, + à Lima (Pérou) le 23juillet 1884 ;
      3. Henriette Jeanne Marie Thérèse, née à Paris le 16 juillet 1844, mariée à Paris, le 6 mars 1866, à Louis-Philippe Charles-Antoine, comte de Ségur, ancien député ;
    2. Casimir Charles Fortunat Paul Casimir-Périer, députe, puis sénateur de la Seine-Inférieure, né à Paris le 18 décembre 1812, marié à sa cousine Camille Périer, dont trois enfants :
      1. Casimir, + en bas âge ;
      2. N... + en bas âge ;
      3. Marie Marthe, née à Paris en 1845, + Paris le 11 janvier 1872, mariée à Edouard de Traz.

  6. Camille Joseph Périer, préfet, député, pair de France (3 octobre 1837), né à Grenoble le 15 août 1781, + à Paris le 14 septembre 1844, sans laisser postérité ; il épousa 1° à Paris, en 1809, Camille Anne Pélagie Honorine Lecoulteux, née en 1791, + Paris le 21 juillet 1829 ; 2° à Paris, le 26 novembre 1830, Marie Marguerite Amélie Pourcet de Sahune, née à Strasbourg le 7 mai 1808, et remariée à Anatole de Vivès, général d’artillerie, + le 4 mai 1888.

  7. Alphonse Périer, maire d’Eybens, député de l’Isère (1834-46), né à Grenoble le 28 octobre 1782, + à Grenoble le 11 janvier 1866, marié à Grenoble, 4 novembre 1806, à Bonne Marie-Antoinette de Tournadre ; née à Sisteron le 14 mars 1786, + à Grenoble le 26 mars 1869, dont un fils et deux filles :
    1. Charles Amable Théodore, né à Grenoble le 4 octobre 1807, à Grenoble en bas âge ;
    2. Marie-Augustine Elisabeth, née à Grenoble le 1er mars 1810, + Grenoble le 19 février 1894, mariée à Grenoble, le 22 août 1831, à Henri François Giroud, + à Eybens le 31 août 1879 ;
    3. Hélène Joséphine Mathilde, née à Grenoble le 30 juillet 1812, + au château de Thauvenay (Cher), 17 novembre 1895, mariée, 10 octobre 1831, à François-Henri Ernest, baron de Chabaud-la-Tour, général de division, ministre et sénateur, à Paris 10 juin 1885.

  8. Amédée Auguste Périer, né à Grenoble le 14 mars 1785, + à Paris le 2 mai 1851 ; il adopta Mathilde Périer, mariée : 1° en 1842, à Henri Camille Coste de Champéron, colonel, + ; 2° à Henri de la Coux de Marivault, ancien capitaine de vaisseau, et veuf, en 1869, de Marie de Belvèze.

  9. André Jean-Joseph Périer, banquier, régent de la Banque de France, député de la Marne, né à Grenoble le 27 novembre 1786, + Paris le 18 décembre 1868, marié à Marie Aglaé du Clavel de Kergoman, née en 1792, + à Epinay-sur-Seine le 10 juin 1848, dont deux fils et cinq filles :
    1. Edmond, né à Paris en1811, + à Paris le 2 juin 1876, marié à Fanny de Vignevielle, née à Paris en 1811, + à Paris, 12 décembre 1890, dont :
      1. Georges Marie Scipion, né à Neuilly-sur-Seine en août 1845, + à Paris le 3 juillet 1887, marié à Anne Gabrielle Julie Bocher (remariée à Paris, le 8 septembre 1888, à Maurice de Mieulle), dont deux filles : aa. Jeanne-Marie, mariée, le 26 juillet 1892, à Dieudonné Gaston, comte de Vernou-Bonneuil ; bb. Anne-Marie Joséphine ;
      2. Ferdinand Marie Amédée, né à Paris, 21 novembre 1847, marié à Berthe Lécuyer, dont deux fils et une fille : aa. Edmond Joseph ; bb. René ; cc. Marie-Thérèse ;
    2. Arthur Périer, né à Paris, en 1826, qui a plusieurs enfants adoptifs ;
    3. Marie-Augustine Mathilde, née à Paris en 1815, + Paris le 2 mars 1877, brûlée par accident, mariée : 1° en 1835, à Alexandre Ferdinand Pierre Louis, comte de Le Roi de Ville, dont un fils ; 2° à Alfred Lannes de Montebello, comte de l’Empire, député du Gers, + 28 juin 1861 ;
    4. Laure, morte en bas âge ;
    5. Camille, mariée à son cousin Casimir Charles Paul Casimir-Périer ;
    6. Marie Pauline Octavie, née à Paris le 8 janvier 1824, mariée à Paris, en 1843, à Charles, baron Le Lasseur, veuve 8 décembre 1884 ;
    7. Augustine Joséphine Laure Gabrielle, née à Paris, en 1827, + à Paris, 8 janvier 1877, mariée en 1846 à Jules Laurent Dollé, + à Ly-Fontaine, 29 avril 1895.

  10. Elisabeth Joséphine Périer, née 9 avril 1770, + à Grenoble le 23 septembre 1850, mariée, le 22 janvier 1788, à Jacques Fortunat Savoye de Rollin, baron de l’Empire, préfet et député de l’Isère, + à Paris 31 juillet 1823.

  11. Euphrosine-Marine Périer, née à Grenoble le 13 novembre 1771, + en bas âge ;

  12. Adélaïde Hélène (dite Marine) Périer, née à Grenoble le 10 mars 1779, + à Grenoble le 5 août 1851, mariée à Grenoble, le 31 juillet 1791, à Casimir Teisseire, député de l’Isère, + à Grenoble le 17 septembre 1842.
Source :
Annuaire de la noblesse de France 1896
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36623b/f527.item
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