Armes : « D'azur à la bande d'or chargée de trois écrevisses de gueules, accompagnée de trois molettes d'éperon d'or posées 2 et 1. »
Dessin de Fred publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb
Nota : « C'est par erreur que Palliot et autres auteurs qui ont écrit sur la noblesse de Bourgogne, en décrivant les armes de cette famille, ont porté trois merlettes au lieu de trois molettes d'éperon ; elle n'a jamais changé ses armoiries, et les a constamment portées telles qu'elles sont décrites ci-dessus, et telles qu'elles se trouvent décrites dans les preuves qu'elle a faites pour l'ordre de Malte en 1632 et pour Saint-Cyr en 1702 et 1710. »
La famille D'ESCROTS est originaire de la province de Bourgogne ; elle a porté anciennement le nom de Pelletier qu'elle a quitté en vertu de lettres-patentes du roi Henri III, de l'an 1584, pour prendre celui de la terre d'Escrots, située dans la paroisse de Saint-Eugène, près Montcenis, au diocèse d'Autun, que, suivant ces mêmes lettres, elle possédait de temps immémorial.
Il existe peu de familles qui se soient vouées plus particulièrement à la profession des armes, que celle d'Escrots. Effectivement, depuis près de trois cents ans on la voit marcher dans la carrière militaire, où elle s'est distinguée par ses actions et par les grades d'officiers généraux qu'elle y a obtenus.
Elle joint, à ces avantages, celui d'être titrée depuis près de trois siècles, d'être jurée dans l'ordre de Malte dès 1632, d'avoir été reçue à Saint-Cyr en 1702 et 1710, et d'avoir formé de belles alliances.
Malgré tous ces avantages, cette famille a de la peine à remonter son existence au delà de Pierre Pelletier, Ier du nom, écuyer, seigneur d'Escrots, qui épousa, sur la fin du quinzième siècle, Anne de Thiard.
Il semblerait que la profession des armes à laquelle elle s'est si constamment attachée, et la considération dont elle a toujours joui dans sa province, lui eussent fait juger comme inutile, ou du moins peu nécessaire de s'occuper du soin de rechercher ses auteurs, au-delà de Pierre ; cette négligence se fait remarquer dans toute la suite de sa généalogie, puisqu'aux différentes époques où elle a fait des preuves de noblesse soit pour entrer dans l'ordre de Malte, soit pour Saint-Cyr, elle s'est toujours contentée de remonter au même Pierre.
Cependant, en appliquant ici la maxime universellement reconnue en matière de noblesse, qu'elle s'acquiert par cent ans de possession, comme elle se perd par cent ans d'omission, on ne peut se refuser à croire que les auteurs de Pierre, quoique leurs noms ne soient point connus, ont figuré dans l'ordre de la noblesse au moins cent ans avant lui, puisque la qualité de bailliste de ses enfants donnée à Anne de Thiard sa veuve en 1507, ne s'accordait, en Bourgogne, qu'aux veuves des gentilshommes.
Or, en reconnaissant que la qualité de gentilhomme ne s'acquiert que par un siècle d'existence dans la classe de la noblesse, on peut naturellement en inférer que la noblesse de la famille de Pelletier-d'Escrots, si elle n'est pas prouvée, est du moins présumée remonter à la fin de 1300, c'est-à-dire cent ans au-delà du mariage de Pierre Pelletier, contracté vers 1490.
Pierre PELLETIER, Ier du nom, écuyer seigneur d'Escrots, de la Vesvre, la Gourmandoue, la Gorge, et Saint-Nizy-sous-Charmoy, naquit vers l'an 1460. Il n'a pas été possible de se procurer des renseignements qui fissent connaître les noms de ses père et mère. Il épousa, ainsi qu'on vient de le dire, vers l'an 1490, Anne de Thiard, fille de Jocerand de Thiard, seigneur de Bissy, écuyer d'écurie de Philippe et Charles, ducs de Bourgogne, et de Huguette le Goux, sœur de Pierre le Goux, chancelier de Bourgogne, et reçut, le 17 mai 1504, de Marie de Savoye, marquise d'Hocsberg, princesse de Neuchâtel, et dame de Montcenis, l'investiture de la terre d'Escrots, à la charge de lui en faire hommage ; c'est le seul acte qu'on ait de lui. Il mourut avant le 4 mai 1507, époque à laquelle Anne de Thiard sa veuve en qualité de bailliste de leurs enfants mineurs, fut maintenue dans la possession de quelques héritages qu'elle avait acquis ; elle assista au contrat de mariage de Louise Pelletier leur fille avec Antoine de Busseuil d'une des bonnes maisons de Bourgogne, du 11 janvier 1516, et sont rappelés dans celui de Pierre Pelletier, IIe du nom, leur fils, du 24 avril 1534. Leurs enfants furent :
- Antoine Pelletier, écuyer, seigneur d'Escrots, de la Vesvre, de Saint-Nizy, et de la Motte-des-Prés, qui était, avec ses frères et sœurs, sous la tutelle d'Anne de Thiard leur mère, le 4 mai 1507. Il épousa Claudine Bernard de Montessus ; on croit qu'il n'a point laissé de postérité ;
- Pierre Pelletier, écuyer, qui suit ;
- Philibert Pelletier, qui fut tuteur de Claude Pelletier, son neveu, le 19 septembre 1544, et dont le sort est d'ailleurs ignoré ;
- Louise Pelletier, qui épousa, par contrat du 11 janvier 1516, Antoine de Busseuil ;
- , 6. et 7. Catherine, Perrette et Philiberte Pelletier, dont la destinée est demeurée inconnue.
Pierre PELLETIER, IIe du nom, écuyer, seigneur d'Escrots, était, avec ses frères et sœurs, sous la tutelle d'Anne de Thiard leur mère, le 4 mai 1507. Il épousa, par contrat du 24 avril 1534, Perrette Bélin, veuve d'Arthus Sarrazin, écuyer, seigneur de Boivin, et nièce de Simon Bélin, écuyer, et y fut assisté de Hugues Pelletier, écuyer, seigneur de la Vesvre, et d'Arthus Pelletier, écuyer, seigneur de la Motte-des-Prés, vraisemblablement ses parents, mais on ignore à quel degré ; fit hommage au seigneur de Montcenis, le 14 septembre 1521, du fief et village d'Escrots ; forma une seconde alliance avec Philiberte Doucet, et mourut avant le 19 septembre 1544, qu'il est rappelé, avec ses deux femmes, dans les lettres d'émancipitation obtenues par ses fils. Il avait eu de la première :
François Pelletier, qui continue la postérité ;
Et de la seconde :
- Claude Pelletier, écuyer, âgé de trois ans le 19 septembre 1544, qu'il obtint, avec François son frère aîné, des lettres d'émancipation, et fut mis sous la tutelle de Philibert Pelletier, son oncle. On ignore sa destinée ;
- Perrette Pelletier, qui épousa, le 16 janvier 1561, noble Léger Berger, et vivait encore en 1572.
François PELLETIER, alias D‘ESCROTS, écuyer, seigneur d'Escrots, de Bussière, etc., baron d'Uchon et de Champignole, obtint, le 19 septembre 1544, avec Claude, son frère, des lettres d'émancipation. Il épousa, par contrat du 19 septembre 1564, Philiberte Doyen, fille de François Doyen, écuyer, coseigneur de Chaumont-les-la-Tanière. Ce fut lui qui, le 18 décembre 1584, obtint des lettres-patentes du roi Henri III, par, lesquelles il lui fut permis de changer son nom de Pelletier que lui et ses prédécesseurs avaient porté, en celui d'Escrots, étant depuis longtemps seigneurs et possesseurs de cette terre. Il exerça une reprise de fief le dernier février 1598, fut du nombre des gentilshommes nommés par la chambre de la noblesse, pour vérifier les preuves de ceux qui se présentèrent pour entrer aux états de Bourgogne en 1605, assista avec sa femme aux contrats de mariage dé Philibert et Melchior d'Escrots leurs fils, des 10 septembre 1603 et 12 septembre 1604, et firent leur testament le 28 décembre 1613. Ils eurent pour enfants :
- Melchior d'Escrots, dont on va parler ;
- Philibert d'Escrots, qui épousa, par contrat du 10 septembre 1603, Huguette Venot, fille de noble Philibert Venot et de Marie de Charency. Il paraît être mort sans postérité ;
- Simon d'Escrots, chanoine de la cathédrale d'Autun ;
- Et Charles d'Escrots, écuyer, seigneur d'Escrots, de Boivin, de la Mouillière, etc., capitaine de cent hommes de pied au régiment de Langeron, lequel épousa Jacqueline le Long, fille de Gilbert le Long, écuyer, seigneur de Chevillac, et de Charlotte de Gousolle, dont il eut Marie d'Escrots, dame de cette terre qu'elle porta dans la famille de Marcelange, par son mariage avec Charles de Marcelange, chevalier, seigneur de la Grange, fils de Louis, chevalier, seigneur de la même terre, et d'Aimée de Rostignac. Antoine de Marcelange leur fils fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, au grand prieuré de Champagne, le 28 décembre 1668.
Melchior D'ESCROTS, chevalier, baron d'Uchon et de Champignole, seigneur de Riez, des Magnians, de Saint-Nizy, la Louvère, les Vassaux, Chaumont, etc., qualifié haut et puissant seigneur, fut capitaine des gardes de Charles de Gontaut, duc de Biron, maréchal et amiral de France, gouverneur de Bourgogne, et maréchal des logis de sa compagnie d'ordonnance. Ce fut en cette dernière qualité qu'il fit les campagnes pendant la guerre qu'Henri IV eut à soutenir pour remonter au trône de ses ancêtres. Il fut présent au testament de ses père et mère, le 28 décembre 1613 ; fit hommage, le 18 février 1615, à Catherine de Lorraine, duchesse de Nivernois, des trois cinquièmes de la baronnie d'Uchon, assista aux états de Bourgogne en 1632, et testa le 27 novembre de la même année. Il mourut avant le 7 juin 1637, laissant, du mariage qu'il avait contracta, le 12 septembre 1604, avec Françoise d'Andrault de Langeron, fille de Pierre d'Andrault, chevalier, seigneur de Langeron, gouverneur de la Charité-sur-Loire, et d'Aimée du Colombier, et nièce de Philippe d'Andrault, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, bisaïeul de Jean-Baptiste-Louis d'Andrault, marquis de Maulevrier Langeron, maréchal de France
- François d'Escrots, dont on va parler ;
- Jean d'Escrots, auteur de la branche des seigneurs d'Estrée, rapportée ci-après ;
- René d'Escrots, dont le sort est ignoré ;
- Charles d'Escrots-d'Uchon, qui fit ses preuves de noblesse le 15 novembre 1632, pour être reçu chevalier de Malte au grand prieuré de Champagne, et fut commandeur de la Romagne ;
- Nicolas d'Escrots, d'abord religieux à Saint-Bénigne de Dijon, ensuite prieur d'Anzy, et aumônier du duc d'Orléans, frère de Louis XIII ;
- Pierre d'Escrots, aussi religieux à Saint-Bénigne de Dijon, et prieur de Bragny ;
- N*** d'Escrots, femme de N*** de l'Etoile, seigneur de Crézy en Beaujolais ;
- 9. et 10. Cécile, Françoise et Antoinette d'Escrots, dont les deux premières furent religieuses.
François d'Escrots, chevalier, baron d'Uchon, de Champignole, de Neuvy et autres lieux, capitaine-lieutenant de cent hommes d'armes des ordonnances du roi, aussi qualifié haut et puissant seigneur, épousa, par contrat du 5 janvier 1628, Gabrielle Popillon de Riau, fille de Claude Chevalier, seigneur d'Avrilly, et de Marguerite Grives, assista à celui de Jean, son frère, du 7 juin 1637, et à l'accord passé par ce dernier le 19 novembre 1641, fut aussi du nombre des gentilshommes qui assistèrent aux états de Bourgogne en 1645, 1650, 1653 et 1668, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement de M. Bouchu intendant de cette province, rendu le 5 mars 1669, sur titres qui la prouvaient avec filiation depuis Pierre Pelletier, écuyer, seigneur d'Escrots, dé la Vesvre, de Saint-Nisy-sous-Charmoy, et Anne de Thiard, ses trisaïeux vivants en 1500. Il avait eu du mariage ci-dessus :
- Gabriel d'Escrots, qui suit ;
- Edme d'Escrots, qui fit ses preuves de noblesse le 8 mai 1651, pour l'ordre de Malté ; il fut reçu, le 23 mars 1652, au grand prieuré de Champagne ; il était commandeur de Valeure en 1688 ;
- Louis d'Escrots-d'Uchon, aussi reçu chevalier de Malte au grand prieuré de Champagne, le 10 janvier 1658. Il fut d'abord capitaine des galères de la religion, ensuite chef d'escadre et commandeur de Sugny ;
- Charles d'Escrots, dit le prieur d'Uchon, de l'ordre du Val-des-Choux ;
- François d'Escrots, mort officier de marine ;
- André d'Escrots, religieux de la congrégation de Saint-Maur à Saint-Pierre-le-Vif ;
- Charles d'Escrots, qui se fit capucin,
Et deux filles, religieuses à Notre-Dame-de-Noudy.
Gabriel d'ESCROTS, chevalier, seigneur et baron d'Uchon et de Neuvy, etc., lieutenant de la compagnie de M. le duc de Valois, assista successivement, avec la qualité de baron et comte de Neuvy, aux Etats de Bourgogne, en 1671, 1674 et 1679. Il avait épousé, par contrat du 16 janvier 1669, Marie-Charlotte de Richecour, fille de Robert, comte de Richecour, chevalier, gouverneur de la Cassine, et de Jeanne-Marie d'Andrault-de-Langeron. De ce mariage vinrent :
- Charles d'Escrots, aide-de-camp de M. le duc de Vendôme, en Milanais, au mois de juillet 1702, dont le sort est d'ailleurs ignoré ;
- Louis-Madeleine d'Escrots, lieutenant de galère à Toulon, où il était marié en 1710 ; mais on ignore s'il a laissé postérité ;
- Renée d'Escrots, religieuse à Nevers en 1710.
Branche des seigneurs d'Estrée.
Jean D'ESCROTS, chevalier, qualifié alternativement baron et comte d'Estrée, haut et puissant seigneur, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, deuxième fils de Melchior d'Escrots, baron d'Uchon et de Champignole, et de Françoise d'Andrault-de-Langeron, rapportés ci-devant fut seigneur d'Estrée et du Péage, par son mariage avec Jeanne d'Aval, fille aînée de François d'Aval, écuyer, seigneur de ces deux terres, et d'Aimée de Chaugy, du 7 juin 1637 ; passa divers actes en 1641, 1654, 1656 et 1659 ; assista, comme membre de la chambre de la noblesse, aux Etats de Bourgogne, en 1650, 1653 et 1662 ; mourut âgé de soixante-douze ans, le 21 novembre 1678, et fut enterré le 23 dans le chœur de l'église paroissiale de Saint George de Digoin. De l'alliance ci-dessus vinrent :
- Hector d'Escrots, chevalier, seigneur et baron d'Estrée et du Péage, capitaine au régiment d'infanterie du Roi, qui fut tué à la bataille de Sénef, le 10 août 1674, ne laissant du mariage qu'il avait contracté le 24 novembre 1671, avec Etiennette de Reugny, fille de haut et puissant seigneur messire George de Reugny, chevalier, seigneur, comte de Tremblay, de Poussery, Saint-Gratien, Savigny, Montarron et autres lieux, et de Juliette de Saulieu, qu'un fils, nommé Paul-Joseph d'Escrots, chevalier, seigneur d'Estrée et du Péage, lieutenant au régiment d'infanterie du Roi, mort le 26 septembre 1721, sans alliance et sans postérité ;
- Jacques d'Escrots, qui continue la descendance ;
- Gaspard d'Escrots, capitaine au régiment d'infanterie du Roi, aussi tué à la bataille de Sénef, en 1674 ;
- Charles d'Escrots, capitaine au régiment d'infanterie du Roi, aide-major de la ville de Luxembourg, qui épousa, le 10 juillet 1681, Antoinette de la Tour, fille de Robert de la Tour, procureur du roi en la connétablie et maréchaussée de France à Verdun, et de Jeanne des Gabets, et en eut François d'Escrots, capitaine d'infanterie, ingénieur en l'armée de Flandres en 1710, dont le sort est ignoré ; Joseph et Jean-Baptiste d'Escrots, dont le sort est également ignoré ; Catherine d'Escrots, qui fit ses preuves de noblesse le 27 décembre 1702, pour être reçue à Saint-Cyr, et épousa, avant le 2 juillet 1721, Joseph Florimont de Barat, chevalier, seigneur de Boncourt et autres lieux, et-Marie-Jeanne et Ferdinande d'Escrots, dont la première fut religieuse à Metz ;
- Autre Charles d'Escrots, chevalier, seigneur du Pin, garde-du-corps du roi, marié à Jeanne Monarque, qui le rendit père de Pierre d'Escrots, cornette au régiment Royal-Roussillon, qui paraît, être mort sans postérité, et de trois filles, Catherine, Marie et Angélique d'Escrots, dont la destinée est demeurée inconnue ;
- Louis d'Escrots, officier au régiment du Roi, infanterie, dont on ignore le sort ;
- Françoise d'Escrots, qui épousa, par contrat du 11 avril 1654, Charles-François Dormy, chevalier, baron de Vinzelle, fils de Marie Dormy, chevalier, seigneur des mêmes terres ;
- Et Jacqueline d'Escrots, qui naquit le septembre 1665, et reçut le supplément des cérémonies du baptême le 7 février 1677, dans l'église paroissiale du bourg de Digoin-sur-Loire.
Jacques d'ESCROTS, chevalier, seigneur et baron d'Estrée et des Milets, d'abord capitaine, puis commandant de bataillon au régiment d'infanterie du Roi, pensionnaire de Sa Majesté, est nommé dans le contrat de mariage d'Hector d'Escrots, son frère aîné, du 24 novembre 1671 il passa un bail, le 11 mai 1679, conjointement avec Jeanne d'Aval, sa mère, et une transaction, le 18 avril 1694, avec Françoise d'Escrots, sa sœur, veuve de Charles-François Dormy, baron de Vinzelle, au sujet de la succession de leurs père et mère ; fit des acquisitions les 17 mai de la même année, et 23 mai 1701, et mourut au mois de mai 1709, laissant du mariage qu'il avait contracté le 21 mai 1688, avec Gabrielle-Marguerite de Clos-de-l'Etoile, fille d'Armand du Clos, chevalier, seigneur de l'Etoile et des Mursaux, capitaine de cavalerie, et de Barbe-Angélique de Franquemont, arrière-petite-fille d'Angélique du Châtelet :
- Jean-Charles d'Escrots, qui suit ;
- Charles-François d'Escrots ;
- Jacques-Léonore d'Escrots, officier au régiment du Roi ;
- Joseph Marie d'Escrots ;
- Jean-Claude d'Escrots, aussi officier au régiment du Roi ;
- Jacques d'Escrots, ecclésiastique ;
- Louis-Marie d'Escrots ;
- Jean Éléonore d'Escrots, dont le sort est ignoré.
Et douze filles, dont Anne-Camille d'Escrots, qui fit ses preuves de noblesse au mois de juillet 1710, pour être reçue à Saint-Cyr.
Jean-Charles D'ESCROTS, chevalier, seigneur, baron d'Estrée, des Muets, du Pin, de Trablaine, et autres lieux, naquit le 19 octobre 1689, et fut successivement capitaine et lieutenant-colonel du régiment d'infanterie du Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, brigadier et enfin maréchal des camps et armées du Roi, gouverneur de Furnes. Il reçut la donation que lui fit, le dernier décembre 1722, Jacqueline d'Escrots sa tante, dame en partie d'Estrée et du Péage, de tous ses droits sur ses deux terres ; réunit, par les acquisitions qu'il en fit les 26 août 1726, 27 juillet 1733 et 6 août 1745, tous les droits qui appartenaient sur ces mêmes terres aux enfants de Charles d'Escrots l'aîné et de Charles d'Escrots le jeune, ses oncles. Il avait épousé, par contrat du 28 septembre 1729, Marie-Jacqueline Mochot de Montbelliard, fille de Louis Mochot de Montbelliard, écuyer, capitaine de cavalerie, et de Marie-Bernarde de Fontette de Sommery, et en avait eu :
Françoise-Bernard D'ESCROTS, chevalier dit le comte d'Escrots-d'Estrée, seigneur châtelain du Pin, du Péage, de Molinet, des Muets, de Trablaine, de la Tour et de la Cour-de-Chapeau, du Puyet, de la Motte-Champlouer, du Péage-de-Thiel et autres lieux, naquit au mois de février 1734, fut successivement capitaine, lieutenant-colonel et colonel en second du régiment d'infanterie du Roi, brigadier des armées du roi, maréchal de camp en 1781, et commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1786 ; se trouva à la bataille de Fontenoy. Il est mort en 1797, laissant du mariage qu'il avait contracté le 1er septembre 1755, avec Jeanne de Feydeau, fille de Gabriel de Feydeau, chevalier, seigneur de Chapeau et du Péage de-Thiel, et de Marie-Anne de Dreuille :
- François-Jacques d'Escrots, dit le comte d'Escrots-d'Estrée, chevalier, lequel est né le 18 novembre 1758, est entré, le 7 avril 1771, dans le régiment d'infanterie du Roi, où il était capitaine en 1784, et a été fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 1er janvier 1791 ; a émigré, à la fin de cette année, et a fait la campagne de 1792, dans un escadron formé d'officiers de son régiment, à l'armée de Condé. Il a épousé, le 28 octobre 178, 1. Jeanne-Françoise de Revanger, fille de Nicolas-Joseph, comte de Bompré, chevalier, seigneur de Bompré et autres lieux, brigadier des armées du roi, et de Thérèse-Louise de Lombelon des Essarts, dont il n'a point eu d'enfants ; 2. par-contrat du 6 juillet 1791, Agathe-Geneviève, fille d'Etienne Philippe, marquis de Villaines, lieutenant-aide-major des gardes-du-corps, et de Marie-Geneviève Talon, qui l'a rendu père de Louis d'Escrots-d Estrée, sous-lieutenant dans le 146e régiment d'infanterie, lequel est né au mois de mars 1795, a été fait prisonnier en Silésie, au mois d'août 1813, et envoyé en Russie d'où il n'est pas encore de retour ; Antoinette-Laurence d'Escrots-d'Estrée, née le 20 février 1792, et Gabrielle d'Escrots-d'Estrée, née au mois d'août 1797, morte en octobre 1802 ;
- Claude-Antoine d'Escrots-d'Estrée., dit le comte Antoine-d'Estrée lequel est né le 30 avril 1767, est entré, le 21 janvier 1781, au régiment d'infanterie du Roi, où il était lieutenant lors du licenciement de ce corps en 1791 ; a émigré, ainsi que son frère et a servi dans le même escadron à l'armée de Condé rentré en France, il s'est fixé en Bretagne en épousant, le 1er septembre 1802, Marie-Rosalie Juchault de la Moricière, fille de Christophe-Jacques-Prudent-Gilbert Juchault, chevalier, seigneur de la Moricière, et de Marie-Françoise-Félicité du Chaffault. Il en a deux enfants, savoir Victor d'Escrots, né le 30 novembre 1806, et Agathe d'Escrots, née le 23 mars 1804.
M. le comte d'Escrots-d'Estrée et le comte Antoine d'Estrée son frère, et leurs enfants, sont les seuls actuellement (1814) existants de leur famille, qui, comme on a pu le voir ci-dessus, a successivement fourni au moins douze officiers au régiment d'infanterie du Roi depuis sa création, en 1663, jusqu'a son licenciement en 1791.
L'abbé Courtépée, dans son Histoire de Bourgogne, cite P. Pelletier, faisant en 1473 reprise de fief de la terre d'Escrots, érigée dès lors ou depuis en baronnie.
Cet article a été rédigé par M. Chérin, aujourd'hui employé à la bibliothèque du roi.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 178
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s
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