DU VIVIER, famille noble du Dauphiné dont il est fait mention dans une révision des feux de la ville de Grenoble, faite par ordre du roi Charles VII, le 15 février 1459, et de laquelle était Philippe du Vivier, chevalier, seigneur de Lentiol, Pennes, Barnave et le Molard, second président de la chambre des comptes du Dauphiné, qui fut honoré, le 30 septembre 1637, d'une lettre du roi Louis XIII qui contient des témoignages de satisfaction, et que Nicolas Chorier et Guy Allard (auteurs de plusieurs ouvrages sur ladite province) citent comme un homme également recommandable par ses vertus et sa grande érudition.
Il existe une copie de la révision des feux, ci-dessus citée, faite sous Louis de Laval, seigneur de Châtillon, gouverneur du Dauphiné. Cette copie prise à la chambre des comptes de Grenoble en 1646 fut signée par Deydier l'un de ses secrétaires.
Cette famille, dans laquelle se sont éteintes d'autres anciennes familles nobles (telles que celles de Garin, Brunel-Saint-Didier, Ruins, Fay-Solignac de Veaune, Boissac et Garnier Saint-Laurent), a fait des preuves de noblesse en divers chapitres ou abbayes nobles et à Malte, soit en lignes directes, soit en lignes collatérales. Elle a eu dans les armées des officiers distingués par leurs services, Bruno du Vivier, chevalier de Saint-Louis, commandait l'infanterie française au combat ou bataille de Rumersheim en 1709, ce qui est prouvé par une lettre de M. de Voisins, alors ministre de la guerre. II reçut en diverses occasions trois blessures considérables. Il fut fait brigadier des armées du roi en 1707 et lieutenant de roi commandant à Besançon en 1713. Amédée du Vivier, son frère, se conduisit valeureusement à plusieurs sièges et batailles ; il était capitaine au régiment de Saulx.
Plusieurs autres membres de cette famille ont été tués ou blessés dans diverses actions. Ennemond-Joseph du Vivier, capitaine dans le régiment d'Albigeois en 1702, mourut au service. Hugues-Humbert du Vivier, capitaine aide-major dans le même régiment d'Albigeois, fut tué à la bataille de Cassano en 1705, à côté du chevalier de Bressac, son oncle maternel, colonel de ce régiment, qui fut lui-même blessé à mort à cette bataille. Justin-Bruno du Vivier, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel du régiment de Bozelly, dragons, et Laurent-Bernard du Vivier, chevalier de Saint-Louis, capitaine de cavalerie dans le régiment de Noailles, frères des deux précédents, furent blessés en Espagne dans la guerre de la succession. Charles-François du Vivier, capitaine de grenadiers dans le régiment royal des vaisseaux, fait chevalier de Saint-Louis sur le champ de bataille de Fontenoi, où il s'était distingué, fut blessé à l'attaque des lignes d'Ettlingen en Allemagne.
Ferdinand-Marie-Camille du Vivier, lieutenant-colonel, a été blessé à la bataille d'Eylau.
Philippe-Amédée du Vivier fils de François-Amédée, capitaine dans le régiment royal des vaisseaux, fut nommé en 1788 par l'assemblée de la noblesse de l'élection de Romans, l'un des commissaires pour la vérification des preuves de noblesse dans cette élection.
Philippe de Fay-Solignac de Veaune, ancien capitaine de grenadiers dans le régiment de Sayve-Gramont fit en 1748 donation du tiers du fief de Veaune, (à lui échu par le décès de son frère Bruno de Fay-Solignac de Veaune, écuyer de la reine, et premier lieutenant de la grande vénerie du roi) à Ferdinand-Bruno du Vivier, capitaine dans le régiment royal des vaisseaux, fils de Justin-Bruno du Vivier et de Catherine de Fay-Solignac de Veaune, son neveu, sous la condition de porter son nom et ses armes lui et les siens à perpétuité.
Artus-Charles-Marie, marquis du Vivier de Fay-Solignac, capitaine de vaisseau, fait chevalier de Saint-Louis en 1788, qui a trois sœurs chanoinesses du noble chapitre de Montigny, est aujourd'hui le chef de cette famille. Il est fils de Ferdinand-Bruno du Vivier de Fay-Solignac et de Marie-Françoise de Boissac, neveu et héritier de Charles-Louis marquis de Boissac-Cuirieu, chevalier de Saint-Louis, mestre de camp et brigadier de dragons, mort à Lyon le 7 janvier 1794, victime d'un jugement du tribunal révolutionnaire, et de François-Louis de Boissac, reçu chevalier de Malte en 1750, tué à Carik-Fergus en Irlande, à la tête d'un détachement de grenadiers du régiment des gardes françaises, dans lequel il était officier.
L'extrait de naissance de Charles-Louis-Marie du Vivier de Fay-Solignac, marquis de Cuirieu, justifie qu'il est né du mariage dudit Artus-Charles-Marie du Vivier de Fay-Solignac avec dame Olympe de Passerat de Silans, fille, d'Augustin de Passerat, chevalier de Silans, capitaine des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, neveu de Melchior de Passerat, baron de Silans, page de Louis XIV, et capitaine dans le régiment de Gévaudan, dragons et de dame Yvonne-Guillemette-Adélaïde du Botdéru.
Il a été admis le 4 juillet 1814 chevau-léger de la garde du roi.
Ces notes sont extraites du mémoire et des titres présentés lors de son admission.
Les armes écartelées,
Au premier quartier, qui est de du Vivier :
De sable à trois fasces ondées d'argent, au chef de gueules chargé d'un cerf passant d'or.
Au second quartier, qui est de Boissac :
De gueules à la cotice d'argent accompagnée de six besans d'or posés en orle.
Au troisième quartier, qui est de Fai de Veaune
De gueules à la bande d'or chargée d'une fouine courante d'azur.
Et au quatrième quartier qui est de Solignac
D'azur semé de fleurs de lys d'or.
Supports : deux lions ; cimier un lion hissant à demi corps.
Devises. Nihil, nisi divinum timere. Ni regrets du passé, ni peur de l'avenir.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 175
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s
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