- Arnault DESFRICHES, écuyer, seigneur de Villemanche, pour la preuve de la noblesse duquel on a produit plusieurs titres, entre autres, un partage, du 19 janvier 1472, des biens de M Pierre Desfriches, seigneur de Villemanche, Châtillon, Boisignon, leur bisaïeul, entre Arnault Desfriches et Pierre Desfriches ses enfants. On peut voir le Nobiliaire de Picardie, avec les notes de M. d'Hosier, généalogiste de France, et une transaction en parchemin, du 18 août 1498, entre Pierre de la Fontaine, écuyer, seigneur d'Ognon, et Arnault Desfriches, seigneur de Villemanche et Brasseuse, signée Desfriches, écuyer, et la Fontaine. Les autres titres plus anciens et plus modernes, ont été brûlés à Péronne chez une demoiselle Lafond, où ils avaient été déposés en 1791 par M. le comte de Castéja, gendre de M. le comte Doria qui les lui avait confiés, pour faire recevoir son second fils, François de Castéja, chevalier de l'ordre de Malte. On n'a réchappé que ceux qui ont été enfouis en terre et dans une malle ; il reste même à ces vieux livres des stigmates de leur séjour au sein de l'humidité.
- Pierre DESFRICHES, écuyer, seigneur de Brasseuse, dans le bailliage de Senlis, marié à Demoiselle Bienvenu de Louviers, de laquelle il eut plusieurs enfants, dont l'un fut chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; l'aîné d'entre eux fut Pierre, qui suit :
- Pierre DESFRICHES, épousa, par contrat de mariage du 20 février 1577, demoiselle Suzanne de la Fayette, petite-fille du maréchal de ce nom. Il eut pour fils :
- Un autre Pierre DESFRICHES, qui épousa Catherine Doria, de la maison des Doria, l'une des premières de l'état de Gênes, passé en France avec la reine de Médicis, épouse de Henri IV, et dont l'oncle, capitaine de la galère de ladite princesse, resta en France, y acquit les terres de Cernoy et Noël Saint-Martin, près Clermont-Oise, qui, après Jean Doria son neveu, mort sans enfant, passèrent, par son testament du 8 juin 1630, audit Pierre Desfriches son beau-frère, à la charge de porter le nom et les armes de Doria, le fils aîné dudit Pierre Desfriches et de Catherine Doria, n'a laissé qu'une fille qui a été mariée à messire de Riancourt, seigneur d'Orival, père du marquis d'Orival, qui eut de demoiselle d'Angènes, son épouse, une fille unique mariée à M. le marquis de Verac, ambassadeur sous Louis XV. Ledit Pierre Desfriches, et Catherine Doria ont eu un fils nommé Antoine Desfriches, pour lequel il a été fait des preuves de noblesse pour entrer dans l'ordre de Malte, par procès-verbal du 25 août 1638, admises et signées par les commandeurs Potier, de Mesmes et de Meaux.
- François DESFRICHES-DORIA, écuyer, seigneur de Cernoy, Noël, Saint-Aubin, fut page du roi. Il épousa en premières noces demoiselle Madeleine de Moreuil, qui, par contrat de mariage du 5 mars 1646, lui fit don de la terre et seigneurie de Cayeux en Picardie ; et en secondes noces il épousa Anne de Moreuil, dont il a eu :
- François DESFRICHES, comte Doria, IIe du nom, qui a épouse Anne Dufos de Méri, fille de messire Dufos de Méri, seigneur de la Taule, dont est issu :
- André-Joseph DESFRICHES, marquis Doria, seigneur de Cernoy, Cayeux, Béthencourt, Payens ; capitaine de cavalerie au régiment de Fienne, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, marié en premières noces à demoiselle Anne de Colbert de Villacerf, nièce du grand Colbert ministre de Louis XIV. Elle est morte en 1723, et a été inhumée dans une chapelle des minimes de la Place-Royale.
- Marie-Marguerite-François-Firmin DESFRICHES, comte Doria, marquis de Payens, seigneur de Cayeux, Cernoy, Béthencourt, Ollé et autres lieux, ancien mousquetaire de la garde du roi ; s'étant trouvé sous les drapeaux de ce corps célèbre aux batailles d'Ettengen et de Lanfeld, avec toute la maison du roi, en 1743, et 1747, il a été couvert de blessures dans ces deux combats et laissé pour mort sur le champ de Bataille ; obligé de quitter le service à cause de ses blessures, il a obtenu la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, à peine âgé de vingt-trois ans ; s'est retiré dans ses terres, où il est mort en 1795, à la suite d'une insurrection révolutionnaire, en sa qualité de noble. Il avait épousé 1. demoiselle Desfossés-Watteville, dame de Framerville-Belleuse, dont il a eu Marie-Françoise-Elisabeth Doria, qui a épousé messire Stanislas Biaudos de Castija, ancien colonel du régiment Royal Comtois, et lieutenant-général des armées du roi. En secondes noces il a épousé demoiselle Julie-Catherine-Alexis de Rougé, dont sont issues demoiselle Julie-Catherine- Joséphine Doria, dame religieuse au couvent de la Visitation, établi aujourd'hui rue des Postes, à Paris, et l'une des bienfaitrices de cette respectable maison pendant les tourmentes révolutionnaires, et Marie-Françoise-Gabrielle Doria, qui a épousé, en 1799, messire Armand-Désiré de Cornulier, gentilhomme breton, dont est issu messire Victor de Cornulier. En troisièmes noces, M. le comte Doria avait épousé demoiselle Françoise-Henriette de la Myre, chanoinesse, comtesse de Neuville, dont il a eu :
- Messire Stanislas-Philippe-Henri, comte Doria, seigneur de Cayeux, Ollé et autres lieux, qui a fait le service de garde à cheval lors de la rentrée des princes en 1814, aujourd'hui mousquetaire de la garde du roi, dans la seconde compagnie.
Cette famille, établie, très anciennement en Picardie, toujours mentionnée honorablement dans les Histoires d'Amiens, de Montdidier et dans tous les Nobiliaires de Picardie, a toujours fait de fort belles alliances.
Armes : « D'azur à la bande d'argent, chargé de trois défenses de sanglier de sable et de deux roues du second, n'ayant chacune que quatre rais, écartelé de Doria, qui est coupé d'or et d'argent, à un aigle de sable langue, membrée et couronnée d'or, brochant sur le tout. »
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 197
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire