16 mai 2007

Arnaud de Vitrolles

Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112007m/f402.item

Blason Arnaud de VitrollesArmes : d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules.

Alias : tranché d'azur sur gueules à une bande d'or, bordée de sable, brochant sur le tranché, accompagnée en chef d'une fleur de lys d'or et en pointe d'une rose d'argent, qui est d'Arnaud du Rousset, et chargée en abîme d'un écu d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules.

Couronne : de Comte, alias de Marquis.

Supports : deux lions.

Devise : Eo Dulcior Quo Fortior.
La famille d'Arnaud de Vitrolles appartient à la noblesse de Provence. Elle a eu pour berceau la ville de Sisteron. Son auteur, Joseph Arnaud, de Sisteron, vint se fixer à Aix, y épousa en 1667 Christine de Laurens, de la famille des seigneurs de Brue, et fut pourvu, le 18 janvier 1685, de l'office anoblissant de conseiller secrétaire du Roi, contrôleur en la chancellerie du Parlement de Provence. Joseph Arnaud, Sgr de Nibles, fils du précédent, marié successivement à Anne de Richery et à Elisabeth de Meyronnet-Saint-Marc, décédé à Aix en 1746, fut pourvu, en janvier 1694, de la charge de conseiller au Parlement de Provence. Il résigna cette charge en 1727 en faveur de son fils, Jules-François-Alphonse Arnaud, Sgr de Nibles, né à Aix en 1695, décédé dans la même ville en 1785. Ce dernier avait épousé Geneviève de Suffren de Saint-Cannat, soeur du célèbre bailli de Suffren. Il échangea sa seigneurie de Nibles contre l'importante seigneurie de Vitrolles, située près de Gap, en Dauphiné, que sa descendance a conservée jusqu'à nos jours et dont elle a gardé le nom. Il fut dès lors connu sous le titre de baron de Vitrolles. Il avait résigné en 1759 sa charge de conseiller au Parlement en faveur de son fils, Paul-Augustin Arnaud de Nibles, baron de Vitrolles, né à Aix en 1737, marié à Françoise-Joséphine de Pina. Paul-Augustin conserva sa charge jusqu'à l'époque de la Révolution, émigra et mourut à Chambéry le 18 novembre 1791. Son fils, Eugène-François-Auguste d'Arnaud, baron de Vitrolles, né au château de Vitrolles en 1774, était membre du Collège électoral des Hautes-Alpes quand il fut créé baron de l'Empire par lettres patentes du 15 juin 1812. Ardent royaliste, le baron de Vitrolles contribua beaucoup par son zèle au rétablissement de la maison de Bourbon en 1814, fut nommé successivement ambassadeur, ministre d'État, grand-officier de la Légion d'honneur et fut, enfin, créé pair de France héréditaire par ordonnance royale du 27 janvier 1830. Il vécut dans la retraite après la révolution de juillet et mourut fort âgé à Paris en 1854. Il avait épousé en Allemagne en 1795, pendant l'émigration, Thérèse de Folleville, fille adoptive de la duchesse de Bouillon (on peut voir dans le Journal d'une femme de cinquante ans (t. II, p. 173), que dans la réalité Mlle de Vitrolles était fille naturelle du prince Emmanuel de Salm et de la duchesse de Bouillon, née princesse de Hesse-Rothenbourg). Leur fils, Oswald, né à Erfurt en 1796, lieutenant-colonel, conseiller général des Hautes-Alpes, marié en 1831 à Mlle d'Arbaud-Jouques, décédé à Tournon en 1876, fut connu sous le titre de comte de Vitrolles. D'après les généalogistes contemporains ce titre de comte lui aurait été concédé à une date inconnue par ordonnance du roi Louis XVIII. Il n'est pas fait mention de cette ordonnance dans les Titres, anoblissements et Pairies de la Restauration, l'ouvrage pourtant si complet du vicomte Révérend. Charles-Théodore, comte de Vitrolles, né en 1832, fils d'Oswald, fut conseiller général des Hautes-Alpes. De son mariage avec Mlle de Maussion-Montgoubert, décédée à Marseille en 1884, il a eu six fils dont l'aîné, né en 1868, a épousé en 1896 Mlle des Isnards.

Principales alliances : de Meyronnet-Saint-Marc, de Suffren, de Calvière, de Pina, d'Arbaud-Jouques, de Maussion, des Isnards, etc.

La famille Arnaud de Riez, de Châteauneuf, de Rousset et de Monier, dont les Arnaud de Vitrolles ont de nos jours adopté les armoiries, a occupé un rang très distingué dans l'aristocratie de Provence. Les généalogistes lui ont attribué une noblesse très ancienne. Artefeuil en fait remonter la filiation à Almerand Arnaud, vivant en 960, qui aurait porté les titres de seigneur de Moustiers et de prince de la ville de Riez. On peut voir dans l'Histoire véridique de la noblesse de Provence, le manuscrit publié en 1912 par le baron du Roure, que dans la réalité elle descendait d'Honoré Arnaud, marchand drapier à Valensole, marié à Riez en 1492 à Antoinette Fabre, héritière d'une partie de la seigneurie de Riez. Melchior Arnaud, fils d'Honoré, se qualifiait bourgeois de Riez, Il épousa en 1536 Honorade Miraillet et fut père de Claude Arnaud, Cosgr de Riez, qui épousa en 1584 Anne d'Agoult d'Ollières, d'uns des plus illustres maisons de Provence, et qui fut reçu en 1571 conseiller au Parlement d'Aix. La descendance de Claude Arnaud se partagea en plusieurs branches qui furent maintenues dans leur noblesse par jugements de 1668 et de 1710. Elle s'éteignit dans la première moitié du XIXe siècle,

Il a existé dans la noblesse de Provence une autre famille Arnaud qui portait pour armes: de gueules à an coeur d'or soutenu d'un croissant d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or. L'auteur de cette famille, Ignace Arnaud, épousa en 1693 Anne de Cazeneuve, fille d'un conseiller du Roi au siège général d'Aix, et fut pourvu, le 20 octobre 1723, de l'office anoblissant de secrétaire du Roi près la chancellerie d'Aix. Son fils, François-Melchior Arnaud, consul d'Aix, procureur du Pays en 1740, épousa en 1724 Thérèse Cadet. Il fut père de Gaspard d'Arnaud, qui épousa en 1772 Jeanne Gérin, et de Jean-Baptiste-Sextius Arnaud, garde de la marine, qui épousa Marie Martin. Georges-François Arnaud, fils de Gaspard, épousa en 1805 Marguerite-Rosalie de Brun de Boades. Il fut père de François-Jean-Baptiste Arnaud, né en 1810, demeurant à Claviers, qui épousa en 1840 Marie-Pauline Castel et qui en eut peut-être postérité.

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