Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècleAILHAUD de MÉOUILLE (d'). Armes : écartelé : aux 1 et 4 de sable à trois têtes de lion d'or ; au chef cousu de gueules, chargé d'un soleil d'or ; aux 2 et 3 de gueules à trois bandes d'or.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112005v/f417.item
La famille D'AILHAUD a occupé un rang distingué dans la noblesse de Provence. Elle a possédé dans cette province, entre autres biens, la seigneurie de Méouille, située au diocèse de Senez.
Artefeuil en a donné une généalogie très fantaisiste qui a été reproduite par la Chesnaye des Bois et, plus récemment, par M. d'Auriac. Ces auteurs ont cherché à la faire descendre de l'ancienne et illustre maison des sires d'Ailly, en Picardie. Ils lui attribuent pour auteur un Guy d'Ailly qui aurait épousé, le 12 mars 1216, Sibylle Ailhaud et dont le fils, Fouquet, substitué au nom d'Ailhaud par le testament de sa mère, en 1245, aurait suivi Charles d'Anjou à la conquête de Naples et aurait épousé Anne d'Agoult par contrat passé en 1248 devant Tornatori, notaire à Sisteron. Jean Ailhaud, fils de Fouquet, aurait épousé, le 10 octobre 1278, Lucie de Lascaris ; il aurait été père de Pierre Ailhaud, qui aurait épousé, le 7 septembre 1312, Cécile de Podio et qui aurait continué la lignée, et de Jacques Ailhaud, qui fut évêque de Glandevès. Artefeuil mentionne ensuite Jean Ailhaud, Sgr de Méouille, et Guy Ailhaud, qui seraient nommés dans une transaction de 1333 avec leur père, noble et généreux Pierre Ailhaud.
Un jugement de maintenue de noblesse, rendu en 1710 par M. le Bret, fait remonter la filiation à un Pierre Ailhaud, Sgr de Cheiron, qui aurait fait son testament le 9 août 1540. Par ce testament Pierre Ailhaud aurait déshérité son fils aîné, Laurent, qui était aveugle, et aurait institué héritier universel son second fils, Jean. Celui-ci aurait épousé Catherine d'Arbaud et aurait continué la lignée.
La famille d'Ailhaud de Brisis, rapportée à la suite, revendique pour auteur l'aîné de ces deux frères, Laurent, qui, bien qu'aveugle et déshérité par son père, se serait marié et aurait fait souche.
Dans la réalité la famille d'Ailhaud de Méouille descend d'un Jean Ailhaud qui était simple marchand à Castellane dans la seconde moitié du XVIe siècle. Ce Jean Ailhaud n'était pas fils d'un Pierre Ailhaud, Sgr de Cheiron, comme l'ont avancé les généalogistes, mais avait pour père un autre Jean Ailhaud qui était également marchand à Castellane. Il épousa en 1576 Catherine d'Arbaud, fille de Jacques, sieur de Porchères, et veuve de Guillaume Gaufridy. Il avait eu d'un premier mariage deux fils, Antoine et Hélion Ailhaud, qui épousèrent les filles du premier lit de leur belle-mère. Son descendant, Paul Ailhaud, Sgr de Méouille, Angles, etc., marié, le 3 juin 1693, à Marie de Désidéry, fut condamné à l'amende comme usurpateur de noblesse, le 18 janvier 1710, par jugement de M. le Bret, intendant de Provence. Mais il parvint, au cours de cette même année, à se faire maintenir dans sa noblesse par un nouveau jugement du même magistrat.
Paul Ailhaud de Méouille, né en 1749, conseiller du Roi, greffier en chef des comptes, prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Aix. La famille Ailhaud de Méouille prit encore part cette même année aux assemblées de la noblesse tenues à Draguignan et à Castellane.
Elle a eu pour dernier représentant mâle Auguste François d'Ailhaud de Méouille, décédé en 1865, dont la fille épousa en 1861 le baron Prévost.
On trouve que N... Daillaud de Méouille eut son blason enregistré à l'Armorial général de 1696 (registre de Castellane) : de gueules à une rivière d'argent, mise en fasce, accompagnée de trois canettes de même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire