09 juillet 2006

La famille de Carméjane-Pierredon (I)

Nobiliaire universel de France - Tome 21
Nicolas Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36882d/f17.table
pages 11 à 26
La famille de CARMEJANE, anciennement originaire de la province de Guyenne et Gascogne, vint s'établir à Ménerbes, au Comté Venaissin, à la fin du XVe siècle, quittant un pays ravagé par les guerres civiles et attirée, comme tant d'autres familles étrangères, vers le Comté Venaissin par la beauté de sa nature et de son climat et par la douceur du gouvernement des Papes. La destruction de ses titres antérieurs et des archives de la ville de Fumel, qu'elle habitait, suite des invasions successives des Anglais jusqu'au XVe siècle et des guerres de religion au XVIe, destruction constatée d'ailleurs par l'histoire pour beaucoup d'autres villes et anciennes familles de Guyenne et Gascogne, ne permet pas de remonter sa filiation suivie plus haut que l'époque où elle s'établit au Comté Venaissin. (Extrait de l'Annuaire de la Noblesse, par Borel d'Hauterive, 1865.)
  1. Le plus ancien de cette maison, et du nom duquel on ait eu connaissance, est à la fin du XVe siècle et au commencement du XVIe, à l'époque de la construction d'une nouvelle paroisse à Ménerbes, dans le Comté Venaissin, où il habitait. Il obtint la concession du privilège de faire bâtir à ses frais dans cette église une chapelle sous le titre du Saint- Sépulcre, lequel privilège ne fut accordé qu'à des familles nobles, comme il conste, d'un côté de l'église aux maisons de Baraillier, de Grignan, de Constance; de l'autre est celle des curés, magistrats, et celle-ci dans laquelle on voit un tombeau antique et relevé, le seul qui soit ainsi, où reposent les cendres de chacun de ses chefs, de génération en génération jusqu'à présent. Ses descendants ont augmenté les fondations pieuses qu'il y fit et ont mis cette chapelle sous l'invocation de saint Charles. Outre cela, il possédait un corps de plus de cent directes dans Ménerbes, dont il reçut l'aveu et le dénombrement de ses emphytéotes.

  2. Jean de CARMEJANE, formant le second degré, fut reçu citoyen d'Avignon, quoiqu'il eût habité Ménerbes la majeure partie de sa vie, où il possédait des domaines et les directes mentionnées ci-dessus, dont il reçut l'aveu et dénombrement et reconnaissance de ses emphytéotes, aux années 1514, 1515 et 1525, et s'allia avec demoiselle Andriette de BLADO, d'une ancienne famille éteinte du lieu de Mazan, diocèse de Carpentras, en 1515, qui lui donna deux enfants, en faveur desquels il disposa de ses biens le 8 août 1551, savoir :
    1. Jean, qui suit ;
    2. Marie de CARMEJANE, qui épousa Antoine d'AUTRAN; cette alliance est rappelée dans l'Essai généalogique de la Noblesse du Comté Venaissin, article : AUTRAN.

  3. Jean de CARMEJANE, IIe du nom, se maria avec Eustache LAURENTI (DES LAURENS), fille de Guillaume et de Peirone de COLIN. Il naquit de ce mariage : Andriette de CARMEJANE, mariée à Jean MALACHIER, connu à Ménerbes pendant les guerres civiles, où il se distingua, et

  4. Gilles de CARMEJANE, Ier du nom, citoyen d'Avignon, qui fut consul de cette ville du rang des citramontains. Il augmenta la dotation de la chapelle fondée par son bisaïeul, où il le nomme pour faire prier Dieu pour lui et ses aïeul et bisaïeul, le 26 avril 1609 (Michaëlis, notaire de Ménerbes). Il eut deux femmes : 1. Sibille de FOURNEIRON, fille d'Esprit et de Jeanne de SADE ; 2. Marguerite de BEAU, fille de Jean, des seigneurs de ROAIX (dont la maison s'éteint dans celles des JAVON-BARONCELLI et SOISSANS), et de dame Antoinette de CROZET. Gilles de Carmejane transigea avec Andriette, sa soeur, pour un supplément de sa dot provenant de la succession de dame Eustache DES LAURENS, leur mère, rières Benoît Michaëlis, notaire de Ménerbes, le 30 mai 1608. Il eut de son premier mariage :

    1. Gilles de CARMEJANE, qui a formé la branche d'Avignon, aujourd'hui éteinte ;

    2. Du second : Simon de CARMEJANE, auteur de celle qui a continué sa demeure à Ménerbes.

A suivre...

Aucun commentaire: