- Charles-Joseph, baron de CARMEJANE DE PIERREDON, maréchal de camp d'artillerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, chevalier de la Couronne de fer, naquit à Ménerbes, le 6 juillet 1772. Il entra comme élève du roi à l'école militaire de Beaumont en Auge (Normandie), le 5 février 1782, après avoir fait, en 1781, ses preuves de noblesse par-devant d'Hozier de Sérigny, grand juge d'armes de France, et fut admis comme cadet gentilhomme sous-lieutenant à l'école royale militaire de Paris, le septembre 1787. Il fut nommé, le 1er septembre 1789, lieutenant au régiment de la Fère-artillerie (où servait alors le lieutenant Napoléon Bonaparte) ; capitaine au 7e régiment d'artillerie à pied, le 18 mai 1792, et, en cette qualité, commandant l'artillerie d'avant-garde de l'armée du Nord et de la Moselle (1793) ; commandant l'équipage d'artillerie de siége de l'aile gauche, au siége de Mayence (1795) ; commandant l'artillerie d'avant- garde de l'armée du Danube (1796) ; chef d'état-major de l'artillerie de siége de l'armée d'Allemagne à Coblentz (1797) ; adjoint à la commission d'inspection des places du Rhin et à la commission générale des places de guerre (1798) ; chargé, avec le général de Savournin, de l'inspection des côtes de la Méditerranée (1799) ; chef d'état-major de l'artillerie de l'aile gauche de l'armée d'Italie (1800). Nommé chef de bataillon au 5° régiment d'artillerie à pied le 12 août 1801, il fut sous-directeur d'artillerie à Antibes (1802) et à Paris (1803) ; sous-directeur des équipages de siége à l'armée des côtes de l'Océan (1804) ; sous-directeur des forges de la 17e division militaire à Turin (1805). Nommé colonel directeur d'artillerie à Turin, le 10 juillet 1806, et à Venise (1808) ; chef d'état-major de l'artillerie de l'armée d'Italie (1809) ; directeur d'artillerie à Gènes, le 28 mars 1811 ; à Montpellier, le 21 juin 1814 ; il fut fait maréchal de camp d'artillerie en retraite le 1er décembre 1819.
Il assista à la bataille de Valmy, 20 septembre 1792 ; aux combats de Limbach (1793), de Deux-Ponts, de Mertensée et de Pellingen (1794) ; où il eut un cheval tué sous lui ; au siége de Mayence (1795) ; aux combats d'Oggersheim, de Kehl, de Rastadt (1796), où il fut blessé légèrement, et de Gambsheim (1797), en Allemagne; aux combats de Gravière, de Suze et d'Avigliano, en Italie (1800) ; aux affaires de Boulogne, sur les côtes de l'Océan (1804) ; aux combats de Sacile et à la prise du fort de Malborghetto, en Italie ; au combat de Csnack, à la bataille de Raab (1809) et à la bataille de Wagram, les 5 et 6 juillet 1809 ; enfin il combattit à Gênes et dirigea vaillamment la défense de cette ville au mois d'avril 1814. Il fut fait, en récompense de ses services, chevalier de la Légion d'honneur, le 15 juin 1804 ; chevalier de la Couronne de fer, le 23 décembre 1807 ; chevalier de Saint-Louis, le 20 avril 1814 et officier de la Légion d'honneur, le 17 janvier 1815. Il reçut le titre de baron, après la glorieuse bataille de Wagram, le 15 août 1809, avec une dotation extraordinaire de sept mille livres de rente.
Il vint, après sa retraite, habiter sa terre patrimoniale de Pierredon, commune de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), et il épousa à Avignon, le 19 juin 1821, après contrat de mariage du 18 juin 1821, passé devant Me Pons, notaire, demoiselle Camille Marie Thérèse Stéphanie TRONO DE BOUCHONY, née à Avignon, le 19 août 1788, fille de noble messire Ignace François Joseph TRONO DE BOUCHONY (Antique maison vénitienne qui donné à la République de Venise le doge Nicolas TRONO, en 1471, et qui, transplantée à Barcelonnette, dans les Etats du duc de Savoie, aux XVe, XVIe et XVIIe siècles, puis à Avignon, au Comté Venaissin, à la fin du XVIIe, y a hérité de la famille de Bouchony, à la charge d'en porter le nom et les armes.), chevalier, ancien capitaine au régiment de Bourgogne infanterie, major de l'infanterie pontificale avignonnaise, gouverneur d'Oppède et de Mornas, et de noble dame Angélique Pauline d'ANSELME. Il est mort à Avignon, le 14 décembre 1830, sans testament, et sa veuve y est décédée, également sans testament, le 2 janvier 1860. Ils sont inhumés dans le nouveau tombeau de la famille érigé par Henri, leur fils aîné, dans la chapelle de Notre Dame de Pierredon. Ils avaient eu pour enfants :- Alexis Henri Marie Paul, qui suit ;
- Antoinette Marie Thérèse de CARMEJANE, née à Avignon, le 12 janvier 1824, mariée en cette ville, le 26 janvier 1848, à Auguste Marie Félicien MARTIN DE BOUDARD, chevalier de l'ordre pontifical de Saint-Sylvestre, né à Avignon, le 29 juillet 1823, fils d'Auguste Barthélemy MARTIN DE BOUDARD, ancien page de l'empereur Napoléon Ier, chef d'escadron au régiment de dragons de la garde royale, officier de la Légion d'honneur, et de dame Marie Marguerite Sabine ODE ; d'où trois fils et quatre filles en bas âge ;
- Christine Marie Stéphanie de CARMEJANE, née à Avignon, le 16 avril 1825, et y est décédée le 29 octobre de la même année ;
- Albin Charles Marie de CARMEJANE, directeur des lignes télégraphiques, propriétaire de la terre et château de Lagremuse (Basses Alpes), né à Avignon, le 17 mai 1826, marié à Digne, le 21 novembre 1860, à demoiselle Marie Claudine Jeanne de BLACAS-CARROS, née à Digne, le 8 juin 1838, fille de Hippolyte Bonaventure Joseph, baron de BLACAS-CARROS, et de dame Laurence Marie Thérèse de FORESTA, d'où : Marie Thérèse de CARMEJANE, née à Digne, le 16 avril 1862 ;
- Augustin Marie Charles Joseph de CARMEJANE, religieux de la Compagnie de Jésus, né à Avignon, le 22 décembre 1827 ; entré au noviciat de la Compagnie à Toulouse, le 9 novembre 1846 ; ordonné prêtre à Aix, le 29 mai 1858 ; admis à ses voeux de profès à Avignon, le 2 février 1863 ;
- Marie Pauline Thérèse de CARMEJANE, religieuse au monastère des Carmélites d'Avignon, née en cette ville, le 14 mai 1829, entrée audit monastère le 6 avril 1860 ; admise à sa profession le 11 février 1862.
- Alexis Henri Marie Paul, qui suit ;
A suivre...
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