26 juillet 2006

Galliffet. Princes de Martigues

Source : Annuaire de la noblesse de France 1851
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36579p/f199.table

Armes : de gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois trèfles d'or.
Galliffet, de gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois trèfles d'or.La maison de Galliffet, en latin de Galliffeti, dont la branche aînée et princière s'est fixée depuis trois siècles en Provence est originaire du Dauphiné, où elle était encore représentée de nos jours par une branche cadette qui s'est éteinte en 1825.

Le mémoire succinct dressé par Clairembault pour l'admission du marquis de Galliffet aux honneurs de la cour en 1753, se contente de dire que cette maison est issue de Guillaume de Galliffet, vivant en 1549, et tige commune des deux branches du Dauphiné et de Provence. Mais sa filiation, authentiquement prouvée, remonte à Jean de Galliffet, damoiseau, qui possédait les seigneuries de la Galliffetière et de Savoyroux en 1380. Elle était dès lors distinguée dans l'ordre de la noblesse, et ses alliances et sa haute position attestaient une ancienneté bien plus reculée, dont elle aurait pu justifier, sans la perte de la plupart de ses titres pendant les troubles de la ligue et dans l'incendie des archives du parlement de Grenoble.

Deux membres de cette maison siégèrent parmi la noblesse aux états du Dauphiné en 1317 ; ce qui suffit pour justifier une origine bien plus ancienne. Leurs descendants ont figuré dans toutes les montres des gentilshommes du Graisivaudan et du Dauphiné, et dans toutes les levées de bans et arrière-bans de cette province. Ils ont été appelés pendant les trois derniers siècles aux premières charges de la magistrature et aux grades supérieurs dans les armées de terre et de mer.

  1. Jean de Galliffet, seigneur de la Galliffetière en Dauphiné et de Savoyroux en Savoie, vers 1380, est rappelé avec la qualité de damoiseau dans un acte de reconnaissance passé le 15 septembre 1424 par son fils qui suit.

  2. Jacques de Galliffet, premier du nom, institué en 1428 commandant du château de Voyron par ordonnance de Mathieu de Foix, gouverneur du Dauphiné, fit placer ses armes au-dessus de la porte de l'appartement qu'il occupait dans ce château. Elles y subsistaient encore vers 1730, aux termes d'une enquête qui eut lieu pour constater la notoriété de ce fait. Jacques de Galliffet épousa Jeanne d'Yse, dont il laissa deux fils. Amédée l'aîné, hérita de la terre de Savoyroux, pour laquelle il rendit hommage au duc de Savoie le 4 février 1465. Sa postérité s'éteignit à la génération suivante.

  3. Pierre de Galliffet, fils puîné de Jacques, eut en partage la terre de la Galliffetière, et fut père de :

  4. Georges de Galliffet, premier du nom, qui fit l'acquisition d'un domaine considérable à Entre-deux-Viviers, et en reçut l'investiture du duc du Savoie, avec remise des droits de lods et vente par acte de 2 septembre 1517.

  5. Guillaume de Galliffet, fils du précédent, épousa Jeanne de Louat, dont le père, Guillaume de Louat, était seigneur de Miribel. Il eut de cette union :1° Georges II, qui continua la descendance directe, transplantée en Provence à la génération suivante ; 2° Jacques de Galliffet, châtelain de Miribel, auteur de la branche cadette qui resta en Dauphiné et qui s'est éteinte de nos jours. Son dernier rejeton Louis-François, baron de Galliffet, lieutenant général en 1814 et commandeur de Saint-Louis en 1821, avait été admis aux honneurs de la cour en 1784. Il a épousé Marie Bernardine Justine de Froissard, dont il n'a pas laissé de postérité.

  6. Georges II de Galliffet comparut à la montre des nobles du bailliage de Graisivaudan le 26 juin 1524, à Romans, devant le vicomte de Clermont. Il fut capitaine châtelain de Saint-Laurent du Pont et de la Marche d'Entremonts. De son mariage avec Françoise de Monteil il eut entre autres enfants :

  7. Jacques de Galliffet, deuxième du nom, qui continua la descendance directe. Ce seigneur s'étant battu en duel, fut forcé de fuir en Dauphiné et d'aller chercher un asile à Avignon en 1540.

  8. Alexandre de Galliffet, premier du nom, fils du précédent, fit constater par une enquête juridique la noblesse et l'ascendance de sa famille. Il fut chargé de commissions importantes par les rois Charles IX et Henri III, et fut employé, en 1589 dans les négociations de paix avec le duc de Savoie.

  9. Alexandre de Galliffet, deuxième du nom, seigneur du Tholonnet et d'Honon, terre qui est située dans le comtat Venaissin, et qui a pris le nom de Galliffet, épousa en 1614 Lucrèce de Trichaud, fille d'un président aux enquêtes du parlement de Provence. Son beau-père résigna son office en sa faveur. Alexandre de Galliffet fut député par le parlement auprès du roi en 1632 et 1640, et contribua à la reprise des îles Saint-Honorat et Sainte-Marguerite sur les Espagnols par les secours d'hommes et d'argent qu'il fournit au comte d'Harcourt. Il laissa deux fils : Pierre II, qui suit, et Jacques III, auteur de la seconde branche, seule aujourd'hui existante.

  10. Pierre II, seigneur d'Honon et de Galliffet, épousa Marguerite de Bonfils, dont il eut entre autres enfants : 1° Joseph de Galliffet, d'abord capitaine au régiment de Champagne, puis commandant de L'île de la Tortue et gouverneur de l'île Sainte-Croix aux colonies françaises. il mourut en 1706, sans alliance, et laissant une fortune de 200,000 livres dont il ordonna de former un majorat dans le comtat Venaissin en faveur des aînés de la famille de mâle en mâle, à l'exclusion des filles ; 2° Alexandre de Galliffet, lieutenant de vaisseau du roi, qui mourut en 1719, après avoir ordonné par testament de prélever sur ses biens 200,000 livres pour doubler le majorat établi par son frère ; il n'eut qu'un fils, Louis-François de Galliffet, qui consacra 2 millions de son immense fortune à l'achat de la principauté de Martigues, et mourut sans postérité, laissant pour héritier Simon Alexandre Jean de Galliffet, représentant de la seconde branche ; 3° Philippe de Galliffet, dont le fils Philippe Christophe, comte de Galliffet, maréchal de camp en 1759, se distingua dans la guerre de sept ans, et mourut d'une attaque d'apoplexie quelques jours après la bataille de Minden. Le comte de Galliffet avait épousé Marie de Lévis, dont il n'eut que deux filles Marie-Louise de Galliffet, qui épousa son cousin, chef de la seconde branche, rapportée ci-après ; et Marie-Antoinette de Galliffet, née en 1757, mariée au duc de Richelieu, et mère de la marquise de Jumilhac et de la marquise de Montcalm.

  11. Jacques III de Galliffet, frère puîné de Pierre II, forma la seconde branche, celle des seigneurs du Tholonnet, princes de Martigues, et fut président au parlement de Provence par résignation de son père. Il épousa Marguerite Augustine, veuve d'Antoine de Villages, et en eut, entre autres enfants :

  12. Nicolas de Galliffet, capitaine de marine, major de la ville de Toulon et chef d'escadre des armées navales, chevalier de Saint-Louis, mort en 1744.

  13. Simon Alexandre Jean, marquis de Galliffet, né le 22 juin 1716, président de chambre au parlement de Provence, hérita de la principauté de Martigues et du majorat de sa famille par l'extinction de la branche aînée. Il épousa Madeleine de Léotard d'Entrages, dont il eut :

  14. Louis François Alexandre, marquis de Galliffet, prince le Martigues, marquis de Buoux et de Salernes, baron de Berre, seigneur du Tholonnet, etc., lieutenant général des armées du roi, chevalier de Saint-Louis, qui épousa 1° sa cousine Marie-Louise de Galliffet, dont il ne laissa pas de postérité mâle 2° Marie Joséphine Laure, fille du marquis de Lestang-Parade, dont il eut un fils qui suit :

  15. Alexandre Justin Marie, marquis de Galliffet, prince de Martigues, chef actuel du nom et des armes, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, de Malte, du Phoenix, de Hohenlohe et de Saint Ferdinand d'Espagne, né en 1790, fut nommé commissaire du roi Louis XVIII, sur l'extrême frontière de Belgique en 1815. Le marquis de Galliffet, dont le gouvernement de l'empereur avait mis la tête à prix, somma la ville de Valenciennes de reconnaître l'autorité du roi le jour même où le colonel Gordon, chargé de la même mission à Condé, fut fusillé sous les murs de cette place. Il reçut en cette circonstance la croix de Saint-Louis, et la ville d'Armentières lui fit don d'une épée d'honneur. Le marquis de Galliffet se distingua encore pendant la campagne d'Espagne de 1823 à Saint-Sébastien et à Santana, où il reçut pour action d'éclat la croix d'officier de la Légion d'honneur. Il fut nommé colonel du 4° dragons à l'époque du sacre de Charles X et se retira du service en 1830.
Alexandre Justin Marie, marquis de Galliffet, prince de Martigues, né 25 mars 1790, marié 24 avril 1810 à Adélaïde des Roys-d'Asport, veuf 21 août 1822, remarié 22 novembre 1825 à Marie Victoire Auguste Baulde de la Vieuville, née 31 décembre 1805, fille du marquis de la Vieuville, membre de la Chambre des pairs sous la Restauration.

Du premier lit
  1. Valentine Joséphine Marie Louise de Galliffet, née à Aix le 20 août 1842, mariée au marquis de Barbentane.
Du second lit
  1. Gaston Alexandre Auguste, comte de Galliffet, né à Paris le 23 janvier 1830.
  2. Marguerite Joséphine Marie Louise, née 10 octobre 1826, mariée 28 juin 1847 au comte Charles Louis Xavier Vassinhac d'Imécourt.
Armes : de gueules, au chevron d'argent, accompagné de trois trèfles d'or. Couronne ducale. Devise : Bien faire et laisser dire.
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