29 décembre 2008

Espagne de Vénevelles

ESPAGNE DE VÉNEVELLES (D') au Maine. Les seigneurs d'Espagne, d'Aunay, de Vénevelles, de Couleines et autres lieux, étaient titrés de marquis et de comtes de Vénevelles. Ils sont connus depuis Herbert d'Espagne, écuyer, qui fit des acquisitions en biens fonds en 1297, 1298 et 1300. On trouve ensuite :

Philippe d'Espagne, qui reçut, en 1340, un aveu de biens mouvants de lui, dans lequel son vassal le qualifie noble homme, monseigneur.
La filiation commence à :
  1. Pierre ou Perrot D'ESPAGNE, Ier du nom, seigneur d'Espagne, qui mourut avant le mois d'août 1373, laissant de sa femme, dont le nom est ignoré :

  2. Pierre D'ESPAGNE, IIe du nom, écuyer, seigneur d'Espagne. Il était mineur en 1373, et fit diverses acquisitions en 1398, 1407, 1412 et 1415. Il épousa Catherine Garnier, dame du domaine d'Aunay, dans la paroisse de Lucha, au Maine, et en eut :

  3. Jean D'ESPAGNE, Ier du nom, écuyer, seigneur d'Espagne, d'Aunay, de Vénevelles dans la paroisse de Luché, des Roches et de la Ripardière, qui fit des acquisitions et passa des transactions en 1453, 1455, 1463 et 1466. Il paraît être mort avant le 26 janvier 1475. Sa femme fut Antoinette, fille de Roulet, seigneur de Jupiles. Elle le rendit père de :
    1. Louis, qui suit ;
    2. Margueritte, femme de René de Champagnette.

  4. Louis d'ESPAGNE, écuyer, seigneur d'Espagne, de Vénevelles, d'Aunay et des Roches, fit, en 1466, le retrait d'un bien vendu par son père ; acquit en 1479 un fief sis dans la paroisse de Luche ; rendit hommage, en 1490, de son domaine d'Aunay à l'abbé de Saint-Aubin d'Angers, et mourut avant le 7 avril 1500. Il avait épousé, avant le 2 juin 1477, Girarde de Broc, fille de René, seigneur de Broc, et en avait eu :
    1. Jean II, qui suit :
    2. Péan, dont on ignore la destiné.

  5. Jean D'ESPAGNE, IIe du nom, écuyer, seigneur d'Espagne, de Vénevelles, d'Aunay et des Roches, comparut à l'arrière-ban du comté du Maine en 1512. Il mourut avant le 10 janvier 1531. Du mariage qu'il avait contracté en 1500, avec Antoinette Dureil, sœur de Jean, écuyer, seigneur de Dureil et de la Barbée, était issu :

  6. Geoffroy D'ESPAGNE, seigneur d'Espagne, de Vénevelles, qui épousa, 1.° en 1540, Jeanne de Savonnière, fille de Jean de Savonnière, seigneur de la Bretesche ; 2.° Catherine de Coussac, fille et héritière de Jean, seigneur de Sainte-Brice en Limosin, de Chailly en Gâtinais, et de Catherine de Pocaire. Il eut de celle-ci :
    1. Lazare d'Espagne, qui suit ;
    2. Nicolas d'Espagne, seigneur de Champdurand, maria, en 1568, avec Léa Bontault, fille de Claude Bontault, seigneur de Laubonnière, et frère de Jeanne d'Espagne, femme de Benjamin de Ranconnet, seigneur d'Escoire.

  7. Lazare D'ESPAGNE, écuyer, seigneur d'Espagne, de Vénevelles, d'Aunay, de la Brosse, de Couleines, de Saint-Brice et de Chailly ; fut enseigne de la compagnie de gendarmes de M. de Malicorne. Du mariage qu'il contracta en 1573 avec Anne de Bontault, sœur consanguine de Léa, femme de Nicolas d'Espagne, vinrent :
    1. Paul d'Espagne, qui suit ;
    2. Lazare d'Espagne, seigneur de Laubonnière, que l'on croit auteur d'une branche dont les titres n'ont pas été communiqués.

  8. Paul D'ESPAGNE, seigneur de Vénevelles et de Couleines, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV, en 1609, épousa en 1606, Marie de Pons, de l'ancienne et illustre maison de ce nom, fille de Jacques de Pons, seigneur de la Mirambeau, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et en eut :

  9. Henri D'ESPAGNE, Ier du nom, écuyer, seigneur de Vénevelles, de Cout et de la Samelière, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, en 1636, qui fut blessa au bras, d'un coup de mousquet, au siège de Béfort, dont il était gouverneur. Il obtint l'érection en marquisat de la baronnie de Vénevelles, composée de quatorze fiefs. Il eut pour femme Suzanne le Vasseur, fille de Louis le Vasseur, seigneur de Coigné, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi ; et pour fils :
    1. Henri II, qui suit ;
    2. Louis-Paul d'Espagne, mort en 1708, sans postérité de Claude-Marie-Goyon de Beaufort, de l'ancienne maison de Goyon-Matignon.

  10. Henri D'ESPAGNE, IIe du nom, seigneur de Cout et d'Avenne, capitaine au régiment de Tilladet, cavalerie, épousa en 1680, Claude de Chauson, fille de David, capitaine d'une compagnie de trois cents suisses, vaguemestre général et capitaine des guides, des camps et armées du roi. Il eut de ce mariage :

  11. Louis-Henri d'Espagne, titré marquis de Vénevelles, capitaine dans les régiments de Beuil, de Pons et de Boufflers, qui servit dans la guerre de la succession d'Espagne, avait été proscrit avec son père, et ses biens confisqués, pour avoir refusé de quitter la religion protestante. Il a fait son abjuration après la mort de son père, le 18 septembre 1709, entre les mains de l'archevêque de Noailles à Tours. Il fut fait chevalier de Saint-Louis en 17.., et reçut la décoration de l'ordre de Saint-Lazare en 1723. De l'alliance qu'il avait contractée en 1715, avec Marie Erveil-Doré, sont issus :
    1. Henri-Louis d'Espagne, qui suit ;
    2. N***, mariée au baron de Rancher ;
    3. N***, mariée au comte de Goyon.

  12. Henri-Louis D'ESPAGNE, marquis de Vénevelles, capitaine de grenadiers au régiment de Guyenne, et lieutenant-colonel d'infanterie, a épousé Marie du Pont de la Roussière. Il eut de ce mariage :

  13. Henri-Jacques-Louis D'ESPAGNE, comte de Vénevelles, major en second du régiment de la Reine, cavalerie, né le 23 septembre 1759. Il est monté dans les carrosses du roi le 10 mai 1782, et a eu, à dix-huit ans, une compagnie dans le régiment d'Orléans, cavalerie, en cessant d'être premier page de la reine. Il était fort jeune au moment de la révolution ; il a fait toutes les campagnes de l'armée de Condé, et y a reçu la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il a épousé, en 1782, Alexandrine-Thérèse Poute de Nieuil, fille du marquis de Nieuil, chef d'escadre, inspecteur du corps royal d'infanterie et de l'artillerie de la marine, grand-sénéchal de Saintonge, commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de celui de Saint-Lazare et de Notre-Dame-de-Mont-Carmel. Madame la comtesse de Vénevelles a été présentée le 7 mai 1783. De ce mariage sont issus :
    1. Charles d'Espagne, marquis de Vénevelles, colonel de cavalerie, commandant le département du Lot, né le 11 décembre 1783, marié le 4 juin 1811, à mademoiselle Émilie de Neuchaise ;
    2. Édouard d'Espagne, comte de Vénevelles, né le 28 janvier 1791, non marié.
Les armes : « D'azur, au peigne d'argent, accompagné de trois étoiles d'or ; armes parlantes, le nom s'écrivant anciennement Espeigne » ; Cette famille croit être une branche de l'illustre maison Espagne-Montespan. Cela paraît dénué de fondement, son berceau et ses armes étant totalement différents. Sa noblesse est des plus pures et des plus anciennes, et MM. d'Espagne de Vénevelles ont écartela les armes de France, comme il paraît par l'ouvrage du R. P. Marc-Gilbert de Varennes, de la compagnie de Jésus, seconde addition publiée en 1640 (M. DC. XL.), intitulé : Le roi d'armes, ou l'art de bien former, charger, briser ; etc. les armoiries, p. 175. D'Espeigne-Vénevelles porte « parti au premier d'azur ; à un peigne d'argent posé en face, à trois étoiles d'or, deux en chef et une en pointe ; au second coupé, tiercé ; au premier d'azur, à un pont à trois arches d'argent, au second d'or à trois fasces de sable, au tiers d'azur à trois fleurs de lys d'or ; au baston de gueules pari en bande ». Elle paraît avoir pris son nom d'un fief situé dans la paroisse de Saint-Gervais, à trois lieues au couchant du Mans.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 330
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

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