- Joachim FOUCHER, seigneur du Gué, avait épousé, en secondes noces, en 1549, comme nous l'avons, vu ci-dessus, Jacquette du Vau de Chavaignes, fille du seigneur de Chavaignes et de Radegonde de la Haye-Montbaud. De ce mariage vint seulement Joachim, IIe du nom.
- Joachim seigneur du Gué, servit dans les guerres de 1580, comme il appert, par acte signé Louis de Bourbon, dans lequel il est dit « que le seigneur du Gué, Joachim de Foucher est dans son armée comme volontaire avec bon équipage d'hommes, d'armes et de chevaux. » Il avait épousé, en 1578, Jeanne, fille de Jacques de la Tousche, et de Marie de Mauclerc. De ce mariage vinrent :
- Pierre, mort sans postérité ;
- Joachim, IIIe du nom, aussi mort sans postérité ;
- Jacques, dont l'article viendra.
- Jacques FOUCHER ; baron du Gué. Il fut fait gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, par lettres à lui adressées en 1606, signées Henri, contresignées Potier, et dans lesquelles il est dit que c'est en considération d'importants services rendus au roi. Ce fut aussi en sa faveur que la terre du Gué de Sainte-Flayve fut érigée en baronnie par Mgr. fils de France, frère unique du roi, en 1627. Les lettres portent que c'est en sa faveur et en considération du service que lui rend Germanique de Foucher son fils, dans sa charge de premier chambellan. Autres lettres du roi, portant consentement de cette faveur, en considérant leurs services et ceux de leurs prédécesseurs. Il avait épousé, en 1602, Hélène, fille aînée de messire Antoine du Châtellier-Barlot, De leur mariage vinrent :
- Germanique, dont l'article viendra ;
- Diane et Angélique, mortes sans postérité.
- Germanique FOUCHER, baron du Gué, entra au service à l'âge de quatorze ans dans le régiment du baron du Châtellier-Barlot, maréchal des camps et armées du roi, son oncle maternel. Il se trouva au siège de Luzarche, et quelque temps après avec le baron du Gué son père, à ceux de Saint-Jean-d'Angély et de la Rochelle. En 1626, MONSIEUR, frère du roi, le fit gentilhomme de sa chambre, et son premier chambellan, en 1632.
A l'époque du raccommodement de MONSIEUR avec le roi, il fut chargé, par S. A. R., d'une mission auprès du roi d'Espagne, dans laquelle il se comporta de manière à gagner les suffrages de S. M. catholique, de la famille royale, et du prince infant d'Espagne, et il reçut de la main même du roi, pour marque de sa satisfaction, une rose de diamants de la valeur de mille écus. A son retour en France, le roi lui donna un régiment et vingt enseignes à drapeau blanc, qui porta le nom de régiment du Gué de Sainte-Flayve, et qui le portait encore lorsque Jacques de Foucher, son parent ci-dessus désigné, en fut nommé lieutenant-colonel ; il fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et voici la teneur de la lettre à lui écrite à ce sujet, par le roi Louis XIII.« Monsieur le baron du Gué, considérant que votre maison est une des principales de notre province de Poitou, joint vos services et mérites, vous ont fait choisir et élire par les chevaliers frères et compagnons de Monsieur Saint-Michel, pour être associé à ladite compagnie, etc. etc. »
Enfin, après avoir servi six ans entiers à la tête de son régiment, à l'entière satisfaction de Sa Majesté et de Son Altesse Royale, il finit ses jours, à l'âge de trente-un ans, par l'explosion d'une mine, dont il commandait l'attaque, au siège du Catelet, emportant les regrets de tous ceux qui l'avaient connu.
Signé LOUIS. Et plus bas de Loménie.
Il existe dans le Poitou une famille de Foucher, marquis de Cirzay, portant les mêmes armes que les précédents, que nous croyons aussi une branche de la famille précitée, sans avoir pu trouver l'époque de la séparation ; d'après les renseignements que nous avons recueillis d'une histoire généalogique de la noblesse de France, nous avons vu qu'un Jacques Foucher obtint l'érection en marquisat des terres de Thérouanne, le Plessis Sénéchal, le Couldray, sous le nom de Foucher-Cirzay, par lettres de juin 1653. Les lettres portent que c'est pour récompense de ses nobles et recommandables services, et pour récompenser ses aïeux en sa personne. Il fut aussi pourvu de l'office de sénéchal, au comté de Civrai et de Saint-Maixant. Il avait épousé, en 1637, la fille du seigneur de Béjarry et de Marguerite de Pontlevoy ; de ce mariage vint Abimelech Foucher, marquis de Cirzay, marié, en 1669, à Julie d'Angennes, fille de Louis d'Angennes, marquis de Maintenon, qui eut pour fils Jean-Henri, reçu page du roi dans sa grande écurie en 1685, puis grand sénéchal du Poitou.
Il existe aussi une famille de Foucher de Careil, dans la Bretagne, portant les mêmes armes que ceux-ci, sur lesquels nous n'avons encore pu recueillir aucuns renseignements.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 442
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
Articles sur la famille Foucher de Brandois :
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