MERCY (DE), famille ancienne et d'extraction noble, établie depuis plusieurs siècles dans le comté de Verdun, en Lorraine, a donné des hommes illustres à l'Église et à l'État ; plusieurs évêques, dont un fut archevêque de Bourges ; des généraux, entre autres, Henri, baron de Mercy, Gaspard et Florimond-Claude, qui devinrent feld-maréchaux de l'empereur d'Allemagne, et furent décorés du titre de comtes. Ils avaient des descendants, mais leur absence détermina le dernier général à adopter le colonel d'Argenteau pour son héritier, il l'honora de son nom, de ses titres, et il lui fit part de ses biens.
Cependant, la branche de Picardie, suivant ses preuves de noblesse, en 1558, et autre pièces authentiques, d'une date postérieure, réclame en sa faveur, d'être issue directement de Nicolas, auteur de la branche du général Mercy.
La branche de Lorraine se rattache également à Nicolas, par son frère Humbert, quatrième fils de Roger, qui fait souche de la maison de Mercy.
Ce Roger était arrière-petit-neveu de Mercy d'Otange et d'Albert de Mercy, tous deux évêques de Toul et Verdun, en 1156. Ils étaient fil de Leudo Marceio de Mercy, dont la mort se trouve consignée dans le nécrologe de l'église cathédrale de Verdun, comme cela est justifié par l'inscription suivante : « Vijj. Kal. maï, HUGO de MARCEIO, miles, vir nobilis, qui dedit ecclesiœ nostrœ furnum bannale, apud Gerbanville, cujus proventus in ejus anniversus sunt distribuendi, anno millesimo decimo. »
HUMBERT, quatrième fils de Roger, fait en 1557 le partage de ses biens à Jean et Hyérôme, ses fils, et meurt le pénultième février de la même année. Ses armes sont gravées sur un bouclier qui lui sert d'écu.
Il est taillé en marbre, à genoux, ainsi que sa femme. Au-dessus du mausolée, on lit l'inscription suivante : « Ici reposent les os de noble Humbert de Mercy, décédé à Rampont, le pénultième février 1557, et a été inhumé en l'église dudit Rampont. »
Jean Ier, son fils, est qualifié de noble et chevalier ainsi que son fils François, qui a donné naissance à la branche de Dauphiné ; ils sont inhumés aussi en l'église de Rampont.
Ce même Jean Ier a procréé, de son second mariage, la branche de Lorraine. Ces trois branches susmentionnées ont contracté, de nos jours, des alliances honorables, entre autres, la première, par demoiselle de Mercy, de Picardie, fille d'Antoine de Mercy, seigneur de l'Etang, avec M. le comte des Fossez de Fransard.
La seconde, par demoiselle de Mercy, arrière-petite-fille de M. de Mercy, seigneur de Pixérécourt, avec M. le marquis de la Tour-du-Pin-de-Montauban, dont il existe aujourd'hui une Dlle, et M. le comte de Mercy, son frère.
La troisième branche, ou celle de Lorraine, s'est unie non moins honorablement avec la famille des MESSIEURS de France ; et par Marguerite de Mercy de Pixérécourt, à la branche de Dauphiné. Elle s'était mariée à Nicolas de Mercy, son cousin, fils de Marc-François, lequel était issu de Jean II, fils de Jean Ier, descendant en ligne directe de Humbert de Mercy.
De ce mariage est issu François-Christophe-Florimond de Mercy, docteur en médecine de la faculté de Paris traducteur d'Hippocrate. Il a un fils, Charles-Michel.
Nicolas s'était marié d'abord à demoiselle Vauson, de laquelle il a eu Charles de Mercy de Milleraye, dont trois fils ; deux sont au service.
Ceux qui existent encore sont : M. Amédée de Mercy, chevalier, capitaine de carabiniers, du régiment de MONSIEUR infanterie légère, fils de Jean-François de Mercy, deuxième fils de Marc-François ; il a épousé demoiselle de Cotolendy, sa cousine.
François-Christophe de Mercy, capitaine au régiment de Foix, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis.
Son frère, Charles-Nicolas, sous-lieutenant de cavalerie, épousé Marguerite de Mercy, sa cousine ; il a deux fils au service. Ces deux frères, susmentionnés, descendent de Christophe, frère de Jean-François, et de Nicolas, cités plus haut ; tous trois étaient fils de Marc-François. Georges, son fils aîné, est mort sans enfants.
Armes : « Porte parti au premier d'or, au demi aigle déployé de sable, couronné de gueules et surmonté de trois étoiles d'azur ; et au second d'or, au lion de gueules ; et pour cimier le lion de l'écu, au franc quartier d'or à la croix d'azur. » Voyer Trés. des Chart., fol. i, registre 1715.
Nota. Les branches d'Allemagne, de Dauphiné et de Picardie portent pour armes, d'azur à la croix d'or.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 458
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
1 commentaire:
Bonjour, merci pour cette page, je suis à la recherche de documentation sur le chateau fort de la famille Mercy. Château détruit en 1880 ou 81, il reste des ruines sur la commune de Joppécourt actuellement en Meurthe et Moselle.
Merci.
mon mail gerald.masnada@laposte.net
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