MOGES (DE), famille noble d'extraction, originaire de Bretagne, province dans laquelle elle possédait, bien avant l'an 1040, le comté de Moges, qui fut dans la suite réuni à celui de Nantes. Les anciennes chartes parlent de sire Guillaume de Moges, vivant en 960, capitaine célèbre qui, à la tête d'une partie de la noblesse de son pays, battit les Anglais près des murs d'Auray. Les sires de Moges furent pendant longtemps en possession de la dignité de grand-maréchal de Bretagne, et ils ne quittèrent cette province, pour aller, s'établir en Normandie, que par suite des guerres qui s'y étaient élevées, par la rivalité des divers prétendants à ce duché. En 1329, nous voyons Pierre de Moges, chevalier, épouser Isabeau de Clisson, nièce du connétable de ce nom. En 1365, Renaud de Moges, chevalier, achète les fief et terres de Mesnil-au-Grain. Philippe, son petit-fils, chevalier, par son mariage avec Guillemette de Semilly, obtint, en 1436, le fief et la terre de Buron, et depuis cette époque cette famille n'a cessé de servir nos rois dans différentes carrières. Elle a joui, sous Louis XV, des honneurs de la présentation, dans la personne du marquis de Moges, mestre-de-camp, commandant le régiment de Cambrésis, mort maréchal-de-camp ; et, sous Louis XVI, dans celle du vicomte de Moges, officier du régiment du roi. Le comte de Moges, qui est mort capitaine aux gardes et maréchal des camps et armées du roi, se trouvant occuper un poste à la bataille de Fontenoy, fut longtemps exposé à un feu si vif, que ses habits, et surtout son chapeau, se trouvèrent criblés de balles et mis en lambeaux ; et comme il voulait se découvrir au moment où le roi passait, Louis XV lui dit : Comte de Moges, reste couvert ; un chapeau comme le votre est une couronne triomphale.
Cette famille, sur laquelle nous donnerons une filiation plus suivie, est divisée en trois branches.
La première subsiste en la personne du vicomte Joseph de Moges et de son fils ;
La deuxième en celle du marquis Charles de Moges et de ses deux frères. Leur père était maréchal des camps et armées du roi ;
La troisième est établie en Franche-Comté. Le chef de cette branche périt, il y a quinze ans, à l'armée de monseigneur le prince de Condé.
Armes : « de gueules à trois aigles, à deux têtes d'argent, 2 et 1, et pour devise : Coelum, non solum. Le ciel, non la terre. »
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 497
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire