- François-Xavier, comte de Maistre, président du sénat et conservateur des apanages des princes, magistrat d'une grande réputation. Il épousa Catherine de Motz, dont il eut dix enfants, cinq garçons et cinq filles, entre autres :
- Joseph, qui suit;
- Xavier de Maistre, né en 1762, décédé le 2 juin 1852, auteur du Voyage autour de ma chambre, du Lépreux de la cité d'Aoste, etc.;
- André de Maistre, nommé évêque d'Aoste, mort en 1818, avant d'avoir pris possession de son siège.
- Joseph Marie comte de Maistre, né à Chambéry en 1754, suivit d'abord la carrière de la magistrature. Lors de l'invasion française, il fut envoyé par le roi de Sardaigne comme ministre plénipotentiaire à la cour de Russie. Il cultiva les lettres, et ses écrits philosophiques, et surtout les Considérations sur la France et les Soirées de Saint-Pétersbourg, l'ont placé au premier rang parmi les écrivains de ce siècle. Il est mort le 26 février 1821, quelques jours avant la révolution de Piémont. De son mariage, contracté en 1786 avec une fille du comte Morand, il laissa :
- Rodolphe, qui suit;
- Adèle de Maistre, mariée à M. de Terray;
- Constance de Maistre, mariée en 1833 à Eugène de Montmorency, duc de Laval, veuve le 7 juin 1851.
- Rodolphe, comte de Maistre, capitaine général des armées du Piémont, chevalier de l'Annonciade, grand-croix de l'ordre de Saint-Maurice et Saint-Lazare, a épousé Charlotte Espérance de Plan de Sieyès, fille du marquis de Sieyès et de la marquise de Sieyès, née de Laurencin, dont il a :
- Joseph de Maistre, officier au service de Piémont;
- la marquise de Fassati;
- Jean Charles Xavier Marie de Maistre, marié en juin 1855 à Juliette Françoise Asselin de Villequier.
Couronne de comte.
Devise: FORS L'HONNEUR, NUL SOUCI (voyez la devise et les armes des le Maistre de Sacy).
Monument des frères de Maistre à Chambéry Auteur : Vux |
La famille le Maistre, dont le nom, la devise et les armes sembleraient accuser une présomption de communauté d'origine avec celle des de Maistre qui précède, a donné des magistrats distingués au parlement de Paris. Elle a produit Antoine le Maistre, avocat célèbre, et Louis Isaac le Maistre de Sacy, son frère, traducteur de la Bible, qui vécurent longtemps l'un et l'autre dans la retraite de Port-Royal, et qui avait le grand Arnauld pour parent maternel. Elle descend de Jean le Maistre, bourgeois de Montlhéry, trisaïeul de Pierre le Maistre, seigneur des Brosses et de Beaumont, et de Paul le Maistre de la Maisonfort, capitaine de vaisseau, anoblis en décembre 1637. Une branche de cette famille existe encore à Orléans. Le surnom de Sacy est, dit-on, l'anagramme imparfait d'Isaac.
Armes : d'azur, à trois soucis d'or.
Devise: Aux Maîtres les soucis.
Ces armes parlantes et cette devise font allusion au proverbe: Aux valets les peines, aux maîtres les soucis.
Source : Annuaire de la noblesse de France 1858
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36586z/f263.item
110 commentaires:
Le début de la notice concernant les de Maistre est totalement faux. Cette famille a pour ancêtre un muletier nissard, Pierre Mestre. Son fils, Jean, meurt en 1612 et c'est à partir de François, son petit-fils, que la famille s'agrège à la classe marchande pour parvenir,tardivement (1745) à la noblesse. La devise de la famille a été créée par Joseph de Maistre, au moment de la Révolution, pour illustrer les trois soucis du blason familial, dont la première trace se trouve dans le testament (1717) de Marguerite, veuve de François Maistre. (Sources : "Les Niçois dans l'histoire", ss la dir. de M. Derlange, Privat, Toulouse, 1988).
Merci pour vos corrections, vous semblez bien connaitre cette famille...
Oh, je me contente de lire... mais beaucoup ! Une précision : la veuve de François Maistre se nommait Marguerite Dalmassi.
Je ne peux que confirmer ce qui est dit par Michel Orcel, concernant l'origine des Maistre de Savoie. On raconte même dans la famille que ce muletier était plus ou moins contrebandier!
C'est le père de Joseph de Maistre, François, qui a été créé Comte par lettres patentes du Duc de Savoie. La famille Maistre originaire de France existe toujours, et ses représentants sont nombreux. S'il y a de nombreux liens d'amitié entre les deux familles Maistre Savoie et France, il n'y a pas, à ma connaisance de lien de parenté.
Jean de Maistre (Savoie)
En cherchant Dalmassi Maistre dans Google Books, j'ai effectivement trouvé 2 ouvrages où l'on parle de François Maistre et Marguerite Dalmassi. Ces ouvrages sont 1) Les Nico̧is dans l'histoire - Page 135 de Michel Derlange, Henri Costamagna et 2) Mémoires et documents - Page 284 de Société savoisienne d'histoire et d'archéologie. Malheureusement, ces deux livres sont en mode affichage d'extraits et je n'ai pas pu en voir le contenu. Je n'en sais pas plus, vous en savez plus que moi...
pourquoi sur le blason des maistre, vous mettez "alias tulipes"? il est vrai que j'ai trouvé parfois le blason repésenté par ce qui semblerait davantage à des tulipes qu'à des soucis, mais je ne trouve aucune origine à ces tulipes.
le frère de Francois-xavier, Jean-Antoine Maistre, a aussi été créé comte, avec les noms de Caraz et de Castelgrana; cette famille qui s'est installé au Piemont porte aussi comme blason "d'azure a trois calendules d'or" (calendule = souci); mais il semble que les soucis soient reprentés en fasque.
Décidement cet article sur la famille de Maistre suscite beaucoup de commentaires... En ce qui concerne les tulipes, ce n'est pas moi qui le dit mais c'est ce qui est écrit dans cette notice de l'annuaire de la noblesse. Je n'en connais pas la raison. Sinon, je vous remercie pour vos compléments.
je reproduis l’extrait de l’acte de naissance de François Xavier Maistre (Acte de naissance publié par M. des Costes dans « Joseph de Maistre avant la révolution », 1896.). François Xavier Maistre est né à Aspremont, près de Nice.
"Anno Domini millesimo septingentesimo sexto Franciscus Xaverius filius nobilis Andreae Maistre et Angelae Berengario conjugum natus est die vigesimo novembri, eodemque die baptisatus fuit. Patrini fuerunt D. Joannes Baptista Maistre et D. Margarita Andreas Premusati, curatus sic signatus in originali.
Fidem facio ac testor ego infrascriptus vicarius perpetuus ecclesiae parochialis loci Aspermontis, me extrexisse supra scriptum baptisterium Francisci Xaverii Maistre ex libro hujus Par. Baptis. de verbo ad verbum prout jacet in dicto libro pagina 83 ad quem me refero. In quorum fid. presentem dedi nomen meo signatum sigiloque meo munitum. Aspermont hac die vigesimo nono mensis augusti anno D. millesimo septuagentesimo vigesimo primo.
Pons, Vicarius Perpetuus"
Je prends tardivement connaissance de l'échange précédent. Gilles a raison : la source de mes informations se trouve dans "les Niçois dans l'histoire". - Pour apportter quelque chose de neuf, je signal qu'il existait (existe-t-elle encore ?) une famille Le Maistre de Ferrières, qui, comme les Le Maistre de de Sacy et les de Masitre, portait "d'azur à trois soucis d'or"... Et d’après le "Dictionnaire encyclopédique de la noblesse" de France de Nicolas Viton de Saint-Allais, (Paris, 1816), il s’agit d’armes « contre-parlantes », qui font allusion au proverbe : « Si les valets ont les peines, les maîtres ont les soucis ». Un amical salut à tous.
M. O.
Dans l'eglise de S. Maria di Pozzano, pres de Castellammare (Naples) il y a la tombe de le "Compte Antoine de Maistre 1821-1837". Est il un fil de Francois-Xavier?
Merci.
Gianandrea
D'après les Ephémérides maistriennes de Jean-Louis DARCEL, Professeur à l’Université de Savoie, il semble que la personne dont vous parlez n'est pas Antoine de Maistre mais Arthur de Maistre et est un fils de Xavier. Voir les extraits ci-dessous :
1826 – 1839 Long séjour en Italie de Xavier, de sa femme et de leurs deux enfants, Cathinka et Arthur, pour lesquels les médecins recommandaient l’éloignement des brumes glacées du golfe de Finlande.
La mort de Cathinka en 1830, puis d’Arthur en 1837 à l’âge de 16 ans brise sans remède les malheureux parents : " le triste avenir que j’ai devant moi pour bien peu d’années m’épouvante ".
Voir la suite sur Sabaudia.org...
Arthur de Maistre, fils de Xavier de Maistre, petit fils de François-Xavier Maistre (et neveu de Joseph de maistre), est mort à Naple le 13 octobre 1837 à l'age de 16 ans, après 14 jours de fievres qui ont suivi un bain de mer.
sa tombe se trouve effectivement dans la Basilique Sainte Marie de Pouzzano à Castellamare.
Sur la devise des Maistre de Nice-Savoie: Foras donne en note dans son armorial: " dans son carnet, à la date du 30 avril 1796, le comte
Joseph a écrit : tout paraissant perdu pour moi, n'ayant plus ni patrie, ni
fortune, ni même de Souverain, à proprement parler, j'ai fait graver autour de
mes armoiries, qui portent des fleurs de souci (sic), la devise : FORS L'HONNEUR
NUL SOUCI. Je n'ai plus que cette dévise à laisser à mes enfants. C'est à eux de
ne pas répudier l'hoirie".
il n y a pas que les conte maistre de savoie ..il t a les baron maistre de france
Les Maistre de Savoie sont arrivés en France fin 18eme se réclamant descendre d'un Maistre de France partie en Italie au début du 17eme, les actes n'ont peu être prouvés (difficultés à l’époque pour trouver tous les actes indispensables : naissances, baptêmes, mariages, …) et une tolérance à porter ce nom a été donné par les Maistre de France qui ont d’ailleurs des titres et des armes différentes, issues de royaume différent.
Les Maistre de France sont issues du Languedoc et les Maistre de Savoie, peut être.
comment Joseph Marie de Maistre a-t-il pu épouser une fille du comte Morand en 1786 alors que ce dernier ne
s'est marié qu'en 1808 avec la comtesse Parys!!!c'est peut-être une soeur du général comte que jm de Maistre a épousée la plus âgée étant née en 1772 c'est déjà un peu juste!
Bonjour, A partir de Rodolphe et de son épouse Charlotte Espérance de Plan, marquise de Sieyes, un de ses fils s'est uni à Henriette marie de Lamoricière, fille du Général Juchault de La moricière, le 19 Juillet 1869 à Prouzel (Somme)....Pour ramener les faits à leur proportion et éviter toute interprétation, Monsieur Ferhat Abbas, Président du GPRA, a écrit en parlant du Général :" Il n'a pas conquit l'Algérie, il l'a FONDE!!...Hélas, Henriette est décédée à Rome en Décembre de la même année.....François s'est remarié avec Roselyne de Villeneuve-Bergemont. A votre dispo pour toute info que vous souhaitez. Burdinus l'anncien
Merci beaucoup pour ces compléments. En tapant Maistre Lamoricière dans Google on tombe sur le site des Archives Nationales sur des arbres généalogiques qui confirment vos infos. Voir http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/ap/289AP/tableau08.pdf
sur les origines des Maistre, il faut lire :"Esquisse sur les Maistre", éd.Patrice du Puy, Paris 2011
Merci de cette information; le livre de Serge de Maistre "Esquisse sur les Maistre" est très interessant et permet de mieux connaitre l'histoire de cette Maison
Concernant le lien entre les Maistre de Savoie et ceux de France, comme li a été dit maintes fois aucun document connu à ce jour ne permet d'établir cette hypothèse.
Certain sites fantaisistes de Généanet qui affichent cette liaison (à partir de Michel le plus ancien de la branche de Savoie) avec pour origine un Louis de Masitre, Comte de Saint Félix, ne s'appuient sur aucun texte ni aucune publication.
Jean-Philippe Lemoine Ramatuelle 2011
si la parenté n'est pas prouvée,elle a éte reconnue par acte notarié le 21 septembre 1815 entre Joseph, comte de Maistre (l'écrivain), chef de la branche de Savoie et Armand Jean François de Maistre, baron de Vaujours, chef de la branche de France car beaucoup de documents auraient été brûlés à la Révolution
A anonyme du 3/10
Concernant lien entre Maistre de France et de Savoie. Possédez vous une copie de ce document ? Ce document est il archivé qq part
merci
JPL
Vous le trouverez dans le livre cité plus haut par l'anonyme du 15 septembre
Et bien, je suis surpris de tout ces commentaires sur une partie de ma famille, ce que je ne comprends pas, de quelles branches vous voulez parler... Les 2 sont liés. Je vais rechercher l'arbre généalogique ... Que j'ai lu plusieurs fois il y a quelques années ... La branche de maistre est grande encore de nos jours, puisque je suis moi même un des petit fils du baron "Henri de maistre". Même si j'en ai plus le nom (et oui ma mère à changer de nom). J'ai toujours était fier d'etre un descendant de cette famille.
Décidément, les fameux liens de parenté entre les Maistre de Savoie et ceux de France ont fait couler beaucoup d'encre !Et pourtant, à notre époque où les familles recherchent leurs origines populaires pour mieux se prévaloir de leur promotion sociale, les passions devraient sans doute se calmer.
En 1815, Joseph de Maistre avait imaginé astucieusement, depuis son poste diplomatique de Saint-Pétersbourg, de passer par l'intermédiare d'un notaire parisien, pour faire établir un acte établissant un lien de parenté avec les Maistre français, sans avancer le moindre début de preuve à ses allégations. Sans doute flatté d'un tel rapprochement, le baron de Maistre français fit savoir que rien ne s'opposait à une si belle théorie, mais que malheureusement il n'était pas en mesure de l'étayer. Comme cela se passe généralement dans ce type de recherche généalogique infructueuse, on se replie sur les destructions de documents opérées par la Révolution et tout est dit!
Ce qui est vrai, c'est que les Maistre de Savoie sont originaires de Nice, que la plupart de leurs ancêtres ont été baptisés en la cathédrale Sainte-Séparate et qu'ils ont bénéficié du voisinage immédiat d'un collège dirigé par les jésuites où leurs enfants ont fait d'excellentes études avant d'entamer un cursus d'études supérieures à Turin.
Parmi les anciens brillants élèves des Jésuites ,François-Xavier Maistre,devint président du Souverain Sénat de Savoie à Chambéry et son cousin germain Jean-François Maistre, pésident de la Chambre Royale des Comptes de Turin. Ils étaient natifs du comté de Nice et ont fondé les branches des comtes de Maistre de Savoie et du Piémont au XVIIIème siècle.
L'illustration de cette famille Niçoise, devenue savoisienne, suffit amplement, sans chercher à se rapprocher à tout prix d' une honorable famille de capitouls toulousains qui n'ajoute rien à sa réputation.
Suite des commentaires du 1er novembre 2011.
Erratum: Les ancêtres des Maistre savoisiens ont été baptisés pour la plupart en la cathédrale Sainte Séparade de Nice et non "Sainte-Séparate".
Addendum: Pour confirmer leurs origines niçoises, les Maistre savoisiens seraient bien avisés de rechercher les archives paroissiales du comté de Nice.
Le baron Serge de Maistre, auteur en 2011 de l' "Esquisse sur les Maistre", parue aux Edition du Puy, rue Geoffroy Saint-Hilaire à Paris, peut les y aider et ainsi justifier le préambule de son ouvrage où il déplore "les très vagues notions généalogiques accueillant de nos jours les légendes les plus niaises".
Suite N° 2 au commentaire du 1er Novembre 2011
La cathédrale de Nice porte le nom de "Sainte-Réparate", patronne du diocèse de Nice.
Dans l'hypothèse où les Maistre de Savoie seraient originaire du comté de Nice, comment expliquer que les armes des Maistre de Savoie sont celles d'une vieille famille noble de France (famille de parlementaires), les Le Maistre,dont tous les Maistre de France actuels en descendent ?
-Pour ce qui concerne les Maistre de Savoie, leur origine niçoise est une réalité incontestable et non une hypothèse ! Dans les commentaires précédents, vous pouvez consulter un acte de baptême du diocèse de Nice qui ne prête à aucune confusion. C'est bien leur origine languedocienne qui semble constituer une hypothèse, toujours non levée à ce jour. Elle n'est étayée par aucune preuve.
J'aimerais que le baron Serge de Maistre, auteur de l"Esquisse sur les Maistre"paru en 2011, nous aide à trancher ce vieux débat, en relation avec les Maistre originaires de Nice et de Savoie, afin que les sources généalogiques soient enfin éclaircies.
-Pour ce qui concerne leurs armoiries, je ne suis pas en mesure de vous répondre avec précision. Je peux toutefois vous signaler que de nombreuses familles portent des armoiries identiques sans pour autant que les meubles héraldiques retenus ou les homonymies déterminent une origine commune.
Voici quelques renseignements généalogiques concernant les Maistre originaires de Nice:
1/Pierre Maistre, citoyen de Nice, mort avant 1612.
2/Jean Maistre, citoyen de Nice, mort en 1630. Il exerce le métier de meunier dans un moulin à eau sur le Peillon.( Le fait de transporter des sacs de farine à dos de mulet ne lui confère pas pour autant la qualité de muletier !)
3/Michel Maistre, troisième fils de Jean ouvre un magasin d'étoffes à Nice. Il épouse en 1617 Bertine Castello dont il a 12 enfants. Il meurt avant novembre 1651. Elle meurt en 1675.
4/François Maistre, né à Nice en 1630, marchand de draperie. Il épouse en 1656, Marguerite Dalmassi qui lui donne huit enfants. Il meurt en 1674. Elle teste en 1717.
5/André Maistre, négociant en draperie et consul de Nice, épouse en 1693 Henriette(alias Angèle) Berengero.Elle lui donne douze enfants, dont François-Xavier Maistre, futur président de Souverain Sénat de Savoie et fondateur de la branche des comtes de Maistre savoisiens.
QUID DES ORIGINES LANGUEDOCIENNES DE JOSEPH DE MAISTRE?
Quelques précisions sur le tenant de la théorie de la filiation languedocienne des Maistre savoisiens, qui, en 1949, a réfuté l'étude généalogique de Georges Doublet, archiviste et historien de la ville de Nice en 1929.
Le"comte"Aristide Donnadieu,ancien diplomate,est l' auteur de l'ouvrage"Les origines languedociennes de Joseph de Maistre"couronné par l'Académie Florimontane d'Annecy, premier prix d'histoire au concours de 1949, préfacé par Pierre Croydys, grand prix de l'Académie Française.
Il est est né le 13 septembre 1894 à Béziers(Hérault).
Il a demandé le 2 mars 1950, pour lui et sa fille mineure Elisabeth Bernadette, née le 4 juillet 1931 à Lyon, l'autorisation d'ajouter à son nom celui de " de Mestre"(alias de Maistre), nom de famille de sa grand-mère maternelle (descendante des Maistre français).
Source:Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire français, Edition Sedopols, 2002.
On s'est beaucoup étendu sur la famille des Maistre de Savoie. Pourquoi ne pas s'intéresser aux Maistre originaires du Languedoc, capitouls de Toulouse depuis 1320 ?
Dans l'ouvrage du baron Serge de Maistre, nous relevons à la page 19 que noble Almaury de Maistre vivait au temps de Charles VII , qu'il est mort avant le 12 octobre 1435 et que son second fils(anonyme!) est l'auteur de la branche du Languedoc...
Nous sommes renvoyés à la page 26 où le généalogiste de la famille nous indique que Louis de Maistre est l'arrière-petit fils d'Almaury et qu'il poursuit la branche du Languedoc en union avec Anne d'Estienne qu'il épouse en 1555.
Peut-on savoir par quel moyen Louis se rattache à son arrière-grand père?
Je serai beaucoup plus nuancé que l'anonyme du 1°novembre 2011; si Joseph de Maistre était un écrivain reconnu, le baron de Maistre n'était pas un inconnu et son fils Armand était le gendre d'un ancien ministre des Finances de Louis XVI(marquis d'Ormesson)qui était par sa femme allié à des grandes familles nobles du royaume;je pense que Joseph de Maistre cherchait l'ancienneté pour sa famille; malgré l'acte notarié, le baron de Maistre refusa à l'écrivain d'écarteler ses armes avec les siennes (qui étaient pourtant celles de sa mère, Elisabeth le Maistre)
la demande du 2 mars 1950 de Donnadieu est exact; dire que sa grand mère de MESTRE descenderait des Maistre de France, c'est hasardeux
Sur la notoriété des deux familles de Maistre.
Le comte Henri de Maistre, auteur d'une biographie sur son ancêtre , Joseph de Maistre, a bien raison de considérer que la suggestion de son illustre grand aïeul de rapprocher les deux familles relève d'une "innocente coquetterie, bien typique de cette période de crépuscule monarchique", c'est à dire, d'une époque où on se flattait plus volontiers de ses alliances que des mérites de ses ancêtres directs.
Personne ne songe aujourd'hui à opposer la notoriété des Le Fèvre d'Ormesson à celle des Laval-Montmorency, s'agissant des alliances respectives des Maistre de France et des Maistre de Savoie!
Cette remarque étant faite, nous sommes parfaitement d'accord sur les objectifs que poursuivait Joseph de Maistre qui a tenté, en vain, de rechercher un cousinage avec les Maistre de France. Le baron français avait imprudemment accepté le principe d'une origine commune, sans avoir le moindre commencement de preuve. Il a bien fait de ne pas répondre favorablement à la suggestion de pratiquer, soit une partition, soit un écartelé des deux armoiries!
Il reste que la généalogie est une science sérieuse, basée sur des documents historiques incontestables, comme l'a confirmé très justement la commission des preuves de l'ANF, en 1940 pour les barons de Maistre de France et en 1942 pour les comtes de Maistre savoisiens.
RECTIFICATION
Le baron de Maistre français, correspondant de Joseph de Maistre, ayant déjà été victime d'une erreur d'appréciation sur les origines généalogiques de sa famille, tient à préciser sans plus tarder que Louise Elisabeth Le Maistre (épouse de Jérome Jollivet de Vannes)est sa belle-mére et non sa mère.
Message destiné au baron Serge de Maistre, auteur de l'ouvrage "Esquisse sur les Maistre" publié en 2011 aux éditions Patrice du Puy, 28 rue Geoffroy Saint-Hilaire à Paris.
Concernant la branche du Languedoc, un point important reste en suspens:
Par quel moyen , Louis de Maistre, arrière-petit-fils d'Almaury de Maistre, se rattache-il à son arrière-grand-père?, (voir page 19 et page 26).
En cas de non réponse, devons nous remettre en question la filiation des capitouls de Toulouse?
Sur Aristide Donnadieu.
Dire que la grand-mère d'Aristide Donnadieu descendrait de la famille des barons de Maistre français serait éminemment hasardeux .
je ne me risquerais pas à ce genre d'allégation sans preuves historiques. Dont acte et bravo pour votre vigilance.
Il s'agissait d'une famille de Mestre d'origine française (province du Languedoc), par opposition à une famille d'origine niçoise.
Aristide Donnadieu, descendant d'une famille du Languedoc , avait, selon Pierre-Marie Dioudonnat, précisé dans sa demande d'adjonction de nom que, sur l'acte de mariage de sa quatrième aïeule de Mestre, passé à Puissalicon (Hérault), le 18 avril 1769, son époux figurait ès qualité de notaire royal et de receveur des domaines du roi, en exercice dans la sénéchaussée de Béziers.
La tentation était grande pour ce diplomate, généalogiste d'occasion, qui n'hésitait pas à se parer du titre de comte, de tenter une telle captation de patronyme, un an après avoir reçu le grand prix historique de l'Académie Florimontane pour avoir publié à Chambéry un essai sur les supposées origines languedociennes de Joseph de Maistre !
Il avait développé en 1949 une saga qui a impressionné favorablement le jury de ce grand prix historique: il démontrait qu'un certain Jean de Maistre, adepte de la religion réformée, arrière-arrière-petit-fils supposé d'un certain Almaury de Maistre, descendant des capitouls moyenâgeux de Toulouse, serait à l'origine de la branche savoisenne de Joseph de Maistre.De quoi enthousiasmer les Académiciens de l'Académie Florimontane fondée par saint François de Sales à Annecy !
Je n'ai rien à ajouter, sinon que les romans généalogiques ont toujours autant de succès.
De la noblesse héréditaire des sénateurs du souverain sénat de Savoie.(Annecy-1977-Gardet).
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Henri Arminjon,membre de l'ANF, a publié une thèse très documentée tendant à démontrer que l'appartenance au souverain sénat de Savoie conférait statutairement la noblesse héréditaire à ses membres titulaires . Cette thèse est agréée officiellement par la Commission des Preuves de l'ANF depuis l'année 1983.
La conséquence pour la famille de Maistre est que sa noblesse remonte au 17 mars 1740 en pays de
Savoie.La date du 8 septembre 1778 ne fait que consacrer ultérieurement son accession à la dignité et au titre de comte héréditaire par voie de lettre patente du roi Charles-Emmanuel III.
Dans sa biographie publiée aux Editions Perrin en 1990, le comte Henri de Maistre se posait la question : "Joseph de Maistre est-il né noble?".
Il est né le 1er avril 1753, Treize ans après la nomination de son père au souverain sénat de Savoie.
La réponse est positive et authentifiée par l'ANF qui n'a pas la réputation de prendre position sans preuves authentiques.
N'ayant pas reçu de réponse à ma demande concernant le lien de filiation entre Almaury de Maistre, descendant des capitouls de Toulouse et son arrière-petit-fils Louis, fondateur de la branche du Languedoc, je suis obligé de me rabattre sur une époque moins ancienne que celle de la Renaissance.
Serait-il possible de savoir à quelle date exacte noble Pierre de Maistre, continuateur de la branche du Languedoc, a obtenu son brevet de maréchal des camps et armées du roi Louis III ?
En effet, nous connaissons la date de promotion de son frère ainé Antoine, auteur de la branche éteinte de Saint-Félix, qui est nommé maréchal de camp en 1622. En revanche, la date de nomination de son frère cadet, Pierre de Mestre de Clermont, n'apparait nulle part.
Cette lacune généalogique demande à être, si possible, réparée . Merci.
Il s'agit, bien entendu, de la nomination d'un maréchal de camp du temps de LOUIS XIII, comme vous l'aurez rectifié de vous même.
Commentaire en regard de l"Esquisse sur les Maistre " du baron Serge de Maistre , à propos des promotions militaires des deux frères de la branche du Languedoc, Antoine, seigneur de Saint-Félix, et Pierre de Maistre de Clermont, fils de Louis de Maistre et d'Anne d'Estienne, mariés en 1555.
1/Nous renouvelons la question de savoir à quelle date noble Pierre de Maistre a été nommé au grade de maréchal des camps et armées du roi Louis XIII, alors que son frère ainé a, lui-même, été nommé à ce grade en 1622.
2/Comment expliquer que les deux frères aient été promus le même jour, par commission du 30 mars 1590, au poste de capitaine d'une compagnie de cent hommes de guerre à pied. S'agit-il d'une nomination conjointe de la même compagnie ou de deux compagnies distinctes.(Voir les pages 27 et 31 de l'ouvrage du baron Serge de Maistre).
3/Peut-on estimer que, de la même façon, les deux frères ont été nommés conjointement en 1622 au grade de maréchal de camp ?
Merci de nous éclairer sur ces points précis.
Dans la Chronologie historique militaire publiée entre 1760 et 1778 par Pinard, aux Editions Hérissart de Paris, ne figure pas la mention des brevets de maréchal de camp et des armées du roi délivrés aux deux frères Antoine et Pierre de Maistre. Il est vrai que l'auteur déclare que son ouvrage n'est pas exhaustif.
Merci de nous indiquer ces renseignements pour nous permettre la mise à jour de la généalogie.
Le plus simple serait sans doute que A.A. adresse ses questions directement à l'auteur par l'intermédiaire de son éditeur.
Si M. de MAISTRE n'est pas lecteur de ce blog, je crains que les appels ne soient pas entendus.
Bonsoir aux nombreux amateurs de la famille de Maistre. Je suis l'auteur de ce blog et, dans cet article, je n'ai fait que reproduire une notice de l'annuaire de la noblesse. Depuis 2005, j'ai reproduit plus de 1000 notices sur presque autant de familles et je suis sidéré par le nombre de commentaires sur la famille de Maistre par rapport aux autres. Si quelqu'un sait pourquoi cette famille intéresse tant de monde, je serais curieux de connaitre la réponse. Ne connaissant pas plus que cela la famille de Maistre, je n'ai rien à ajouter mais vous pouvez continuer à échanger entre lecteurs.
Cordialement,
Gilles Dubois
Merci à Gilles Dubois de nous donner l'occasion de nous exprimer sur cette généalogie.
L'explication de l'intérêt ( exagéré?) que portent vos fidèles lecteurs à votre site provient, me semble-t-il, de votre publication originelle qui reprenait une légende languedocienne montée de toutes pièces,officialisée par la plupart des généalogistes, parfaitement démentie par monsieur Michel Orcel dans son commentaire du 28 juillet 2007.
Or, depuis ce démenti, les quelques centaines de descendants des deux familles tentent de démontrer le bien fondé de leurs thèses respectives, sans parvenir à se mettre d'accord.
Le dernier ouvrage paru en 2011 a mis le feu aux poudres, car l'auteur a habilement navigué entre les deux théories sans prendre vraiment position.
Voilà en quelques mots l'explication de cette discussion passionnée qui dure depuis l'année 1815 et qui n'est pas prête de s'épuiser !
En quelques mots, je crois que vous avez en effet très bien résumé la chose.
Merci de vos réponses, j'ai compris mais je suis quand même surpris mais tant mieux...
Pour ajouter une anecdote dans la généalogie des Maistre, savez-vous que le célèbre artiste australien Roy de Maistre (1894-1968) aurait ajouté à son nom le prénom de Joseph (LeRoy Levenson Laurent Joseph de Maistre) en reconnaissance d’une supposée parenté avec Joseph de Maistre ? Toutefois, selon la généalogie très précise des descendants de Joseph de Maistre, cette parenté ne peut être établie ; Roy de Maistre ayant pour ancêtre André Charles de Mestre (1756-1794), Français, colonel dans l’armée, mort en service à la Martinique, pourrait-on penser à une parenté avec les Maistre de France ?
Pour répondre au commentaire sur le blason des Maistre de Savoie du 04/11/11 10:00,
Quote : La première indication des armoiries des Maistre se trouve dans le testament de Marguerite Maistre, née Dalamssi, veuve de François Maistre, 1717 ; il est question de 3 roses ; dans un testament de 1735, un des fils de Marguerite, Jean-Baptiste, se sert d’un cachet qui représente, dit le notaire, "trois étoiles ou trois de ces fleurs dont chacune est nommée en niçois un gauc, (un souci)" (Robert Triomphe, Joseph de Maistre, librairie Droz, 1968, page 40. unquote;
voir aussi le premier commentaire de M. Orcel, les niçois dans l'histoire, M. Derlange;
En Piemont, les Maistre de Castelgrana et Carraz, descendants de Marguerite Dalmassi autant que leur cousin de la branche de Savoie (dont appartenait Joseph de Maistre), portaient aussi trois calendules (soucis).
La commune d'Aspremont (1500 habitants), située à 15 Kms de Nice, incite les touristes à visiter la maison natale du comte François-Xavier de Maistre (1705-1789), président du Sénat de Savoie.
C'est une bonne occasion pour la famille de Maistre de Savoie de renouer avec ses racines niçoises.
Puisque les touristes sont incités à visiter la région niçoise, pourquoi ne pas s'intérésser aussi à la rivière Le Paillon qui coule sur environ 36 Kms pour se jeter (sous canalistion aujourdhui) au milieu de la Promenade des Anglais à Nice.
Ce cours d'eau torrentueux alimentait autrefois de nombreux moulins à eau, parmi lesquels le moulin aménagé par Jean Maistre, ancêtre direct de tous les Maistre de Savoie, recensé comme citoyen de Nice, mort en 1630.
Réponse à la question posée le 26 novembre 2011 à propos de Roy de Maistre (1894-1968) : Pourrait-on penser à une parenté avec les Maistre français ?
Votre question arrive beaucoup trop tard. Seul Aristide Donnadieu, historien apprécié par le baron Serge de Maistre, pouvait vous répondre: ce célèbre personnage australien devait certainement, en raison de la communauté d'esprit entre les deux familles, descendre de Pierre II V, recensé vers 1697 à Béziers, (Hélas, mort sans postérité dans la généalogie officielle).
Nous ne résistons pas au devoir de présenter un Scoop généalogique à ceux qui recherchent stérilement depuis si longtemps les origines des Maistre de Savoie.
En effet, nous pensions que le comte de Maistre savoyard et son correspondant, le baron de Maistre français, étaient convenus en 1815 que les archives familiales avaient disparu pendant la Révolution française et que l'absence de preuves ne pouvait pas permettre d'authentifier la parenté entre les deux familles.
Le scoop est que le baron Serge de Maistre vient de retrouver la présence d'un Michel de Maistre, (descendant de la branche Maistre du Languedoc, docteur en droit émigré à Nice) qui serait né vers 1591 . Il épouserait en 1617 Anne Massière de Todon . Michel, le languedocien, se serait converti au catholicisme et il serait décédé avant 1651.
Ces personnages, HEUREUSEMENT RETROUVéS DANS LES ARCHIVES DES MAISTRE DE FRANCE aux dires du baron Serge de Maistre, seraient les arrières-grands-parents de François-Xavier de Maistre, président du Sénat de Savoie, ancêtre de tous les Maistre de Savoie.
La conclusion est que les Révolutionnaires n'auraient pas tout détruit: ces renseignements retrouvés par miracle figurent en toutes lettres à la page 101 de l'Esquisse sur les Maistre paru en 2011 et méritaient d'être portée à votre attention.
De ce que je lis: Maistre est un nom finalement assez commun; plusieurs familles ont pu s'appeler Maistre, ou, quand une lignée se mettait à prospérer, "de Maistre" dans le sens de fils de "Maistre", ou du lieu dit "Maistre", alias Mestre, ou "le Maistre" quand le nom désignait la fonction... Ce qu'il en reste aujourd'hui sont de nombreuses familles dont deux ont accédé à la noblesse, une tôt en France, une plus tardivement en Italie.
A la lecture matinale de l'avant dernier commentaire nocturne, je me montre assez surpris! Une lecture attentive de cet ouvrage généalogique de 2011 permet de remarquer que:
-Ce n'est pas ce Michel languedocien qui est docteur en droit et qui s'est exilé à Nice, mais son père, Jean de Maistre. Celui-ci, avocat à la Cour des Aides de Montpellier, avait épousé en 1590 Berthe de Castellaz, d'une famille niçoise originaire de Gènes.Puis le ménage s'est établi à Nice vers 1605. Ce n'est donc qu'à l'àge de 15 ans que le jeune Michel est arrivé à Nice avec ses parents et qu'il s'est converti au catholicisme.
-Ce Jean de Maistre, père du jeune Michel, est intercalé entre ses deux frères, Antoine et Pierre. Tous deux sont maréchaux de camp et des armées du roi.( sans mention des brevets correspondants). Ces officiers offrent la particularité rare d'avoir fondé conjointement le même jour deux compagnies de cent hommes de guerre à pied par une seule et même commission du 30 mars 1590. Ils descendent des capitouls de Toulouse par une filiation inconnue qui semble avoir été détruite, sans doute par la Révolution française.
-De toute façon, le baron Serge de Maistre a pris la sage précaution, en développant cette généalogie simplifié, inspirée directement des études d'Aristide Donnadieu, de nous expliquer que l'origine de la filiation des Maistre de Savoie telle qu'il l'a présentée, est très aléatoire et pas prouvée.
Et c'est tant mieux.
STATISTIQUES
Sous réserve d'inventaire, voici de décompte des Maistre statistiqués en 2011:
*Maistre... :13673
*Le Maistre : 2545
*de Maistre : 125
Les dates d'accession à la noblesse (Actes recognitifs) sont:
-France (Anoblissement par lettres, barons de Vaujours): Année1764.
-Savoie (Anoblissement par charge, Sénat de Savoie): Année 1740.
(Par lettres patentes, comtes de Maistre): Année 1778
Les éléments statistiques que vous venez de nous présenter semblent démontrer paradoxalement que la famille de Maistre originaire de Savoie accède par charge à la noblesse en 1740, avant même la famille de Maistre originaire de France, anoblie seulement en 1764 par Louis XV, soit vingt quatre ans plus tard !
Je tombe des nues et je me pose la question de savoir pourquoi alors Joseph de Maistre a tenté avec tant d'insistance en 1815, puis en 1817, lors de sa rencontre à Paris avec le baron de Maistre de Vaujours, de se rapprocher d'une famille de noblesse plus récente que la sienne, si tant est que l'ancienneté relative des familles eut la moindre importance.
Au sujet de la question anonyme du 04-11-11, sur les armes des Maistre de Savoie et Nice: trois soucis ("gauch" en nissart). Le Gauc ou Gauch vient du gaulois et signifiait aussi "joie", et symbolisait au moyen âge la joie attachée à la culture des lettres; Par exemple, dans le sud de la France, (Languedoc justement...) La Compagnie des mainteneurs du Gai Savoir "Consistori del Gai Saber" (création 1323) donnait comme prix à l'auteur de la meilleure ballade (dansa) une "flor de gaug d'argen fi" (une fleur de souci en argent). Le "gauc" ou "souci" était une fleur emblématique des lettres; Les armes de la famille "le Maistre de Sacy" seraient quant à elles des armes "parlantes" (la devise: au valet les peines, au maître les soucis). Ceci pour dire que les armes de ces deux familles ("Maistre" de Nice et "le Maistre de Sacy"), bien que similaires, n'ont pas forcément la même origine, et il n'y a pas d'élément pour justifier que les deux familles aient pu être parentes, comme le suggère cette notice de l'annuaire de la noblesse reproduite par Gilles Dubois, que nous remercions vivement, ni que, comme l'ont pensé et écrit certains, il y ait pu avoir une erreur de juge d'arme! ceci d'autant plus que ces deux familles étaient de pays différents (Italie et France respectivement).
Les nobiliaires français semblaient s'efforcer à trouver une parenté française à cette famille italienne (niçoise), en faisant des rapprochements hasardeux; on se demande pourquoi. Pourquoi fallait-il que Joseph de Maistre ait des origines Françaises, quand lui même a écrit "Je ne suis pas français, je ne l’ai jamais été et je ne veux pas l’être"? En Italie, il est considéré à ce jour comme ayant été italien, ceci sans aucune ambigüité, et c’est la vérité, pour ce ministre plénipotentiaire et chancelier de Victor-Emmanuel I. Or, même dans le Larousse de poche de 1988 que je possède et que je viens de vérifier, on lit “Maistre, Joseph de, écrivain français”, ce qui est parfaitement faux!
Wikipédia vous remercie de votre contribution
Je suis très intéressée par ces articles. J'ai moi même un ancêtre nommé Guillaume de Maistre, dont j'ai sous les yeux le testament très ancien de 1565 "testament de Guilheaumes de Maistre Jacques Antoine".
Je ne le lis pas très bien mais je note quelques noms
Catherine de Maistre Jacques Antoine, sa fille ou soeur
François son fils
Jacques, son père
Parmi les témoins figurent d'autres membres de la famille - Antoine Maistre Telleur, d'habets, Guillaume Maistre Saretier. Sont-ce la des surnoms qu'auraient pu porter les différentes branches. Je descends pour ma part des de Maistre Saretier qui sont d'ailleurs très nombreux dans le village. Quelqu'un saurait ou se trouve le village d'Habets. Un hameau peut-être. pouvez vous m'aider à les relier.
Parmi les nombreux Maistre statistiqués en France, il est très difficile de s'y retrouver, même pour les familles anoblies, comme nous venons de le constater!Dans votre cas, il faudrait pour commencer, déterminer le lieu d'origine et faire des recherches aux Archives. Nous pensons pouvoir déjà lire sur votre transcription q'un Maistre est tailleurs d'habits et l'autre savetier. Bon courage pour la suite de vos recherches.
A ceux qui m'ont manifesté leurs doutes quant à la rencontre à Paris de Joseph de Maistre et du baron de Maistre de Vaujours, nous confirmons que ces deux chefs de famille se sont concertés à plusieurs reprises pour conforter un cousinage qui, bien que légendaire et dénué de fondement, restera si agréable !
Les rencontres eurent lieu au domicile du baron, 77 rue de Turenne au mois d'août 1817.
La lettre envoyée de Turin par le comte de Maistre le 15 novembre 1817 au baron français ne fait que confirmer la teneur de leurs propos en matière de mise au point héraldique.
Assistiez vous à l'entretien ?
Merci de votre question lapidaire.
1/Dans la lettre de Turin du 15 novembre 1817, nous lisons: "Nous avons beaucoup parlé de l'union si agréable entre nos deux familles, non sans insister avec chagrin sur la circonstance contrariante de la diversité des armoiries..."
Je n'ai pas assisté à cette conversation, comme vous venez si malicieusement de le suggérer, ni pratiqué à l'installation d'une écoute téléphonique ! (A cette époque, l'action de parler suggère, me semble-t-il, une rencontre !)
2/Dans les carnets du comte Joseph de Maistre, publiés en 1923 à la Librairie Catholique Emmanuel Vitte de Lyon, nous lisons à la date du 7 août 1817:"Le baron de Maistre, rue de Turenne n°77, adieux".
3/Joseph de Maistre a quitté l'ambassade de Sardaigne à Saint-Pétersbourg le 15 juin 1817, en compagnie de sa femmee et de leurs deux filles, Adéle et Constance, pour se rendre en Savoie, puis à Turin. En passant par Paris, il a rencontré de nombreuses personnalités, parmi lesquelles le roi Louis XVIII, le duc de Richelieu, premier ministre, le marquis de Traversai, ministre de la Marine, le vicomte Mathieux de Laval-Montmorency, le comte de Noailles, le vicomte de Chateaubriand...Il a été invité à une séance de l'Académie Française où les Académiciens ont prononcé son éloge.
Et pour ses affaires privées, il a rendu visite au baron de Maistre de Vaujours.
Voilà tout ce que je connais . Je vous renouvelle mes remerciements pour me donner l'occasion de justifier ainsi mes propos.
Suite aux commentaires sur les blasons des Maistre: les Maistre de Savoie: trois soucis; les Maistre de France, baron de Vaujours et propriétaires du château du même nom: deux fasces de gueules et cinq mouchetures d'hermine en chef. Ceci pourrait être rapproché des informations disponibles à la commune de Vaujours qui indique sur son site internet: « Le château de Vaujours (aujourd’hui école de Fénelon) devient la propriété de la famille de Maistre qui portait dans ses armes trois fleures de soucis, reprises pour l’ornement extérieur. », Voir http://www.vaujours.fr/Decouvrir/LE-BLASON
a quelle date Joseph de Maistre a-t-il quitté Paris? on le trouve à Chambéry en août; il part de Chambéry pour Turin le 21 août 1817.
Joseph de Maistre a déclaré qu'il avait quitté Paris le 7 août 1817, après ses adieux au baron de Maistre de Vaujours.
Il s'est rendu en Savoie , au château de Bissy, près de Chambéry, dans la propriété de son frère Nicolas, où il a rencontré Lamartine.
Arrivé à Chambéry le 14 août, il en est reparti le 21 , pour enfin parvenir le 22 août à Turin .
Il termine sa carrière comme grand chancelier du royaume de Sardaigne, avec rang de ministre d'Etat. Il est décédé à Turin le 26 février 1821. Peu de temps après, le baron Jean Armand François de Maistre de Vaujours devait décéder en son château de Vaujours, le 5 juin 1821.
Rendons grâce à ces deux personnalités de nous avoir permis de disserter sur le blog si accueillant de Gilles Dubois que nous remercions chaleureusement.
Je suis moi aussi très concernée par le message de Claudine, descendante des Maistre-Saretier, tribu bien connue de son village, et très étonnée qu'elle n'ait pas remercié son interlocuteur.
Je suis moi même apparentée à des Maistre du Mestier de Taillanderie,de Prépointerie ,de Garnemens et autres lieux. J'aimerais savoir si elle peut localiser ces seigneuries.
J'espère qu'elle sera en mesure de m'aider par une réponse judicieuse sur leur origine. Merci.
message de Josette: la Rochelle; il ne s'agit pas de lieu, mais de fonction, des statuts d'une ligue de métiers de tailleurs: "les Maistres du mestier de Taillanderie & Prépointerie, & autres garnemens & habits concemans iceluy mestier en nostre ville de la Rochelle": blason (armorial de La Rochelle) d'azur aux ciseaux d'argent en pal, pointes en haut, surmontés d'une couronne d'or);
Merci à Josette pour ses précisions et merci à Anonyme, mais je ne connais pas ces seigneuries. Je ne saisis pas très bien le message suivant, mais sans doute s'agit-il de la réponse faite à Josette : La Rochelle. Il y avait des Maistre en Charente. Tout ceci aiguise ma curiosité.
HERALDIQUE
R,(pour Rodolphe ?), vient de nous indiquer dans son commentaire du 3 décembre 2011, qu'à sa grande surprise,et à la nôtre aussi, la commune de Vaujours semble avoir, par mégarde sans doute, orné le château de Vaujours des armes des Maistre de Savoie.
Devons-nous y voir un signe du destin ?
Ou bien alors, doit-on imaginer que du haut du ciel, le baron de Vaujours, pris d'un remord tardif pour n'avoir pas accédé au désir de son vieux complice dans la construction d'un si agréable cousinage, ait inspiré le conseiller municipal chargé des affaires culturelles ?
Nous le saurons peut-être un jour. Mais, en attendant,nous formulons un voeu: Gilles Dubois, qui nous a démontré si bien ses talents d'informaticien, de généalogiste et d'héraldiste, aurait-il la gentillesse de nous concocter dans ce blog de Maistre les reproductions des armoiries des deux familles, côte à côte, et la création d'un écartelé,(France en un et quatre, Savoie en deux et trois) tel que le suggérait Joseph à Jean-Armand.(Avec couronne comtale SVP).
Cette illustration aurait un énorme succès auprès des centaines de descendants des deux familles .
Pour mémoire, voici le descriptif de ces deux armoiries:
*France: d'argent à deux fasces de gueules, surmontées de cinq hermines de sable rangées en chef.
*Savoie: d'azur à trois soucis d'or.
Supports (facultatif): deux lions affrontés.
Merci monsieur .
LA ROCHELLE.
Merci à Claudine et surtout à Anonyme pour leur aide précieuse sur la recherche de mes lointains ancêtres Maistre.
J'avais consulté autrefois un historien local. Il m'a expliqué que ma famille a sans doute participé à la défense de la Rochelle assiègée par les troupes de Louis XIII commandées par le cardinal de Richelieu.
Ces événements se passaient en 1627-1628. Les protestants de la Rochelle ont subi des pertes énormes: sur 28000 rochelais protestants, il ne restait plus que 5500 survivants au moment de la capitulation de la cité survenue le 28 octobre 1628. Et encore fallut-il que les habitants présentent un certificat de bapême aus séides du cardinal !
C'est sans doute ainsi que mes ancêtres se sont convertis au catholicisme, comme l'ont fait les ancêtre languedociens de la famille de Maistre de Vaujours dont un membre s'est distingué au siège de Montpellier en 1622.
Encore merci à vous.
Le fameux Aristide Donnadieu, lui, donne une descendance à Pierre II V. dernier descendant : Jean-Pierre de Mestre, Puissalicon les Besiers…
Le peintre australien Roy de Maistre aurait dans ses ancêtres un Pierre de Mestre (1636-1699) mort à Montastruc, enterré saint Etienne de Peyrillac, Haute Garonne.
Cette histoire est intéressante et touchante; la rencontre du baron et du comte en août 1817, les correspondances, cette recherche de rapprochement. Jusqu’à l'étrange signe dans le choix du blason de la ville de Vaujours. Certainement, les deux hommes étaient animés par une curiosité réciproque et le désir, peut être, d'affirmer une grande famille, ce qui semble être le cas aujourd'hui; merci à tous les intervenants et au propriétaire de ce blog. Et aux passionnés de la généalogie, le débat reste ouvert…
Vous avez raison, cher anonyme du dimanche: au delà des solides réalités démontrées par les généalogistes sérieux, Aristide Donnadieu a tenté de donner un coup de main à la légende d'un cousinage hypothétique , en publiant en 1949 une étude inspirée des meilleurs romans d'Alexandre Dumas. Mais il n'a réussi qu'à envenimer un débat mal engagé à une époque de "crépuscule monarchique", comme l'a si bien reconnu le comte Henri de Maistre en parlant d'innocente coquetterie de la part des deux grands ancêtres de la Restauration.
Il reste à espérer que les futurs généalogistes amateurs de la famille ne seront plus tentés à l'avenir d'authentifier dans une publication officielle ces sottises légendaires qui ont eu le mérite de bien nous amuser dans nos échanges épistolaires sur le net.En insistant ainsi sur les aspects légendaires des généalogies, on finit par tomber de Valette en Dioudonnat! (1)
La conclusion est que la moralité est respectée et que ne sont pas pas toujours validés les romans généalogiques, si bien montés soient-ils.
Il n'empêche que la démarche de Joseph et de Jean-Armand reste émouvante au coeur de leurs descendants: la réalisation informatique du blason écartelé dont Joseph de Maistre avait rêvé en imaginant que les futures générations seraient dupes de cette fantaisie, resterait à classer au rang des curiosité familiales.
(1)Régis Valette: Catalogue de la noblesse française, chez Robert Laffont. - Pierre-Marie Dioudonnat: Le simili-Nobiliaire Français, chez Sédopols.
Je suis parent avec les Maistre par les Menthon (aussi bien avec des Maistre de Savoie qu'avec des Maistre de France);pour ceux là ils sont donc parents entre eux et je suis sûre qu'avec d'autres alliances, nous arriverions aux mêmes résultats
Après les différentes interventions, j'ai lu le livre de Serge de Maistre; je n'arrive pas à savoir sa position sur cette éventuelle parenté;certes, il cite Donnadieu mais dans la note n°1 de la page 9, il dit ne pas avoir étudié la descendance éventuelle de Jean de MAISTRE, capitaine au régiment de la Grangerie, tué le 15/08/1649 au siège de Porto-Longone; les archives de sa famille le donne mort célibataire alors que Donnadieu se dit descendre de lui(cf note42 page149); il cite également Doublet et dans sa note 147 page 160, il relate l'article de l'Eclaireur du Dimanche de Nice du 22/O7/1928 de Doublet donnant l'origine des Maistre de Savoie; il donne donc les deux versions;cela ne veut pas dire qu'il croit à cette parenté; es ce par respect pour les auteurs de l'acte notarié ou par respect des bonnes relations familiales entre les deux branches qu'il a mis les deux familles dans son livre?
L'histoire de la parenté ne nous importe peu.Le premier intéret de ce livre est la généalogie des Maistre actuels et de leur positionnement
Le baron Serge de Maistre a eu le mérite, à l'heure où ses semblables se reposent paresseusement sur les lauriers décernés par les anciens généalogistes, de faire une étude aussi exhaustive que possible sur les actuels descendants de la famille de Maistre de Vaujours.
Puis, il s'est avisé que son étude paraissait un peu maigre et il s'est lancé hardiment dans un complément plus substantiel en reprenant les vieilles lunes inspirées par Aristide Donnadieu sur les ascendances languedociennes de Joseph de Maistre.
Vous nous dites qu'il a sagement exposé les deux théories: celle de Doublet, archiviste de la ville de Nice en 1929, et celle d'Aristide Donnadieu en 1949.
Avec subtilité, le baron Serge de Maistre nous explique qu'il ne prend pas parti. Sans doute, mais il dérape à certains passages, en étant particulièrement embrouillé et en allant jusqu'à nous affirmer que le fameux Michel de Maistre, né en 1591,qu'il sous-entend être l'ancêtre des Maistre de Nice et de Savoie, est mentionné aux archives des Maistre de France, qu'il aurait épousé en 1617 une certaine Anne Massière de Todon.
Ce personnage est peut-être inscrit dans les archives des Maistre français, mais n'a jamais été l'ancêtre de Joseph de Maistre.
Et en procédant de la sorte, il prend le risque, comme nous l'avons vu , de faire déborder les investigations sur les origines des Maistre de Vaujours qui ne demandaient rien à personne.
Et c'et bien dommage.
En disant que l'histoire de la parenté vous importe peu, vous avez parfaitement raison à votre génération. La descendance moderne est très heureuse de se retrouver dans les pages de cet excellent ouvrage, auquel personne n'a rien à reprocher sur ce plan.
Mais lorsque l'on n'est pas certain de ses sources à propos de la généalogie ancienne, il est préférable de s'abstenir de remonter juqu'au Moyen Âge , à la Renaissance ou au XVIIème siècle. On risque de provoquer des démentis sur l'authenticité des filiations ou de certaines promotions anoblissantes.
En outre, le fait d'adopter arbitrairement les descendants d'une famille qui vous est parfaitement étrangère et qui ne vous a rien demandé, vous risquez d'entamer une polémique qu'il est hautement préférable d'éviter, d'autant plus que votre ouvrage est diffusé en librairie.
Ceci étant précisé, rassurons les lecteurs de ce blog: Les relations entre les deux familles sont excellentes et le resteront. En outre, certaines passerelles existent par d'heureuses alliances, que ce soit par les Menthon ou par d'autres biais.
La seule question qui reste en suspens est d'obtenir enfin la vérité sur notre généalogie sans la farder de légendes périmées.
DE L'ANOBLISSEMENT PAR FONCTIONS MILITAIRES SOUS L'ANCIEN REGIME
Je lis depuis plusieurs jours vos commentaires familiaux qui sont très riches d'enseignement.
Pour ma part, je m'intéresse seulement à l'anoblissement des familles dans l'ancien Régime, et notamment à l'anoblissement par fonctions militaires dans la famille de Maistre de Vaujours.
Pour obtenir l'accession à la noblesse, une famille doit compter trois générations de chevaliers de Saint-Louis ou une promotion au grade de maréchal de camp.
Or, la branche du Languedoc ne compte que deux chevaliers avec Jean-François (1671-1738) et Armand Ier V.(1714-1780).
En revanche, leur ancêtre, noble Pierre V. de Maistre de Clermont,(capitaine en 1590-Colonel en 1637) est qualifié de maréchal de camp, ce qui suffit à l'aggrégation de sa famille.
Hélas, sa date de nomination n'est pas mentionnée ni les références de son brevet, ce qui est surprenant, si on tient compte des conséquences anoblissantes de cette nomination.
La famille de Maistre fait partie des plus anciennes de la province du Languedoc, mais hélas la Branche du Poitou et celle de Saint-Félix sont éteintes.
Reste la deuxième branche du Languedoc à l'origine des Maistre de France qui est supposée se rattacher aux anciens capitouls de Toulouse et ne présente aucune filiation suivie de cette ancienne famille.
Il ne reste plus qu'à connaître les références de la promotion de noble Pierre Ier V de Maistre de Clermont pour nous permettre d' authentifier la noblesse de cette branche.
Faute d'éléments probants, seul l'anoblissement par lettres patentes de Louis XV peut être retenue pour l'année 1764.
DE L'ANOBLISSEMENT PAR FONCTIONS MILITAIRES SOUS L'ANCIEN REGIME (Suite).
Certains observateurs me font remarquer que les Lettres Patentes de mai 1764, par laquelle est érigée la baronnie de Vaujours, mentionnent précisément la promotion au grade de maréchal de camp du cadet des deux frères, Antoine et Pierre de Maistre.
Il ne s'agit en l'espèce que d'une d'une présomption qui ne constitue pas un élément suffisant au sens de la Commission des Preuves de l'ANF.
Il est nécessaire de retrouver la trace du brevet de cette promotion.
A PROPOS DES DEUX HISTORIENS CITES PAR SERGE DE MAISTRE.
Quelle n'est pas ma surprise en lisant (tardivement) l'ouvrage que vient de publier Serge de Maistre.
Aristide Donnadieu , signalé comme grand prix d'Histoire en 1949 pour sa prestation sur les origines languedociennes de Joseph de Maistre, est considéré comme fiable, bien que son étude ne repose sur aucun document historique !
En revanche, Georges Doublet, historien de Nice, a le tort de se baser sur "une assez imprécise concordance d'actes notariés ".D'ailleurs, nous précise le baron, " il faut dire que les archives de Sardaigne étaient en très mauvais état à cette époque ".
Et, il ajoute pour faire bonne mesure que les Maistre " ont servi des souverains étrangers ". Logique impertubable,puisque selon les sous-entendus du baron, ils étaient originaires du Languedoc et émigrés en royaume de Piémont-Sardaigne, sans doute un pays de sauvages si l'on considère l'état lamentable des archives de ce pays !
Vous me dites que le baron Serge de Maistre n'a pas pris position entre les deux théories: Elle est bien bonne !
Je voudrais signaler à Eloi que la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie a publié en 1929 des extraits de l'étude de monsieur Georges Doublet sur les origines niçoises de Joseph et Xavier de Maistre, à partir d'un compte-rendu de François Vermale.
Il suffit de se brancher par internet sur cette Société Historique,( Mémoires de 1929, volume 66, pages 281 et suivantes).
F. Vermale nous explique que "le correspondant de notre Société Historique à Nice a passé de longues semaines aux Archives départementales des Alpes Maritimes. Et aussi , aux archives des trois paroisses que Nice comprenait avant la Révolution.
Il est arrivé ainsi à dresser l'arbre généalogique des ascendants de Joseph et Xavier de Maistre, y compris les plus importants des grands-oncles, oncles, cousins germains et autres des deux célèbres écrivains".
Le serpent finit toujours par se mordre la queue. Merci Michel pour le premier message. Donnadieu en parfait joueur de pipeau conservera toujours quelques partisans. Il nous faudra bien en convenir. Les Maistre à l'instar des Martin ne braient pas tous à l’unisson.
Je ne sais si Serge de Maistre serait particulièrement heureux de cette comparaison !
En tout état de cause, je suis surpris de ne pas le voir réagir dans ce blog. Il serait temps qu'il se manifeste et que nous obtenions une bonne fois pour toutes une mise au point sur la généalogie de la famille de Maistre savoisienne.
Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Il y a tellement de commentaires sur cet article que je n'ai même pas fait attention à l'un d'entre-eux qui suggérait que je dessine les blasons des différentes branches. Je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment mais je vais essayer de le faire si ce n'est pas trop difficile. Je le ferais peut-être dans un autre article parce que 90 commentaires pour un seul article, ça commence à faire beaucoup.
Par ailleurs, certains commentaires commencent à être "borderline" comme on dit... Je vais devoir en censurer certains...
C'est une très bonne idée de clôturer ce blog qui ressemble au tonneau des Danaïdes !
Merci à Gilles (et aussi à Claudine) de nous avoir transmis avec tant de talent le virus de la communication et de la provocation .
Mais toute bonne chose doit avoir une fin .
La suggestion de terminer cette série par la présentation des armoiries écartelées des deux familles, telles que les souhaitait Joseph de Maistre dans sa correspondance de 1817 me paraît judicieuse. Cette curiosité héraldique, refusée par le baron de Maistre de Vaujours, sera appréciée des descendants comme un clin d'oeil historique !
Et puis, pourquoi ne pas créer un nouveau blog qui s'intitulerait :"Famille de Maistre de Savoie" en reprenant les origines niçoises.
En éliminant la légende languedocienne propagée par l'ouvrage publié en 2011 par Serge de Maistre, ce nouveau blog aurait le mérite d'éviter désormais toute polémique, les deux familles homonymes conservant leur indépendance sans interférence chez le voisin !
Cette façon de procéder devrait permettre d'éviter les messages à caractère Borderline que Gilles dénonce à juste raison et soulagerait enfin un généalogiste amateur qui ne pensait pas avoir déclenché un tel cataclysme en publiant son esquisse.
Un homme de cour qui n’a pas un assez beau nom, doit l’ensevelir sous un meilleur. Mais s’il l’a tel qu’il ose le porter, il doit alors insinuer qu’il est de tous les noms le plus illustre, comme sa maison de toutes les maisons la plus ancienne. Il doit ternir aux princes Lorrains, aux Rohans, aux Crillons, aux Montmorency, et, s’il se peut, aux princes du sang, ne parler que de ducs, de cardinaux, et de ministres, faire entrer dans toutes les conversations ses aïeux paternels et maternels, et y trouver place pour l’oriflamme et pour les croisades, avoir des salles parées d’arbres généalogiques, d’écussons chargés de seize quartiers, et de tableaux de ses ancêtres et des alliés de ses ancêtres, se piquer qu’avoir un ancien château à tourelles, à créneaux et à mâchicoulis, dire en toute rencontre ma race, ma branche, mon nom et mes armes armes, dire de celui-ci qu’il n’est pas homme de qualité, de celle-là qu’elle n’est pas demoiselle, ou, si on lui dit qu’Hyacinthe a eu le gros lot, demander qu’il est gentilhomme. Quelques-uns riront de ces contretemps, mais il les laissera rire. D’autres en feront des contes, et il leur permettra de conter, il dira toujours qu’il marche après la maison régnante, et, à force de le dire, il sera cru.
çà, c'est ben vrai !
Ravissant rappel des Caractères que nous apprécions pour leur cruel réalisme, à coire que le grand moraliste du temps de Louis XIV venait de lire l'ouvrage publié en 2011, celui qui a déjà été cité plus haut !
Sauf que - lapsus calami - l'homme de cour ne doit pas " ternir " aux princes de Lorraine et consort, mais bel et bien "tenir".
En tout cas, merci de cette belle citation qui trouve bien sa place !
Sachez,cher amateur des oeuvres de La Bruyère, que , pour sa part,la famille de Maistre savoisienne se déclare originaire de Nice et qu'elle revendique son " robuste lignage roturier ", comme devrait le démontrer la teneur des commentaitres enregistés dans ce blog.
J'ai pris le soin de vérifier l'origine de votre citation sur " le lignage robustement roturier " de Joseph de Maistre, tel qu'il est revendiqué par les Maistre de Savoie.
Je retouve cette expression dans la biographie de l'écrivain savoisien, publiée en 2001 par Henri de Maistre aux Editions de la Librairie Perrin.
L'auteur affirme avec conviction que son ancêtre est "...noble d'origine bourgeoise, savoyard de source niçarde, Français de coeur, mais attaché au Piémont...".
L'étude de monsieur Georges Doublet sur les origines roturières niçoises de Joseph de Maistre a été adoptée depuis longtemps par ses descendants.
Ce ne sont, ni les publications complaisantes des généalogistes du XIXème siècle, faisant valoir une mythique ascendance noble de capitouls toulousains, ni la dernière généalogie de 2011 éditée par un baron homonyme, qui changeront sa position.
EN GUISE DE CONCLUSION AVANT LA CLÔTURE
Aucun lien de parenté n'a jamais été prouvé entre les ancêtres des Maistre de France et de Savoie, au grand dam des représentants de ces deux familles qui s'étaient liés d'amitié au temps de la Restauration.
Aussi bien, le savoyard , Joseph de Maistre et son vis à vis français, Jean Armand de Maistre, prirent-ils l'iniative de faire établir en 1815 un acte notarié ayant pour objet d'attester une parenté imaginaire qui devait, suivant leurs déclarations conjointes, reposer sur des documents d'archives dont ils auraient eu chacun connaîssance, mais qui auraient disparu dans la débacle de la Révolution Française.
Pour renforcer l'illusion, Joseph de Maistre avait même proposé à son complice , d'écarteler les armes des deux familles, mais aucune suite n'avait été donnée à ce projet.
Le montage que Gilles vient d'opérer avec talent sur son blog héraldique représente donc le clin d'oeil historique de cette fantaisie surannée , " typique de cette période de crépuscule monarchique ", suivant l'expression d'Henri de Maistre, auteur de la biographie de Joseph de Maistre en 2001 chez Perrin.
Merci, monsieur Dubois, pour cette aimable fantaisie !
Comme annoncé dans un des derniers commentaires, j'ai dessiné les blasons de la famille de Maistre, y compris l'écartelé un peu fantaisiste.
Je confirme le commentaire anonyme du 14/11/2011 concernant l'entrée en noblesse de la famille Maistre de Savoie. Elle fut une juste reconnaissance des services rendus à la Province et au Parlement. La statue de Chambéry est entre autre une conséquence de cette preuve.
Il faut aussi savoir que seul le chef de famille est habilité à porter le titre de Comte de Maistre sans mention de son prénom. Les autres parents mâles descendant de Joseph portent et cela dans le cadre d'un privilège accordé dans le cadre du port au titre de courtoisie, le titre de Comte suivi expressément du prénom lui même suivi du nom de la famille.
Ainsi mon regretté beau-père se nommait Comte Albéric de Maistre
louis9jp
Je profite de la réouverture des commentaires de ce blog dont je remercie Gilles au passage !
En lisant le commentaire de Jean- Philippe, je ne peux m'empécher d'être ému à la pensée que le souvenir de son beau-père reste présent dans son coeur: C'est très encourageant de savoir que nos descendants vont suivre cette bonne voie.
*Sur la question des titres, rien n'est spécifique aux Maistre.
L'aîné de la branche aînée porte authentiquement le titre qui fut accordé à l'origine, héréditairement par ordre de primogéniture, sans le faire précéder de son prénom: cette manière est très incommode, car on ne sait jamais à quel personnage on s'adresse directement sans consulter laborieusement l'arbre généalogique ! Les autres descendants mâles,(mais à partir du titre comtal seulement), reprennent le même titre ou des titres inférieurs en le faisant précéder de leur prénom: c'est ce que l'on appelle les titres de courtoisie. (A ne pas confondre avec la notion de titres illégitimes, et ils sont nombreux).
*Pour le monument des frères, Joseph et Xavier de Maistre, situé au pied des marches du château de Chambéry: vous avez très bien fait de l'évoquer, car il représente d'une part un des chefs-d'oeuvre de sculpture de Dubois et d'autre part, la manifestation de la reconnaissnce de la Savoie envers les deux célèbres écrivains.
*J'en ai profité pour demander à Gille d'insérer la photo du monument dans le blog familial. Il semble hésiter , mais prendra connaissance des possibilités de reproduction existant pour les monuments publics.
Cette illustration devrait permettre aux descendants de Joseph de renouer avec la Savoie et de visiter Chambéry où la famille de Maiste conserve de nombreux souvenirs entre Bissy, le musée, l'Académie de Savoie, l'hôtel de Salins...tout au moins , sur les lieux que les bombardements de 1944 ont épargné.
Désolé: une porte doit être ouverte ou fermée !
* Pour les traditions de port de titre, je voulais dire que le prénom suit le titre et non qu'il le précède. Mais je sais que chacun aura rectifié...
Et nous voilà ainsi parvenu au chiffre rond de 100 commentaires !
LE MONUMENT DES FRERES JOSEPH ET XAVIER DE MAISTRE
C'est à vous,Jean-Philippe, que revient l'honneur de l'illustration que Gilles vient de publier en tête de ce blog familial, pour avoir été le premier à évoquer l'existence de ce monument.
Pour en finir avec cette histoire de parenté entre les Maistre de France et les Maistre de Savoie, il serait intéressant de faire faire un test ADN aux deux chefs de branche; le résultat permettrait de trancher définitivement cette question.
( le test ADN peut remonter à plus de 12 générations)
GENEALOGIE GENETIQUE
Votre suggestion mérite reflexion.
Bien que la généalogie génétique (GG) ne remplace pas la généalogie traditionnelle, il semble qu'elle ait le mérite de confirmer ou d'infirmer les hypothèses : on peut connaître si les différentes branches d'un même patronyme sont issues d'un ancêtre commun ou non.
Elle est peu usitée en France, paraît-il. En Ecosse , elle est très populaire: on la pratique pour préciser ou corriger certaines légendes sur les différents clans.
Enfin, les scientifiques nous expliquent que les tests ADN peuvent dans certains cas rapidement infirmer une fausse piste sur laquelle on pourrait s'attarder inutilement.
Dans le cas qui nous préoccupe, tout ce qui est susceptible de rapprocher la place du Capitole de la promenade des Anglais mérite réflexion.
Chiche !
Décidément le sort s'acharne contre ceux qui recherchent la réalité de leur parenté !
Le Figaro du 16 décembre 2011 vient de publier un article indiquant que les tests ADN récréatifs sont interdits en France , en vertu de l'article 1610 du code civil.
Il ne reste donc qu'à faire confiance à des généalogistes compétents pour authentifier la généalogie des deux familles.
Si le code civil français l'interdit,il est possible de le faire dans certains pays
Quelqu'un peut-il faire la lumière sur la réalité des fleurs ou représentations des armoiries des Maistres de Savoie, dont vous citez la première trace dans le testament (1717) de Marguerite, veuve de François Maistre. (Sources : "Les Niçois dans l'histoire", ss la dir. de M. Derlange, Privat, Toulouse, 1988) et dans la mesure ou des informations différentes ou suggérées sont données tout au long de cette conversation. Entre autres :
rodolphe a dit… pourquoi sur le blason des maistre, vous mettez "alias tulipes"? il est vrai que j'ai trouvé parfois le blason repésenté par ce qui semblerait davantage à des tulipes qu'à des soucis, mais je ne trouve aucune origine à ces tulipes. 20/11/07 17:58
le frère de Francois-xavier, Jean-Antoine Maistre, a aussi été créé comte, avec les noms de Caraz et de Castelgrana; cette famille qui s'est installé au Piemont porte aussi comme blason "d'azure a trois calendules d'or" (calendule = souci); mais il semble que les soucis soient reprentés en fasque. 20/11/07 18:57
Anonyme a dit… Pour répondre au commentaire sur le blason des Maistre de Savoie du 04/11/11 10:00,
Quote : La première indication des armoiries des Maistre se trouve dans le testament de Marguerite Maistre, née Dalamssi, veuve de François Maistre, 1717 ; il est question de 3 roses ; dans un testament de 1735, un des fils de Marguerite, Jean-Baptiste, se sert d’un cachet qui représente, dit le notaire, "trois étoiles ou trois de ces fleurs dont chacune est nommée en niçois un gauc, (un souci)" (Robert Triomphe, Joseph de Maistre, librairie Droz, 1968, page 40. unquote;
Les dates d'accession à la noblesse (Actes recognitifs) sont:
-France (Anoblissement par lettres, barons de Vaujours): Année1764.
-Savoie (Anoblissement par charge, Sénat de Savoie): Année 1740.
(Par lettres patentes, comtes de Maistre): Année 1778
01/12/11 15:18 etc.
Comment expliquez-vous le fait que les de Maistres se soient attribué, un siècle plus tard, les armoiries de la famille Emery, toujours bien représentée de nos jours, « d’azur à trois soucis d’or, tigés et feuillés de même, deux sur un » ? Armoiries figurant les armoiries de Pierre Emery, Ecuyer, Sieur de Latrioreris, dans le Onzième volume de l’Armorial général de France, cotté D, Dauphiné Généralité de Grenoble, dressé par Charles DHOZIER. Cabinet des titres 413, page 529 », dressé en vertu de l’édit de 1696. Ainsi que p. 203, dans « L’Armorial de Dauphiné », par G. de RIVOIRE de LA BATIE.
Et dont la plus vielle représentation est celles de Michel d’Emery portant la date de 1648 ?
Si vous pouviez m’aider à tout remettre à l’endroit sans intention de polémique, mais juste les faits que le temps d’avant nous ont laissé. Merci.
voir l'idée de C Julieri sur les Gauc (soucis), commentaire de ce blog daté du 01/12/11 20:44;
Maistre (de Nice), le Maistre (parlementaires de Paris, d'Hozier, Paris, dizaine de references, ainsi qu'en provence, bretagne etc..), Emery (dauphiné) ne sont pas les seules familles qui portent d'azur à trois soucis d'or; voir aussi, par exemple, une famille de Picardie, "Hertes" (d'Hozier Picardie page 193 et 275), Hotman, (d'Hozier, Paris II, page 932), Brimen, Blom (Amsterdam) etc...
Alain a raison!
Descendante moi aussi d'une Lemaistre, j'ai comme armoiries "d'azur à trois soucis d'or". Il n'y a donc ni tiges ni feuilles...
Exact. Telle est l'histoire d'une partie de ma famille. Petite fille du compte Alberic de Maistre descendante de Joseph de Maistre. Cette branche n'aucun lien avec les Maistre de Toulouse.
Exact. Cousin..
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