Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècleLa branche qui joint à son nom celui de la famille de Meyronnet écartèle ses armes de celles de cette famille : d'azur à un mont d'argent issant d'une mer de même, accompagné en chef de deux croissants d'argent. Couronne : de Marquis. Supports : deux lions. Devise : Lento, sed certo gradu.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119990/f319.item
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Armes : d'azur à un boeuf d'or passant sur une trangle de même, posée en fasce, et accompagné en chef de trois étoiles rangées et en pointe d'un coeur, le tout de même. Alias : d'azur à un boeuf d'or passant sur une trangle cousue de gueules, à la pointe d'or.
La famille Boyer de Fonscolombe appartient à la noblesse de Provence comme la précédente. Elle est peut-être une branche détachée de celle-ci à une époque très reculée; elle est, en effet, elle aussi, originaire de la petite ville d'Ollioules, près de Toulon, et issue, d'après une tradition, du poète provençal Guilhem Boyer, décédé en 1355. Borel d'Hauterive en a donné une généalogie très complète dans l'Annuaire de la Noblesse de 1873.
Jean Boyer, marchand négociant à Marseille, Vincent Boyer, bourgeois de Marseille, Jean-Baptiste foyer, officier dans l'Arsenal des galères, Thomas Boyer, courtier royal, firent enregistrer à l'Armorial général de 1696 des armoiries à peu près semblables à celles que portent les représentants actuels.
Le travail de Borel d'Hauterive fait remonter la filiation à Antoine Boyer qui quitta Ollioules pour venir se fixer à Aix et qui épousa le 1er février 1619 Catherine Mille. Ce personnage fut père d'Antoine Boyer, qui épousa le 14 octobre 1655 demoiselle Carnaud, et grand- père de Denis Boyer, consul d'Aix et procureur du pays, qui épousa le 16 avril 1678 Madeleine Gérard et qui acheta en 1712 la seigneurie de Fonscolombe. Honoré Boyer, Sgr de Fonscolombe, fils du précédent, fut pourvu le 11 novembre 1741 de la charge anoblissante de secrétaire du Roi. Il avait épousé le 7 janvier 1713 sa cousine Suzanne Carnaud et en eut cinq fils et cinq filles. Une de ces dernières fut la mère du général de Miollis, qui joua un certain rôle à l'époque de la Révolution et sous le Premier Empire, et de Mgr de Miollis, évêque de Digne. Des cinq fils d'Honoré Boyer, l'aîné, Jean-Baptiste Laurent, continua la descendance ; un des puînés, Jean-Baptiste, officier au régiment de Flandre et chevalier de Saint-Louis, fut un peintre miniaturiste distingué ; un autre, Joseph, eut une brillante carrière dans la diplomatie et fut ministre plénipotentiaire du roi Louis XVI auprès de la république de Gênes et conseiller d'État. Jean-Baptiste Laurent Boyer, Sgr de Fonscolombe, épousa en 1744 Jeanne d'Albert de Saint-Hippolyte ; il employa sa grande fortune à protéger les arts et réunit une collection de tableaux, d'estampes et d'objets d'art qui est demeurée célèbre en Provence. Son fils unique, Emmanuel de Boyer, Sgr de Fonscolombe, marié le 24 septembre 1771 à Claire le Blanc de Ventabren, acquit le 3 février 1770 du marquis de Suffren l'ancienne baronnie de la Môle avec tous ses droits, privilèges et titres honorifiques ; il fut connu depuis lors sous le titre de baron qui a été conservé par ses descendants. Il laissa deux fils dont l'aîné, Hippolyte, baron de Fonscolombe, eut une fille unique mariée au marquis de Saporta et dont le cadet, Charles de Boyer de Fonscolombe, baron de la Môle, épousa en 1810 Émilie de Cotti. Ce dernier eut lui-même trois fils, Emmanuel, Ludovic et Philippe de Boyer de Fonscolombe, qui ont été les auteurs de trois rameaux.
Emmanuel de Fonscolombe, auteur du premier rameau, épousa en 1838 Mlle Salavy, fille d'un riche armateur de Marseille, et fut confirmé le 1er août 1864 par décret de Napoléon III dans la possession du titre de baron de la Môle. Il laissa deux fils 1° Charles-Henri, baron de Fonscolombe et de la Môle, propriétaire du château de la Môle, dans le Var, qui épousa Mlle de Lestranges ; 2° Ferdinand, baron de Fonscolombe, qui servit dans les zouaves pontificaux et qui épousa la comtesse de Courcy, née Pascal.
Ludovic de Fonscolombe, auteur du second rameau, fut colonel de dragons et épousa Mlle Laforêt dont il a laissé plusieurs enfants.
Philippe de Fonscolombe, auteur du troisième rameau, fut adopté par le baron de Meyronnet de Saint-Marc, d'une vieille famille de Provence encore existante. Il épousa Mlle de Souville et en laissa une fille, la comtesse Albert de Vogüé, et un fils, Philippe de Boyer de Fonscolombe, baron de Meyronnet-Saint-Marc, aujourd'hui propriétaire de la terre de Saint-Marc près d'Aix, qui a épousé en 1873 Mlle Corbin, petite-fille de Mme Tanaron et héritière avec sa soeur, la comtesse Amelot de la Roussille, du magnifique domaine de Mortefontaine, dans l'Oise, ancienne propriété des princes de Condé.
Principales alliances : de Miollis, d'Albert de Saint-Hippolyte 1744, le Blanc de Ventabren de Castillon 1771, de Saporta, de Souville, de Lestranges, d'Olivary, Tessier de Cadillan 1885, de Ruffo de Bonneyal, de Vogüé 1875, de Gassendi vers 1680, de Catelin, de Saint-Exupéry 1896, etc.
Il existait au XVIIIe siècle dans la noblesse de Provence une quatrième famille de Boyer qui portait pour armes : d'azur à un boeuf d'or surmonté de trois étoiles d'argent. L'auteur de cette famille, Vincent Boyer, originaire de l'Embrunois, fut pourvu en 1711 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi et acquit en 1718 la terre de Trébillane. Sa descendance parait s'être éteinte en la personne de son petit-fils, Claude Boyer, Sgr de Trébillane, né vers 1720.
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