- Isaac DE MENGIN-FONDRAGON, seigneur de la Rouquette, troisième fils de Pierre de Mengin et d'Anne de Garros, né le 1er mai 1666, commença ses services dans une compagnie de cadets gentilshommes, et fut fait ensuite lieutenant dans le régiment Royal le 20 août 1688 ; il passa l'année suivante, en la même qualité, dans celui de Boulonnais, où il avait des parents. Il mourut le 29 juin 1740. Il avait épousé : 1.° le 1er février 1693, Catherine d'Arbieu de Poupas, dont il n'eut point d'enfants ; 2.° le 27 juin 1713, Marie-Anne Davach de Thèze, fille de Philippe, écuyer, seigneur de Thèze, et de Jeanne de Menet. Il eut de ce mariage :
- Pierre, dont l'article viendra ;
- Andronic, surnommé le chevalier de Mengin, seigneur de Fondragon, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, né le 11 juillet 1719. Il a fait en Bohême toute la campagne de 1742, et partie de la suivante. Dans ces deux campagnes, il s'est trouvé à plusieurs actions vives et meurtrières. Il a été successivement enseigne de la colonelle des grenadiers du régiment de Picardie, le 1er septembre 1743, capitaine en 1746, chevalier de Saint-Louis en 1760. Il a été blessé en 1743 l'affaire d'Inguelfingen en Bavière, et l'année suivante au siège de Fribourg. Il quitta le service en 1766, et mourut au château de Fondragon à l'âge de soixante-dix-huit ans. Il n'eut de son mariage, contracté le 6 février 1751, avec Marie de Mengin de Maussard, sa cousine issue de germain, qu'une fille nommée Marguerite de Mengin-Fondragon, née le novembre 1752, et mariée à M. de Rocquevert de Montalègre, capitaine de cavalerie ;
- Marguerite, née le 22 février 1723, épouse de Jean-Jacques de Courent, écuyer, seigneur du Parc.
- Pierre DE MENGIN, seigneur de Fondragon, chevalier et baron de Mengin, né au château de Fondragon le 12 mai 1716, successivement lieutenant au régiment de Picardie en 1734, capitaine en 1743, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1749, major du fort Saint-Sauveur de Lille, avec brevet de commandant en 1754, a fait deux campagnes en Italie, pendant la guerre de 1734, et s'est trouvé, ainsi qu'Andronic son frère, à toutes les batailles et tous les sièges, avec son régiment, pendant les campagnes de Bohême, d'Allemagne et de Flandres ; il a eu la jambe traversée d'un coup de feu, le 17 mai 1743. Il a été reconnu, par S. M. Louis XVI, descendant des anciens barons de Mengin ou Menghen, de la Lorraine allemande, et il lui fut permis, ainsi qu'à tous ses descendants nés et à naître, de porter ce titre en France, en vertu de lettres-patentes du mois de septembre 1778, enregistrées au parlement de Flandres et à la gouvernance de Lille. Il a également reconnu comme tel par arrêt de la chambre du conseil et des comptes de Nancy, du 18 mai 1764. Il épousa, le 6 décembre 1751, Marie-Anne-Josèphe de Fontaine, fille de Gilles, écuyer, seigneur d'Essartaux, Thieffrie, etc., et de Marie-Barbe-Josèphe Marisal. De ce mariage sont issus :
- Pierre-Robert-Joseph, dont l'article viendra ;
- Andronic-Louis, né à Lille en Flandres le 15 mai 1756, admis au nombre des gentilshommes élèves du collège royal de la Flèche, fut nommé chanoine de la collégiale d'Aire en Artois, le 9 avril 1776 ; licencié de Paris le 9 juin 1779 ; prêtre au mois de septembre 1780 ; chanoine et grand-vicaire de l'évêché de Noyon en 1785. Il émigra en 1790, et mourut le 4 mai 1793 ;
- François-Marie, chevalier, baron de Mengin, né à Lille le 15 avril 1758, élève de l'école royale militaire en 1775, a été successivement cadet gentilhomme, sous-lieutenant, lieutenant et capitaine au régiment de Normandie ; se retira en 1790 avec le bon pour la croix de l'ordre de Saint-Louis. Il émigra et servit dans l'armée des princes. Il épousa, le 28 mai 1804, Marie-Adélaïde de Mauroy, née au château de Monchevreuil le 20 juillet 1771, fille de messire Mathieu de Mauroy, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de Marie-Françoise de la Chapelle. Il n'a point d'enfants ;
- Casimir-Joseph, chevalier, baron de Mengin, né le 14 janvier 1760, élève de l'école royale et militaire, a été également cadet gentilhomme par lettres du 6 juin 1776 ; successivement sous-lieutenant, lieutenant et capitaine au régiment de Normandie. Il émigra, servit dans l'armée des princes, et mourut le 22 septembre 1797 ;
- Claire-Josèphe-Adélaïde de Mengin-Fondragon, née le 28 avril 1762, décédée sans alliance le 17 juin 1788 ;
- Philippine-Louise, née le 6 juillet 1763, nommée pour remplir une place de demoiselle dans la maison royale de Saint-Cyr, a épousé à Lille, le 25 juillet 1804, messire Édouard-Charles Campbell d'Achinbreck, officier au régiment de Normandie, et aide-de-camp du général Harty. La maison de Campbell est une ancienne et illustre maison d'Écosse, dont les auteurs de celui-ci accompagnèrent en France le roi Jacques Ier ;
- Marie-Antoinette-Jeanne-Ernestine, née le 5 avril 1767, aussi nommée pour remplir une place de demoiselle dans la maison royale de Saint-Cyr, a épousé à Lille, le 18 avril 1800, messire Thiery de la Hameyde, écuyer, fils de messire Thiéry, écuyer, seigneur d'Anonville, major au régiment de Beaulieu, puis commandant de la ville de Lintz en Autriche, et de dame Henriette, baronne de Pellaert, dont il a deux garçons.
- Pierre-Robert-Joseph, chevalier, seigneur de Mengin-Fondragon, né à Lille en Flandres le 29 octobre 1753, aspirant au corps royal du génie en 1768, est entré, en qualité de sous-lieutenant, au régiment de Normandie, par brevet du 4 août 1770 : il passa dans les Indes le 6 janvier 1771, avec le quatrième bataillon de son régiment, où il fit quatre campagnes, et ensuite toutes celles de la guerre de 1782, tant sur les escadres que sur les côtes de Bretagne et de Normandie. Il fut successivement, dans ce même régiment, lieutenant en second, en premier, et capitaine en 1783 : il quitta ce régiment pour entrer dans la maison du roi, avec rang de lieutenant-colonel, et y resta jusqu'à la réforme, arrivée le 30 septembre 1787. Il fut reçu chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis par son père, à qui le ministre de la guerre, comte de Puységur, son parent, avait adressé la croix pour cet objet. Il fut nommé grand-bailli de la Flandre française, par brevet de S. M., du mois de mai 1784, et fut le dernier grand bailli, de la ville de Lille en 1790, époque. à laquelle il émigra et fit les campagnes dans l'armée des princes. Il avait épousé, 1.° à Lille, le 12 août 1781, Marie-Charlotte-Josèphe le Mesre, dame du Bruils Duquenil, Desfiévé, fille de messire Charles-François le Mesre, écuyer, seigneur Duquenil, et d'Anne-Françoise Duretz ; 2.° Jeanne Albertine Blin de Graincourt, fille d'André-Vindicien Blin, seigneur de Graincourt, Hennecourt, etc., et de dame Marie Poura, dont il n'a point d'enfants. II eut de son premier mariage :
- Pierre-Charles-Joseph, dont l'article viendra ;
- Augustin-Joseph, chevalier, baron de Mengin-Fondragon, seigneur des terres de Bruils, Duquenil, de Lanque et d'Autreville, dont il est maire ; né le 12 octobre 1784, il a épousé, le 4 décembre 1808, Marie-Anne Hanaire de Vieville, fille de messire Charles-Simon Hanaire, seigneur de Vieville, Raucourt, ancien mousquetaire du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de dame Marie Labbé de Briancourt. De ce mariage sont issus : 1.° Pierre-Louis, chevalier, baron de Mengin-Fondragon, né à Chaumont le 16 avril 1814 ;2.° Adélaïde-Laure de Mengin, née à Chaumont le 28 février 1810 ; 3.° Joséphine-Henriette, née le 10 septembre 1811.
- Pierre-Charles-Joseph, chevalier, baron de Mengin Fondragon, né à Lille, le 13 juillet 1783, seigneur de la baronnie de Coursan, Racines et Lasson, fut pris et amené en France après la prise d'Ypres par les Français, à l'âge de onze ans, et fut considéré comme émigré. Il a été admis dans les gardes-du-corps du roi, lors de la première formation à l'avènement de S. M. Louis XVIII. Il a épousé, le 23 août 1807, Anne-Louise Rousseau de Chamoy, née à Paris en juillet 1789, fille, de messire Anne-Claude Rousseau, marquis de Chamoy, ancien mestre-de-camp de commissaire-général cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de dame Charlotte-Françoise Duquesnoy. De ce mariage est issue :
Euphémie-Charlotte de Mengin-Fondragon ; née au château de Chamoy le 4 juillet 1808.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 304
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861
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