Source : Dictionnaire universel de France, tome 4, page 170.DU SERRE (1) DU RIVAL ; maison d'ancienne chevalerie du Dauphiné, qui a pris son nom d'un bourg, situé dans le Gapençois, à trois lieues de Veynes, sur la rive droite de Buech, décoré jadis du titre de baronnie. Les chartes de l'église de Gap justifient cette possession avec le rang que tenaient les barons du Serre parmi la noblesse du haut parage du Dauphiné, depuis le onzième siècle. Leurs descendants ont constamment soutenu l'éclat de leur origine, par une longue série d'officiers distingués, et par de nombreuses alliances avec les maisons les plus anciennes et les plus illustres, entre autres avec les des Alrics de Vinzobres, d'Auriac, de Belle de Sauret de Bonne de Lesdiguières, de Castellane-St.-Juers, de Ferrus, de Gradenigo, d'Hugues de Beaujeu, d'Inguimbert de Pramiral, de Martin-Champoléon, de Montorcier, d'Ossandon de Puy-Guillaume, de Poligny, de la Roche-Fondevaux, de Roux, de Tertulle de Verfueil, etc., etc. Cette maison a formé deux branches principales : 1. les seigneurs du Rival, dont on parlera plus bas ; 2. les barons de Thèze, et seigneurs de Melves et d'Orcières, éteints vers le milieu du dix-huitième siècle. Cette dernière branche a donné un prélat bien recommandable dans la personne de Charles-Salomon du Serre, nommé évêque de Gap, en 1600, mort en cette ville le 15 mai 1637. Pendant le désordre des guerres civiles, les Huguenots s'étaient emparés des biens ecclésiastiques, et avaient abattu les églises. Charles-Salomon du Serre répara tous ces malheurs. Il retira des mains des réformés, les biens qu'ils avaient envahis ; fit rebâtir la plupart des églises que les calvinistes avaient démolies, et rétablit le culte divin dans tous les villages de son diocèse. Il employa aussi de grandes sommes à la réparation des couvents et de l'hôpital de la ville de Gap, où la mémoire de ce prélat est restée en grande vénération.
Auteur : M. de Courcelles
Gallica/BnF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k368576
Les branches du Rival et de Thèze, avaient pour souche commune, Pierre du Serre, l'un des co-seigneurs de Veynes, qui transigèrent avec les habitants de ce bourg, le samedi d'après la fête de Saint-Martin d'hiver 1296 ; ce Pierre du Serre était frère d'Isnard, baron du Serre, lequel fut l'un des capitaines qui servirent à la croisade de l'an 1290, et dont le fils, Jean, baron du Serre, transigea avec l'évêque de Gap, en 1316, au sujet des droits qu'il avait au terroir de Serre, et ratifia un acte de l'an 1322, pour le rétablissement de l'église du Serre, brûlée par les hérétiques.
Branche du Serre du Rival.
XII. Charles Balthazar DU SERRE, seigneur du Rival, de Pui-Guillaume et de la Batisse, (issu au onzième degré de Pierre du Serre, dont on a parlé ci-dessus), épousa, le 23 janvier 1750, Marie-Louise de Malet de Vandègre, fille de Gabriel Marie de Malet de Vandègre, écuyer, seigneur de Vandègre et de Bulhon, et de Claude de Torrant. Il en eut, entre autres enfants
- Joseph, dont l'article suit :
- Jean Casimir du Serre du Rival, né à Gap, marié le 26 février 1793, avec Marie Monique Amidieu-Duclos, dont il n'a pas eu d'enfants, fille de Jean-Baptiste Amidieu-Duclos, capitaine de dragons, et de Marie-Anne Loucher de Saint-Frais. Il a été capitaine d'infanterie, et décoré de la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
- Claire-Emilie du Serre du Rival, chanoinesse du chapitre noble de Saint-Martin de Salles, en Beaujolais.
- Louise Claire du Serre du Rival, née à Puerto-Réal, le 1er février 1794.
- Jeanne Marie Raimonde Nicolette du Serre du Rival, née à Algésiras, le 6 décembre 1797.
Cet article complète et rectifie la notice insérée au tome 2 page 332 de cet ouvrage. On peut consulter la filiation de cette maison, dans le tome 18, page 38, du Nobiliaire de Fiance.
(1) Ce nom s'est orthographié quelquefois de Serre et de Serres. On peut voir pour ces variations, la critique du Nobiliaire de Provence (manuscrite) , l'Histoire de la Noblesse du comtat vénaissin, par Pithon Curt, t. I, p. 41, et l'Histoire des grands officiers de la couronne, t. IV, p. 286.
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