Source : Annuaire de la noblesse de France 1884Le nom d'Arces fut d'abord celui d'une ancienne famille du Dauphiné dont le dernier rejeton mâle, Louis d'Arces, maria en 1216 sa fille Guiffrède à Hugues Morard, qui fut substitué aux noms et armes de son beau—père. De cette union étaient issus trois fils qui firent souche. L'un conserva le nom de Morard ; les cieux autres prirent celui d'Arces.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36611b/f160.item
Joffrey d'Arces, bailli du Briançonnais, était maréchal de l'armée du dauphin Humbert en 1339. François d'Arces, qui combattit à la funeste journée d'Azincourt (1415), mourut sans alliance. Jean d'Arces, archevêque de Tarentaise (6 mars 1438), assista au concile de Bâle et fit élire pape Amédée VIII, duc de Savoie, qui vivait dans sa retraite de Ripaille et qui devint l'antipape Félix V. Il reçut en récompense le chapeau de cardinal, qui lui fut plus tard confirmé par le pape après l'extinction du schisme.
Claude d'Arces, né à Grenoble vers 1450, abbé de Boscodon (1474-1519), fut appelé en 1511 par le chapitre d'Embrun à remplacer Rostaing d'Ancezune comme évêque de cette ville. Mais le pape Jules II nomma de son coté à ce siége épiscopal le cardinal Nicolas de Fiesque. Claude essaya de soutenir ses droits ; mais la lutte d'un abbé contre un cardinal était trop inégale. Après six ans de résistance, il fut obligé de céder et se retira dans son abbaye de Boscodon, où il mourut deux ans plus tard.
Antoine d'Arces, seigneur de la Bâtie et de Lissieu, dit le chevalier Blanc, capitaine de cinquante hommes de pied, s'illustra comme un véritable coureur d'aventures avec Imbaut de Rivoire et Gaspard de Montauban. Il parcourut l'Espagne et le Portugal, prenant part aux tournois et aux enprinses, où il triomphait des plus braves combattants. Il passa ensuite en Ecosse, où il conquit l'amitié du roi Jacques IV. Il revint en France, servit sous Louis XII, et fut fait prisonnier avec Imbaut de Rivoire par les Vénitiens. Jacques IV le rappela en Ecosse, et les historiens dauphinois disent même qu'il fut nommé régent pendant la minorité de Jacques V. Mais c'est une erreur, que démentent les auteurs anglais. Il périt assassiné par David Hume, gentilhomme écossais, le 21 octobre 1517.
Jean d'Arces, seigneur de la Bâtie et de Montbiros en Dauphiné, baron du Livarot (en Normandie), célèbre sous ce dernier nom, fut un des favoris du roi Henri III. Il fut, avec Maugiron, témoin et second de Caylus (souvent appelé Quélus) dans le fameux combat de trois contre trois (27 avril 1578). Il tua Schomberg, son adversaire ; mais il fut lui-même blessé grièvement à la tête d'un coup d'épée, et demeura six semaines avant de se rétablir. Il périt dans un autre combat livré près de Blois, où il avait le marquis de Piennes pour adversaire (1580). La baronnie de Livarot et les autres biens de sa branche, éteinte avec lui, passèrent dans la famille d'Oraison. (Nobiliaire de Provence d'Artefeuil.)
Au siècle dernier, Louis-Antoine d'Arces, chevalier de Saint-Louis, était capitaine de dragons au régiment des volontaires du Dauphiné (1758).
Armes : d'azur, au franc quartier d'or, à la cotice componée d'argent et de gueules, brochant sur le tout.
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