Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119990/f315.item
Dessin de Sébastien Avy publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
Armes : d'azur à un chevron d'or accompagné de trois lys de jardin d'argent, tigés et feuillés d'or, posés 2 et 1. Couronne : de Marquis. Supports : deux lions. Devise : Deo juvante, florebunt lilia.
La famille de Boyer de Choisy appartient à la noblesse de Provence, où elle vint d'Auvergne se fixer dans la première moitié du XVIIe siècle. On en trouvera des généalogies plus ou moins complètes dans l'histoire héroïque de la noblesse de Provence d'Artefeuil, dans le Dictionnaire de la Noblesse de La Chesnaye des Bois, dans le Nobiliaire Universel de Saint-Allais, dans le premier volume des Archives de la Noblesse de Lainé et enfin dans l'Annuaire de la Noblesse de 1882. On trouvera aussi sur elle des renseignements dans le Nouveau d'Hozier, au Cabinet des Titres.
Jean de Boyer, auquel les jugements de maintenue de noblesse du XVIIe siècle font remonter la filiation suivie, possédait les seigneuries de Choisy et de la Motte-Chantoin dans les paroisses de Saint-Priest et de Saint-Sylvestre, aux environs de Riom. D'abord homme d'armes de la compagnie du duc d'Étampes, puis commissaire des guerres en 1556, il épousa Jeanne de la Marre par contrat du 14 juillet 1551. On ne sait rien de précis sur son origine et c'est sans aucune preuve qu'on a cherché à le rattacher à une famille Boyer, depuis longtemps éteinte, qui possédait au XIIIe et au XIVe siècles les seigneuries de Moissac-le-Chatel et de Verdenal, au ressort de Saint-Flour. Quelques auteurs ont avancé, mais également sans preuves, qu'il était né dans l'Île-de-France. Son fils, Jean II Boyer, Sgr de la Motte-Chantoin et de Choisy, marié le 20 mai 1589 à Rose de Grosbois, servait en 1586 dans la compagnie des gens d'armes du Dauphin et mourut au service à Laon en 1604. Il laissait deux fils, Claude et Jean, qui furent les auteurs de deux branches.
Claude de Boyer, auteur de la branche aînée, fut capitaine au régiment de Bellenave et fut tué en 1642 à l'assaut de Tortone. Il fut père d'Antoine de Boyer, Sgr de Choisy et de la Motte-Chantoin, lieutenant-colonel du régiment de Bourg en 1656, qui fut maintenu dans sa noblesse le 26 mars 1667 par jugement de M. de Fortia, intendant d'Auvergne, sur preuves remontant à 1551, et grand-père de Jean-Marie de Boyer qui rendit hommage au Roi en 1698 et 1716 à cause de ses seigneuries de la Motte-Chantoin et de Choisy. Celui-ci fut le dernier représentant mâle de sa branche et mourut à Maringues en 1725 sans laisser de postérité.
Jean III de Boyer de Choisy, auteur de la branche cadette, vint très jeune se fixer à Antibes, en Provence, y épousa le 24 juillet 1625 Blanche de Bonaud, fut nommé en 1663 commandant de la citadelle, fut maintenu dans sa noblesse le 12 janvier 1668 par jugement des commissaires du Roi chargés de la recherche des faux nobles en Provence et mourut en 1683. Il s'était remarié en 1667 avec Honorade de Bernardy. Louis de Boyer, Sgr de Choisy, né de cette seconde union en août 1671, demeurant à Antibes, fut encore maintenu dans sa noblesse le 25 juillet 1702 par jugement de Cardin le Bret, premier président au Parlement de Provence. Deux de ses petits- fils, Louis Joseph de Boyer de Choisy, né en 1722, capitaine d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, marié le 17 mai 1762 à Marie de Riouffe de Thorenc, et Louis Joseph Honoré de Boyer de Choisy, né à Antibes en 1728, aide major des îles Sainte Marguerite, chevalier de Saint-Louis, marié en 1766 à Mlle Serrat, décédé à Antibes en 1802, furent les auteurs de deux rameaux. Le rameau aîné subsiste ; un de ses représentants, Pierre Joseph, né à Antibes en 1766, décédé dans la suite sans postérité, avait fait, en 1777 ses preuves de noblesse pour être admis à l'École militaire. Le rameau cadet alla se fixer en Normandie et s'éteignit dans les mâles en 1880.
La famille de Boyer de Choisy n'est pas titrée.
Ses représentants ont été autorisés le 21 mai 1879 et le 22 décembre 1880 par jugements du Tribunal civil de Grasse à faire rectifier les actes de l'état civil dans lesquels leur nom patronymique de Boyer n'était pas précédé de la particule DE.
Elle a fourni un grand nombre d'officiers distingués dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, des chevaliers de Saint-Louis, des membres de la Légion d'honneur, un savant professeur au Collège Royal de Savone, en Italie (le R.P. Natalis Boyer, de l'Ordre des Écoles pies, décédé en 1869), etc.
Principales alliances : du Maine du Bourg, de Riouffe de Thorenc 1762, de Kerguézec 1864, Emond d'Esclevin 1762, de Vauquelin d'Artilly 1803, Alziari de Roquefort, Ernault de Chantorre 1833, Avice de Gotot, etc.
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4 commentaires:
hello
Je serais ravi de savoir comment et où chercher des infos sur l'origine de la naissance de la noblesse de cette famille. Au XVème on a trouvé en Auvergne des Boyer (sans particule) au service des Rois de France. Est-ce la bonne piste?
Merci de votre aide.
Bentam
Pour répondre à votre question, j'ai créé un nouvel article en complément sur la famille Boyer de Choisy. Je ne sais pas si les Boyer d'Auvergne sont une bonne piste mais vous trouverez peut-être votre bonheur dans ces compléments...
Merci pour ce retour rapide. Le dictionnaire de Laîné serait-il déjà numérisé ou faut-il aller en bibliothéque (et laquelle)? A votre avis, pour tenter de remonter la bonne piste, quelle serait la méthode ou au moins les figures imposées à suivre?
Merci d'avance
Bentam
La dictionnaire de Lainé est bien numérisé, cliquez ici pour y accéder. Pour votre deuxième question, je n'ai pas d'avis particulier, commencez déjà par lire les documents que je vous ai indiqué, vous y trouverez peut-être des pistes. Sinon, je crains qu'il ne soit difficile de remonter plus loin.
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