07 juin 2006

Famille de Lenfant

Blason de la famille de Lenfant sur HeraldiqueGenWeb
Nobiliaire universel de France - Tome 6
Nicolas Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036867
pages 200 à 203

Armes: D'or, à trois fasces, de gueules.
LENFANT, famille ancienne, originaire de l'Anjou, établie en Provence, où elle s'est divisée en plusieurs branches, dont il ne reste aujourd'hui que l'aînée.
  1. Jean LENFANT, écuyer, eut pour fils :

  2. Ambroise LENFANT, écuyer, marié par acte passé en 1399. Il fut père, entre autres enfants, de :

  3. George LENFANT, écuyer, seigneur de la Patrière et de Cimbré, lequel fut père de :

  4. Benoît LENFANT, écuyer, qui prit parti dans, les guerres civiles de son temps, sous les règnes de Charles IX et Henri III. Il épousa dans le pays de Nivernois, en 1562, Françoise Allard, de laquelle il eut pour fils unique :

  5. Aimé LENFANT, écuyer, qui, après avoir eu ses biens ravagés par les huguenots, se retira en Provence, où il épousa, en 1603, Sibille d'Albin, qui le fit père de :
    1. Jean, qui fonda la branche des Lenfant, vicomtes de Valernes, seigneurs de Peiresc, laquelle s'éteignit dans la personne d'Honoré Lenfant, vicomte de Valernes, qui avait épousé Françoise Colbert de Turgis ;
    2. Jean-Louis de Lenfant, qui forma aussi une branche particulière qui s'éteignit dans la personne de Joseph de Lenfant, conseiller au parlement de Provence, qui, n'ayant point eu de postérité de la fille d'Arnoux de Marin, premier président au même parlement, se remaria à Susanne de Léotard d'Entrages, de laquelle il n'eut qu'une fille qui fut mariée au seigneur de la Valette. Il avait deux soeurs, qui prirent alliance dans les maisons de Perier-Flayosc et de Coriolis ;
    3. Philippe, dont l'article suit ;
    4. Simon de Lenfant, maître d'hôtel de Louis XIV, trésorier général de France, commissaire ordonnateur des guerres, intendant de Monaco, marié avec Angélique de Fagoue, de laquelle il eut : a. Luc de Lenfant, conseiller au parlement, lequel n'eut de sa femme Susanne de Columby qu'une fille nommée Angélique, mariée à Pierre-Jean de Boyer, marquis d'Argens, procureur général au parlement de Provence. De ce mariage vint Alexandre Jean-Baptiste de Boyer, seigneur d'Eguilles, dont il sera parlé au degré VIII, plus bas ; b. Louis de Lenfant, chevalier des ordres royaux et militaires de Saint-Louis et de Saint-Lazare, commissaire ordonnateur des guerres, marié à Anne de Berlier, de laquelle il a eu : 1.° Bruno Louis de Lenfant de la Patrière, baron de Bormes, commissaire ordonnateur des guerres, qui n'a eu que des filles de son mariage avec Thérèse Jean Marie Martin; 2.° Joseph de Lenfant, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, major dans le régiment de Commissaire Général, puis brigadier des armées du roi, mort sans postérité; 3.° Simon Susanne de Lenfant, docteur de Sorbonne, chanoine de l'église d'Aix.
    NOTA : Le couple Aymé de Lenfant, Sibille d'Albin figure également dans l'ascendance de Gaspard Gustave Coriolis.
  6. Philippe DE LENFANT, écuyer, a laissé pour fils :

  7. Jacques DE LENFANT, écuyer, qui épousa Charlotte Bertoud, et fut père de :
    1. Jean-Jacques, dont l'article suit ;
    2. Grégoire, mort prieur des chartreux de Bosserville, près Nancy ;
    3. Charles, visiteur général de l'ordre des chartreux ;
    4. Etienne, prieur des chartreux de Marseille ;
    5. Anne Alexandre Charles Marie, prédicateur du roi de Pologne, et ensuite de l'empereur Joseph II, qui conserva pour lui la plus grande estime. De retour en France, il fut prédicateur du roi Louis XVI et de la reine. Il fut renfermé en 1792 dans la prison de l'Abbaye; il y fut massacré le 3 septembre, à l'âge de soixante-dix ans. M. de Saint-Méard décrit ainsi cette scène affreuse dans l'opuscule qu'il a intitulé, Mon agonie de trente huit heures: Le lundi 3, à dix heures du matin, l'abbé Lenfant et l'abbé de Rastignac parurent dans la tribune de la chapelle qui nous servait de prison; ils nous annoncèrent que notre dernière heure approchait, et nous invitèrent à nous recueillir, pour recevoir leur bénédiction. Un mouvement électrique impossible à définir nous précipita tous à genoux, et les mains jointes, nous la reçûmes. Ce moment, quoique consolant, fut un des plus terribles que nous ayons éprouvés. A la veille de paraître devant l'Etre suprême, agenouillés devant deux de ses ministres, nous présentions un spectacle indéfinissable; l'âge avancé de ces deux vieillards, leur position au-dessus de nous, la mort planant sur nos têtes et nous environnant de toutes parts, tout répandait sur cette cérémonie une teinte auguste et lugubre; elle nous rapprochait de la divinité, elle nous rendait le courage ; tout raisonnement était suspendu, et le plus froid, le plus incrédule, en reçut autant d'impression que le plus ardent et le plus sensible. Une demi-heure après, ces deux prêtres furent massacrés, et nous entendîmes leurs cris.

  8. Jean-Jacques DE LENFANT, écuyer, garde du roi, a fait reconnaître l'authenticité de la présente généalogie par acte public passé à Eguilles, le septembre 1778, par Saint-Étienne, notaire royal dudit lieu : En présence de haut et puissant seigneur messire Alexandre Jean Baptiste de Boyer, chevalier, seigneur d'Eguilles, ancien président à mortier au parlement de Provence, seul et unique héritier des droits , noms et armes de la branche dont la ligne masculine finit en la personne de feu messire Luc de Lenfant, conseiller au parlement de Provence, lequel ne laissa en mourant que feue Angélique de Lenfant, mère du susdit seigneur président, et aussi en présence de messire Pierre-Jean de Boyer, marquis d'Eguilles, fils aîné et substitué audit seigneur président, lesquels reconnaissent messire Jean Jacques de Lenfant, écuyer, garde du roi, et messire Charles François Bruno de Lenfant, son fils, pour être véritablement de la même maison que les de Lenfant de Provence, issus, comme eux, d'Aimé de Lenfant et de Sibille d'Albin. Ledit acte est signé desdits seigneurs d'Eguilles, en présence de témoins, et légalisé par le lieutenant général au siége général de Provence, séant à Aix, le 23 septembre 1768. Signé, AUDIER.

    Jean-Jacques de Lenfant avait épousé, le 17 août 1745, Jeanne Mathilde Françoise de la Faye, de laquelle il eut :
    1. Charles François Bruno, dont l'article suit ;
    2. Françoise Rosalie de Lenfant, mariée à Claude Urguet de Saint-Ouen, chevalier, conseiller au grand-conseil, dont sont issus : 1° Charles Marie Xavier Urguet de Saint-Ouen ; 2° Athanase Marie Georges Urguet de Saint-Ouen, vivants.

  9. Charles François Bruno DE LENFANT, écuyer, a épousé, en décembre 1787, Françoise Olympiade des Granges, fille de Pierre-François des Granges, seigneur de Breuges. De ce mariage sont issus
    1. Antonin Charles François ;
    2. Alphonse de Lenfant ;
    3. Athanase Casimir de Lenfant ;
    4. Olympe de Lenfant.
Armes: D'or, à trois fasces, de gueules.

1 commentaire:

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