Nobiliaire universel de France - Tome 8DE ROCHAS (de Rochassio), famille noble et très ancienne, originaire de Provence, qui dès son principe se divisa en trois branches. L'une existe encore aujourd'hui eu l'Isle de France, et y est connue sous le surnom de Châteauredon.
Nicolas Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036869
pages 364 à 365
généalogie genealogy
Une autre branche existait encore naguères en Espagne; ce fut Hercule de Rochas qui le premier, en 1613, y porta son nom et ses armes. Dans ce moment, on ignore la destinée de celle-ci.
L'autre branche enfin (de Rochassio de Castro - Aigledino), existe encore à Gap, en Dauphiné, sous le surnom d'Aiglun, parce que le lieu d'Aiglun, situé entre Sisteron et Digne, fut longtemps celui de sa résidence, et qu'elle l'a possédé à titre de seigneurie à une époque déjà très reculée. C'est ainsi que se surnommait Marie-Louise de Rochas, qui fut mariée à François Guérin, conseiller au parlement d'Aix, celle-ci nièce en premier degré de Catherine de Rochas, épouse d'Elzéar de Roux de la Ric. Il est fait mention de cette dernière dans l'Abrégé généalogique, inséré au tome 2, pages 369 et 370 de cet ouvrage.
Sans parler de ses services et de sa fidélité à ses légitimes monarques, dans les temps non critiques ni orageux, cette famille a été fermement attachée et fidèle à l'auguste dynastie des Bourbons dans toutes les circonstances adverses. Elle pourrait en citer divers traits, dont elle se glorifie, quoique plus d'une fois elle les ait scellés de son sang. Tel fut celui du chevalier de Rochas qui le 26 avril 1592 à la tête d'un parti de royalistes, ayant voulu donner sur celui des ligueurs qui était commandé par le seigneur d'Aubignau et de l'Oriol, fut atteint d'un coup de feu et laissé mort sur le champ de bataille.
D'après un manuscrit sur l'ordre de Malte (1) renfermé dans mon cabinet :
(1) Ce manuscrit en six volumes contient les preuves et quartiers des chevaliers de Malte, depuis l'établissement de cet ordre jusque vers l'an 1727, avec le détail des armoiries de chaque quartier. C'est un ouvrage précieux où la noblesse peut puiser d'utiles renseignements.
Baltazard et Honoré de Rochas, frères, présentés, pour être admis chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1557, étaient fils d'Antoine de Rochas, seigneur d'Aiglun, et de Philippine de Sabran, fille d'Elion de Sabran, baron d'Ansouis, et de Catherine d'Aube de Roquemartine sa seconde femme ; Antoine de Rochas, seigneur d'Aiglun, était lui-même fils d'Esparon de Roxas, seigneur d'Aiglun, et de Marguerite de Barras de Mirabeau.
Guyot de Rochas, présenté dans le même ordre en 1579, était fils de Melchion de Rochas, seigneur d'Aiglun (dont le frère fut commandeur), conseiller au parlement de Provence, et de Madeleine Glandevez, fille d'Antoine de Glandevez, seigneur de Cuges, et de Marguerite de Villemus. Melchion de Rochas était fils d'Antoine de Rochas, seigneur d'Aiglun, et de Catherine de Laidet.
Comme ces trois branches DE ROCHAS, dont il s'agit, n'avaient qu'une seule et même origine, sans doute en mémoire de ce, et pour mieux se reconnaître entre elles dans les siècles à venir, chacune d'elles était le plus souvent en usage d'orner l'extérieur de l'un des côtés de son écusson des pièces d'armes de l'une ou de l'autre des autres branches. Ce fait, peut-être indifférent, ne laisse pas que d'être justifié par les empreintes d'anciens sceaux encore attachés à des actes, par quelques pièces sculptées, tirées des ruines d'un édifice; enfin, par des mémoires de famille.
Voir aussi :
La famille de Rochas (I)
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